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lecture

Il y a quelque chose d'une relation charnelle entre un livre et son lecteur. Le premier contact d'abord, avec un titre qu'on lit la tête penchée en trahissant l'air de rien une ébauche d'inclination. Et puis le regard que l'on porte sur la couverture en cherchant dans une illustration les indices d'un plaisir. L'objet de ce désir qui naît et que l'on retourne sur la quatrième de couverture dans la quête d'un élan décisif, une bascule... L'acte de lire qui vient ensuite : le contact délicieusement rugueux avec les pages, et l'odeur de l'encre, intemporelle, universelle, qui accompagnent le voyage. Et puis les mots enfin, qui bercent, emportent et chavirent en faisant naître tous les mouvements possibles de l’immobilité.

Auteur: Grima Laurent

Info: Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

[ approche ] [ commencement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Donc, pour s’échapper, il faut se rappeler que nous ne pouvons pas envisager tous les chemins mais devons décoder seulement ceux indispensables pour sortir. Il convient d’être rapide et d’éviter l’exhaustivité. Cependant, comme nous met en garde Sénèque dans la lettre 44 de ses Epistulae morales, aller trop vite entraine également certains risques : "C’est ce qui arrive quand on progresse trop vite dans un labyrinthe : plus vite on va, plus on est pris au piège." Des paroles qui méritent qu’on s’y attarde, surtout si l’on tient compte de la remarque de Pascal, citée dans Allégories de la lecture de Paul de Man : "Quand on lit trop vite ou trop doucement, on n’entend rien."


Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ pondération ] [ bon rythme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

lecture

À tout âge, la lecture est une action privilégiée pour élaborer ou préserver un espace à soi, un espace privé, intime, un autre lieu, "une chambre à soi", et même si on n'a aucune chance de disposer d'un espace personnel, que ce soit en pension ou en prison. Lire a partie liée avec le secret. Retour au for intérieur. Lire est une "activité silencieuse, transgressive, ironique ou poétique de lecteurs qui conservent leur quant-à-soi dans le privé et à l'insu des maîtres" selon Michel de Certeau, qui insiste encore : "Lire, c'est être ailleurs, là où ils ne sont pas, dans un autre monde", "c'est créer des coins d'ombre et de nuit dans une existence soumise à la transparence technocratique..."

Auteur: Detambel Régine

Info: Les livres prennent soin de nous: Pour une bibliothérapie créative

[ refuge ]

 

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Depuis sa découverte de la réserve de livres à l'étage du dessous, sur son lieu de travail, elle avait été mêlée à une foule invraisemblable de gens et à leurs faits et gestes. Elle lisait Edith Wharton, Hemingway, Dos Passos, George Eliot, et pour le réconfort, Jane Austen. Le plaisir de ce genre de vie - livresque, pouvait-on dire à son avis, une vie passée à lire - avait donné à son isolement un caractères riche et même subversif. [...] Qu'elle garde son père drogué sur son lit à côté de la cuisinière, qu'elle soit sans enfant, sans mari et pauvre, comptait moins dès lors qu'elle prenait un volume en main. Ses erreurs y disparaissaient. Elle vivait avec une énergie inventée.

Auteur: Erdrich Louise

Info: La Chorale des maîtres bouchers

[ libération ] [ rencontres ] [ roboratives ]

 

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lecture

Qui peut dire si les pensées que vous avez à l'esprit tandis que vous lisez ces mots sont les mêmes que celles que j'ai à l'esprit pendant que je les dactylographie ? Vous et moi, nous sommes différents, et les qualia* de nos consciences respectives divergent autant que deux étoiles aux extrémités opposées de l'univers. Pourtant, même si la traduction opérée par le long trajet de mes pensées dans le dédale de la civilisation jusqu'à vous a amoindri mon propos, je crois que vous me comprenez et vous croyez que vous me comprenez. Nos esprits ont noué un contact, aussi bref qu'il soit. Cette perspective ne rend-elle pas l'univers un peu plus doux, un peu plus chaud, un peu plus brillant, bref, un peu plus humain ?

Auteur: Liu Ken

Info: La ménagerie de papier *sentiments, instances de l'expérience subjective et consciente.

[ communication ]

 

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Le génie subtil du roman est un antidote à la simplicité d'esprit binaire du discours politique, et à ce titre un moyen d'émancipation, de libération de la pensée dont nous avons plus que jamais besoin. C'est une idée proche, me semble-t-il, qu'exprime Flaubert dans une lettre : "La rage de vouloir conclure est une des maladies les plus funestes et les plus stériles qui appartiennent à l'humanité. Chaque religion et chaque philosophie ont prétendu avoir Dieu à elles, toiser l'infini et connaître la recette du bonheur. Quel orgueil et quel néant ! Je vois au contraire que les grands génies et les plus grandes oeuvres n'ont jamais conclu." Le roman n'est pas "arrogant", ne juge pas, le roman ne "conclut pas", le roman ne fait pas la leçon.

Auteur: Rolin olivier

Info: Bric et broc

[ ouverture ] [ sagesse ] [ chef d'oeuvre ] [ écriture ] [ humilité ]

 

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Le devise de Mészöly:" La tête contre les murs - puis aller de l'avant par la brèche ainsi ouverte!"
Notre littérature, dans ses meilleurs moments, nous rappelle ce "de l'avant" et ce "plissement des yeux". Elle rappelle au lecteur qu'il est un lecteur. Pas un consommateur, pas une victime des publicités, pas un homme de loisirs. Elle lui rappelle qu'être lecteur c'est un gai savoir, c'est une gaieté dont on peut mourir; elle attire notre attention sur cette gaieté grave, sur le fait que lire est un acte grandiose et qu'être lecteur est une grande chose.
Dans notre littérature - pour prendre un exemple clair -, le roman de Kertész dit plus fort que les autres que la vie est belle. En tout cas, c'est ainsi que je le lis.

Auteur: Esterhàzy Péter

Info: Les Gens du livre, A propos de la littérature hongroise, in De Tout, discours inaugural prononcé a la Foire du livre de Francfort en 1999, p. 109

[ optimisme ] [ plaisir ]

 

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Dans la salle il y a les sempiternelles petites vieilles penchées sur des encyclopédies médicales. Je passe derrière le comptoir et je me retrouve dans une forêt de livres. D’étroits passages entre les étagères, personne, le silence, une odeur de papier qui fait tourner la tête. Je suis pris de tremblements. Je sais déjà comment ça s’appelle : je suis sous l’empire de la convoitise. Je choisis vingt à trente livres, je les empile sur le rebord de la fenêtre, je les trie, j’en mets de côté, j’en prends huit avec moi.... Chaque semaine, je prenais à la bibliothèque tellement de livres que c’était à peine si j’arrivais à les rapporter à la maison. J’avais envie de tout lire, tout, même les Essais sur l’univers de Vorontsov-Veliaminov, nom de nom.

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: Voleur, espion et assassin

[ appétence ] [ avidité ]

 

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J’étais toujours dans le parc. J’y ai lu cent livres. Il y avait Nietzsche et Schopenhauer et Kant et Spengler et Strachey et d’autres encore. Oh Spengler ! Quel livre ! Quel poids ! Aussi lourd que le Bottin de Los Angeles. Jour après jour je le lisais sans rien y comprendre ; d’ailleurs je me moquais de le comprendre ; je le lisais simplement parce que j’aimais tous ces mots rugissants qui défilaient de page en page avec de sombres grondements mystérieux. Et Schopenhauer ! Quel écrivain ! Pendant des jours je l’ai lu sans discontinuer, en me souvenant d’un passage çà et là. Et puis, quelles tirades sur les femmes ! J’étais totalement d’accord. Exactement les mêmes idées que Schopenhauer à propos des femmes. Ah, quel écrivain !

Auteur: Fante John

Info: La route de Los Angeles

[ mécanique ] [ manie ] [ passion ]

 

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- ça n'a rien d'étrange, répliqua Sarah. Ce sont les personnes les plus seules qui aiment le plus lire.

- C'est pour ça que tu aimais lire ? Parce que tu te sentais seule ?

- Quelque chose dans ce goût-là. Sarah regarda de nouveau par la fenêtre. "ça été très dur de grandir dans cette famille, d'être traitée différemment de mes frères parce que j'étais une fille, de me réveiller tous les jours en sachant que mes perspectives d'avenir étaient si limitées. (...)

C'était bien plus que de la solitude. Je me dis parfois que c'était aussi l'opposé, la sensation qu'il y avait trop de monde autour de moi, trop de liens imposés: il y avait aussi en moi un désir d'isolement pour pouvoir réfléchir par moi-même.

Auteur: Etaf Rum

Info: Le Silence d'Isra, p. 231

[ libératoire ] [ pensée-de-femme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste