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historique

Imaginez donc une journée sans eau courante, sans eau froide ni chaude, et réapprenez à passer cette journée avec un seul seau d'eau. (...) Remplissez en fait simplement ce seau et essayez de vous contenter de son contenu tant pour faire votre toilette, votre ménage et votre cuisine que pour étancher votre soif. (...) Souvenez-vous qu'au XVIIème siècle, la plupart des gens de la noblesse eux-mêmes, qui représentaient l'élite évoluée du pays, estimaient de très bon ton d'avoir "un peu l'aisselle surette et les pieds fumants". Souvenez-vous aussi que nos ancêtres consommaient beaucoup de fleur d'oranger et de lavande. Vous comprenez dès lors un peu mieux pourquoi...

Auteur: Beaucarnot Jean-Louis

Info: Comment vivaient nos ancêtres ?

[ odeur ] [ propreté ]

 

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poème

Village bleu roux, marche douce.
La rosée est gelée, l'aubépine perdue.
Des chevaux passaient sur des sentes versées
Non loin des rivières dolentes.

Un poème naît, dur, compact, monumental,
Je sens une puissance, j'attrape un rythme
Prés, les collines chuchotent, brûlées d'hommes  forts,
Parle, parle-moi de tes femmes lointaines,

De cette fille rousse qui par la suite épousa un marin,
Aux yeux indicibles, aux cuisses blondes.
C'était à la saison folle des eaux printanières,
Parmi l'abeille précoce et les boutons d'or.

Nous nous étions rencontrés chez mon grand-père,
Le noyer clairsemait ses ombres, bleutait ses lumières.
Le vin dormait près de la rainette aux moiteurs lavande.
L'escarpolette volait au lent sillage maritime….

Auteur: Martin Yves

Info: Le partisan suivi de Le marcheur, Le partisan, Chant III, p.39-40

[ nature ]

 

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ressources humaines

Il y a à peine dix jours, j’ai candidaté pour un travail de technicien de surface. Vous savez ce qu’ils ont osé me demander en dehors de mon CV ? Une lettre de motivation ! Qui connaît une seule personne qui fait le ménage parce que c’est sa passion ou par carriérisme ? Comment peuvent-ils insulter les gens à ce point ? Imaginez que je réponde : "J’ai toujours rêvé d’astiquer, de faire briller les meubles… de voir des parquets reluisants, de respirer la fragrance de la lavande dans les toilettes des autres et rien n’équivaut pour moi en esthétique aux mouvements rythmés de la serpillière dans son aller-retour. "

Comme l’a écrit Pascal, "la seule chose qui me donne une idée de l’Infini, c’est la bêtise humaine".

Auteur: Fitzgerald Marie

Info: Nos nuits deviendront des jours

[ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

phallus

Si l'on considère que la verge constitue le maillon critique dans la chaîne de la survie, on est étonné de constater que cet instrument rudimentaire présente plus de formes variées, de couleurs diverses, de formats nombreux, qu'aucun autre organe. Il y en avait des noires, des blanches, des rouges, des jaunes ou lavande, brunes, avec des verrues, des rides. Certaines étaient avenantes, douces, elles pouvaient représenter, comme une foule d'hommes dans une rue quand les bureaux se vident, la jeunesse, la vieillesse, le désastre, le rire et les larmes. Certains se branlaient frénétiquement, d'autres prenaient leur temps et se caressaient pendant une demi-heure, on en entendait grogner, soupirer, c'était comme une fusillade qui éclatait, la plupart tremblaient, se pliaient en deux, retenaient leur souffle, on aurait dit qu'ils sanglotaient, qu'ils souffraient, d'autres poussaient de petits cris de joie ou laissaient échapper des râles de mourant.

Auteur: Cheever John

Info: Falconer

[ masturbation ] [ pénis ]

 

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habillement

Valentine avait soigneusement prévu ses effets : choisissant, pour ses débuts au tribunal, un costume relativement conventionnel (mais coûteux) ; passant des laines et des gabardines aux soies, aux satins, aux velours, aux brocarts et aux fourrures ; des hauts cols, des manchettes amidonnées et des plastrons aux chemises ouvertes de style indien ou marocain ; renonçant à la chaste dignité des rayures et de l'écossais pour des cachemires voluptueux, des tissus japonais peints à la main, des dentelles vénitiennes ajourées, du chintz fleuri... ! Oubliant les teintes sombres pour le pourpre, le vert tilleul, le cramoisi, le bleu lavande, l'argent. Il avait préparé une cape doublée de brocart doré, évoquant une toge romaine ; un manteau de loutre aubergine ; son pardessus de "deuil" de style cosaque, avec son splendide col de zibeline. Calculant ses effets avec une habileté diabolique...
Les dames se pressaient pour voir quelle fleur le jeune homme avait choisie pour sa boutonnière, ce jour-là... !

Auteur: Oates Joyce Carol

Info: Les mystères de Winterthurn, p.278

[ vêtements ]

 

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utopie

Mon Dieu, faites qu'il pleuve tous les jours, à peu près de minuit à trois heures du matin, mais que ce soit une pluie lente et tiède, afin que la terre puisse bien s'imbiber ; qu'il ne pleuve pas sur la lavande et toutes les autres plantes qui Vous sont connues, dans Votre infinie bonté, comme des plantes amies de la sécheresse ; si Vous voulez, je vous en écrirai la liste sur un bout de papier ; et que le soleil brille toute la journée, mais pas partout (par exemple pas sur les rhododendrons), et qu'il ne soit pas trop ardent ; qu'il y ait beaucoup de rosée et peu de vent, une quantité raisonnable de vers de terre, pas de pucerons ni de limaces, pas de moisissures, et que, une fois par semaine, il pleuve du purin étendu d'eau et de la fiente de pigeon. Amen" Car, sachez-le, il en était ainsi au paradis terrestre ; sinon, ça n'aurait pas si bien poussé là-bas, voyons.

Auteur: Capek Karel

Info: L'Année du jardinier, p.79

[ Eden ]

 

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circonlocutions

Un cabinet était voisin, tout embaumé d'herbes odorantes, et dont la principale décoration était une série de petites affiches flottantes, à portée de la main. Emile Deschamps (*) a fort bien décrit, dans une pièce célèbre,

Ce lieu solitaire et secret

Que le parfum du sacrifice

Révèle au pèlerin discret.

Et il ajoute, pour qu'on n'en ignore :

Là, sous un bosquet de lavande,

Chaque jour, vient quelque mortel

Déposer sa timide offrande,

Qui fume et se perd sous l'autel.

Ce qui suit n'est-il pas délicieux encore :

Là, déployant avec mystère

Un billet qu'elle ne lit pas,

La belle, douce et solitaire,

Dévoile un moment ses appas.

Elle en sort, confuse et légère.

Elle en sort pour y revenir,

Et jamais, princesse ou bergère,

Sans y laisser un souvenir.

Ma foi, maintenant que j'ai chargé la Muse chaste d'un aimable poète de vous fourrer le nez dedans, je m'en lave copieusement les mains.

Auteur: Silvestre Armand

Info: in "Histoires belles et honnêtes" - disponible sur archive.org - Emile Deschamps (1791-1871), poète, fondateur, avec Hugo, de La Muse Française

[ citation ] [ pudeur ] [ chiottes ] [ WC ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

candidature

Quand on pense qu'il y a à peine dix jours, j'ai postulé pour un travail de technicien de surface justement. Vous savez ce qu'ils ont osé me demander en dehors de mon CV ? Une lettre de motivation ! Qui connaît une seule personne qui fait le ménage parce que c'est sa passion ou par carriérisme ? La seule motivation quand on postule pour un job comme ça, c'est le besoin de gagner de l'argent, c'est tout. Comment peuvent-ils insulter les gens à ce point ? Imaginez que je réponde : "J'ai toujours rêvé d'astiquer, de faire briller les meubles... de voir des parquets reluisants, de respirer la fragrance de la lavande dans les toilettes des autres et rien n'équivaut pour moi en esthétique aux mouvements rythmés de la serpillière dans son aller-retour." Tout ça, parce qu'un énarque dans le coin, bien intentionné mais dans un coin protégé quand même, aura décidé de valoriser "ces" personnes en leur faisant faire comme tout le monde, un CV et une lettre de motivation... Comme le disait Pascal, "la seule chose qui me donne une idée de l'Infini, c'est la bêtise humaine".

Auteur: Fitzgerald Marie

Info: La vie à tâtons

[ colère ] [ labeur ]

 

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regard

Il y avait surtout les yeux, des yeux immenses, illimités, dont personne n’avait jamais pu faire le tour. Bleus, sans doute, comme il convenait, mais d’un bleu occulte, extra-terrestre, que la convoitise, au télescope d’écailles, avait absurdement réputés gris clair. Or, c’était toute une palette de ciels inconnus, même en Occident, et jusque sous les pattes glacées de l’Ourse polaire où, du moins, ne sévit pas l’ignoble intensité d’azur perruquier des ciels d’Orient.Suivant les divers états de son âme, les yeux de l’incroyable fille, partant, quelquefois, d’une sorte de bleu consterné d’iris lactescent, éclataient, une minute, du cobalt pur des illusions généreuses, s’injectaient passionnément d’écarlate, de rouge de cuivre, de points d’or, passaient ensuite au réséda de l’espérance, pour s’atténuer aussitôt dans une résignation de gris lavande, et s’éteindre enfin, pour de bon, dans l’ardoise de la sécurité.

Mais, le plus touchant, c’était, aux heures de l’extase sans frémissement, de l’inagitation absolue familière aux contemplatifs, un crépuscule de lune diamanté de pleurs, inexprimable et divin, qui se levait tout à coup, au fond de ces yeux étrangers, et dont nulle chimie de peinturier n’eût été capable de fixer la plus lointaine impression. Un double gouffre pâle et translucide, une insurrection de clartés dans les profondeurs, par-dessous les ondes, moirées d’oubli, d’un recueillement inaccessible !…

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 250-251

[ description ] [ nuances ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillarde

...un appartement au deuxième étage sans ascenseur qui sentait presque comme ma grand-mère, autrement dit qui sentait la vieille lavande des coffres, pour aller lui rendre visite il fallait descendre quelques marches, on traversait une espèce de petit tunnel, on arrivait dans une cour avec un bac à laver le linge dont l'un des pieds avait été remplacé par une brique, un vélo appuyé contre le mur, les pneus à plat, qui n'appartenait à personne et deux petits immeubles à la peinture écaillée, on choisissait celui de droite et on montant dans le noir jusqu'à un palier où un sourire enveloppé de lavande, plus petit que moi, nous attendait dans le salon désignant une paire de souliers cirés dans un coin, et le sourire si léger qu'il entrait et sortait par la fenêtre comme ces petites graines avec des poils m'appelant

- Gamin

et moi mourant d'envie qu'il me frôle, encore aujourd'hui, par moments, bon ça suffit les mièvreries, mes parents ne m'ont pas emmené à l'hôpital pour que je lui fasse mes adieux et effectivement à quoi bon si chaque printemps elle entre par la fenêtre, je la distingue immédiatement au milieu des autres graines car c'est la seule qui sourit, elle se pose sur le guéridon, elle se pose sur le cadre du tableau, elle sort entre les rideaux, revient, ressort, ne revient plus, disparait au-dehors...

Auteur: Lobo Antunes António

Info: La dernière porte avant la nuit

[ enfance ] [ omniprésence ] [ souvenir ] [ nostalgie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel