Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0355s

orateur

Cicéron savait tout sur tous, analysait chaque prise de position, lâchait mille flèches, ne voyait partout que des médiocres, possédait la vérité. Au lieu d’agir, il expliquait. Le propre des lâches. L'égalité et la justice étaient le cadet de ses soucis. Il parlait de sauver la République sans jamais évoquer le peuple qui l’habite. Un vrai cas d'école pour observer l'élite qui présente la patrie comme un patrimoine sacré à ceux qui n’ont rien.

Auteur: Martin-Chauffier Gilles

Info: Le dernier tribun

[ pouvoir sémantique ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

angoisse

Les ténèbres furent le cauchemar de mon enfance. Les ténèbres et aussi Staline. Je supportais mieux les ténèbres : elles avaient un début au crépuscule, et une fin à l’aube, et elles n’avaient pas toujours l’opacité des ténèbres bibliques. Tandis que Staline, ce voyeur génial, était partout. A tous les coins de rue, sur toutes les affiches, jusque dans nos rêves. Le guide, le timonier, le père. Souvent, j’essayais de le fixer en pleine lumière pour vaincre ma phobie. En vain. La terreur ne me lâchait pas l’âme.

Auteur: Bednarski Piotr

Info: Les neiges bleues

[ dictature ] [ peur ]

 

Commentaires: 0

animal domestique

Ainsi l'Armée russe, pendant la Seconde Guerre mondiale, n'a pas hésité à se servir de chiens kamikazes. Le principe en était fort simple. Il suffisait de donner à manger aux chiens uniquement entre les chenilles d'un char. Le jour J, après avoir fait jeûner les chiens pendant un ou deux jours, on les équipait d'une mine magnétique sur le dos et on les lâchait sur le champ de bataille. Les chiens ayant grand faim se précipitaient sous les chars ennemis à la recherche de nourriture, faisant ainsi exploser leurs mines.

Auteur: Grousset Alain

Info: Bêtes de guerre, p. 73

[ arme ] [ dressage ]

 

Commentaires: 0

flatulence

Quijano baissa sa vitre. "Putain, t’y es pas allé de main morte, mon salaud."
Cho sourit. Les pets l’avaient toujours fait rire. Ils mettaient les gens de bonne humeur. Mais pourquoi gênaient-ils autant de monde ? C’était une fonction naturelle d’un corps en pleine santé. En quoi était-ce tabou ? La faute en revenait sans doute à l’Église. Le christianisme était fondé sur la notion que l’homme avait été conçu à l’image de Dieu. Dieu pétait-il comme un âne ? Jésus lâchait-il des caisses ? Quelle odeur avait le gaz céleste ? Un pot pourri divin ou une puanteur sulfurique de volcan ?

Auteur: Haskell Smith Mark

Info: Défonce

[ transgression ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

C'était un mari parfait : il ne ramassait jamais rien, n'éteignait jamais la lumière, ne fermait jamais une porte. Le matin, dans l'obscurité, lorsqu'un bouton manquait à ses vêtements, elle l'entendait dire : "Un homme aurait besoin de deux femmes : une pour l'aimer, l'autre pour lui coudre ses boutons." Tous les jours, à la première gorgée de café, il poussait un hurlement déchirant qui n'effrayait plus personne, et lâchait ce qu'il avait sur le coeur : "Le jour où je ficherai le camp de cette maison, tout le monde saura que c'est parce que j'en ai assez de me brûler la langue."

Auteur: Garcia Marquez Gabriel

Info: L'Amour aux temps du choléra

[ couple ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

rupture

Quand un homme vous dit : " C'est fini", c'est comme s'il vous lâchait un gros rocher sur la tête, mais au moins on sait qu'on a pris un gros rocher sur la tête. Lorsqu'il se contente de disparaître sans rien dire, c'est comme si un filet de sable vous coulait dessus. D'abord, on le nettoie d'un revers de la main. Puis on s'énerve un peu parce qu'on en a dans les cheveux. Et très vite, on en a plein la bouche et plein les yeux. Jusqu'à ce qu'on réalise qu'on est en train d'être enterré vivant. A tout prendre, je préfère le rocher.

Auteur: Coburn Jennifer

Info: Mon mari, mon ex et moi

[ incertitude ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

patient-sur-psy

La plupart du temps, il faisait les cent pas, gesticulait beaucoup en parlant et disait tout ce qui lui passait par la tête – problème, rêve, souvenir personnel, histoire allégorique ou simple plaisanterie. Mais il pouvait aussi se montrer calme, sérieux et même très proche, s’asseyant tout près au point, presque, de vous mettre mal à l’aise, et il donnait alors de votre petit problème personnel une interprétation lourde de sens pour vous en laisser pénétrer l’amère vérité. A côté de cela, l’air de rien, il lâchait des remarques qui allaient changer votre vie, comme s’il fallait les prendre avec légèreté – pour ne pas dire joyeusement.

Auteur: Henderson Joseph L.

Info: Sur Carl Gustav Jung, entretien privé avec Deirdre Bair entre 1995-2000

[ description ] [ portrait ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

joie

Dès qu’elle voyait la mer, Anna devenait comme folle.

Elle lâchait sac à dos et serviette n’importe où, prenait son élan et se mettait à courir. Elle courait jusqu’à ce que l’eau devienne trop haute, que ses poumons explosent dans sa poitrine, et là, elle plongeait. Elle frottait son ventre contre le dos ondulé du fond sableux, ressortait une dizaine de mètres plus loin, où l’on n’avait plus pied, même du bout des orteils. Elle adorait frôler ce dos, rêche et doux à la fois. Le toucher de la main, y enfoncer les doigts. Sous l’eau, là où les bruits du monde deviennent placenta, où le sel brûle la cornée et que tu n’entends plus que le bruit de ton coeur, qui ne t’appartient plus.

Auteur: Avallone Silvia

Info: D'acier

[ amniotique ] [ baignade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Cette vision, indiscutable pour lui, antérieure même à toute raison, était que la littérature, comme tout art authentique, ne pouvait être que puissance de vie. Donc que le Livre, s'il existait, ne pouvait qu'incarner, avec la plus féroce intensité, la vie - et plus profondément qu'incarner, mot presque statique, la faire fulgurer, siffler, se découdre comme une peau, pour libérer, par éclat - par écart et petit bond, salto, vague haute déferlée, rouleau ou ressac - une coulée de sang pur, d'un rouge d'encre longue, que rien ne pouvait faire sécher, ni vent ni temps, ni le soleil au zénith. Rien, puisque le rythme capturé-relancé à chaque lecture, à chaque attaque de glotte placée au premier mot du premier vers, redéfroissait la totalité de la surface physique du son, lâchait au souffle toute la violence articulatoire des phonèmes briquetés et découplait, sur la page, la masse d'abord compacte des lettres aboutées, pour lui déplier à mesure, comme on offre à un enfant une plage, l'espace où s'architecture l'épars.

Auteur: Damasio Alain

Info: El Levir

[ écriture ] [ charnelle ] [ interprétée ]

 

Commentaires: 0

refoulement

[…] Freud était un homme qui, quand il avait une fois vu quelque chose – et il savait voir, et le premier – n’en lâchait pas le tranchant. Et c’est ce qui fait la valeur prodigieuse de son œuvre. Bien entendu, dès qu’il avait fait une découverte, immédiatement s’exerçait sur elle ce travail de rongeur qui se produit toujours autour de toute espèce de nouveauté spéculative, et tend à tout faire rentrer dans la routine. Voyez la première grande notion originale qu’il a apportée sur le plan purement théorique, la libido, et le relief, le caractère irréductible qu’il lui donne en disant – la libido est sexuelle. Pour bien nous faire entendre de nos jours, il faudrait dire que ce que Freud a apporté, c’est que le moteur essentiel du progrès humain, le moteur du pathétique, du conflictuel, du fécond, du créateur dans la vie humaine, c’est la luxure. Et déjà au bout de dix ans, il y avait Jung pour expliquer que la libido, c’était les intérêts psychiques. Non, la libido, c’est la libido sexuelle.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 84

[ banalisation conceptuelle ] [ psychanalyse ] [ éloge ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson