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ineffable

Le diable est donc le dévoreur car comprendre = compredenhere […] c’est aussi engloutir. La compréhension avale […]. Le désir de comprendre qui paraît si moral et si universellement humain, dissimule une volonté diabolique. […] Au cœur de tout individu est un mystère de vie qui s’éteint lorsqu’il est "saisi". C’est pourquoi les symboles aussi demandent à garder leur mystère ; s’ils sont mystérieux, ce n’est pas seulement parce que la réalité qui les sous-tend ne peut être clairement comprise, c’est parce que le symbole est là pour prévenir les interprétations freudiennes qui sont en effet si mensongères qu’elles ne manquent jamais leur effet. […] C’est pourquoi nous devons, au dernier stade de l’analyse, […] qu’il ne doit vraiment pas y avoir compréhension […]. C’est là que réside le caractère menaçant et dangereux de l’analyse, dans le fait même qu’apparemment l’homme est compris : le diable dévore son âme qui est nue et découverte […].
La véritable compréhension cependant paraît être ce que l’on ne comprend pas, et qui pourtant existe et agit.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Le divin dans l'homme, page 423

[ conclure ] [ impossible ] [ curiosité prédatrice ] [ rapports humains ]

 

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intuition intellectuelle

[...] mais admettons qu’on puisse parler, analogiquement, de perfection dans un sens relatif, pour un être quelconque : ce sera, pour cet être, la pleine réalisation de toutes ses possibilités. Or il suffit que ces possibilités soient indéfinies, à n’importe quel degré, pour que la perfection ainsi entendue ne puisse être atteinte "graduellement" et "progressivement", suivant les expressions d’Allan Kardec ; l’être qui aurait parcouru une à une, en mode successif, des possibilités particulières en nombre quelconque, n’en serait pas plus avancé pour cela. Une comparaison mathématique peut aider à comprendre ce que nous voulons dire : si l’on doit faire l’addition d’une indéfinité d’éléments, on n’y parviendra jamais en prenant ces éléments un à un ; la somme ne pourra s’obtenir que par une opération unique, qui est l’intégration, et ainsi il faut que tous les éléments soient pris simultanément : c’est là la réfutation de cette conception fausse, si répandue en Occident, selon laquelle on ne pourrait arriver à la synthèse que par l’analyse, alors que, au contraire, s’il s’agit d’une véritable synthèse, il est impossible d’y arriver de cette façon.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 292

[ instantanéité ] [ totale singularité ] [ prédestination ]

 
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normativité

L’homosexualité n’est pas un avantage, mais ce n’est pas non plus un sujet de honte, ce n’est ni un vice, ni un avilissement et on ne peut pas non plus la classer parmi les maladies, nous la considérons plutôt comme une variante de la fonction sexuelle, provoquée par un arrêt du développement sexuel [...]. C’est une grande injustice de persécuter l’homosexualité comme un crime et c’est également une grande cruauté [...]. Quand vous me demandez si je peux l’aider, je suppose que vous voulez savoir si je peux faire disparaître son homosexualité et le rendre hétérosexuel. La réponse est que, en règle générale, nous ne pouvons promettre d’y parvenir. Dans un certain nombre de cas, nous parvenons à développer les germes étiolés des tendances hétérosexuelles qui existent chez tout homosexuel, mais dans la majeure partie des cas, ce n’est plus possible [...]. Ce que l’analyse peut apporter à votre enfant est d’une autre nature. S’il est malheureux, névrosé, s’il est déchiré par ses conflits, ses inhibitions dans sa vie sociale, l’analyse peut l’aider à trouver l’harmonie, la tranquillité d’esprit, une pleine efficience, qu’il demeure homosexuel ou qu’il change.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre du 9 avril 1935

[ psychanalyse ] [ singularité ] [ guérison ]

 

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fondateur de la psychanalyse

Vous croyez que Freud est plus autoritaire que Charcot ? – alors que Freud, autant qu’il le peut, renonce à la suggestion pour laisser le sujet intégrer ce dont il est séparé par des résistances. En d’autres termes, est-ce chez ceux qui méconnaissent la résistance qu’il y a moins d’autoritarisme ou chez celui qui la reconnaît comme telle ? J’aurais plutôt tendance à croire que quelqu’un qui, dans l’hypnotisme, cherche à faire du sujet son objet, sa chose, à le rendre souple comme un gant pour lui donner la forme qu’il veut, pour en tirer ce qu’il veut, est, plus que Freud, poussé par un besoin de dominer et d’exercer sa puissance. [...]

Penser que la carrière de Freud a été une compensation de son désir de puissance, voire de sa franche mégalomanie, dont il reste d’ailleurs des traces dans ses propos, je crois que c’est... Le drame de Freud, au moment où il découvre sa voie, ne peut pas se résumer ainsi. Nous avons tout de même assez appris dans l’analyse pour ne pas nous sentir obligés d’identifier Freud rêvant de dominer le monde à Freud initiateur d’une vérité nouvelle.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 47-48

[ résumé nuancé ] [ anti-réductionnisme ]

 

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connaissance dévoilée

Il n’est pas étranger à l’essence de la parole [...] de s’accrocher à l’autre. La parole est médiation sans doute, médiation entre le sujet et l’autre, et elle implique la réalisation de l’autre dans la médiation même. Un élément essentiel de la réalisation de l’autre est que la parole puisse nous unir à lui. [...]

Mais il y a une autre face de la parole qui est révélation.

Révélation, et non expression – l’inconscient n’est pas exprimé, si ce n’est pas déformation. [...] toute l’œuvre de Freud se déploie dans le sens de la révélation, et non pas de l’expression. La révélation est le ressort dernier de ce que nous cherchons dans l’expérience analytique.

La résistance se produit au moment où la parole de révélation ne se dit pas [...]. La venue arrêtée de la parole, pour autant que quelque chose peut-être la rend fondamentalement impossible, c’est là le point-pivot où, dans l’analyse, la parole bascule tout entière sur sa première face et se réduit à sa fonction de rapport à l’autre. Si la parole fonctionne alors comme médiation, c’est de ne pas s’être accomplie comme révélation.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 80-81

[ psychanalyse ] [ vérité du sujet ] [ relation ] [ parole pleine-parole vide ]

 
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impossible

Socrate affirme […] le savoir interne au jeu du signifiant. Il pose en même temps que ce savoir entièrement transparent à lui-même est ce qui en constitue la vérité. 

[…] Le pas sans doute essentiel de Socrate assure l’autonomie de la loi du signifiant, et prépare pour nous ce champ du verbe qui lui aura permis de critiquer tout le savoir humain comme tel. Mais la nouveauté de l’analyse, si tant est que ce que je vous enseigne concernant la révolution freudienne soit correct, c’est justement ceci, que quelque chose peut se sustenter dans la loi du signifiant, non seulement sans que cela comporte un savoir, mais en l’excluant expressément, en se constituant comme inconscient, c’est-à-dire comme nécessitant à son niveau l’éclipse du sujet, pour subsister comme chaîne inconsciente, comme constituant ce qu’il y a d’irréductible, en son fond, dans le rapport du sujet au signifiant.

C’est pour cette raison que nous sommes les premiers, sinon les seuls, à ne pas être forcément étonnés que le discours proprement socratique, celui de l’épistémè, du savoir transparent à lui-même, ne puisse pas se poursuivre au-delà d’une certaine limite concernant tel objet, quand cet objet […] est l’amour.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 145

[ psychanalyse ] [ dépassement ]

 

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diabolique

C’est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l’époque moderne : besoin d’agitation incessante de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes. C’est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n’est plus unifiée par la conscience d’aucun principe supérieur ; c’est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l’analyse poussée à l’extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l’activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s’exercer ; et de là l’inaptitude à la synthèse, l’impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux. Ce sont les conséquences naturelles et inévitables d’une matérialisation de plus en plus accentuée, car la matière est essentiellement multiplicité et division, et c’est pourquoi, disons-le en passant, tout ce qui en procède ne peut engendrer que des luttes et des conflits de toutes sortes, entre les peuples comme entre les individus. Plus on s’enfonce dans la matière, plus les éléments de division et d’opposition s’accentuent et s’amplifient ; inversement, plus on s’élève vers la spiritualité pure, plus on s’approche de l’unité, qui ne peut être pleinement réalisée que par la conscience des principes universels.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" pages 71-72

[ signes ] [ chute ]

 

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bilan philosophique

Chez le premier Baudrillard, dans ses cinq premiers livres, on trouve un critique marxiste de la société capitaliste, comme société d’exploitation et plus encore comme société d’aliénation. Il ne renoncera jamais à cette critique-là, mais, chez le deuxième Baudrillard, et à partir de De la séduction, on se situe de plus en plus dans une analyse axée autour des simulacres et de la simulation, c’est-à-dire dans une déréalisation du réel au profit du simulacre. Baudrillard prolonge d’une certaine façon l’analyse de la société du spectacle de Guy Debord. Mais, chez Debord, derrière le spectacle, on trouve encore une trace du réel ; alors que, chez Baudrillard, au fil du temps, la notion de réel paraît de plus en plus absente. Il n’y a plus pour lui que du spectacle, comme il l’avoue explicitement. Le spectacle demeure quelque chose de très négatif à ses yeux. Il dit qu’il ne juge pas, mais il juge tout de même. En tout cas, cette déréalisation définit sa conception du monde contemporain. Mais il n’y pas vraiment ici d’analyse historique de la modernité comme on peut la trouver chez Marcel Gauchet ou d’autres auteurs. C’est une "critique" de la modernité, si vous voulez, mais sans que le vocable ne soit utilisé.

Auteur: Latouche Serge

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/03/21/baudrillard-serge-latouche-decroissance-castoriadis/

[ évolution ] [ résumé ]

 

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images archétypiques

Il [le préverbal] est, dans la doctrine analytique, essentiellement lié au préconscient. C’est la somme des impressions, internes ou externes, des informations que le sujet reçoit du monde où il vit, des relations naturelles qu’il a avec lui – si tant est qu’il ait chez l’homme des relations qui soient tout à fait naturelles, mais il y en a, si perverties soient-elles. Tout ce qui est de l’ordre de ce préverbal anticipe ainsi de ce que nous pouvons appeler une Gestalt intramondaine. Là-dedans, le sujet est la poupée infantile qu’il a été, il est l’objet excrémentiel, il est égout, il est ventouse. L’analyse nous a appelé à explorer ce monde imaginaire, qui participe d’une espèce de poésie barbare, mais elle n’a pas du tout été la première à le faire sentir, ce sont certaines œuvres poétiques. 

Nous sommes là dans le chatoiement innombrable de la grande signification affective. Pour l’exprimer, les mots viennent en abondance au sujet, ils sont à sa disposition, aussi accessibles et aussi inépuisables dans leurs combinaisons que la nature à laquelle ils répondent. C’est le monde de l’enfant, dans lequel vous vous sentez à l’aise, d’autant plus que vous avez été familiarisés avec ses fantasmes – le haut vaut le bas, l’envers vaut l’endroit, etc.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 261

[ fantaisie ] [ psychanalyse ]

 

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fondateur de la psychanalyse

Il y a, dans la façon dont Freud nous transmet ce qu’on pourrait appeler les voies de la vérité de sa pensée, une autre face encore, qu’on découvre dans des passages qui viennent peut-être au second plan, mais qui sont néanmoins très sensibles. C’est le caractère souffrant de sa personnalité, le sentiment qu’il a de la nécessité de l’autorité, ce qui ne va pas chez lui sans une certaine dépréciation fondamentale de ce que celui qui a quelque chose à transmettre ou à enseigner peut attendre de ceux qui l’écoutent et le suivent. Une certaine méfiance profonde de la façon dont les choses sont appliquées et comprises apparaît en bien des endroits. Je crois même, vous le verrez, qu’on trouve chez lui une dépréciation toute particulière de la matière humaine qui lui est offerte dans le monde contemporain. C’est assurément ce qui nous permet d’entrevoir pourquoi Freud, au contraire de ce qu’il en est dans ses écrits, a mis concrètement en exercice le poids de son autorité pour assurer, croyait-il, l’avenir de l’analyse. Il a été à la fois exclusif par rapport à toutes sortes de déviations – très effectivement déviations – qui se sont manifestées, et impératif dans la façon dont il a laissé s’organiser autour de lui la transmission de son enseignement.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 21-22

[ portrait psychologique ]

 

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