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vieillesse

Nous tombons dans la vulgarité quand nous passons la cinquantaine et continuons néanmoins à vivre, à exister. Nous sommes assez lâches pour aller jusqu'à la limite, pensai-je, et nous devenons doublement lamentables une fois que nous avons franchi le cap des cinquante ans.

Auteur: Bernhard Thomas

Info: Le Naufragé

[ couradise ] [ peur de la mort ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Il n'y avait là que bergers et routiers au sommeil, enveloppés d'étoffes à la vérité lamentables, sales, effilochées, déchirées, guenilleuses, mais que la magie de la pénombre changeait en molles et nobles draperies de même qu'elle suspendait soies et velours aux murs délabrés. Et si, parfois, dans un visage indistinct, se levait une paupière, l'oeil avait la densité d'un bijou obscur.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Les cavaliers

[ beauté ] [ relatif ] [ obscur ]

 

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démissionner

A la suite d'une discussion futile où j'avais tous les torts, j'ai quitté Madame. Je l'ai quittée salement, en lui jetant à la figure, à sa pauvre figure étonnée, toutes ses lamentables histoires, tous ses petits malheurs intimes, toutes ses confidences par quoi elle m'avait livré son âme, sa petite âme plaintive, bébête et charmante, assoiffée de désirs... Oui, tout cela, je le lui ai jeté à la figure, comme des paquets de boue...

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre

[ quitter son emploi ] [ goutte d'eau ] [ vider son sac ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

humour

Sur ma porte, j'ai une affichette imprimée suspendue à un crochet qui dit ceci: "Léo King est plongé dans la rédaction d'une rubrique qui l'a rendu célèbre à Charleston pendant que le reste de ses collègues triment dans une obscurité bien méritée. En d'autres termes, je suis en train d'écrire un morceau d'anthologie qui ne disparaîtra jamais tant que les hommes et les femmes apprécieront l'esprit humain. Prière de tenir éloignés vos lamentables cerveaux tant que je n'aurai pas terminé".

Auteur: Conroy Pat

Info: Charleston sud

[ écriture ] [ insulte ] [ vanité ]

 

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science-fiction

Les Terriens n'étaient ni bons ni raisonnables en bien des domaines. Peut-être parce qu'ils manquaient encore de maturité. Ils avaient l'esprit vif, ils étaient intelligents, il leur arrivait même parfois de faire preuve de compréhension ; cependant, en ce qui concernait une foule d'autres points, ils étaient lamentables. Mais si on leur donnait une chance - si on pouvait leur laisser entendre à demi-mot ce qui se passait dans l'espace... alors, ils prendraient sur eux. Ils surmonteraient leurs préjugés. Et, après un certain laps de temps, ils seraient admis dans la grande fraternité des étoiles.

Auteur: Simak Clifford D.

Info: Au carrefour des étoiles

[ extraterrestre ] [ fédération intergalactique ] [ espérance ]

 

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heure de gloire

Il voulait sortir de l’anonyme. C’est très couru ce genre de cure. Ça marche fatalement mieux que la médecine. Les plus pâles quidams lamentables y récupèrent de vives couleurs. Les créatures les plus revêches deviennent des mignonnes très acceptables dès qu’elles sont traînées dans une télé. Les alcooliques ne boivent plus. Les fumeurs cessent de fumer. Des empotés du cul découvrent l’orgasme. Les aveugles voient. Des morts revivent. Les paralysés jettent leurs béquilles. C’est Lourdes. C’est bien plus fort que Lourdes. La télé guérit votre non-être. Toutes les ombres, si elle le veut, elle sait les transformer en quelqu’un.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 588

[ miracle ] [ médiatisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

- Elle prétend qu'un mariage constitue l'un des spectacles les plus lamentables au monde. C'est gentil de dire ça à son mari ! s'écria monsieur Pontellier, qui enrageait de nouveau en y songeant.
- Pontellier, dit le docteur après un moment de réflexion, laissez votre femme tranquille pendant quelque temps. Ne l'importunez pas, et ne vous préoccupez pas d'elle. Les femmes, mon cher ami, sont des organismes étranges et délicats. Et une femme sensible, à la tête bien faite, comme madame Pontellier, est encore plus singulière. Il faudrait un psychologue de génie pour réussir à les traiter. Lorsque des hommes ordinaires comme vous et moi essaient de venir à bout de leurs lubies, le résultat est désastreux. La plupart des femmes sont fantasques et capricieuses. Ce n'est qu'un caprice de votre femme, dû à une cause, ou plusieurs, que nous n'avons pas besoin d'élucider vous et moi. Cela passera, surtout si vous la laissez en paix.

Auteur: Chopin Kate

Info: L'éveil, Chapitre 22

[ complexes ]

 

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insecte

(...)
Qu'est-ce à dire ? N'en sait-on pas assez, pour pressentir ce qui se passe dans la tête de l'homme qui pense à autre chose, distrait, rêveur, soudain gai, parfois triste sans raison ? Que voit-on dans l'oeil de la vache : entre astres et désastres, coups de foudre et trahisons, une mélancolie venue du fond des âges ? Sur les rives du Bosphore, au crépuscule, Nicolas Bouvier note encore :

"Le soleil s'abîme derrière une mer violette en tirant à lui toutes les couleurs. Je pense à ces clameurs lamentables qui dans les civilisations primitives accompagnaient chaque soir la mort de la lumière, et elles me paraissent tout d'un coup si fondées que je me prépare à entendre dans mon dos toute la ville éclater en sanglots. "

Et moi, cuistre ébloui, émergeant enfin des vieux dictionnaires, par la fenêtre je vois filer, sur la friche incendiée, ce papillon aux ailes couleur de miel, où palpitent de grands yeux bleus ourlés de noir. C'est un paon-de-jour. Sa larve, puis sa nymphe, ont passé leur vie sur une tige d'ortie. Libre enfin, il exulte, pour cinq minutes encore. Son nom savant est "vanessa Io".

Auteur: Abraham Jean-Pierre

Info: Histoire d'Io. Dernier paragraphe

[ excipit ] [ dernières lignes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vingtième siècle

[Mon grand-père] avait consigné ses souvenirs ; il me les a donnés quelques mois avant sa mort en 1981. Il avait alors quatre-vingt-dix ans. Il était né en 1891, sa vie semblait se résumer à l'inversion de ces deux chiffres dans une date. Entre ces deux dates étaient survenues deux guerres, de lamentables massacres à grande échelle, le siècle le plus impitoyable de toute l'histoire de l'humanité, la naissance et le déclin de l'art moderne, l'expansion mondiale de l'industrie automobile, la guerre froide, l'apparition et la chute des grandes idéologies, la découverte de la bakélite, du téléphone et du saxophone, l'industrialisation, l'industrie cinématographique, le plastique, le jazz, l'industrie aéronautique, l'atterrissage sur la Lune, l'extinction d'innombrables espèces animales, les premières grandes catastrophes écologiques, le développement de la pénicilline et des antibiotiques, Mai 68, le premier rapport du Club de Rome, la musique pop, la découverte de la pilule, l'émancipation des femmes, l'avènement de la télévision, des premiers ordinateurs - et s'était écoulée sa longue vie de héros oublié de la guerre. C'est sa vie qu'il me demandait de décrire en me confiant ces cahiers. Une vie se déroulant sur près d'un siècle et commençant dans un autre monde.

Auteur: Hertmans Stefan

Info: Guerre et Térébenthine

[ France ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ambiance cauchemardesque

Le voyage du retour parut interminable à Marchenoir. On était en plein février et le train de nuit qu’il avait choisi dans le dessein d’arriver le matin à Paris, lui faisait l’effet de rouler dans une contrée polaire, en harmonie avec la désolation de son âme. Une lune, à son dernier quartier, pendait funèbrement sur de plats paysages, où sa méchante clarté trouvait le moyen de naturaliser des fantômes. Ce restant de face froide, grignotée par les belettes et les chats-huants, eût suffi pour sevrer d’illusions lunaires une imagination grisée du lait de brebis des vieilles élégies romantiques. De petits effluves glacials circulaient à l’entour de l’astre ébréché, dans les rainures capitonnées des nuages, et venaient s’enfoncer en aiguilles dans les oreilles et le long des reins des voyageurs, qui tâchaient en vain de calfeutrer leurs muqueuses. Ces chers tapis de délectation étaient abominablement pénétrés et devenaient des éponges, dans tous les compartiments de ce train omnibus, qui n’en finissait pas de ramper d’une station dénuée de génie à une gare sans originalité.

De quart d’heure en quart d’heure, des voix mugissantes ou lamentables proféraient indistinctement des noms de lieux qui faisaient pâlir tous les courages. Alors, dans le conflit des tampons et le hennissement prolongé des freins, éclatait une bourrasque de portières claquant brusquement, de cris de détresse, de hurlements de victoire, comme si ce convoi podagre eût été assailli par un parti de cannibales. De la grisaille nocturne émergeaient d’hybrides mammifères qui s’engouffraient dans les voitures, en vociférant des pronostics ou d’irréfutables constatations, et redescendaient, une heure après, sans que nulle conjecture, même bienveillante, eût pu être capable de justifier suffisamment leur apparition.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 187-188

[ transformation monstrueuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson