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parole

Un enfant se cogne contre une table [...] et l’on va vous dire que cette expérience lui apprend le danger des tables. Eh bien, c’est faux. Quand l’enfant heurte la table, ce n’est pas devant la table qu’il est placé, mais devant un discours que lui font immédiatement ses parents. De même pour chacun de ses gestes. L’enfant est environné, submergé, noyé dans un immense discours, il est menacé d’étouffement. C’est dans le langage qu’il se développe. Le sujet est constitué par le langage et non pas le contraire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ sens ] [ symbolique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

anthropomorphisme

Ainsi, en effet, se trouva rompu un équilibre vital, fondé sur la communion de tous les êtres vivants, de cette rupture, nous subissons aujourd'hui les ultimes conséquences. D'ouverte qu'elle était jadis, l'humanité s'est de plus en plus refermée sur elle même. Cet anthropocentrisme absolu ne peut plus voir, hors de l'homme, que des objets. La nature tout entière s'en trouve dévaluée. Autrefois, en elle tout était signe, elle-même avait une signification que chacun, en son for intérieur, ressentait. Parce qu'il l'a perdue, l'homme aujourd'hui la détruit et par là se condamne."

Auteur: Brosse Jacques

Info: Mythologie des arbres. Dans la conclusion, accusant le monothéisme "dogmatique, intolérant et manichéen" d'avoir étouffé un langage symbolique ouvert à la diversité et à la complémentarité.

[ aveuglement ]

 

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homme-végétal

Les plantes vivent, souffrent, elles réagissent aux stimuli. Seul l'anthropomorphisme empêche cette conclusion - qui met à mal l'argument des végétariens qui accordent à l'animal un statut ontologique refusé aux végétaux eux aussi capables de souffrir - autrement dit : à expérimenter l'affect qui met en péril leur existence. On sait en effet aujourd'hui que les acacias communiquent et agissent en fonction des informations données par leurs semblables. Il existe un langage des plantes en dehors de ce que les plantes disent symboliquement aux hommes, qui permettait à Maurice Maeterlinck de parler jadis d'intelligence des plantes.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos, p 187

 

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Ajouté à la BD par miguel

idiomes

En tout cas une chose est certaine, un sourd privé de la possibilité d'apprendre une langue, quelle qu'elle soit, demeure dans les limbes. Ni les personnes, ni les objets n'ont de nom, l'existence est un chaos dénué de chronologie. Le concept question-réponse n'a pas de sens, l'abstraction est inconnue, et les facultés intellectuelles d'un tel individu restent au niveau de celles d'un enfant de deux ans. Car c'est le langage qui fait accéder l'enfant à la sphère symbolique du passé et de l'avenir, c'est à travers ce langage qu'il acquiert l'habitude de la conceptualisation et la classification.

Auteur: Vallgren Carl-Johan

Info: Les aventures fantastiques d’Hercule Barfuss

[ nommer ] [ éducation ] [ vocabulaire ] [ hiérarchisant ] [ handicap ]

 

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échanges

Selon Renck (1989), qui se base sur les travaux de Tavolga et qui a passé en revue la littérature scientifique sur la question, on distingue six niveaux de communication : végétatif (la couleur de la fleur, la texture de la fourrure), tonique (l'odeur de la fleur, la chaleur du corps), phasique (le caméléon change la couleur de sa peau, le chien dresse ses oreilles), signalétique (le chat miaule, le chien gronde), symbolique (les singes sont capables de communiquer avec des signes abstraits) et linguistique ("Le seul exemple qui nous soit actuellement connu est le langage articulé de l'homme"...).

Auteur: Narby Jeremy

Info: Le serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir

[ contacts ] [ liaisons ] [ relations ] [ sémiose ] [ conversation ] [ dialogue ] [ interactions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arrachement sémantique

Le signifiant peut s’étendre à beaucoup des éléments du domaine du signe. Mais le signifiant est un signe qui ne renvoie pas à un objet, même à l’état de trace, bien que la trace en annonce pourtant le caractère essentiel. Il est lui aussi le signe d’une absence. Mais en tant qu’il fait partie du langage, le signifiant est un signe qui renvoie à un autre signe, qui est comme tel structuré pour signifier l’absence d’un autre signe, en d’autres termes pour s’opposer à lui dans un couple. [...]

Ce caractère de signifiant marque de façon essentielle tout ce qui est de l’ordre de l’inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 265-266

[ défini ] [ psychanalyse ] [ ordre symbolique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-animal

Certains animaux, en particulier les animaux domestiques, sont extrêmement sensibles aux signes. Un chien va réagir au moindre changement dans le comportement de son maître; il va même distinguer les expressions d'un visage humain ou les modulations de la voix humaine. Mais il y a loin de ces phénomènes à la compréhension de la symboliques et du discours humain... Symboles - au sens propre de ce terme - qui ne peuvent pas être réduits à de simples signaux. Signaux et symboles appartiennent à deux univers différents du discours : un signal est une partie du monde physique de l'être; un symbole est une partie du monde humain de la signification. Les signaux sont des "opérateurs" ; les symboles des "indicateurs".

Auteur: Cassirer Ernst

Info:

[ communication ] [ langage ] [ silence ]

 

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figuration graphique

[...] toute écriture, quant à ses origines tout au moins, est une figuration essentiellement symbolique. Du reste, il n’en est pas autrement de la parole elle-même, à laquelle ce caractère symbolique est non moins inhérent par sa nature propre : il est bien évident que le mot, quel qu’il soit, ne saurait être rien d’autre qu’un symbole de l’idée qu’il est destiné à exprimer ; aussi tout langage, oral aussi bien qu’écrit, est-il véritablement un ensemble de symboles, et c’est précisément pourquoi le langage, en dépit de toutes les théories "naturalistes" qui ont été imaginées dans les temps modernes pour essayer de l’expliquer, ne peut être une création plus ou moins artificielle de l’homme, ni un simple produit de ses facultés d’ordre individuel.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 117

[ reflet transcendantal ] [ signes ] [ sémiose ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

coordonnées de la réalité

[...] un symbolisme est essentiel à toutes les manifestations les plus fondamentales du champ analytique, et nommément à la répétition, et [...] il nous faut la concevoir comme liée à un processus circulaire de l’échange de la parole. Il y a un circuit symbolique extérieur au sujet, et lié à un certain groupe de supports, d’agents humains, dans lequel le sujet, le petit cercle qu’on appelle son destin, est indéfiniment inclus. [...]

Naturellement, le sujet peut passer toute sa vie sans entendre ce dont il s’agit. C’est même ce qui se passe, le plus communément. L’analyse est faite pour qu’il entende, pour qu’il comprenne dans quel rond du discours il est pris, et du même coup dans quel autre rond il a à entrer.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 138

[ objectif ] [ inconscient ] [ psychanalyse ] [ langage ] [ tiercités routines ] [ itérations ]

 

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concept psychanalytique

Il [Freud] nous parles des Tagesreste, des restes diurnes, qui sont, dit-il, désinvestis du point de vue du désir. Ce sont dans le rêve des formes errantes qui, pour le sujet, sont devenues de moindre importance – et se sont donc vidées de leur sens. C’est donc un matériel signifiant. Le matériel signifiant, qu’il soit phonématique, hiéroglyphique, etc., est constitué de formes qui sont déchues de leur sens propre et reprises dans une organisation nouvelle à travers laquelle un sens autre trouve à s’exprimer. C’est exactement cela que Freud appelle Übertragung [transfert]. 

Le désir inconscient, c’est-à-dire impossible à exprimer, trouve moyen de s’exprimer tout de même par l’alphabet, la phonématique des restes du jour, eux-mêmes désinvestis du désir. C’est donc un phénomène de langage comme tel.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 373

[ analogie ] [ ordre symbolique ] [ manifeste-latent ] [ creux ] [ songes ]

 

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