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Éternel

Tu vois… on est sur un caillou, dans l’espace, d’accord ? Il y a des milliards de planètes qui valent bien la nôtre, remplies de créatures qu’on ne peut même pas imaginer. Et on voudrait que Dieu nous ressemble, à nous ?

Auteur: Powers Richard

Info: Sidérations. p 90

[ anthropomorphique ] [ dérisoire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

exploration

Et je m’en vais, quittant l’espace,

Au jardin des grandeurs en friche,

Sarcler l’illusoire constance

Et les causes qui trop s’affichent.

Tu vois, Infini, je lis seul

Ton manuel où tout s’invente,

Ton herbier sauvage et sans feuilles,

Ton livre de problèmes aux racines géantes.

Auteur: Mandelstam Ossip

Info: Les Poèmes de Moscou, CIté In L'échelle de Jacob de Ludmila Oulitskaïa

[ priméité ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anthropocentrisme

Tu t’imagines connaître la nature parce que tu lis dans ses œuvres ce que tu y as inscrit toi-même, parce que tu ranges en groupes méthodiques ses beautés, parce que tu as tracé tes mesures sur l’espace du fini. Ainsi l’astronome, pour promener plus facilement ses regards à travers l’espace azuré, représente le ciel par des figures, réunit à la fois des planètes séparées par de longues distances. Mais connaît-il l’accord mystérieux des sphères parce qu’il les voit représentées sur son globe artificiel ?

Auteur: Schiller Friedrich von

Info:

[ projection structurelle ] [ connaissances déterminées ] [ limites ] [ inconnaissable ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Mon âme est noeud enchevêtré
Façonné sur un vortex liquide
Par une Intelligence de l’Invisible
Ne cherche pas à démêler la tienne
De tes propres mains; tu serais comme le condamné
Restant assis à contempler la résistance de ses chaînes.
Car les outils pour la dénouer
Se trouvent dans l’espace à quatre dimensions.
Inhérents à ton entrelacs de fantaisie
Longues avenues de l'univers,
Alors que Klein et Clifford comblent le vide
D'un homoloide* fini et sans limite,
Et pensent que l'Infini est enfin détruit.

Auteur: Maxwell James Clerk

Info: The Life of James Clerk Maxwell with Selections from His Correspondence and Occasional Writings A Paradoxical Ode (p. 649) Macmillan & Company Ltd. London, England. 1882. *espace homoloidal ou plat (euclidien) d'un nombre quelconque de dimensions

[ géométrie ] [ mathématiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désenracinement

Tu ouvres les yeux
Paupières lourdes
Ton corps glisse sur le drap
Contraction du grand adducteur
Spasmes multiples du triceps
Sécheresse de la muqueuse buccale /
Tu ouvres les yeux et tu les refermes /
Agression de l’environnement
L’odeur du lit ne t’appartient pas
Rien ne t’appartient ici
Même pas les allumettes, les bouteilles de whisky en plastique, les cotons-tiges,
les pantoufles jetables ou la cire à chaussure /
Tu es pulvérisé dans l’espace
Tu es hors du temps paumé entre des latitudes et des longitudes qui s’embrouillent dans ta tête
Delhi, Tokyo, Dakar, Sao Paulo, Kiev, Hong Kong, Santiago /

Auteur: Badea Alexandra

Info: Dans "Pulvérisés", page 11

[ réveil ] [ repères ] [ émerger ] [ perdu ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mousson

Un petit garçon, Sin. Il a cinq ans, et déjà il a vu la haute mer. Il y a quelques jours, les grandes pluies ont commencé à tomber pendant la nuit. On eût dit qu’une cascade se déversait sur le toit. La maisonnée dort paisiblement sous le tumulte des eaux, on n’entend plus les habituelles stridulations des insectes, coassements de grenouilles, ronflements des adultes et paroles des dormeurs. Le bruit de la pluie a empli tout l’espace entre ciel et terre. Toute la nuit il a plu. C’était comme s’il n’y avait plus ni limite, ni frontière, ni début, ni fin.

Auteur: Kim Chew Ng

Info: Pluie

[ incipit ] [ fond sonore ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Éternel

Il créa les yeux et les appela : impasses du vide ; il créa les mains et les appela : prenantes et adorantes ; les mains ne prirent rien ; il créa le cerveau et l’appela : centre insensible ; il créa le cœur et l’appela : toi qui bats la mesure en vain ; il créa les pierres et les tut ; il fit la matière et de la matière il fit Adam ; il tendit l’espace partout et l’appela par son nom ; il déroula le temps qui nous prit et nomma le temps : le déroulé… il forma l’homme et lui dit : reste debout. Mais l’homme se coucha devant les effigies de l’homme qu’il s’était adressées à lui-même.

Auteur: Novarina Valère

Info: Dans L'Acte inconnu, page 148

[ religion ] [ chute ] [ humour noir ] [ genèse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

misogynie

Que t’importait, ange farouche,
Ardent, faible et voluptueux,
Ce que, loin de ta douce bouche,
Les vieux sages disaient entre eux.

Pendant leur morne promenade,
Sur les bords du Tigre, en été
Roulant leurs chapelets de jade,
Ils maudissaient la volupté.

Ils disaient que, puisque tout passe,
Puisque l’être est pareil au vent,
Il faut méditer dans l’espace,
Sous les platanes d’un couvent…

Mais toi, danseuse au clair délire,
Gâteau de miel, de lis et d’or,
Tu ris et dédaignes de lire
Leurs manuscrits où l’on s’endort.

Que leur corps usé se repose !
Mais toi, lorsque le rossignol
Se gorge du vin de la rose
Et tombe étourdi sur le sol,

Lorsque, sous la blanche églantine,
Dans l’épais tapis des cerfeuils,
La lune emplit d’ardeur divine
Les loups, les lynx et les chevreuils,

Tu t’élances sous le beau cèdre,
Tu caresses ses noirs rameaux,
Tu danses, grave comme un prêtre,
Chaude comme les animaux !

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ sauvage ] [ beauté ] [ rancoeur ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par SFuchs

déclaration d'amour

Diego,
Rien ne ressemble à tes mains, rien ne ressemble non plus à l’or vert de tes yeux. Tu remplis mon corps, jour après jour. Tu es le miroir de la nuit. La lumière violette de l’éclair. L’humidité de la Terre. La béance de tes aisselles est mon refuge. Ma joie entière est de sentir la vie jaillir de ta source-fleur que la mienne garde pour remplir tous les chemins de mes nerfs qui t’appartiennent, tes yeux, épées vertes dans ma chair, onde entre nos mains. Toi seul dans l’espace empli de sons. Dans la lumière et dans l’ombre, t’appellera auxochrome, celui qui capte la couleur. Moi, chromophore, celle qui donne la couleur. Tu es toute la combinaison de ces chiffres. La vie. Mon désir : en comprendre la ligne, la forme, le mouvement. Tu remplis et je reçois. Ta parole occupe tout l’espace et atteint mes cellules, qui sont mes astres et retourne aux tiennes qui sont ma lumière.

Auteur: Kahlo Frida

Info: à Diego Rivera

[ art pictural ]

 

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conseils

Joue le jeu, menace le travail encore plus. Ne sois pas le personnage principal. Cherche la confrontation. Mais n’aie pas d’intention. Évite les arrière-pensées. Ne tais rien. Sois doux et fort. Sois malin, interviens et méprise la victoire. N’observe pas, n’examine pas, mais reste prêt pour les signes, vigilant. Sois ébranlable. Montre tes yeux, entraîne les autres dans ce qui est profond, prends soin de l’espace et considère chacun dans son image. Ne décide qu’enthousiasmé. Échoue avec tranquillité. Surtout aie du temps et fais des détours. Laisse-toi distraire. Mets-toi pour ainsi dire en congé. Ne néglige la voix d’aucun arbre, d’aucune eau. Entre où tu as envie et accorde-toi le soleil. Oublie ta famille, donne des forces aux inconnus, penche-toi sur les détails, pars où il n’y a personne, fous-toi du drame du destin, dédaigne le malheur, apaise le conflit de ton rire. Mets toi dans tes couleurs, sois dans ton droit et que le bruit des feuilles devienne doux. Passe par les villages, je te suis.

Auteur: Handke Peter

Info: Par les villages

[ présence ] [ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel