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écologie

Les mots "espèces nuisibles" et "mauvaises herbes" ne sont que le reflet d’un préjugé séculairement ancré, selon lequel les plantes et les animaux sont là pour nous servir ou nous réjouir, et que nous avons sur eux un droit discrétionnaire. Ces mots sont la traduction directe de notre égocentrisme (ou anthropocentrisme), de notre ignorance et de notre étroitesse d’esprit. Les animaux considérés comme nuisibles ne le sont que par nous, et il en est de même des herbes prétendues mauvaises. En réalité, nous ne sommes qu’une espèce parmi tant d’autres. Ajoutons, en passant, que, face aux extinctions multipliées d’espèces dont nous sommes aujourd’hui responsables, nous mériterions, seuls, le qualificatif d’espèce hautement nuisible à l’harmonie et à la préservation de la biodiversité.

Auteur: Reeves Hubert

Info:

[ anthropocentrisme ]

 

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silence intérieur

La lutte contre le bruit extérieur ne suffit pas. Il faut l’étendre à toutes les influences, à toutes les pressions qui reproduisent, dans l’ordre psychologique, tout ce que le bruit matériel a d’impersonnel, de chaotique, d’obsédant et d’aliénant. C’est sans doute dans ce sens que Saint François de Sales disait que le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien.

C’est en faisant taire tous les bruits qui nous assaillent du dehors, c’est-à-dire en refusant d’entendre ce qui ne mérite pas d’être écouté, que nous retrouverons la clef de l’harmonie avec nous-mêmes, avec le prochain et avec Dieu, et que nous éviterons le triste destin de réagir comme une touche désaccordée dans le grand concert de la création.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 131

[ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

connaissance désintéressée

La quête spirituelle est recherche d’harmonie en conformité avec les rythmes cosmiques. Spirituel n’est pas synonyme de sacré ni d’ésotérique. La spiritualité ne se vit pas dans le secret, mais en pleine lumière. Spirituel n’est pas davantage synonyme d’initiatique (l’initiation impliquant une tension) ni de magique (la magie induit la tentation du pouvoir). Enfin, spirituel n’est pas synonyme de religieux. Les religions ont confisqué le Ciel de la Tradition Primordiale en y mettant, à la place des lois cosmiques permettant de déchiffrer l’énigme de la destinée, un Dieu "créateur" pouvant faire l’économie de ces lois, intervenir directement dans l’histoire des sociétés et des individus, flatter l’orgueil des "élus" et susciter le mépris pour les "infidèles", bref donner au monde une allure conflictuelle à l’opposé de l’harmonieuse respiration qui est le sceau de la vraie spiritualité. 

Auteur: Cologne Daniel

Info: 15 novembre 2009, http://www.europemaxima.com/jalons-pour-une-biographie-intellectuelle-entretien-avec-daniel-cologne/

[ définie ] [ différences ] [ attitude ] [ symbiose ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

idéologie

Ce mot [clérical] signifie, aujourd’hui, le parti politique qui se sert de la religion pour combattre ce qu’on est convenu d’appeler les institutions modernes. A ce compte-là, nous, qui ne combattons point les institutions modernes, ni en tant que libérales, ni en tant que républicaines, ni en tant que démocratiques, mais qui, au contraire, cherchons à mettre l’harmonie entre la religion et un régime républicain, honnête, libéral, démocratique, nous ne saurions être des cléricaux. Mais, si l’on force le sens de cette expression élastique, et si l’on entend par clérical quiconque est catholique, quiconque croit au Christ, quiconque croit en Dieu, quiconque croit à l’autorité… alors, non seulement tous les catholiques, non seulement tous les protestants, mais tous les déistes…mais M. Gambetta lui-même est un clérical, puisqu’il croit à l’autorité, envers et contre MM. Rochefort et Turquet.

Auteur: Didon Henri

Info: Lettres à Mademoiselle Th. V., Paris, Plon, 1900

[ définition ] [ polysémie ]

 

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consommable

Depuis qu’ils sont incapables de jouer avec la beauté, l’harmonie, la vérité et le mensonge, les arts se sont découverts une mission. Comme toutes les espèces qui, se sachant menacées, ne peuvent plus rien inventer d’autre que l’accélération de leur disparition, les artistes contemporains adhèrent à l’humanitarisme, qui est l’ennemi mortel de chaque art séparé. Pour que les arts séparés rentrent dans la sphère de l’humanitarisme, il faut qu’ils perdent leur spécificité. La meilleure manière de leur faire perdre cette spécificité est de les noyer tous ensemble dans la soupe de la Culture. […] La Culture ne retire rien aux arts qu’elle absorbe, sauf une chose, une seule, leur qualité d’empêchement ; et leur virtuosité critique ; et leur capacité conflictuelle ; autant dire leur sexe. […]

En tant que destin mondial de l’absence des arts, la Culture est l’expérience essentielle de l’histoire contemporaine. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 17

[ nivellement ] [ refoulement du négatif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Charlot conçoit l'univers d'ensemble et le traduit par le moyen du cinéma...
(...)
Une architecture essentielle, qui se cherche et se trouve d’un bout à l’autre de la trame autour de qui s’organise le film, en fait une chose fermée et pour ainsi dire circulaire, dont chaque scène est déterminée par la conception de l’ensemble, comme les coupoles parasites tournant autour de la grande coupole centrale, dans les vieilles églises de l’ordre byzantin, où la musique même des sphères semble ordonner leur ronde et disposer l’harmonie continue de leur groupe en mouvement : Une architecture, je dis bien, qui est dans le cerveau de l’homme, et passe avec tant de rigueur dans son geste, quelque désordonné que paraisse ce geste, qu’il s’équilibre toujours, ainsi qu’une danse rythmique, un ballet, autour de l’idée centrale, à la fois douloureuse et comique, où il puise ses motifs.

Auteur: Faure Elie

Info: Cinéma, Chap 1 : Charlot. (Charlie Chaplin)

[ cohérence ] [ septième art ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

[...] rien n’est plus éloigné de devoir nous satisfaire que la théorie de Bergson, du mécanique surgissant au milieu de la vie. Son discours sur le rire reprend de façon condensée et schématique le mythe de l’harmonie vitale, de l’élan vital, caractérisé par sa prétende éternelle nouveauté, sa création permanente. On ne peut manquer d’en percevoir le caractère extravagant quand on lit qu’une des caractéristiques du mécanique en tant qu’opposé au vital, ce serait son caractère répétitif, comme si la vie ne nous présentait aucun phénomène de répétition, comme si nous ne pissions pas tous les jours de la même façon, comme si nous ne nous endormions pas tous les jours de la même façon, comme si on réinventait l’amour chaque fois qu’on baise. Il y a là véritablement quelque chose d’incroyable. L’explication par le mécanique se manifeste elle-même tout au long du livre comme une explication mécanique, je veux dire qu’elle tombe dans une stéréotypie lamentable qui laisse absolument échapper l’essentiel du phénomène.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, page 130

[ critique ]

 
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enracinement

Ecoutez les bruits qui nous sont familiers et qui montent du village voisin, martelage de la forge, piétinement du troupeau, raclement de la chaîne sur la mangeoire, mélopées de l’école, causeries du foyer, son de la cloche, et je ne fais pas fi du tintement des verres au cabaret, ou, dans le midi, du choc des quilles renversées par la boule sur la promenade. Tous ces bruits, d’inégale importance, montent, se réunissent, se confondent. C’est la rumeur du village français animant les mirabelliers de Lorraine, les pommiers de Normandie, les oliviers de Provence. Et qui de nous ne l’aimerait ! Tout y est vrai, crée par le temps, chargé de sens. C’est l’harmonie, la somme des expériences accumulées par les générations. L’individu y trouve sa nourriture complète. Toutes les parties de l’âme y sont cultivées, menées quasi au point de la perfection, juste assez loin de la barbarie, sans aller à ces raffinements qui ne tardent pas à débiliter une race. […] Mais certains veulent détruire l’église.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La grande pitié des églises de France, pp.109-110

[ religion ] [ simplicité ] [ décor sonore ]

 

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pythagorisme

[...] Pythagore, persuadé que toutes choses étaient structurées par le nombre, découvrit par hasard le phénomène de l’harmonie : tout commence avec la musique et y revient. Passant dans la rue devant des forgerons qui battaient le fer, il remarqua que les aigus s’harmonisaient aux graves, et que "de ces coups variés, naissait une harmonie unique" ; de là l’idée géniale de mesurer les accords en fonction des écarts, en demandant aux forgerons d’échanger leurs marteaux. Pythagore sut reproduire ensuite ces rapports en travaillant avec des cordes inégales : il avait découvert l’harmonie : "Il constate que l’harmonie sonore était réglée par les poids, et après avoir relevé les nombres qui définissaient la diversité bien accordée de ces poids, il passa des marteaux aux instruments à cordes". Il avait découvert la consonnance, qui est l’essentiel de l’harmonie. Et l’on voit comment l’introduction du nombre permet de modéliser l’expérience : la même musique et les mêmes rapports se retrouvent, qu’il s’agisse des marteaux des forgerons, des cordes de la cithare ou des sphères célestes.

Auteur: Poirier Jean-Louis

Info: Introduction au "Songe de Scipion" de Cicéron, Les Belles Lettres, 2023, page 52

[ historique ] [ anecdote ]

 
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anti-prédétermination

Mythe stupide et vénéneux de l’âme sœur créée spécialement pour chacun de nous et qu’il suffit de rencontrer pour réaliser sur terre le paradis de l’amour. Certes, un minimum d’harmonie préétablie est indispensable à l’éclosion d’un grand amour, mais ce minimum de consonance entre les âmes, des centaines de femmes le réalisent a priori à l’égard de chaque homme et des centaines d’hommes à l’égard de chaque femme. Il faut toute la candeur de la jeunesse, toute son ignorance de la vie pour méconnaître cette vérité. Et il faut aussi beaucoup d’orgueil : il faut se croire unique et solitaire comme un dieu que seul un autre dieu, également unique et solitaire, peut comprendre et peut combler. [...]

En réalité, l’harmonie unique et irremplaçable entre deux âmes n’est, à l’heure de la rencontre, qu’une ébauche indéterminée au sein d’une gangue d’illusion. C’est de la communion quotidienne, des joies, des douleurs, des efforts et des sacrifices partagés, qu’elle tire ensuite sa forme précise et immuable. "L’âme sœur", "la moitié de nous-même", n’est pas donnée a priori, mais a posteriori : c’est notre amour et notre fidélité qui la créent.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 180-181

[ travail de volonté ]

 

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