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grâce

Il y a, ce me semble, quatre manières d’arroser un jardin : la première, en tirant de l’eau du puits à force de bras, et c’est là un rude travail ; la seconde, en la tirant à l’aide d’une noria, et l’on obtient ainsi, avec moins de fatigue, une plus grande quantité d'eau, comme j’en ai moi-même quelquefois fait l’épreuve ; la troisième, en faisant venir l’eau d’une rivière ou d’un ruisseau ; cette manière l’emporte de beaucoup sur les précédentes : le sol est plus profondément humecté, il n’est pas nécessaire d’arroser si souvent, et le jardinier a beaucoup moins de fatigue ; la quatrième enfin, et sans comparaison la meilleure de toutes, est une pluie abondante, Dieu lui-même se chargeant alors d’arroser sans la moindre fatigue de notre part.

Auteur: Sainte Thérèse d'Avila

Info: Vie Ecrite par elle-même, traduit par Marcel Bouix

[ états de manifestation de l'être ] [ exemple ] [ foi ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

destructivité

Il n’y a qu’une différence quantitative entre les guerres, faites par des armées professionnelles dans des espaces limités, et des guerres dirigées contre des populations entières à l’échelle de tout le globe ; entre l’utilisation des inventions techniques dans le but de libérer le monde de la misère, ou au contraire dans le but de la conquérir et de causer des souffrances ; entre le fait que des milliers de personnes sont massacrées dans des combats et que des millions sont scientifiquement exterminées avec l’aide de médecins et d’ingénieurs ; entre le fait que des exilés peuvent trouver refuge en traversant une frontière, ou qu’ils sont pourchassés tout autour de la terre ; entre le fait que des gens sont naturellement ignorants et le fait qu’ils sont rendus ignorants par une action quotidienne d’information et de divertissement. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 95

[ guerre totale ] [ conflit permanent ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

origine

La thèse selon laquelle la philosophie est un bien qui "vient de Dieu" ne se rencontre pas seulement chez les penseurs chrétiens. On la trouve déjà au IIe siècle av. J.-C. chez des écrivains juifs d’Alexandrie, tel Aristobule, philosophe péripatéticien, "auteur d’une exposition allégorique du Pentateuque" où il prétend montrer – à l’aide de citations parfois inventées – que les philosophes grecs ont puisé une grande partie de leurs enseignements dans Moïse. [...] Cette thèse du "larcin des Grecs", dont Aristobule est bien l’un des premiers témoins, est présente également, mais sous une forme plus sérieuse et plus nuancée, chez Philon d’Alexandrie. [...] Il n’est pas jusqu’à certains philosophes païens qui n’hésitent pas à adopter la thèse judéo-alexandrine, tel Numénius, néo-platonicien du IIe siècle, qui déclare : "Qu’est-ce que Platon, sinon Moïse qui parle grec ?".

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 64-65

[ source divine ] [ historique ] [ occident ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

Le sidpa bardo ou étape de la renaissance : après un certain nombre de jours, le défunt acquiert un corps mental doté des 5 sens ; il peut voir sa famille, circuler dans le monde en traversant les obstacles. Il a ensuite la vision de ses bonnes et mauvaises actions comptées respectivement à l’aide de pierres blanches et noires. Puis Yama se saisit de lui et le dévore organe par organe jusqu'aux os. Enfin arrive le moment de la réincarnation, à moins qu'une technique de dernier ressort, dite "obturation de l'entrée de la matrice",ne permette au défunt d'éviter la venue au monde. Celle-ci peut se faire dans l’un des six états suivants : déité, déité inférieure, humain, animal, esprit avide, esprit torturé. Dans le cas d’une réincarnation humaine, la conscience est attirée par la vision du couple parental engagé dans l’acte sexuel.

Auteur: Internet

Info: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bardo_Thödol

[ palingénésie ] [ bouddhisme ]

 

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nuit à la belle étoile

Nous fîmes halte, cette première nuit, dans un ravin profond, bordé de gros sapins. Quelques troncs abattus nous fournirent des bûches pour le feu et nous pûmes préparer le thé et le dîner.

Puis Ivan choisit avec soin deux troncs d’arbres, dont il équarrit un côté à l’aide de sa hache. Il les disposa parallèlement, les deux faces taillées se regardant, puis les fixa ensemble à l’aide de deux gros coins enfoncés à chaque extrémité, qui les maintenaient séparés l’un de l’autre par une dizaine de centimètres. Dans la large fente ainsi obtenue, il plaça des charbons ardents ; immédiatement le feu se mit à courir sur toute la largeur des troncs.

- Maintenant, le feu va durer jusqu’à demain matin, me dit-il. Les prospecteurs appellent cela une naïda ; été comme hiver, lorsque nous errons dans les bois, nous nous couchons toujours auprès d’une naïda. C’est extrêmement efficace ! Vous allez d’ailleurs pouvoir en juger par vous-même.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 22

[ technique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Selon [Antonio] Damasio, Descartes aurait admis et soutenu que l’âme est capable de réfléchir toute seule, sans l’aide et le secours du corps, aux choses qui intéressent la conduite de la vie et d’abord la conservation de son union avec ce corps.

Cette vue est pourtant tout à fait infondée.

Le fait n’est pas seulement celui que met en relief la Sixième Méditation : sans les indications que les sens nous fournissent, nous ne saurions nous orienter dans le monde des corps, et notamment apprendre à fuir les choses et affections qui nous sont nuisibles, ou à rechercher celles qui nous sont convenables. Le fait est encore que pour discerner, en chaque circonstance de la vie, l’action ou la réaction qui sera de notre part la plus appropriée, nous avons aussi grand besoin de nos passions – passions dont la fonction se situe d’ailleurs, au moins à un premier niveau d’analyse, en stricte continuité avec celle des perceptions des sens.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 143-144

[ réfutation ] [ corps-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

compétition

J'ai pris connaissancee de cette habitude d’Adrian Mannarino, qui refuse de connaître l’identité de son adversaire si ce n’est seulement quelques minutes avant le début du match. J’ai dû mal à l’imaginer car cela me paraît tellement inconcevable et je pense que ce sera la même chose pour la plupart des joueurs et des joueuses. Il a manifestement trouvé un outil qui l’aide, et il a pu trouver un chemin vers cette confiance qui lui amène ces résultats complètement dingues et inattendus. Il a mis des outils en place pour ne pas avoir à cogiter, j’imagine que c’est vraiment l’objectif. C’est vrai qu’en Grand Chelem, particulièrement, quand on a 48 heures, on a quand même à coeur de donner des schémas qui vont correspondre au jeu de l’adversaire, en tout cas c’est ce que je faisais et ce que beaucoup de joueur font. Manifestement, il se focalise sur lui, sur son jeu et il trouve un grand confort. C’est atypique, unique mais très intéressant. 

Auteur: Henin Justine

Info:

[ sport individuel ] [ confrontation ] [ force intérieure ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

exploiter

Et il trouva juste avant de s’endormir : par un effort de volonté surhumain, pour sauver sa peau et sa santé mentale, il devait se convaincre qu’il avait besoin de son acouphène pour vivre. Sans lui sa vie était impensable. Il s’en ennuierait, s’il arrivait à disparaître. Ce sifflement de bouilloire qui l’accompagnerait partout lui était désormais indispensable, il l’aiderait à se concentrer, la perte de l'ouïe elle-même ferait écran contre les sons qui l’agressaient. Il devait apprendre à s’en servir pour se débarrasser des fâcheux et des indésirables.
Oui, c’était cela, avant la maudite patience, avant la pierre philosophale, avant le creuset et la transmutation du plomb en or, avant Nicolas Flamel, Simon devait se convaincre que son acouphène faisait maintenant partie intégrante de son être et que, même .. oui, il l’aimait.
Mais c’était peut-être ça, la patience après tout.
Simon se tourna sur le côté droit et, pour la première fois, fit face à son problème plutôt que de s’y laisser submerger.

Auteur: Tremblay Michel

Info: L'Homme qui entendait siffler une bouilloire

[ souffrance ] [ inversion ]

 

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divertissement

Par tout pays, tout citoyen, digne de ce nom, dispose, entre ses travaux et ses repas, d’environ trois heures de loisir par jour. Il comble, à l’ordinaire, ces moments de répit à l’aide d’une petite causerie, digestive et innocente, sur les affaires de sa patrie. Or, s’il ne se passe rien de marquant ni de "grave", sur quoi pourra-t-il fonder sa discussion ? — Il s’ennuiera, faute de sujet d’entretien : — et l’ennui des citoyens est fatal presque toujours aux chefs des États. Le bras est près de fonctionner quand la langue est oisive, et, comme il faut remplir les trois heures précitées, le causeur d’hier devient l’émeutier d’aujourd’hui. Voilà le triste secret des révolutions.

Il me paraît donc du devoir de tout bon gouvernement de susciter, le plus souvent possible, des guerres, des épidémies, des craintes, des espérances, des événements de tout genre (heureux ou malheureux, peu importe), des choses, enfin, capables d’alimenter la petite causerie innocente et digestive de chaque citoyen.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 66-67

[ prévention ] [ anti-émeute ] [ fake news ]

 

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progrès

Il y a une histoire de la clinique qui n’est pas celle qu’on a contée, une histoire universelle de la clinique croyant aux possibilités de recouvrer la santé. Plus on croit à la santé, plus on croit à l’existence d’un bacille isolable contre lequel il est possible de s’inoculer une protection. Cette croyance peut être appelée la religion elle-même, la vraie religion humaine que les religions proprement dites ne font que survoler, frôler, compromettre. Les religions n’ont rien à voir par principe avec la guérison ici-bas du genre humain ; mais il est arrivé que le genre humain ait cru qu’elles allaient l’aider à se débarrasser, ici et maintenant, de son épidémie : cette rencontre de cures s’est alors appelée pogroms, inquisitions, persécutions, procès et bûchers d’hérétiques ou d’infidèles. Il est à noter que depuis deux siècles le genre humain a cessé d’attendre quelque secours que ce soit des religions pour évacuer le bacille et connaître enfin le bonheur en commun, et qu’il s’est tourné vers des remèdes plus scientifiques. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Céline", éd. Gallimard, 2001, préface à la première édition, page 28

[ état de nirvana ] [ pulsion de mort ] [ idéalisme ] [ solution sanitaire ] [ médecine toute puissante ]

 

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