Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 119
Temps de recherche: 0.0661s

interaction

(...) ce qu'a fait Watson, dans une procédure qui, si l'on pense qu'elle s'apparente à l'examen, devrait conduire les malades chez un tortionnaire sadique plutôt que chez leur médecin : il a retiré au rat ses yeux, son bulbe olfactif et ses vibrisses, essentiels au sens du toucher chez le rat, avant de le lancer à la découverte du labyrinthe. Et comme le rat ne voulait plus ni courir dans le labyrinthe ni aller chercher la récompense de nourriture, il l'a affamé : "il commença à ce moment à apprendre le labyrinthe et finalement devint l'automate habituel." Certes. Tout ce que cela prouve c'est que, si on enlève à un psychologue sa conscience, il continue à écrire. Qui est devenu l'automate dans cette histoire ?

Auteur: Despret Vinciane

Info: Penser comme un rat

[ sciences ] [ homme-animal ] [ cruauté ] [ insensibilité ] [ inversion ]

 

Commentaires: 0

points de vue

Ceux qui explorent le labyrinthe, et dont le champ de vision est restreint et fragmenté, sont désorientés, tandis que ceux qui contemplent le labyrinthe, que ce soit en le surplombant ou l'étudiant sur plan, sont émerveillés par sa complexité. Ce qu'on voit dépend de l'endroit où l'on se trouve, ce qui fait que, dans le même temps, les labyrinthes sont simples (il n'existe qu'une seule structure physique) et doubles : ils incorporent simultanément l'ordre et le désordre, la clarté la confusion, l'unité et la multiplicité, l'art et le chaos. Ils peuvent être perçus comme un chemin (un passage linéaire mais détourné vers un but) ou comme un motif (un dessin absolument symétrique)... Notre perception des labyrinthes est ainsi intrinsèquement instable : changez de perspective et le labyrinthe semblera changer.

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ mélangés ] [ composites ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

géométrie analytique

De toute évidence, la réflexion sur le continu mathématique engagée pour ce colloque est comme aimantée par deux grands événements de la science, ou plus généralement de la pensée : d'une part l'événement de la synthèse du modèle de Cantor-Dedekind, à la fin du siècle précédent et au début de celui-ci, événement qui nous a légué une image pleine et close du continu, d'autre part l'événement que nous avons le sentiment de vivre, et dont pour cette raison nous savons moins bien assigner l'origine et dire la nature, dont, à la limite, nous ne sommes pas sûrs, nous voulons parler de l'émergence d'une nouvelle "version", plus essentiellement finitaire, du continu.
Autant dire que la période glacière au cours de laquelle on pouvait croire le continu "domestiqué", une fois pour toutes assigné à résidence par sa théorie "moderne", s'est achevée.

Auteur: Salanskis Jean-Michel

Info: "Le destin du Modèle de Cantor-Dedekind", in "Le Labyrinthe du Continu", p. 190

[ héritage ] [ contemporanéité ] [ émancipation ] [ nombres réels ] [ logique cartésienne ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Benslama

inexprimable

Alice comprend que la tâche lui est échue de parachever ce qui a été commencé huit siècles plus tôt. A l’instar d’Alaïs, elle s’avise aussi que le véritable Graal réside en l’amour transmis de génération en génération, de père en fils, de mère en fille. Que la vérité est en nous. Dans les pierres et la roche, dans le cycle changeant des saisons de montagne. Qu’à travers les histoires partagées du passé, nous ne mourrons jamais. Alice n’est pas convaincue de pouvoir traduire tout cela en mot. Au rebours de Sajhë, elle n’a ni la faconde du conteur, ni ses talents d’écrivain. Elle se demande si le message dont elle est dépositaire ne se situe pas au-delà du dicible, qu’on le nomme Dieu ou simplement Foi. Peut-être le Graal est-il une vérité trop vaste pour être exprimée ou simplement associée à des contingences temporelles ou spatiales par un truchement aussi fluctuant que le langage.

Auteur: Mosse Kate

Info: Labyrinthe

[ indicible ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

répétition

Le théâtre de Shakespeare n’est pas seulement un roman, c’est un yoga. Le pratiquer, c’est se délivrer de ses passions en les transfigurant par la compassion universelle. Mais pour cela il faut sans cesse repasser par les mêmes scènes, les mêmes systèmes de relation entre personnages, les mêmes figures de l’amour et de la jalousie, les mêmes relations de colère et de passion. Comme dans un labyrinthe dont on va finir par trouver la sortie, il faut revivre les mêmes scènes en y croyant toujours un peu moins, en les voyant toujours d’un peu plus loin, en étant à la fois "dedans" et "dehors", impliqué et détaché. Le théâtre de Shakespeare est un yoga en tant qu’il produit une métempsychose permanente des affects qui l’ont précédé, en tant qu’il fait passer les relations des personnages d’une pièce précédente dans une pièce nouvelle, et en tant que cette pièce nouvelle sera un nouveau tour de cercle, une nouvelle spire dans la spirale du récit originel.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Sycomore sickamour", page 113

[ distanciation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

matérialisme

L'expérience & l'observation doivent donc seules nous guider ici. Elles se trouvent sans nombre dans les Fastes des Médecins, qui ont été Philosophes, et non dans les Philosophes, qui n'ont pas été Médecins. Ceux-ci ont parcouru, ont éclairé le Labyrinthe de l'Homme ; ils nous ont seuls dévoilé ces ressorts cachés sous des enveloppes, qui dérobent à nos yeux tant de merveilles. Eux seuls, contemplant tranquillement notre Ame, l'ont mille fois surprise, & dans sa misère, & dans sa grandeur, sans plus la mépriser dans l'un de ces états, que l'admirer dans l'autre. Encore une fois, voilà les seuls Physiciens qui aient droit de parler ici. Que nous diroient les autres, & sur-tout les Théologiens ? N'est-il pas ridicule de les entendre décider sans pudeur, sur un sujet qu'ils n'ont pas été à portée de connoître, dont ils ont été au contraire détournés par des Etudes obscures, qui les ont conduits à mille préjugés, & pour tout dire en un mot, au Fanatisme, qui ajoute encore à leur ignorance dans le Mécanisme des Corps.

Auteur: La Mettrie Julien Offray de

Info: In "L'homme-machine", 1758, p. 7 - disponible sur Gallica

[ autorité ] [ sciences naturelles ] [ antagonisme ] [ pragmatisme ] [ chair-esprit ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Benslama

prolétaires

Les travailleurs ont disparu de notre vie. Ils ont été perdus de vue, transformés en quelque chose d’autre. Le travail des prolétaires dans notre époque de gestion et de savoir-faire a été dévalué. (...) En réalité, le Travailleur n'est pas parti n’importe où. Il est simplement retourné sous terre. Trahi par le socialisme soviétique dégénéré, étranglé par le nœud coulant du capital perfide, dont la domination aujourd’hui n'est pas seulement formelle et externe, mais absolue et interne, il regarde d’un air sombre la répugnante réalité construire autour de lui par des escrocs de tous types, de toutes races ou classes. Passé de l’état d’esclave de fonctionnaires du Parti à celui d’esclave des "nouveaux russes", le Travailleur est humilié et écrasé comme avant, plus qu’avant. Conduis dans l’obscur labyrinthe du social, empoisonné par des substituts électroniques d’émotions et par du pseudo-érotisme omniprésent, il se débat dans une cage étroite, faisant tourner, avec l’énergie de son agonie, une terrible machine à façade d’ordinateur, qui s’effondrerait comme une pyramide de sable s’il n’était pas là.

Auteur: Douguine Alexandre

Info: Le prophète de l'eurasisme

[ vingt et unième siècle ] [ néolibéralisme ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Les rats de Rosenthal et l’effet pygmalion
L’importance du langage non verbal n’est pas exploitée ou presque, pourtant son impact réel dans la communication quotidienne a été mesuré scrupuleusement par Robert Rosenthal, un chercheur américain, et personne depuis ne peut l’ignorer6. Concrètement, il a expliqué à ses étudiants que pour les besoins d’une expérience il avait sélectionné deux populations de rats: de vulgaires rats et d’autres d’une lignée supérieurement intelligente. En réalité, les rats étaient rhésus, c’est-à-dire cérébralement identiques. Il demanda aux étudiants d’entraîner les animaux pour les faire traverser un labyrinthe. Ce qui devait arriver arriva. Ceux désignés comme les plus intelligents réussirent à traverser le labyrinthe plus vite que les autres! Rosenthal, soucieux de comprendre, se mit alors à observer mieux, non pas les rats bien sûr, mais les étudiants. Il vit que ces derniers se montraient plus attentifs, plus empathiques, plus affectueux avec les animaux dits intelligents, et de fait, les rats les plus choyés étaient aussi les plus sereins. Guidés inconsciemment par le regard baigné d’attention des expérimentateurs, ils réussissaient mieux.

Auteur: Turchet Philippe

Info: La synergologie : Comprendre son interlocuteur à travers sa gestuelle

[ rapports humains ] [ influence ]

 

Commentaires: 0

pensée-de-femme

Sans résistance, elle se laissa allonger sur le sol. Après quelques maladresses et une courte errance dans le labyrinthe des tissus, il comprit qu'une jupe se trousse plus vite qu'elle ne se défait. Elle le suivit, mains et lèvres humides, tandis qu'il se perdait, affolé, entre le lin et la peau de ses cuisses ouvertes, puis elle vit le sexe mauve jaillir du pantalon et sa main à lui le tenir comme une dague. Il faillit s'arrêter à l'orée de sa chair, elle sentit son membre contre son poil brun et soyeux, un instant immobile. Mais il poursuivit sa course. Il se glissa en elle profondément et ce fut doux malgré l'impatience et la force. Ce fut leurs corps encastrés l'un dans l'autre au même rythme, avec les mêmes soupirs, puis ce fut elle qui voulut plus, plus fort, plus loin. Alors, elle entendit un fil se rompre. Il pleura quand il jouit, lui qui n'avait jamais pleuré. Il ne voulut pas sortir de son corps à elle et y demeura le plus longtemps possible.

Auteur: Martinez Carole

Info: Le coeur cousu. Rajouté en commentaire par une lectrice : - Ce passage... Qui "répare" l'autre, difficile.

[ sexualité ] [ libération ] [ homme-par-femme ]

 

Commentaires: 0

Grèce antique

Platon, Xénophon et les autres écrivains de l'école de Socrate, ont les évolutions du vol des oiseaux ; ils font de longs circuits ; ils embrassent beaucoup d'espace ; ils tournent longtemps autour du point où ils veulent se poser, et qu'ils ont toujours en perspective ; puis enfin ils s'y abattent. En imaginant le sillage que trace en l'air le vol de ces oiseaux, qui s'amusent à monter et à descendre, à planer et à tournoyer, on aurait une idée de ce que j'ai nommé les évolutions de leur esprit et de leur style. ce sont eux qui bâtissent des labyrinthes, mais des labyrinthes en l'air. Au lieu de mots figurés ou colorés, ils choisissent des paroles simples et communes, parce que l'idée qu'ils les emploient à tracer, est elle-même une grande et longue figure. Aristote redressa toutes les règles et ajouta, dans toutes les sciences, aux vérités connues, des vérités nouvelles. Son livre est un océan de doctrines, et comme l'encyclopédie de l'antiquité. C'est de lui que le savoir a découlé comme d'une source dans les siècles qui l'ont suivi.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ culture occidentale ]

 

Commentaires: 0