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artistes modernes

Lorsque les agents de la SNCF se mettent en grève, on sait ce qui est paralysé. Mais qu’est-ce qui est paralysé, au juste, par les intermittents du spectacle en révolte ? Quelque chose d’infiniment plus important que les transports : le Bien lui-même, auquel ces intermittents s’identifient sans demander l’aval de personne mais sans jamais rencontrer non plus la moindre objection.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1541

[ indignés ] [ utilité publique ] [ prétentieux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

esprit

Chaque cycle de pensée trace un sillon, et ce sillon peut-être aiguillera de prochains cycles. Les pensées sont comme des gouttes d’eau trouvant leur chemin de l’amont à l’aval, suivant les canaux du paysage, ravines, rivières ou fleuves. Et par son passage chaque goutte marque le canal un peu plus profondément. Le paysage est alors partiellement une histoire des flux ainsi qu’un guide de comment l’eau circulera dans le futur.

Auteur: Chater Nick

Info: the mind is flat

[ métaphore ] [ béhaviorisme ] [ intelligence ] [ itération ] [ gravitation ]

 
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Ajouté à la BD par Patate

rétention du souffle

On harmonise le souffle, puis on l’avale et on le retient aussi longtemps que possible : on médite sur l’endroit malade, on y déverse par la pensée le souffle et on le fait par la pensée lutter contre la maladie en essayant de forcer le passage obstrué. Quand le souffle est à bout, on le rejette, puis on recommence de vingt à cinquante fois ; on s’arrête quand on s’aperçoit que la sueur coule à l’endroit malade. On recommence tous les jours à minuit ou à la cinquième veille, jusqu’à la guérison.

Auteur: Maspéro Henri

Info: Dans "Maspéro, Formule orale efficace et secrète se rapportant à divers procédés d’absorber le souffle" page 364

[ taoïsme ] [ remède ] [ thérapie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Est-ce que les animaux crient comme les humains
quand leurs êtres aimés chancellent
pris au piège emportés par l’aval
de la rivière aux veines bleues

Est-ce que la femelle hurle
mimant le loup dans la douleur
est-ce que les lys trompettent le chiot
qu’on écorche dans l’écheveau de sa chair

Est-ce que les animaux crient comme les humains
comme t’ayant perdu
j’ai hurlé j’ai flanché
m’enroulant sur moi-même

Car c’est ainsi
que nous cognons le glacier
pieds nus mains vides
humains à peine

Négociant une sauvagerie
qui nous reste à apprendre
là où s’est arrêté le temps
là où il nous manque pour avancer

Auteur: Smith Patti

Info: Dans "Présages d’innocence", pp. 96-97, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacques Darras

[ amour ] [ conscience ] [ perte ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ambivalence

Mais je tourmentais surtout maman, c’était elle surtout qui m’irritait. J’avais été pris d’un appétit féroce et je grognais fort que mon repas était toujours en retard (ce qui n’arrivait jamais). Maman ne savait qu’imaginer pour me plaire. Une fois, elle m’apporta de la soupe et, à son habitude, me la fit manger elle-même : moi, je grognais tout en l’avalant. Tout d’un coup, je fus honteux de grogner : "Elle est peut-être la seule que j’aime, et c’est elle que je tourmente !" Mais ma méchanceté ne passait pas et tout à coup cette méchanceté me fit fondre en larmes. Elle, la pauvrette, se figura que je pleurais d’attendrissement ; elle se pencha sur moi et m’embrassa longuement. Je me raidis, je laissai passer l’orage, mas en réalité, à cette minute-là, je la détestais. Pourtant, j’ai toujours aimé maman, alors aussi je l’aimai, ce n’est pas vrai que je la détestais, seulement il se passait ce qui arrive toujours : le plus aimé est le premier offensé.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 378

[ mère-par-fils ] [ amour-haine ] [ mère-fils ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

plante hallucinogène

Le bocal contenant le peyotl était là, sur le plancher, près de la chaise. Je me baissai, saisis au hasard un des boutons et le plaçai dans ma bouche. Il avait un goût de moisi. De mes dents, je le coupai en deux puis entrepris de mâcher l’une des moitiés. Une amertume forte et âcre m’envahit et m’engourdit presque aussitôt la bouche. L’amertume persistait et augmentait au fur et à mesure que je mâchais, activant ma salivation d’une manière incroyable. Mes parois buccales et mes gencives me donnaient l’impression d’avoir mangé quelque chose de très salé, du poisson ou de la viande séchée, qui obligerait à une longue mastication. Un peu plus tard je commençai à mâcher la seconde moitié dont je ne goûtai même plus la saveur amère. Le peyotl avait une consistance granuleuse, un peu comme une orange très fibreuse ou de la canne à sucre, et j’ignorai si je devais l’avaler ou le cracher. A ce moment notre hôte se leva et nous invita tous à gagner le porche.

Auteur: Castaneda Carlos

Info: Dans "L'herbe du diable et La petite fumée", trad. de Marcel Kahn et Nicole Ménant avec la collaboration de Henri Sylvestre, éditions du Soleil noir, Paris, 1972, pages 43-44

[ dégustation ] [ expérience psychédélique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson