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urss

Le communisme tue les couleurs du monde, tout ce qu'il a d'attrayant, son parfum, sa beauté. La marque la plus funeste et la plus puante du communisme, aux yeux de votre père, était le manque d'esprit, et cette absence d'esprit, précisément, ainsi que la laideur qui va de pair, vont pénétrer partout, être partout. L'architecture, les monuments, les portraits, les jardinets, la littérature, le style des meubles, les objets du quotidien, tout sera dépourvu d'esprit, tout sera envahi d'une laideur pénétrante, noyée dans une seule et même couleur : une couleur tuée, de papier d'emballage, idéologique. Comme du sel dessalé, ou une foi sans joie, ou du sucre sans goût sucré, ou un amour non partagé, disait votre père aux gens.

Auteur: Dimova Teodora

Info: Les dévastés

[ grisaille ] [ collectivisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

admiration

Vous êtes le contraire du robot, bien réglé, de l'ordinateur, de la structure métallique et du béton armé... 

On dirait même que vous vivez, que vous respirez comme un animal... vous êtes l'animal humain, l'animal que l'on oublie pour s'amouracher de la machine...

Vous êtes la vie, la vie qui bat, la vie que l'on oublie...

Vous avez la crinière du lion, le regard de l'aigle, le sourire du loup, la beauté farouche de la mer en furie et la laideur sauvage de la lave en fusion, rouge sang d'un cœur qui coule au flanc du sombre volcan...

Vous êtes un homme, peut-être comme ceux dont on parle encore mais dont on ne se souvient plus... de la légende... l'être humain.

Auteur: Anonyme

Info: lettre anonyme envoyé à Klaus Kinski en 1989 cité dans ses mémoires "j'ai besoin d'amour" (1990, 440 p.)

[ cinéma ] [ éloge ]

 

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métapsychologie

Le plus, et le moins, qu’une personne puisse faire est d’être O*. L’identification à O est un moyen de le tenir à distance. La beauté d’une rose est un phénomène qui dévoile la laideur de O, tout comme la laideur dévoile ou révèle l’existence de O. A*, H* et C* sont des liens et, à ce titre, ils sont des substituts d’une relation ultime à O, qui n’est ni relation, ni identification, ni communion (atonement), ni réunion. Les qualités attribuées à O, les liens avec O, sont autant de transformations de O et d’être O. La rose est tout ce que l’on peut dire qu’elle est. La personne humaine est elle-même, et dans les deux cas, j’entends par "est" l’acte positif d’être dont A, H et C ne sont que des substituts et des approximations.

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Dans "Transformations" page 159, *O = origine, chose en soi, A = amour, H = haine, C = connaissance

[ plérôme ] [ intermédiaires ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

Je pourrais jamais tout écrire combien qu'elle me dégoûtait. À travers le monde entier y a des camions chaque minute qui écrasent des gens sympathiques... La mère Vitruve elle émanait une odeur poivrée. C'est souvent le cas des rouquines. Elles ont je crois, les rousses, le destin des animaux, c'est brute, c'est tragique, c'est dans le poil. [...] Le feu au cul comme elle avait, ça lui était difficile de trouver assez d'amour. À moins d'un homme saoul. Et en plus qu'il fasse très nuit, elle avait pas de chance ! De ce côté-là je la plaignais. [...] Elle avait pas d'économies, tout ça se pressent très bien, y a pas besoin d'en causer. Pour croûter et jouir en plus il fallait qu'elle coince un client par la fatigue ou la surprise. C'était un enfer.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Mort à crédit

[ laideur ] [ rousse ]

 

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laideur

Debout sur les genoux d’Olla, le bébé nous regardait. Olla le tenait maintenant par la taille, alors il pouvait se balancer sur ses grosses jambes. C’était bien le bébé le plus moche que j’avais jamais vu. Tellement moche que je trouvais rien à dire. J’arrivais pas à sortir un mot. Je veux pas dire qu’il était malade ou défiguré. Non, pas du tout. Il était moche, c’est tout. Il avait une grosse figure rouge, des yeux qui lui sortaient de la tête, un front démesuré et des grosses lèvres épaisses. Quant au cou, mieux vaut ne pas en parler, et il avait trois ou quatre mentons qui ballonnaient jusque sous ses oreilles. Des oreilles en éventail sur sa tête chauve. Il avait aussi des gros plis de graisse aux poignets, des bras et des doigts boudinés. Lorsque je dis qu’il était moche, je suis encore modeste.

Auteur: Carver Raymond

Info: Les Vitamines du bonheur

[ poupon ] [ nourrisson ] [ repoussant ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

astuce marketing

Sur l’emballage des serviettes hygiéniques que j’ai achetées dans une pharmacie étaient imprimées ces informations courtes et cocasses :

Le trouble léthologique est l’incapacité de se rappeler le mot dont on a besoin dans l’instant.

La rhopographie – l’attachement particulier d’un artiste à représenter des objets menus et insignifiants dans une œuvre picturale.

La rhyparographie – un attrait particulier de l’artiste-peintre pour des sujets morbides ou repoussants par leur laideur.

Léonard de Vinci est l’inventeur des ciseaux.

Dans la salle de bains, lorsque j’ai ouvert ce paquet de serviettes, j’ai eu comme une révélation : et si cela faisait partie de l’ambitieux projet de cette encyclopédie universelle censée contenir tout le savoir des hommes ? Je suis donc retournée dans la même pharmacie, pour chercher d’autres produits de cette étrange société qui avait pris l’initiative de joindre l’utile à l’indispensable.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les Pérégrins

[ mots savants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

stoïcisme

Lorsque tu te réveilles le matin, dis-toi : les personnes avec lesquelles je vais avoir affaire aujourd'hui seront indiscrètes, ingrates, arrogantes, malhonnêtes, jalouses et acariâtres. Elles sont ainsi parce qu'elles ne savent pas distinguer le bien du mal. Mais j'ai vu la beauté du bien, et la laideur du mal, et j'ai reconnu que le malfaiteur a une nature apparentée à la mienne - pas du même sang ni de la même naissance, mais du même esprit, et possédant une part du divin. Ainsi, aucun d'entre elles ne peut me faire du mal. Personne ne peut m'impliquer dans la laideur. Je ne peux pas non plus être en colère contre mon parent, ni le haïr. Nous sommes nés pour travailler ensemble comme les pieds, les mains et les yeux, comme les deux rangées de dents, supérieure et inférieure. S'entraver mutuellement est contre nature. Ressentir de la colère envers quelqu'un, lui tourner le dos : tout cela n'est pas naturel.

Auteur: Marc-Aurèle

Info: Méditations

[ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

D'abord, les adultes se penchent sur toi et rapprochent leur visage distendu dans un sourire. Selon toute vraisemblance, ils subissent une loi physique qui les fait sourire dans de telles conditions. C'est purement artificiel, d'accord, mais tu saisis le plus important : ils ne te veulent pas de mal. Leurs visages sont affreux, grêlés, couverts de taches et de poils, pleins de détails, comme la lune à la fenêtre. Les adultes sont faciles à comprendre, mais il n'y a presque rien à dire sur eux. À part l'écoeurement qu'inspire leur attention fixée sur ta vie. Ils semblent ne rien exiger : ils déposent, l'espace d'une seconde, le rondin invisible qu'ils portent toute leur vie, et se penchent vers toi avec un sourire avant de se redresser et de le reprendre pour le porter plus loin. Mais cela n'est qu'une illusion. En réalité, ils veulent te voir devenir comme eux : il faut bien qu'ils puissent transmettre le rondin à quelqu'un avant de mourir. Ce n'est pas pour rien qu'ils l'ont porté.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Ontologie de l'Enfance

[ enfance. laideur ] [ hypocrisie ]

 
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historique

Dans l'Antiquité, on craignait beaucoup que les pensées de la mère au moment de la conception ne puissent s'imprimer sur la physionomie de l'enfant à venir. Soranos illustre ce concept par deux exemples. Les femmes qui auraient vu des singes - et cela ne devait pas être banal - pendant la conception auraient donné le jour à des enfants aux traits simiesques. Le tyran de Chypre, réputé pour sa laideur, forçait sa femme à regarder de belles statues pendant l'amour pour avoir de beaux enfants. On retrouve cette même idée développée chez Pline l'Ancien, Galien et même saint Augustin et Héliodore pour les périodes plus tardives. Ce concept des "imprégnations sensorielles" relève de la crainte des hommes face aux fantasmes des femmes pendant le coït. En outre, si l'enfant ne répondait pas aux attentes que les parents avaient placées en lui, la faute était rejetée sur la mère, qui aurait été traversée par de mauvaises pensées pendant la conception. Enfin, cela pouvait servir d'excuse à une femme qui aurait eu un enfant sans ressemblance aucune avec son mari.

Auteur: Girod Virginie

Info: Les femmes et le sexe dans la Rome antique

[ enfanter ] [ croyance ] [ dermatoglyphe ]

 

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esbroufe oratoire

[…] toute belle et vraiment riche intelligence s’exprimera toujours de la manière la plus naturelle, la plus directe et la plus simple, et elle s’efforcera, si cela est possible, d’exprimer ses pensées aux autres et par là même de s’adoucir la solitude que l’on doit ressentir dans un monde comme celui-ci ; au contraire, l’esprit pauvre, confus et mal fait va se revêtir de l’expression la plus cherchée, de la rhétorique la plus obscure ; il essaiera ainsi d’envelopper dans une phraséologie lourde et pompeuse la petitesse, la niaiserie, l’insignifiance, la banalité de ses idées ; c’est comme celui qui manque de prestance et de beauté et qui prétend compenser ce défaut par la splendeur de ses habits ; il cherche à dissimuler à force d’ornements barbares, d’oripeaux, de plumes, de collerettes, de falbalas et de manteaux la laideur et la petitesse de sa personne. Cet homme serait bien embarrassé s’il devait aller nu ; notre auteur ne le serait pas moins, si on le forçait à traduire en langage clair le mince contenu de son ouvrage obscur et pompeux.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ poudre aux yeux ] [ simplicité ] [ sagesse ] [ autodérision ]

 
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Ajouté à la BD par miguel