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femmes-hommes

Je l’imaginais très bien, assise dans l’auto d’un quelconque fonctionnaire d’âge mûr, inconsciente de l’existence d’un point d’intersection entre leurs organes génitaux et le tableau de bord stylisé. La géométrie du fantasme érotique ne serait révélée que lors de son accident, sauvage ballet nuptial dansé sur les pointes de chair de ses genoux et de son pubis.

Auteur: Ballard James Graham

Info: Crash !

[ décalés ] [ tension sexuelle ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Oui, c’était cela, le vrai visage de Dostoïevski, tel que je me l’imaginais en lisant ses romans, comme illuminé par la puissance de la pensée, animé, pâle et tout à fait jeune ; le regard inspiré de ses yeux profonds et soudain plus sombres, les lèvres minces serrées et d’autant plus expressives ; ce visage respirait le triomphe de sa force intellectuelle, la fière conscience de son propre pouvoir... Il n’était ni bon, ni méchant. Il attirait et repoussait en même temps, effrayait et séduisait...

Auteur: Timofeeva-Potchinkovskaïa V. V.

Info: Extrait de "Une année de travail avec un écrivain célèbre" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 293

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

description

A voir Lacan déployer ainsi une telle énergie malgré son âge avancé, recevoir des consultants sans arrêt du matin au soir, s’accorder si peu de vacances, Jupiter tonnant debout pendant deux heures à son séminaire, portant un amour notoire pour une jeune femme de trente ans, qui deviendra une amie, tout cela produisait en moi l’illusion de son éternité. Il portait sa vieillesse avec une telle élégante dignité que je l’imaginais immortel. Son visage de septuagénaire semblait embelli par les ans, à le comparer à des portraits de jeunesse marqués par je ne sais quelle fatuité que l’âge, tel un sculpteur ôtant le marbre inutile, avait effacée. 

Auteur: Haddad Gérard

Info: Dans "Le jour où Lacan m'a adopté", éd. Grasset & Fasquelle, Paris, 2002, page 191

[ admiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

imaginaire nuiteux

J’étais arrivé à la hauteur du terrain de football... C’était un des chemins que j’avais coutume d’emprunter lors de mes promenades nocturnes, et, quand j’approchais du terrain, j’avais toujours l’impression qu’il suffirait d’un rien pour que les projecteurs s’allument brusquement, et soustraient à l’obscurité deux équipes qui, dans le rond central, étaien prêtes à donner le coup d’envoi, attendant seulement que le sifflet retentisse. Et les tribunes pleines expliqueraient que la ville, à cette heure, fût si morte... Derrière les buts, dans le clair de lune, le vent semblait faire vibrer le grillage, un léger sifflement dont je ne savais pas si je l’entendais ou me l’imaginais simplement, et qui m’évoquait des chauves-souris. Un mouvement ondulatoire animait tout entier le treillis métallique aux mailles serrées, c’était comme si l’on voyait le monde depuis les profondeurs marines, ou dans la chaleur vibrante d’un jour d’été, même si ce spectacle me faisait plutôt frissonner. 

Auteur: Gstrein Norbert

Info: Une vague idée du début

[ inquiétude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désir charnel

Elle avait des yeux d’un bleu d’orage, d’un bleu si dense que je l’imaginais, pleurant, faire des trous de ciel dans son mouchoir. Mais sa bouche, plus encore, me décramponnait, une bouche de vin hors d’âge, hors de portée, à boire fou, et debout. Cette bouche, j’avais envie d’y approcher ma main, d’en caresser du pouce la courbe humide et le velours, de la voir frémir, trembler d’attente et de soif, envie d’elle, l’ouvrir au souffle, lentement l’écarter, qu’elle s’ourle, haletée, pour cueillir le fruit rapide de sa langue que je voyais rosir sous la syllabe et sucer le caillou des sons. J’avais une envie tanguante de croquer dans ses lèvres, d’en crever le rouge bai, d’en avaler le jus jusqu’à la gorge et de laisser ma main faire, qu’elle cueille au creux ses seins, les enveloppe… Les tétons faire saillir, durcir en quête… La coucher sur les planches du pont, dures, elle souple par contraste, prendre sa bouche, tenir dans ma main sa nuque, que la tête ne bute, dans l’autre son sein glissant. Et laisser le chat fou sous sa robe marine sinuer jusqu’au fondant, jusqu’à la succulence… La sentir alors, tout entière – lâcher – se distendre comme un cordage qui trempe, tandis que flottent ses couleurs au-dessus d’une terre de planches. Sentir son odeur de femme, la lécher, écarlate, l’ouvrir, la laper farouche comme un vin de banquet, mordre dans l’abricot de ses seins, dans son omoplate nue. Puis entrer en elle, à un signe bleu, sur un sourire qui consent. La pénétrer, elle, à cru. Éprouver à quel point elle m’accepte, lent balancement, pluie du sang, fusion.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ baise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel