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objectif du progrès

L’objectif déclaré de Marx, dès ses Contributions à la critique de l’économie politique (Grundrisse…), ce n’est nullement un freinage de l’emballement productiviste/destructiviste, mais son accélération par la constante révolution des moyens technologiques entraînant eux-mêmes une constante révolution des rapports de production/destruction ; c’est-à-dire des rapports sociaux. L’horizon proclamé de cette fuite en avant c’est le retour au Paradis perdu de l’abondance gratuite et sans travail, au sein de la technosphère artificielle, en lieu et place du jardin primitif.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alain Badiou nous attaque", page 29

[ consumérisme ] [ utopie ] [ rationalisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillesse

La curiosité de mesurer ses progrès dans la déchéance, est la seule raison qu’on a d’avancer en âge. On se croyait arrivé à la limite, on pensait que l’horizon était à jamais bouché, on se lamentait, on se laisser aller au découragement. Et puis on s’aperçoit qu’on peut tomber plus bas encore, qu’il y a du nouveau, que tout espoir n’est pas perdu, qu’il est possible de s’enfoncer un peu plus et d’écarter ainsi le danger de se figer, de se scléroser...

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né, Folio essais, p.220

[ dépassement ] [ naufrage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

Nous prenons chaque saison davantage la couleur de ce qui nous traverse. Nous récoltons les criblures des moissons mal broyées, la poussière des murs délités, des chemins qui s’effacent. Nous essuyons les pluies qui ne tombent plus, mais coulent, comme si l’horizon se vidait de ses larmes sur nos joues. Le vent nous réveille, nous excite, nous calme, nous berce et nous lave. Il se pose sur nos fronts comme une main leste, il nous gifle et nous saigne, il nous cajole et il nous soigne.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ prose poétique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

steppe

Rien au monde ne ressemble à un pays tartare... l’âme est comme écrasée par cette puissante et majestueuse nature. Point de villes, point d’édifices, point d’arts, point d’industrie, point de culture, point de forêts ; toujours et partout c’est une prairie, quelquefois entrecoupée de lacs immenses, de fleuves majestueux, de hardies et imposantes montagnes ; quelquefois se déroulant en vastes et incommensurables plaines. Alors, quand on se trouve dans ces vastes solitudes, dont les bords vont se perdre bien loin dans l’horizon, on croirait être, par un temps calme, au milieu de l’Océan.

Auteur: Huc Évariste Régis

Info: Souvenirs d'un voyage à travers la Tartarie et le Tibet, suivis de L'Empire chinois

[ Asie ] [ émerveillement ]

 

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incipit

Oural s’accouda aux créneaux de la forteresse, ses avant-bras tatoués appuyés contre la pierre ocre et rugueuse, chaude de soleil. Le désert s’étalait depuis les remparts jusqu’à l’horizon tremblotant de chaleur. Difficile d’imaginer qu’il y a encore quinze ans de cela, une mosaïque de prés salés et de prairies inondées bordées de roseaux entourait la citadelle. La disparition des mers et des océans, par ricochets climatiques, avait métamorphosé cette région marécageuse en un chaos de roches basses, strié de crevasses, de sable fauve parfois vitrifié en coulures noires, et d’éboulis de terre rouge.

Auteur: Wellenstein Aurélie

Info: Mers mortes

[ eau disparue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conscience

Le rêve est consubstantiel à la société. On peut dire que l’humanité, ce nouvel élan de la vie sur terre, n’a commencé d’exister et n’a continué à le faire qu’au sein d’un rêve, puisque le langage est un réseau de représentations à jamais partielles, avec des choix et de l’abstraction qui font que l’horizon de nos vies, et même presque tout de notre rapport à nous-mêmes, ne sont que des constructions dont l’ampleur, qui peut sembler infinie, ne doit pas faire oublier qu’elles ne sont que des images de ce qui est, rien de plus.

Auteur: Bonnefoy Yves

Info: Goya, les peintures noires, p 17

[ idéation ] [ intuition ] [ échange ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

onirisme

Nous nous rappelons toujours des rêves que nous faisons, juste avant d’émerger du monde des songes, même subrepticement. L’imperceptible seconde au cours duquel nos esprits vagabonds passent du monde où tout est possible au monde où nous sommes limités par les lois de la nature, nous préférons oublier ou nous nous persuadons que ce ne sont que des rêves. Mais pour ceux d’entre nous qui savons que cet au-delà est aussi réel que notre monde, une évidence s’impose dans notre esprit : lorsque notre machine biologique aura cessé de fonctionner, notre mémoire volatile qui l’habitait s’échappera sans regret au-delà de l’horizon des rêves.

Auteur: Agbodan-Aolio Yann-Cedric

Info: La Conspiration des Colombes: Le Fanal des Mondes

[ frontière ] [ mort ] [ libération ]

 

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beaux-arts

Entre autres figures décisives, Pina Bausch a contribué par le double genre de la danse-théâtre, à élargir l’horizon chorégraphique tout en libérant la danse de son caractère lisse, aseptisé et quelque peu ennuyeux ; dans les spectacles très vivants et souvent perçus comme virulents que l’artiste allemande a su produire, les interprètes frappent autant par leur virtuosité de danseurs que par la personnalité affirmée et la force de tempérament qui les approchent de véritables personnages théâtraux. Ce ne sont plus les membres anonymes d’un corps de ballet susceptibles d’être remplacés sans que rien n’y paraisse, mais des personnes accomplies nourrissant la création de leur singularité.

Auteur: Beauquel Julia

Info: Danser, une philosophie

[ collectivité ] [ individualités ]

 

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couchants

Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n’y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d’énormes assassinats du soleil. Un immense chiqué. Seulement, c’était beaucoup d’admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d’un bout à l’autre d’écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres, et montait du sol en traînées tremblantes jusqu’aux premières étoiles. Après ça le gris reprenait tout l’horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

En fendant la foule pour suivre Chloé jusqu’au Strand Café, je tâtais mes lèvres du bout des doigts, ces lèvres qui l’avaient embrassée, m’attendant à moitié à les trouver inchangées d’une façon infiniment subtile mais radicale. Je m’attendais à ce que tout ait changé, à l’image de la journée, sombre, humide et tendue de nuages pansus à notre entrée au cinéma en plein après-midi et vibrante de lumières fauves et d’ombres distendues, maintenant que le soir était venu, que les prêles ruisselaient de gemmes et qu’un voilier rouge dans la baie tournait sa proue vers l’horizon d’un bleu déjà crépusculaire au loin.
Le café. Dans le café. Dans le café, nous.

Auteur: Banville John

Info: La mer

[ analogie ] [ femmes-hommes ] [ éblouissement ]

 

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