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souk

Pour arriver chez moi, il fallait monter des rues et des rues mauresques, tortueuses, coupées de couloirs sombres sous la forêt des porte-à-faux moisis.
Devant les boutiques inégales, on côtoyait des tas de légumes aux couleurs tendres, des mannes d’oranges éclatantes, de pâles citrons et de tomates sanglantes. On passait dans la senteur des guirlandes légères de fleurs d’oranger ou de jasmin d’Arabie lavé de rose avec, au bout, des petits bouquets de fleurs rouges.
Il y avait des cafés maures avec des pots de romarin et des poissons rouges flottant dans des bocaux ronds sous des lanternes en papier, des gargoulettes où trempaient des bottes de lentisque.
À côté, c’étaient des gargotes saures avec des salades humides et des olives luisantes, des étalages de confiseurs arabes avec des sucres d’orge et des pâtisseries poivrées, des fumeries de kif où on jouait du flageolet.
On frôlait des Mauresques en pantalons lâches et en foulards gorge-de-pigeon ou vert Nil, des Espagnoles avec des roses de papier piquées dans leurs crinières noires.
On pouvait acheter de tout, on entendait tous les langages, tous les cris de la vie méditerranéenne, bruyante, toute en dehors, mêlée aux réticences et aux chuchotements de la vie maure.
Enfin, au fond d’une impasse, par une porte branlante, on entrait dans un patio frais, plein d’une ombre séculaire.

Auteur: Eberhardt Isabelle

Info: Pages d'Islam, Le mage

[ marché ] [ foire ]

 

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mondes consensuels

Il est admis et souvent démontré que tout nouveau concept ne se fait accepter que progressivement par une communauté. Aidé par un langage, et autres signes partagés par tous, le groupe doit se faire à l'idée. Ainsi des extraterrestres, plus précisément les gris, un nombre grandissant y croit, leur existence est acquise selon eux, d'ailleurs beaucoup de voyageurs astraux disent les rencontrer. Bon, pas de problème en ce qui me concerne, mais tant que je n'en n'aurai pas rencontré un, si possible en présence de mon chien afin que sa réaction corrobore la mienne d'une certaine façon, il m'est impossible d'avoir un avis tranché là-dessus.

A ce point de mes informations il est pareillement concevable que les "petits-gris" sont une simple projection de l'imaginaire humain. Sans aller vers de plus extendues considérations sur d'autres niveaux, vibratoires par exemple, d'où pourraient être issus tout un tas d'entités exotiques, ce que je ne nie pas non plus à priori. Je suis aussi prêt à accepter l'idée que notre réalité est projetée continuement, par exemple certains voyageurs de l'astral disent rencontrer de plus en plus des contrées, très réalistes, du type du château de Poudlard d'Harry Potter. Je suis prêt même à imaginer que ce qui précède est susceptible de s'enchevêtrer dans tous les sens.

Tout est dans tout. Et inversément.

Auteur: Mg

Info: 2 mars 2021

[ ouverture ] [ shc ] [ méta-intellect ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

— Je vous lis régulièrement, et je m’interroge sur ce que vous appelez "idéologie" ou "discours dominant", pouvez-vous me donner un exemple concret comme quoi, selon vous, moi (je veux dire la plupart d’entre nous...) je serais "pris dans un discours" pour reprendre votre formule...

— Rien de plus simple. Mais tout d’abord laissez-moi vous préciser que la formule n’est pas de moi mais de Lacan. C’est lui qui a inventé ce qu’on appelle la "théorie des discours"... Mais ne nous égarons pas. Un exemple simple: le mot "partage". C’est incroyable ce qu’un mot comme ça en arrive à signifier dans le discours dominant. Il en perd sa propre étymologie, jusqu’à son histoire et son sens. "Partager", sur les réseaux dits sociaux, cela signifie appuyer sur un bouton électronique pour relayer un lien hypertexte. Ça ne coûte rien! Peut-il y avoir partage s’il n’y a pas de perte? Si ça ne coûte pas? Partager (je vous laisse le soin de vérifier l’histoire de ce mot, son origine...) c’est tout le contraire de ça. Partager ce n’est pas jeter un os à un chien, partager c’est lorsqu’on n’a qu’une pomme de terre pour repas, on en donne la moitié à un autre. C’est ça le partage. Je pourrais aussi vous parler de république, qui étymologiquement, res publica, veut dire "la chose publique"...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info:

[ relatif ] [ époque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

refuge

Il existait beaucoup de légendes sur l'origine de la taïga. Falaleï en avait fait le récit à Marco, alors que celui-ci allait le voir dans son isba. C'étaient des mythes fort anciens, que les hommes s'étaient peut-être racontés entre-eux peu après avoir inventé le langage, et quand ils expliquaient toutes choses au moyen d'histoires imaginaires.

L'une racontait que la terre avait inventé la taïga parce qu'elle voulait se soustraire aux furies du ciel et se créer un abri contre la violence des orages continuels. Une autre disait que la forêt avait été crée, au contraire, afin que les hommes qui poursuivaient l'élan femelle avec des arcs et des bâtons perdent ses traces. Cette femelle immense et maternelle, avec son museau de chameau et son corps mi-cheval mi-cerf, était la mère antique, la génitrice de tous les animaux de la forêt. La toundra résonnait du bruit rythmé de ses sabots, qui dans sa fuite éperdue s'entrechoquaient à une cadence régulière. Les animaux prièrent les dieux de la terre de sauver pour toujours leur grand-mère, et alors la toundra et la steppe se transformèrent d'un seul coup en une forêt sans fin, où tout poursuivant se perdrait et où les animaux, au contraire, se sentiraient parfaitement chez eux. Ainsi l'élan fut sauvé et la taïga devint un labyrinthe inextricable, où tout chasseur s'égarerait.

Auteur: Sgorlon Carlos

Info: Le coquillage d'Anataï

[ dédale ] [ jungle ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

corporalité

Nous sommes revenus à un âge qui adore les mots et les entités désincarnées. On ne discute plus du sexe des anges mais de l’identité sexuée des enfants ; aussi sérieusement que les cornificiens se demandaient si c’était la corde ou le porcher qui menait le porc au marché, on questionne l’habitude “genrée” qu’ont les petites filles de jouer à la poupée, voire de pisser assises ; et de même qu’on s’est excommunié au nom des universaux, on prend soin de distinguer entre les “femmes” et les “personnes ayant un utérus”, les “hommes” et les “personnes ayant une prostate”.

La théorie butlérienne et ce qui en a découlé, c’est d’abord tout un dispositif sémantique, novlangue ou anti-langue, qui, contrairement au newspeak orwellien, ne nous fabrique pas, chaque année, “de moins en moins de mots”, mais de plus en plus : cisgenré, assignation sexuelle, bicatégorisation, gender-neutral, non-binaire… Le champ de la conscience n’en est que plus restreint à mesure que ces mots la nettoient et l’aliènent de la chair. Sophisme et scolasticisme, totalitarisme enfin : tel un véritable cancer, ce dispositif engloutirait peu à peu les cellules du langage organique, coupant la pensée de ses racines corporelles et l’homme de son passé, voire du passé de son passé – de l’animal qui continue de vivre en lui et qu’aucun performatif n’a fait.

Auteur: Haziza David

Info: "Le Procès de la chair. Essai contre les nouveaux puritains", Grasset, 2022, p.78-79

[ désincarnation ] [ études de genre ] [ gender studies ] [ novlangue ] [ dualisme corps-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

interrogation

MAMAN, EAU, ARBRE, voilà des noms-choses assez bien situé(e)s dans notre réel. Images simples. Maintenant ; quels sont, quels furent... les chemins, sémantiques ou autres, qui conduisirent vers les espérances d'autres espaces, endroits moins réels, peut-être jamais atteignables ? Planètes proches ou lointaintes, mondes parallèles, autres dimensions, univers développés dans d'autres dimensions vibratoires ? Cette autre question vient alors : depuis l'apparition du langage écrit, donc collectif, l'imagination s'est certes étoffée par les mots, mais s'est-elle améliorée ? Parce que développer des abstractions, circonscrire par la formule objets, concepts, et autres scénarii aux énonciations toujours plus complexes, où ça mène ? Cette accumulation intérieure qui se complexifie est-elle une régression ?

Platon l'énonça dans ce sens en dénigrant la "béquille" du langage écrit, qui permet de ne plus mémoriser. Le Yi King, via son fonctionnement réflexif, divinatoire, interprétatif, apporte quelques pistes. Déjà il nous sort de la volonté occidentale de lister, de rationaliser. Le Yi King nous remet les pieds sur terre en ré indiquant la voie d'un réel mouvant, subjectif, et constamment renouvelé. L'homme, s'il externalise sa mémoires et autres facultés, régresse d'une certaine manière. Mais s'il conserve avec humilité son statut de mammifère, tout en restant capable de voir ses propre outils pour ce qu'ils sont, en faisant bien attention de conserver sa capacité d'autonomie et de survie... A ces conditions peut-être conserve t'il une chance. Petite.

Auteur: Mg

Info: 31 oct 2018

[ idiomes ] [ humanité ]

 

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étymologie

Beaucoup des administrateurs coloniaux étaient des têtes brûlées ou des fils de famille envoyés expier hors de la métropole leurs fautes de jeunesse. Le nom de l'un d'entre eux est passé dans le langage courant : il s'appelait Toqué et, avec l'un de ses collègues, Gaud, il régnait sur une vaste région du Moyen-Congo. Après avoir abusé de l'absinthe, ils célébrèrent le 14 juillet 1900 en organisant un feu d'artifice d'un genre particulier : l'un de leurs administrés n'ayant pas payé la captation (l'impôt par tête) en temps et heure, il fut arrêté et on lia autour de son corps des bâtons de dynamite qu'on fit exploser devant la population du village et quelques européens de la région. L'affaire fut ébruitée par un missionnaire qui entretenait des rapports peu cordiaux avec les deux administrateurs. Pierre Savorgan de Brazza, qui avait donné à la France le bassin du Congo, fut rappelé de sa retraite à Alger et envoyé au Congo pour enquêter. Après avoir longuement interrogé les chefs coutumiers (qui ne parlaient ni ne comprenaient le français !?), il rédigea un rapport d'une "extrême" sévérité. Le document fut classé sans suite. En fait, Savorgan de Brazza mourut sur le chemin du retour, victime apparemment d'un empoisonnement. Une disparition bienvenue. Toqué et Gaud furent condamnés par le tribunal de Brazzaville à quelques mois de prison, puis rapidement amnistiés.

Auteur: Challaye Félicien

Info: Un livre noir du colonialisme : souvenir sur la colonisation, aux éd. Les nuits rouges

[ vocabulaire ] [ barbarie ] [ cinglé ] [ colonialisme ]

 
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triade philosophique

La métaphore des trois états

Le chameau se leste des fardeaux de la vie, de la morale, de la culpabilité, du faux, il adopte la posture de la servitude et courbe le dos. Il porte la charge longtemps, dans l'aridité du désert de la multitude, il fait partie de la caravane humaine.

Le lion est la figure du roi et de la révolte, de la puissance et de la force. Mais il est encore dépendant de ce qu'il combat, de ses faux amis et de ses vrais ennemis, il n'est pas libre de son combat et dépend du regard de ceux qui le font lion.

L'enfant est celui qui commence et s'émerveille, il sait qu'il représente l'homme neuf qui n'est plus englué dans son passé et dans ses vieux affrontements stériles. Il n'a rien à prouver, il se fiche du regard des autres qui n'ont pas de prise sur lui car l'enfant vit dans un monde qui n'est pas le leur. Il choisit véritablement ses amis sans en dépendre et ne s'invente pas d'ennemis inutiles.

L'enfant est porteur d'un autre langage, qu'il est capable d'inventer. Il n'est ni solitaire ni à la solde de la multitude. Il naît, et le monde naît avec lui. Il a la capacité de régénérer le monde, de lui prêter ses yeux, tel l'artiste pour Schopenhauer.

Auteur: Rivella Frédéric pseudo

Info: Commentaire des trois métamorphoses de l'esprit - Zarathoustra

[ Nietzsche ] [ métamorphoses de l'esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Kadubol

questions

Quelque part, entre le rationalisme indestructible de la logique mathématique et les incroyables songes que le réel présente à nos sens, (ou que nos sens font de la réalité), se situe le langage. Ce médium de communication entre humains, sur base de signes/conventions graphiques organisés... mots/idées plus ou moins reliés au réel, a fait surgir un immense et chaotique corpus abstrait, esprit collectif, culture écrite, cerveau communautaire externe... On ne sait trop comment le décrire. 

Au-delà d'aspects pratiques basiques ("attention !" "je te veux" "passe moi le sel") et d'aspects pratico-logiques, d'une continuité tortueuse à fond égoïste, avec des aboutissements trop peu souvent avouables (prise de pouvoir, bombe atomique, avoir raison), le langage a fait émerger des histoires ; la littérature, ses personnages, canevas/décors et autres blablas philosophiques. 

On en vient à se demander dans quelle mesure ce codage linguistique de notre réalité, cette cérébralisation anthropocentrée, est normale ? Ou exceptionnelle ?... Ou dangereuse - de par l'efficacité collective destructrice qu'elle a induit ? Ou pernicieuse - de par le pilotage que les religions ont imposé à notre réalité ?  Ou nécessaire - afin de conquérir les étoiles ? Ou carrément indispensable - pour tracer la voie d'une progression spirituelle qui ne peut se faire que par ces abstractions que sont les mots "quasi esprits" ?

A chacune des réponses j'aurai beaucoup de nouvelles interrogations. 

Auteur: Mg

Info: 24 sept. 2020

[ idiomes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

citation s'appliquant à ce logiciel

FLP se situe quelque part entre Google et le Chatgpt de OpenAI. 

Google étant le grand dictionnaire qui permet de comprendre ou préciser un mot, une expression simple, la vie d'un individu célèbre, l'évolution de la vie, d'un pays... diverses connaissances...

Chatgpt étant la machine sémantique qui a le potentiel de traiter et relier tout ce qui précède - codé par les langages - pour générer/formuler un consensus onomasiologique via un lissage de métadonnées diversément traitées par des processus de machine learning. Tout ceci afin d'expliquer, d'informer, de séquencer, ou d'imposer... une vérité soi-disant objective.

Soi-disant parce que cette forme d'exactitude ne pourra jamais l'être, vu qu'il y a là un "tri des points de vue ou des opinions", articulé autour - et par-, des valeurs/nécessités qui, au-delà de certains consensus scientifiques/logiques difficilement attaquables, ne sont au mieux que le modus operandi d'une espèce humaine pas trop capable de se maitriser et s'auto-réguler en tant qu'émergence consciente et responsable de la matrice Gaïa. 

Mais ce propos va déjà beaucoup trop loin puisque derrière Chatgpt il y a des investisseurs, un pays, une culture, etc... En bref des orientations et des buts à l'endroit desquels une grande méfiance doit être maintenue.

Au milieu de tout ceci le microbe FLP poursuit sa mission "post-homme des cavernes".

Auteur: Mg

Info: 28 janv. 2023. Idée survenue et improvisée lors de la présentation de FLP, littéralement "à l'aveugle", aux soirées du Libre.

[ homme-machine ] [ intelligence artificielle ]

 
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Ajouté à la BD par miguel