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musique des sphères

Sans Bach, la théologie serait dépourvue d'objet, la Création fictive, le néant péremptoire. S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Syllogismes de l’amertume

[ œuvre ] [ contrepoint ] [ éloge ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

musique

Sans Bach, Dieu serait diminué. Sans Bach, Dieu serait un type de troisième ordre. Bach est la seul chose qui vous donne l'impression que l'univers n'est pas raté. Tout y est profond, réel, sans théâtre. On ne peut supporter Liszt après Bach. S'il y a un absolu, c'est Bach (...) Sans Bach je serais un nihiliste absolu.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Oeuvres - Syllogismes de l’amertume

[ classique ] [ baroque ] [ admiration ] [ éloge ]

 

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hyper-lucidité

Vraiment mon amour devient de plus en plus triste, ma vie devient de plus en plus réelle, trop réelle, et je n’arrive pas à la repousser comme des cerises qui brillent dans un putain de verre de whisky, dans l’amertume du whisky… des choses grouillent poussent dans mon esprit aux tripes nauséeuses, le monde entier me fait signe.

Auteur: Bukowski Charles

Info: A Jon et Louise Webb, mai 1963

[ souffrance ] [ folie ] [ images ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

septénaire

On trouve, en Chine, un célèbre genre de versification ancien que l’on appelle poésie des sept douleurs. Dans un poème des sept douleurs, l’auteur dramatise les cinq sens violentés, submergés par les souffrances psychiques jumelles que sont le sentiment d’injustice et l’amertume : on compte, en tout, sept douleurs. Le premier poème du genre, dont l’auteur est une sorte de Dante chinois, date du IIIe siècle ; il raconte l’histoire d’un homme chassé de chez lui par la guerre civile.

Auteur: D'Arcy Wood Gillen

Info: 1816, l'année sans été

[ littérature ] [ historique ] [ souffrance ]

 

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égalitarisme

[...] une victime, ce n’est pas celui qui n’obtient pas tout ce qu’il désire (ou qu’on lui fait artificiellement désirer en le berçant d’illusions), c’est celui à qui on refuse ce qu’il mérite. Une saine compétition ne fait pas de victimes, car elle assigne à chacun la place qui lui convient. [...]

Ce qui fait par contre les vraies victimes, c’est le mirage égalitaire, car il prive les meilleurs du stimulant nécessaire à la réussite et il attise incurablement chez les autres la déception et l’amertume de l’échec.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 231

[ conséquences ] [ nivellement par le bas ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

grâce

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde

Les pleurs peuvent inonder toute la vision. La souffrance

Peut enfoncer ses griffes dans ma gorge. Le regret,

L’amertume, peuvent élever leurs murailles de cendre,

La lâcheté, la haine, peuvent étendre leur nuit,

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde.



Nulle défaite ne m’a été épargnée. J’ai connu

Le goût amer de la séparation. Et l’oubli de l’ami

Et les veilles auprès du mourant. Et le retour

Vide, du cimetière. Et le terrible regard de l’épouse

Abandonnée. Et l’âme enténébrée de l’étranger,

Mais rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Auteur: Voronca Ilarie

Info:

[ inexorable ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anima

Déjà il jouissait seul de sa pensée
ce miroir heureux, et moi je goûtais
la mienne, en mêlant la douceur à l’amertume ;

et la dame qui m’amenait à Dieu
dit : “Change de pensée ; pense que je suis
auprès de Celui qui allège tous les torts.”

Je me tournai vers le son amoureux
de mon réconfort : et l’amour que je vis
alors dans les yeux saints, je renonce à le dire ;

non que je me défie de ma parole,
mais parce que la mémoire ne peut se retourner
aussi loin sur elle-même, si autrui ne la guide.

De cet instant je peux seulement redire
que, la contemplant, mon affection
fut libérée de tout autre désir,

tant que le plaisir éternel, qui rayonnait
directement en Béatrice, me contentait
par le reflet venu du beau visage.

En me vainquant par la lumière d’un sourire,
elle me dit : “Tourne-toi et écoute ;
le paradis n’est pas tout dans mes yeux.”

Auteur: Dante Alighieri

Info: La Divine Comédie, "Paradis", chant XVIII (trad. Jacqueline Risset)

[ absoluité ] [ couple ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

plante hallucinogène

Le bocal contenant le peyotl était là, sur le plancher, près de la chaise. Je me baissai, saisis au hasard un des boutons et le plaçai dans ma bouche. Il avait un goût de moisi. De mes dents, je le coupai en deux puis entrepris de mâcher l’une des moitiés. Une amertume forte et âcre m’envahit et m’engourdit presque aussitôt la bouche. L’amertume persistait et augmentait au fur et à mesure que je mâchais, activant ma salivation d’une manière incroyable. Mes parois buccales et mes gencives me donnaient l’impression d’avoir mangé quelque chose de très salé, du poisson ou de la viande séchée, qui obligerait à une longue mastication. Un peu plus tard je commençai à mâcher la seconde moitié dont je ne goûtai même plus la saveur amère. Le peyotl avait une consistance granuleuse, un peu comme une orange très fibreuse ou de la canne à sucre, et j’ignorai si je devais l’avaler ou le cracher. A ce moment notre hôte se leva et nous invita tous à gagner le porche.

Auteur: Castaneda Carlos

Info: Dans "L'herbe du diable et La petite fumée", trad. de Marcel Kahn et Nicole Ménant avec la collaboration de Henri Sylvestre, éditions du Soleil noir, Paris, 1972, pages 43-44

[ dégustation ] [ expérience psychédélique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Marie de Galilée, lascive et inspirée,
Les hommes de ton époque t'ont souvent reproché,
D'avoir mené ta vie dans la sensualité.

Ta quête est restée pure parce que ton cœur l’était,
Dans l’amour sans mesure où tu t’abandonnais,
Et les plaisirs du corps où tu te complaisais.

L’Éros sans l’Agapé est toujours versatile,
La plénitude approche ; s’enfuit le temps d’après,
L’amertume revient comme loi de gravité.

Ton âme fut enflammée quand te fut révélée
Le visage de celui que tant tu espérais ;
On l’appelait Jésus, prophète de Nazareth.

Tu l’as accompagné en servante fidèle,
L’as drapé tendrement de tes cheveux de jais,
Et chanté sa louange de ta bouche vermeille.

Lorsque fut sacrifié ton bien-aimé sauveur
Ton cœur fut crucifié, son sang était ses pleurs,
Tu l’avais tant cherché, déjà il te quittait.

Il est resté vivant dans ton for intérieur,
Ressuscité des morts, victorieux à jamais,
Et tu fus la première à porter la nouvelle.

Le sauveur de ton âme et de l’humanité
T’avait sortie du gouffre préfigurant l’enfer,
Tu étais délivrée en esprit et en chair.

La vie transfigurée devait inaugurer
Ta dévotion future au souvenir vivant
De l’éternel amant de ton âme et ton cœur,

Marie de Galilée, ton nom soit glorifié.

Auteur: Fossat Simon

Info: Dans "Poèmes de l'asphalte", pages 67-69

[ effusion ] [ amoureuse ] [ post-catholicisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson