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lectures

Devenue doctorante et ensuite écrivaine, il est devenu moins facile de maintenir cette passion pure, presque érotique, de la lecture que j'avais étant gamine - vous savez, quand vous vous installez dans votre lit et lisez pendant des heures et des heures, et que le livre lui-même est un objet empli de magie. Plus tard, lorsqu'écrire devient une sorte de travail, ça devient lié à l'ego et à toutes sortes de soucis, et ce n'est pas toujours facile de retrouver cet état de pure évasion.

Auteur: Batuman Elif

Info: sur www.commonwealmagazine.org

[ enfantines ] [ plaisir ] [ nostalgie ]

 

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psychanalyse

J'ai trop été nourri de la lecture de Freud, qui d'ailleurs a été assassiné beaucoup plus par ses disciples que par ses détracteurs, pour le rejeter entièrement, comme on a tendance à le faire en cette fin du XXe siècle. Je n'en professe pas moins qu'il faut avoir un champ de vision d'une étroitesse de corridor et une insensibilité daltonienne aux couleurs de la vie pour se condamner à la portion congrue et à la morne pitance de la seule et unique sexualité comme source, thème et vecteur exclusifs des riches et innombrables passions humaines.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires, Plon 1997 <p.159>

[ limitation ]

 

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lecture

Il avait été trompé, dupé sur toute la ligne ! Il avait lu, il avait tourné des pages, il avait dévoré du papier et là derrière, par-delà l’infâme muraille des livres, il y avait eu la vie, des cœurs s’étaient enflammés, des passions s’étaient déchaînées, le vin et le sang avaient coulé, il y avait eu des amours et des crimes ! Et il n’avait rien entendu de tout cela, il n’avait participé à rien, il n’avait rien eu en mains, rien d’autre que de minces ombres plates et du papier, rien que des livres !

Auteur: Hesse Hermann

Info: Souvenirs d'un Européen. L'homme aux livres

[ fuite ] [ déconnexion ] [ introversion ]

 
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romantisme

Liszt s’intéresse beaucoup à la littérature ; il lit tout ce qui lui tombe sous la main et pose ainsi les fondements d’une vaste culture. Beaucoup de ses auteurs préférés — Lamennais, Lamartine, Sainte-Beuve, Dumas, Balzac, Hugo et Heine — deviendront ses amis quelques années plus tard. C’est l’époque de la mode littéraire du "Weltschmerz", le "mal du siècle". La lecture favorite de Liszt est René, inséré par Chateaubriand dans le Génie du Christianisme, un pendant du Werther de Goethe. Le bilan de René — le héros renonce à sa passion pour se consacrer exclusivement à la foi et à la religion.

Auteur: Burger Ernst

Info: En 1829

[ historique ]

 

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mutation Internet

La déréliction d’une époque s’accompagne de la déréliction du langage. Quand plus rien ne fait sens, pourquoi les mots le feraient-ils, eux et eux seuls ? Le congédiement de l’histoire et des humanités, des belles lettres et de la lecture, de la mémoire et de la rédaction au profit de l’instant médiatique et du livre écrit par un nègre, de la pensée en moins de cent quarante signes et du triomphe numérique des passions tristes couvertes par l’anonymat, tout cela condamne les mots à mort. Plus besoin de signifiants clairs avec des signifiés précis quand triomphe partout le désir de faire de l’audience.

Auteur: Onfray Michel

Info: Le miroir aux alouettes

[ décadence linguistique ] [ infobésité ] [ culture de l'epic fail ]

 
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lecture

Les oeuvres à thèse, au sens usuel du mot, sont souvent, par définition, des oeuvres de qualité inférieure, et dès lors inférieures à leur tâche. La confusion entre l'agitation, la propagande et la littérature est également funeste à ces trois modes de l'activité intellectuelle et de l'action sociale (encore qu'ils puissent se combiner puissamment de façons variées dans des cas précis). La valeur très particulière du roman vient de ce qu'il propose à l'homme autre chose que des mots d'ordre politiques ou des revendications : des façons de sentir, de vivre en son for intérieur, de comprendre autrui, de se comprendre soi-même, d'aimer, de se passionner...

Auteur: Serge Victor

Info: Littérature et révolution 1932, Maspéro 1976, p. 28 * Il s'agit d'une critique de certaines tendances de la littérature soviétique

[ idéologie ] [ politique ] [ réflexive ] [ délassement ]

 

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lecture

Je me souviens du jour où j’ai ouvert pour la première fois les Mémoires d’Outre-tombe. Je ne connaissais que le Génie du Christianisme ; je jugeais mal Chateaubriand ; je n’aimais pas ces tableaux pompeux et froids. Et tout à coup, je contemple Combourg ; je découvre le passage sur l’Amérique, sur l’émigration, je suis entraîné dans le tumulte prodigieux de ce cerveau… Quelle fièvre m’a saisi ! En moins d’une semaine, j’ai dévoré les huit volumes. Je lisais une partie de la nuit et, lorsque j’avais éteint la lumière et fermé les yeux, certaines phrases restaient dans ma tête comme des feux éblouissants qui me tenaient éveillé.

Auteur: Lacretelle Jacques de

Info: Silbermann

[ passionnante ] [ éloge ]

 

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lecture

J’étais toujours dans le parc. J’y ai lu cent livres. Il y avait Nietzsche et Schopenhauer et Kant et Spengler et Strachey et d’autres encore. Oh Spengler ! Quel livre ! Quel poids ! Aussi lourd que le Bottin de Los Angeles. Jour après jour je le lisais sans rien y comprendre ; d’ailleurs je me moquais de le comprendre ; je le lisais simplement parce que j’aimais tous ces mots rugissants qui défilaient de page en page avec de sombres grondements mystérieux. Et Schopenhauer ! Quel écrivain ! Pendant des jours je l’ai lu sans discontinuer, en me souvenant d’un passage çà et là. Et puis, quelles tirades sur les femmes ! J’étais totalement d’accord. Exactement les mêmes idées que Schopenhauer à propos des femmes. Ah, quel écrivain !

Auteur: Fante John

Info: La route de Los Angeles

[ mécanique ] [ manie ] [ passion ]

 

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lecture

Et quand on y pense, "facile" est un mot d'ordre effrayant, voire proprement scandaleux, car en littérature ou en poésie, c'est-à-dire en art, il n'y a précisément rien à comprendre. Je me souviens d'un collégien de quatorze ans qui s'émerveilla sept mois durant des Somnambules de Hermann Broch, précisément parce qu'il n'y comprenait rien, et en fut sauvé d'un imbroglio familial. Parfois, le fait de donner une signification à ce qu'on lit est accessoire. C'est l'infusion qu'on recherche, la fusion avec les signes sur la page, l'imbibition par le texte, non son interprétation. Parfois, la question du sens est secondaire. Tout le plaisir est là. Et le vertige. Ne demande pas ton chemin à quelqu'un qui sait car tu ne pourras pas t'égarer, déclarait Rabbi Nahman de Bratslav voilà plus de deux siècles.

Auteur: Detambel Régine

Info: Les livres prennent soin de nous: Pour une bibliothérapie créative

[ refuge ] [ thérapie ] [ fuite ] [ imprégnation ] [ passion ]

 

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passion pour le verbe

Le langage c'est ma pute, ma salope, ma maîtresse, ma femme, ma muse, ma caissière préférée du supermarché. Il est comme un chiffon de nettoyage humide et parfumé au citron, ou une lingette rafraîchissante. Le langage est est le souffle de Dieu, la rosée sur une pomme fraîche, c'est la douce pluie de poussière révélée par un rayon de soleil matinal alors que tu redécouvre une autobiographie érotique oubliée ; le langage, c'est une légère odeur d'urine sur un caleçon, c'est une fête d'anniversaire d'enfance dont on se souvient à moitié, un grincement dans l'escalier, une allumette qui craque sur une vitre givrée, le contact chaud, humide et confiant d'une couche qui fuit, la carcasse d'un Panzer carbonisé, le dessous d'un rocher de granit, le premier duvet sur la lèvre supérieure d'une jeune méditerranéenne, de vieilles toiles d'araignées que recouvre depuis perpète une vieille botte Wellington.

Auteur: Fry Stephen

Info:

[ lecture volupté ] [ écriture refuge ] [ littérature plaisir ] [ déclaration d'amour ]

 

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