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inoculation

La manipulation consiste à entrer par effraction dans l’esprit de quelqu’un pour y déposer une opinion ou provoquer un comportement sans que ce quelqu’un sache qu’il y a eu effraction. […] Là réside une différence essentielle avec l’argumentation, où l’on explique, en même temps que l’on cherche à convaincre, comment on s’y prend.

Auteur: Breton Philippe

Info: La parole manipulée

[ dissimulation ] [ tromperie ] [ information secrète ]

 

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induction logique

L’argument d’autorité

Je ne reconnais aucune autre autorité que celle accordée par la connaissance : autrement dit, je ne reconnais aucun argument d’autorité ! Même si la vérité absolue d'une connaissance scientifique ne peut jamais être complètement démontrée, l'acquisition de cette connaissance, quant à elle, peut être montrée, jugée et partagée. Et cela, d’une certaine manière, constitue finalement une sorte de démonstration.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ rétroaction ] [ humilité ] [ recherche ] [ esprit critique ] [ réflexion ] [ autoritarisme ]

 

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Ajouté à la BD par SANTARINI

appétences

Il est si rigoureusement vrai, il est si parfaitement rationnel que l’attraction et la répulsion sont les seules propriétés par lesquelles nous percevons l’Univers, — en d’autres termes, par lesquelles la Matière se manifeste à l’Esprit, — que nous avons pleinement le droit de supposer que la matière n’existe que comme attraction et répulsion, — que l’attraction et la répulsion sont matière, — nous servant de cette hypothèse comme d’un moyen de faciliter l’argumentation.

Auteur: Poe Edgar Allan

Info: Eurêka : Essai sur l'univers matériel et spirituel

[ dégoûts ] [ gravitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

Il [l'argument ontologique] consiste à raisonner comme suit : Dieu est un être souverainement parfait, or l’inexistence est une imperfection, dès lors on ne saurait concevoir un être parfait auquel manquerait l’existence, donc un être parfait existe nécessairement, sans quoi il ne serait pas parfait. L’argument ontologique est ainsi appelé parce que Dieu y est conçu comme le seul être ayant l’existence inscrite dans la notion même de son "être". Kant montrera l’inanité de ce raisonnement en disant que l’existence n’est pas un attribut ou prédicat.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Préface au Discours de la méthode de René Descartes, Librairie générale française, 1973, pages 47-48

[ résumé ] [ critique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mécanisme

Le principe est simple : sur une grille, des cases appelées cellules sont soit vivantes, soit mortes. Au cours du temps, leur état mort ou vif dépend de celui de ses voisines immédiates. Une cellule morte cernée de trois cellules vivantes prend vie, tandis qu’une cellule vivante ayant autour d’elle deux ou trois cellules vivantes le reste, sinon elle meurt. A partir de ces deux seules règles, des structures incroyablement complexes peuvent émerger, comme un pied de nez à l’argument créationniste de la complexité de la vie qui ne saurait avoir surgi sans étincelle divine.

Auteur: Genefort Laurent

Info: Opexx

[ interdépendances ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

absolu

La parole authentique

N’est pas séduisante

La parole séduisante

N’est pas authentique



Le Bien n’argumente pas

L’argument ne fait pas le Bien

La connaissance n’est pas le vaste savoir

Le vaste savoir ignore la connaissance



Le Saint n’accumule pas

Plus il fait pour les autres

Plus il a pour lui-même

Plus il donne aux autres

Plus il s’enrichit



La Voie du Ciel

Avantage et ne nuit pas

La Voie du Saint

Agit et ne conteste pas 

Auteur: Lao Tseu Lao Tzi

Info: Dans le "Livre de la voie et de la vertu", chap. 81, trad. Claude Larre, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2015, page 118

[ paradoxe ] [ abandon ] [ renversement ]

 

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discours sur le monde

Or de quoi s’agit-il entre la philosophie et la poésie ? C’est un concours de sagesse. Permettez-moi d’illustrer cela par les Nuées d’Aristophane : Socrate y est présenté comme un homme qui fait des recherches sur la nature, sur la nature de toutes choses, ou sur le Tout, et également comme un maître de rhétorique. Il est présenté comme un corrupteur de la jeunesse en faisant représenter à un jeune homme la victoire de l’argument en faveur de l’injustice sur l’argument en faveur de la justice. Il dépasse la vie éphémère, ordinaire, de l’homme, tout ce qui est simplement humain, et dévoile le caractère conventionnel des choses que tous les hommes considèrent comme sacrées. Bien qu’il soit un maître de rhétorique, il est incapable de l’emporter à la fin – il ne peut pas persuader le grand nombre. Son "pensoir" - son école – est entièrement réduite en cendres. Aristophane suggère ainsi que la philosophie, contrairement à la poésie, est incapable de persuader ou de charmer la multitude.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, page 17

[ confrontation ] [ déplaisante ] [ contre-intuitive ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

informer-désinformer

Qu’est-ce qu’un journaliste ? C’est un homme qui d’abord est censé avoir des idées. C’est ensuite un historien au jour le jour, et son premier souci doit être de vérité. Peut-on dire aujourd’hui que notre presse ne se soucie que de vérité ?

Comme il est difficile de toujours être le premier, on se précipite sur le détail que l’on croit pittoresque ; on fait appel à l’esprit de facilité et à la sensiblerie du public. On crie avec le lecteur, on cherche à lui plaire quand il faudrait seulement l’éclairer. A vrai dire on donne toutes les preuves qu’on le méprise.

L’argument de défense est bien connu : on nous dit, "c’est cela que veut le public !". Non, le public ne veut pas cela ; on lui a appris pendant vingt ans à le vouloir, ce qui n’est pas la même chose. [De nos jours] une occasion unique nous est offerte au contraire de créer un esprit public et de l’élever à la hauteur du pays lui-même.

Auteur: Camus Albert

Info: Editorial de Combat, 1er septembre 1944.

[ buzz ] [ critique ] [ recherche de l'audimat ]

 

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mutation symbolique

Bien des penseurs du début du XXe siècle, qu’ils soient économistes, psychanalystes ou biologistes, intègrent le désir comme une composante essentielle de leur anthropologie. Pour cette nouvelle génération d’intellectuels, l’envie et l’émulation relèvent d’instincts sociaux parfaitement fonctionnels et non pas de déviations pécheresses. Les économistes libéraux, héritiers de Mandeville, pensent les passions, l’insatisfaction et l’appétit de jouissance comme des stimulants économiques bien utiles à l’enrichissement général. Pour les évolutionnistes, l’animalité de l’homme explique sa nature pulsionnelle et invalide la doctrine du contentement. La société humaine ne suit pas un ordre providentiel et immuable, mais est traversée par le désir, la compétition et le mouvement, nécessaires à l’adaptation. L’insatisfaction et l’envie permettent à l’humanité de progresser en tant qu’espèce. La légitimation des pulsions humaines par l’argument de l’animalité ouvre la voie à la diffusion d’une vulgate freudienne, particulièrement vivace après guerre. Les médias diffusent et popularisent alors de multiples concepts freudiens : l’inconscient et le subconscient, le refoulement, l’instinct sexuel, la fixation, le complexe d’infériorité… La vulgate freudienne donne un vocabulaire, mais également une légitimité "scientifique" à la mentalité de consommation naissante. Les comportements, qu’ils soient moraux ou immoraux, scandaleux ou vertueux, ne seraient en réalité que l’expression de la nature pulsionnelle de l’homme. Sans que nous le sachions, l’instinct sexuel déterminerait nos comportements, y compris les plus anodins. Des mécanismes cachés expliqueraient notre égoïsme. Au-delà de l’ontologie, la vulgate freudienne entérine les notions de subjectivité et de personnalité – dont on a vu qu’elles étaient essentielles à la nouvelle mentalité –, en présentant chaque individu comme pourvu d’une intériorité, d’un soi profond (inner self), qu’il conviendrait d’explorer et de laisser s’exprimer. Refouler ce soi "réel", ce serait risquer de sombrer dans la maladie mentale. Le reconnaître, au contraire, permettrait de s’accomplir en tant qu’individu.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ discours ] [ armes conceptuelles ] [ critique ] [ consumérisme justifié ]

 

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église moderniste

Je viens d’assister à une messe  "nouveau style" (new look comme disent nos voisins d’outre-Manche) : d’un bout à l’autre de l’office, ce n’a été que dialogue, invocations, cantiques criards et je sors la tête cassée par tout ce bruit et sans avoir trouvé la possibilité de prier. Je confie ma déception à un jeune ami qui me répond que je suis un "attardé", un "inadapté" et que la prière est un acte communautaire qui n’exige ni la solitude ni le silence. Il ajoute même que la prière solitaire et muette est le signe d’un repliement égoïste sur soi-même.

J’avoue que l’argument ne me convainc pas. Qu’est-ce que prier ? C’est diriger son attention vers Dieu avec amour. Or, l’attention et l’amour sont des actes éminemment intérieurs et personnels qui s’accommodent très mal de la foule et du bruit. [...]

Je ne conteste ni la nécessité ni l’importance du côté social de la religion. Il est normal que Dieu, qui est le Créateur et le Sauveur de tous les hommes, soit l’objet d’un culte public.

J’affirme seulement que cet aspect social de la religion doit être le prolongement et la traduction du dialogue intérieur entre Dieu et l’âme. [...] la prière publique ne signifie rien si elle n’est pas le résultat et, pour ainsi dire, le confluent de la multitude des prières personnelles. [...]

N’oublions pas non plus que nous vivons dans l’âge des foules et l’âge du bruit. Le climat de la cité moderne rend de plus en plus difficile l’accès à la solitude et au silence. Ces deux biens essentiels de l’âme sans lesquels aucune vraie prière n’est possible, où irons-nous les chercher si nous ne les trouvons pas à l’Eglise ? Tout aujourd’hui conspire à nous distraire de nous-mêmes : il serait désastreux que, sous prétexte d’ "être à la page" et de "suivre le mouvement", nous épousions, jusque dans nos rapports avec Dieu cette vaine agitation du siècle.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 11-12

[ critique ] [ intériorité ]

 
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