Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 119
Temps de recherche: 0.0588s

encombrement

C'est physique : quand la démographie gagne, la liberté recule.

L'aménagement du territoire et l'urbanisme sont deux instruments du pouvoir pour réguler les flux.

Partout, pannonceaux pédagogiques, pictogrammes coercitifs débilitants, séparateurs, flèches, chicanes, portes barrées, accès réservés, couloirs dédiés.

"Pour contrôler l'esprit, aménage le territoire", dit le bureaucrate.

Cette transformation du territoire en labyrinthe administré s'accompagne (par effet de mensonge) d'un discours sur l'ouverture à l'autre, l'abolition des frontières, le courant d'air sympa.

Résultat : barrières partout.

Je voudrais être un cartographe des portes de sortie.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Interview, journal Le Point, 17 août 2023

[ enfermement ] [ surpopulation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mythe

La légende de la Création : c'est en chantant le nom de toutes choses (animaux, plantes, rochers, lieux) que des êtres légendaires ont fait venir le monde à l'existence. C'était le Temps du Rêve. Ces chants, ce réseau de repères, ce labyrinthe où s'inscrit leur histoire, encore parfaitement connus aujourd'hui des aborigènes, sont devenus un peu comme une religion, un rituel. Marcher dans les pas de ses ancêtres sans changer un mot ni une note c'est assuré le maintien de la Création. D'où les problèmes quand un projet de ligne de chemin de fer doit traverser un de ces lieux chantés...

Auteur: Bedin Lionel

Info:

 

Commentaires: 0

objet trompeur

[...] rien n’est concevable de la phénoménologie des perversions, je veux dire d’une façon directe, à moins de partir de l’idée qu’il s’agit du phallus. C’est une idée beaucoup plus simple que ce qu’on vous donne d’habitude, une ténèbre d’identifications, de réidentifications, de projections, un tricot de toutes les mailles, qui fait un labyrinthe où l’on se perd. Il s’agit du phallus, et de savoir comment l’enfant réalise plus ou moins consciemment que sa mère toute-puissante manque fondamentalement de quelque chose, et c’est toujours la question de savoir par quelle voie il lui donnera cet objet dont elle manque, et dont il manque toujours lui-même.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 267

[ combler l'autre ] [ imaginaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Autrefois il y avait des truites de torrent dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d'ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l'eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leur dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D'une chose qu'on ne pourrait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu'elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l'homme et leur murmure était de mystère.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: La route

[ magie ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

symbolisme

Le jeu de l’oie, qui date du XVIe siècle (François de Médicis en avait envoyé un en cadeau à Philippe II d’Espagne) mais dont la forme en spirale et les différents éléments qui le composent – labyrinthe, puits, pont, prison, mort – rappellent le parcours initiatique, a plusieurs fois été comparé à l’image du samsara en Inde, roue de la naissance et de la mort, dont la victoire est l’extinction des réincarnations dans un cycle temporel. […]
Chaque partie, les règles sont les mêmes, mais n’augurent rien de notre résultat, puisque, en outre, nous ne jouons pas au jeu du Démiurge, mais contre celui-ci. Nous jouons pour sortir de son samsara pourri.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Sycomore sickamour", pages 131-132

[ jeu de société ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

prison

Regarde. C’est un lieu plus vaste que toute vie humaine. Celui qui tente de fuir est condamné à revenir sur ses pas. Celui qui pense avancer en ligne droite trace de grands cercles concentriques. Ici, tout échappe à l’emprise des mains et du regard. Ici, l’oubli du monde extérieur est plus fort que toute mémoire. Regarde encore. Ce labyrinthe est sans issue. Il s’étend partout où se posent nos yeux. Regarde mieux. Aucun monstre, aucune bête affamée ne hante ces dédales. Mais on est pris au piège. Soit on attend que les jours et les nuits aient raison de nous. Soit on se fabrique des ailes et on s’évade par les airs.

Auteur: Guay-Poliquin Christian

Info: Le poids de la neige, 1. Le labyrinthe

[ existence ]

 

Commentaires: 0

nature

C'était un matin blanc. Coupant le pacage en direction du lac, seule la trace noire laissée par les pas d'un pêcheur de l'aube serpentait entre les roseaux secs couverts de givre qui fondait en gouttelettes limpides. Avec le lever du soleil, le ciel au-dessus du lac virait au bleu, un bleu d'automne, étincelant. Sur le versant éclairé, entre les sombres broussailles, un incendie rose tourbillonnait, et les feuillages des arbres déjà clairsemés flamboyaient. Les toiles d'araignées planaient en parachute, les feuilles une à une glissaient au sol, dans un silence absolu que rompait, au plus profond de la forêt, le cri brusque du geai ou celui en écho de la corneille : tout ici relevait du prodige.

Auteur: Golovanov Vasilij Âroslavovic

Info: Espace et labyrinthes

[ automne ] [ aurore ] [ émerveillement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bipolarité

La pensée et l'art, me disais-je essaient d'explorer ce que nous sommes, ils révèlent notre infinie variété, ambigüe et contradictoire, ils cartographient ainsi notre nature: Shakespeare et Dostoievski, me disais-je, éclairent les labyrinthes de la morale jusque dans leurs derniers recoins, ils démontrent que l'amour est capable de conduire à l'assassinat ou au suicide et ils réussissent à nous faire ressentir de la compassion pour les psychopathes et les scélérats; c'est leur devoir, me disais-je, parce que le devoir de l'art (ou de la pensée) consiste à nous montrer la complexité de l'existence, afin de nous rendre plus complexes à analyser les ressorts du mal pour pouvoir s'en éloigner, et même du bien, pour pouvoir peut-être l'apprendre.

Auteur: Cercas Javier

Info: L'Imposteur, p.18

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

antinomie

J'avoue qu'on peut me reprocher qu'au lieu d'éclairer l'Infini, j'y porte une obscurité nouvelle, un Paradoxe inoui, qui est exposé dans la Sect. III, & qui ensuite se retrouve souvent dans tout l'Ouvrage : mais si ce Paradoxe est vrai, s'il suit nécessairement de la nature de l'Infini, je la fais mieux connoître, j'en fais mieux connaître les propriétés, qui, quoiqu'obscures, sont la source de tout ce que le Calcul nous donne de plus étonnant ; on arrivera aux plus grandes merveilles bien préparé, & sans cette espèce de surprise, qui dans le fonds n'est point honorable à une vraie Science. C'est toujours un degré de lumière, que de voir sûrement à quel principe, fût-il peu connu, tiennent certains effets.

Auteur: Fontenelle Bernard le Bovier de

Info: Préface des "Éléments de la géométrie de l'infini", cité dans "Le Labyrinthe du Continu", éd. Springer-Verlag, p. 62

[ justification ] [ théorie ] [ hypothèse ] [ recherche ] [ mathématique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

lecture

Donc, pour s’échapper, il faut se rappeler que nous ne pouvons pas envisager tous les chemins mais devons décoder seulement ceux indispensables pour sortir. Il convient d’être rapide et d’éviter l’exhaustivité. Cependant, comme nous met en garde Sénèque dans la lettre 44 de ses Epistulae morales, aller trop vite entraine également certains risques : "C’est ce qui arrive quand on progresse trop vite dans un labyrinthe : plus vite on va, plus on est pris au piège." Des paroles qui méritent qu’on s’y attarde, surtout si l’on tient compte de la remarque de Pascal, citée dans Allégories de la lecture de Paul de Man : "Quand on lit trop vite ou trop doucement, on n’entend rien."


Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ pondération ] [ bon rythme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste