Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 78
Temps de recherche: 0.0638s

références idéologiques

Ainsi, dès l’enfance, Dostoïevski avait lu et relu les poètes et les romanciers russes ; il connaissait à fond l’Histoire de l’Empire russe de Karamzine ; lecteur d’ancienne date, et assidu, des auteurs allemands et français (Schiller et Goethe comptaient parmi ses préférés d’une part, Victor Hugo, Lamartine, Béranger et George Sand de l’autre) ; il avait fréquenté nombre d’ouvrages historiques français dont l’Histoire de la Révolution française de Thiers, celle de Mignet, celle Louis Blanc et le Cours de philosophie positive d’Auguste Comte. Averti, enfin, des doctrines socialistes de Saint-Simon et de Fourier, comment, dans ces conditions, lui refuser la qualité d’un érudit ?

Auteur: Semionov-Tianchanski Piotr

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 76

[ influences ] [ affinités intellectuelles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

phénomène parapsychologique

L’exemple du "déjà-vu" était frappant chez lui : quelquefois il arrive avec un rêve nouveau. Il raconte ensuite les événements du jour et, entre autres, un "déjà vu" ; puis, au cours de l’analyse du rêve qui suit, un fragment de rêve oublié apparaît, qui lui permet de comprendre cette sensation de familiarité de façon immédiate, ou seulement au cours de l’interprétation. Cette "autre vie s’il y a plusieurs milliers d’années", c’était la vie onirique de la nuit précédente, étroitement associée, il est vrai, à des impressions de l’enfance depuis longtemps oubliées. La croyance si répandue à la renaissance et à la métempsychose n’admettrait-elle pas la même explication ?

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 5 mai 1909

[ pensée préconsciente ] [ psychanalyse ] [ onirisme ] [ paramnésie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

méthode figée

Les psychothérapies qui technicisent – ou plutôt technologisent – le jeu et qui en font, ainsi, des moyens d’exploration de l’inconscient et des auxiliaires de communication se vident, du même coup, de la compréhension interne de leur propre projet et reposent sur un déni et un désaveu de l’enfance au profit d’une surestimation de l’enfant. Non seulement jouer n’y est pas possible mais son pouvoir est faussé d’une méconnaissance radicale de l’enjeu psychothérapique où jouer n’est pas différent de écouter et laisser, dans l’attention dite flottante, se créer et recréer cette parole qui transporte en retour – donne à disposer en son entendu – ce qu’elle a accueilli.

Auteur: Fédida Pierre

Info: Dans "L'absence"

[ inconscient ] [ contresens ] [ élargissement du sens ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

parole creuse

Autrement, de langage on tombe en parlage, de parlage en bavardage, de bavardage en confusion. Dans cette confusion des langues, les hommes, même s’ils ont des expériences communes, n’ont pas de langue pour en échanger les fruits. Puis, quand cette confusion devient intolérable, on invente des langues universelles, claires et vides, où les mots ne sont qu’une fausse monnaie que ne gage plus l’or d’une expérience réelle ; langues grâce auxquelles, depuis l’enfance, nous nous gonflons de faux savoirs. Entre la confusion de Babel et ces stériles espérantos, il n’y a pas à choisir. Ce sont ces deux formes d’incompréhension, mais surtout la seconde, que je vais essayer de décrire.

Auteur: Daumal René

Info: Dans "La grande beuverie", page 9

[ rêve d'harmonie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

régression

Notre société a choisi le retour à l’enfance pour se rendre la vie supportable. La lucidité, la “mort de Dieu”,le nihilisme début de siècle, le penchant pour le Rien et le Vide, la confrontation avec le Néant, mais aussi, et paradoxalement, l’héritage des Lumières, le rêve hégélien, le progrès en marche, les sciences et les techniques font peur et déçoivent. Alors, l’humanité préfère retomber en enfance. Ce sont donc les valeurs de la maternelle qui prédominent : la quête de l’innocence, le goût de la fable et du merveilleux, la pensée manichéenne, l’hypersensibilité à l’injustice, l’obsession du jeu, pour donner le change, faire semblant. Le réel est décidément trop dur. Mieux vaut Disneyland que Verdun.

Auteur: Bardolle Olivier

Info: Dans "Le monologue implacable", 2003

[ cocooning ] [ niaiserie ] [ bons sentiments ] [ confort refuge ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Un tableau de Rozsda, cela fait penser à l’extravagant gaspillage de la forêt automnale, aux pommiers en fleurs après la mort du soleil, à l’or oculaire, malléable et immobile, tout frais sorti des chants du pays des Magyars, à la mélodie fauve des charrettes qui passent et repassent dans le demi-soleil sans perdre une seule brindille d’étoile, à l’ombre salée des réverbères oubliée sur le trottoir, aux belles armoires en forme de cœur, aux corps planétaires de terrible densité, captifs de ces cœurs, aux cellules de l’enfance, au réveil. Oui, cela fait penser au réveil de celui qui croyait dormir sur un précipice et qui n’attendit point la mort pour s’envoler. 


Auteur: Mansour Joyce Patricia Adès

Info: Galerie Furstenberg, catalogue de l’exposition du 12 novembre au 3 décembre 1963.

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par miguel

développement personnel

Les névroses signifient, comme toutes les maladies, une adaptation amoindrie, c’est-à-dire des situations où l’homme, pour des entraves quelconques (faiblesses ou lacunes constitutionnelles, éducation défectueuse, expériences fâcheuses, attitude subjective inappropriée, etc.), tente de se soustraire aux difficultés que la vie apporte avec elle et revient ainsi au monde antérieur de l’enfance. L’inconscient compense cette régression par des symboles qui, s’ils sont compris objectivement, c’est-à-dire au moyen de l’étude comparée, rappellent à la vie ces représentations universelles qui servent de fondement à tous les systèmes de cette sorte qui se sont développés naturellement. Ainsi peut se réaliser ce changement d’attitude qui tempère la dissociation et jette un pont entre l’homme tel qu’il est et celui qu’il devrait être. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, pages 458-459

[ psychologie de la volonté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

exégèse

Lear est une grande pièce, non parce que Shakespeare pose des questions auxquelles il lui faudrait trouver une réponse, mais en raison de la puissante maîtrise de moyens avec laquelle il impose à l’esprit des spectateurs des réalités qui s’estompent ou s’obscurcissent dans les préoccupations de la vie quotidienne. Lui et ses contemporains connaissaient les réponses, ils les entendaient dès l’enfance et durant toute leur vie d’adulte dans les homélies de l’Eglise, dans les enseignements du clergé et des écoles, dans la Bible et dans la littérature populaire ; et ces lieux communs que nul à son époque ne conteste, il nous les rend sensibles en leur donnant dans une histoire imaginaire la pressante vérité d’une vivante expérience personnelle. 

Auteur: Joseph Bertram Leon

Info: Préface de : Le Roi Lear de William Shakespeare

[ herméneutique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

ville

La nature, c’était Amphion où s’élevait le chalet acheté par ses parents, après leur mariage, à un comte polonais fils naturel de Napoléon. Dans cette "demeure marquée par l’amour", Grégoire de Brancovan avait entrepris des travaux pharaoniques pour transformer l’inconfortable masure en un palais entouré de magnifiques jardins. A l’approche du printemps, toute la famille partait s’installer au bord du lac Léman, le plus souvent jusqu’en septembre. Pour Anna de Noailles, Amphion symbolisa dès lors le paradis sur terre : "Oui, ce fut là le paradis". Durant toute sa vie, elle se partagea entre ces deux lieux à la fois réels et magiques : Amphion symbole du bonheur de l’enfance, de l’éden perdu, et Paris où elle connut l’amour et la gloire, délaissant pour un temps ses racines étrangères.

Auteur: Allard Marie-Lise

Info: Dans "Anna de Noailles, entre prose et poésie", page 61

[ campagne ] [ personnalité ] [ province ] [ aristocratie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

omniscience

Le désir est obligé au truchement de la parole, et il est manifeste que cette parole n’a son statut, ne s’installe, ne se développe de sa nature, que dans l’Autre comme lieu de la parole. Or, il est clair qu’il n’y a aucune raison pour que le sujet s’en aperçoive. Je veux dire que la distinction entre l’Autre et lui-même est la plus difficile des distinctions à faire à l’origine. Aussi Freud a-t-il bien souligné la valeur symptomatique de ce moment de l’enfance où l’enfant croit que les parents connaissent toutes ses pensées, et il explique très bien le lien de ce phénomène avec la parole. Les pensées du sujet s’étant formées dans la parole de  l’Autre, il est tout naturel qu’à l’origine, ses pensées appartiennent à cette parole.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, page 357

[ crainte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson