Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 67
Temps de recherche: 0.0485s

immobilisme

La liberté est en contradiction avec le bonheur. La liberté authentique n’est pas satisfaction, mais risque, effort et non jouissance ; à l’extrême elle est l’angoisse de celui qui tient entre ses mains son salut et sa perte : la moins confortable des situations. Celui qui veut avant tout le bonheur doit sacrifier avant tout sa liberté, car la servitude le décharge du plus lourd des fardeaux : sa responsabilité – le conformisme est la première condition du confort. Le libéralisme répète à l’individu qu’être libre, c’est être heureux ; comme toute servitude apporte un semblant de paix, il finira par croire qu’être serf, c’est être libre.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "L'Etat"

[ paradoxe ] [ démythification ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pragmatisme

Le bonheur est un mot qui n’existe pas dans la langue des Alakalufs*, ni aucun vocable similaire. On a faim ou on est rassasié, on est malade ou bien portant, on a chaud ou on a froid, on se serre les uns contre les autres sous la peau de phoque, dans la hutte, et de cette chaleur animale de la chair naît une sorte d’apaisement de l’âme qu’on partage sans l’exprimer. Mais le bonheur ? On rit quelquefois, on chante, mais comme cela ne dure jamais et se paye ensuite chèrement, les Alakalufs ne l’ont pas défini par un mot. En revanche ils en ont cent pour exprimer l’angoisse.

Auteur: Raspail Jean

Info: Qui se souvient des hommes..., *ethnie de la Terre de Feu, désormais éteinte

[ survie ] [ réalisme ]

 

Commentaires: 0

prolétaires

L’autre jour à la pause j’entends une ouvrière dire à un de ses collègues
"Tu te rends compte aujourd’hui c’est tellement speed que j’ai même pas le temps de chanter".
Je crois que c’est une des phrases les plus belles les plus vraies et les plus dures qui aient jamais été dites sur la condition ouvrière.
Ces moments où c’est tellement indicible que l’on n’a même pas le temps de chanter
Juste voir la chaîne qui avance sans fin l’angoisse qui monte l’inéluctable de la machine et devoir continuer coûte que coûte la production alors que
Même pas le temps de chanter.
Et diable qu’il y a de jours sans.

Auteur: Ponthus Joseph

Info: À la ligne : Feuillets d'usine

[ sous pression ] [ stressés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

conformisme

Tu t’allonges sur le sable regard vers la mer
Et tu te demandes comment arrêter tout ça /
Arrêter la course
Arrêter le temps
Arrêter l’argent
Arrêter l’angoisse
Arrêter tout ce qui a rendu l’être humain amer /
Et là tu te rends compte que toi-même tu as perdu du goût /
Tu passes ton temps dans des bureaux en PVC
Tu dors sur la moitié d’un lit moisi à côté d’un mec qui ronfle à cent à l’heure
Tu t’accroches trois heures par jour à la barre rouillée d’un car rapide – taux d’accident 60%
Tu baises deux fois par mois à 5000 francs CFA
Et surtout surtout tu fermes bien ta gueule /

Auteur: Badea Alexandra

Info: Dans "Pulvérisés", pages 57-58

[ vie de merde ] [ résignation ] [ déclic ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

souffrance

- […] je ne sous-entends pas du tout que vous ayez choisi votre maladie, à moins, bien sûr, que vous tiriez un quelconque profit de vos migraines. Est-ce le cas ? […] Nietzsche finit par répondre : "Est-ce que je tire profit, d’une manière ou d’une autre, de ce supplice ? Cela fait longtemps que je me pose cette question. Peut-être, oui, que j’en tire un profit. […] Vous laissez entendre que les crises sont liées à l’angoisse ; mais parfois c’est le contraire : les crises atténuent mon angoisse. Mon travail, qui m’oblige à affronter la face obscure de l’existence, est harassant, et les migraines, si atroces soient-elles, constituent une sorte de secousse salutaire qui me permet de tenir bon."

Auteur: Yalom Irvin D.

Info: Et Nietzsche a pleuré

[ appartenance ] [ dualité ] [ bénéfices secondaires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

athéisme

Car ceux-ci ne sont pas devenus incroyants parce que Dieu en tant que Dieu leur est devenu incroyable, mais parce qu’eux-mêmes ont renoncé à toute possibilité de croyance dans la mesure où ils sont devenus incapables de chercher Dieu. Ils ne sont plus capables de chercher, parce qu’ils ne sont plus capables de penser. Les voyous publics ont aboli la pensée et mis à sa place le bavardage, ce bavardage qui flaire le nihilisme partout où il sent son bavardage en danger. Cet aveuglement de soi face au véritable nihilisme, cet aveuglement qui ne cesse jamais de prendre le dessus, tente ainsi de se disculper lui-même de son angoisse devant la pensée. Mais cette angoisse est angoisse de l’angoisse.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Le mot de Nietzsche "Dieu est mort"" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 322

[ fuite ] [ facilité ] [ pensée automatique ] [ quête interrompue ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écrire

La création littéraire est cette aventure du corps et des signes qui porte témoignage de l’affect : de la tristesse, comme marque de la séparation et comme amorce de la dimension du symbole ; de la joie, comme marque du triomphe qui s’installe dans l’univers de l’artifice et du symbole que j’essaie de faire correspondre au mieux à mes expériences de la réalité. Mais ce témoignage, la création littéraire le produit dans un matériau tout autre que l’humeur. Elle transpose l’affect dans les rythmes, les signes, les formes. Le "sémiotique" et le "symbolique" deviennent les marques communicables d’une réalité affective présente, sensible au lecteur (j’aime ce livre parce qu’il me communique la tristesse, l’angoisse ou la joie), et néanmoins dominée, écartée, vaincue.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 32-33

[ transformation ] [ plaisir ] [ sublimation ] [ progrès symbolique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

digestion

Et l’objectif de Twin Peaks, film et série, n’est rien d’autre que la sensibilisation du spectateur télévisuel à la possibilité d’une œuvre d’art initiatique. Sans cette sensibilisation préalable, l’œuvre elle-même est totalement incompréhensible et sa communication impossible. Sans cette sensibilisation, le spectateur ne peut pas même comprendre l’angoisse et l’urgence de ce que l’artiste tente de lui communiquer. Il reste passif devant la réalité de cette souffrance. Il la quitte comme le dilettante quitte une salle de cinéma où, après s’être goinfré d’images, il a commencé à s’ennuyer. Car il ne s’agit pas de voir. Il ne s’agit jamais seulement de voir. Il ne s’agit pas seulement de connaître non plus. Il s’agit de voir pour connaître. Et de connaître pour voir encore.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 40

[ rencontre ] [ passivité-activité ] [ appropriation ] [ analyse ] [ cinéma ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

conjoints

Nous nous demandons bien souvent comment un couple peut exister, comment cette femme peut vivre avec cet homme ou vice versa. Il se peut que l’épouse en question ne supporte la vie commune qu’au prix d’immenses souffrances, de l’abdication de sa propre vie. Mais elle a l’impression qu’elle mourrait de peur si son mari l’abandonnait. En réalité, cette rupture serait peut-être la chance de sa vie. Mais elle ne peut pas s’en rendre compte tant qu’elle revit avec son mari les anciennes souffrances vécues avec son père et inconsciemment refoulées. A l’idée d’être abandonnée par cet homme, elle ne ressent pas la situation présente, mais revit l’angoisse d’abandon de la toute petite enfance et de l’époque où elle était véritablement dépendante de son père.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien

[ captivité ] [ réconfort prison ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femmes

"Adèle..." Adam sourit, les yeux gonflés de sommeil.
Il est nu.
"Ne parle pas." Adèle enlève son manteau et se jette sur lui. "S’il te plaît.
— Tu pourrais appeler... Il n’est même pas huit heures..."
Adèle est déjà nue. Elle lui griffe le cou, lui tire les cheveux. Il se moque et s’excite. Il la pousse violemment, la gifle. Elle saisit son sexe et se pénètre. Debout contre le mur, elle le sent entrer en elle. L’angoisse se dissout. Elle retrouve ses sensations. Son âme pèse moins lourd, son esprit se vide. Elle agrippe les fesses d’Adam, imprime au corps de l’homme des mouvements vifs, violents, de plus en plus rapides. Elle essaie d’arriver quelque part, elle est prise d’une rage infernale.
"Plus fort, plus fort", se met-elle à crier.

Auteur: Slimani Leïla

Info: Dans le Jardin de l'Ogre

[ sexuelle ] [ excitée ]

 

Commentaires: 0