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excès

[...] si nous ne savons pas allier l’abondance extérieure à la discipline intérieure, l’abondance elle-même nous sera ravie car la prospérité économique ne peut subsister et s’accroître que par le travail et les bonnes mœurs – et quant à la discipline, nous y serons ramenés du dehors par la tyrannie, suite invariable du désordre et de la licence, et qui sera exercée par d’impitoyables médecins du corps social, sinon par des chirurgiens sans scrupules qui n’hésiteront pas à nous amputer de ce précieux organe dont nous aurons fait un si triste usage : la liberté.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 66-67

[ énantiodromie ] [ conséquences ] [ gaspillage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

identité

Et donc parfois, quand on est malade, quand on est malheureux, quand on est amoureux, quand on fait un terrible cauchemar, en général, quand on s'écarte de la norme, on entend clairement que l'on est deux personnes : Je veux dire, je suis une personne, mais il y a quelqu'un d'autre à l'intérieur de moi. Ce "ça" mystérieux marmonne souvent, pleure parfois, veut sortir de lui-même et aller quelque part au loin, s'ennuie, a peur. Nous voyons que nous sommes deux et que nous sommes fatigués l'un de l'autre. Lorsque notre conscience n'est pas double mais unique, nous ressentons une légèreté, une liberté, comme si nous étions tombés dans un paradis animal dépourvu de sens. 

Auteur: Platonov Andrej Platonovic

Info: Happy Moscow

[ dualité intérieure ] [ conscience de soi ] [ soliloque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contraste

J'ai toujours cru qu'il était possible de vivre dans l'ordre, l'équilibre, la modération. Tout le monde s'était ligué pour m'enfoncer ça dans la caboche, l'école, les parents, l'Eglise, la presse. Patrie, discipline et liberté. Liberté, égalité, fraternité. La vie est pure, belle, parfaite. Comme dans une revue de décoration intérieure : tout aligné au millimètre, pas un grain de poussière en vue, pas même une minuscule toile d'araignée dans un coin. Mais ensuite, je suis allé voir dehors. Dans la rue. Seul. Et là, toutes ces idées se sont écroulées. Confusion totale. Tout autour de moi, je n'ai aperçu que désordre et déséquilibre. Aucune pièce ne s'emboîtait dans l'autre. Découvrir ça à quinze ans, c'est flippant. Folie, panique, chaos et vertige.

Auteur: Gutierrez Pedro Juan

Info: Le nid du serpent

[ ordre ] [ désordre ]

 

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méthodologie

Les signes sont un soutien nécessaire de la pensée. Pour la pensée socialisée (stade de communication) et pour la pensée en train de se socialiser (stade de formulation) le système le plus usuel de signes est le langage proprement dit; mais la pensée intérieure, surtout quand elle est créatrice, use volontiers d'autres systèmes de signes, plus souples et moins standardisés que le langage et qui laissent davantage de liberté, de dynamisme, à la pensée créatrice... Parmi tous ces signes et symboles, il faut distinguer entre les signes conventionnels empruntés aux conventions sociales, d'une part, et d'autre part les signes personnels qui, à leur tour, peuvent se subdiviser en signes constants, appartenant aux habitudes générales, et signes épisodiques crées ad hoc et qui ne participent qu'à un seul acte créateur.

Auteur: Jakobson Roman Ossipovitch

Info: cité par J.Hadamard dans Essai sur la psychologie de l'invention en mathématique

[ réflexion ] [ externalisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée unique

Voyage [au bout de la nuit] est bien autre chose qu’un passage en revue des facteurs d’écrasement socio-politiques de la première moitié du XXe siècle. Soixante ans plus tard, si les puissances intégratrices et fédératrices ont changé de nom, si elles ne s’appellent plus (ou plus seulement) Patrie, Religion, Travail à la chaîne, mais Santé obligatoire, Droits de l’homme, Marché, Culture, Political correctness, et j’en passe, comme leurs sœurs aînées, mais par des moyens entièrement nouveaux, sous couvert d’un langage inédit, par le biais d’un vocabulaire libéral, métisseur, tolérant, ouvert et d’une efficacité sans précédent, elles ont toujours la même mission, elles conspirent toujours, et plus que jamais, dans le même but : celui de refouler ce qui garantit à l’individu une vie intérieure, une liberté et finalement un minimum d’individualité, une toute petite respiration dérisoire : sa négativité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 112-113

[ collectivisme ] [ actualité ] [ prolongement historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

néant

Nous commençons, alors, avec rien, le pur zéro. Mais ce n'est pas le rien de la négation. Car il ne signifie pas autre chose, et cet autre chose est simplement synonyme de ce qui arrive en second. Donc, en tant que tel, il implique un premier ; or le pur zéro actuel est antérieur à tout premier. Le rien de la négation est le rien de la mort, qui vient en second, ou après, toute chose. Mais ce pur zéro est le rien du non né. Il n'y existe rien d'individuel, ni de contrainte ou pression - extérieure ou intérieure, aucune loi. C'est le rien germinal, dans lequel l'univers entier est inclus ou pressenti. En tant que tel, il est absolument indéfini et illimité dans ses possibilités. Il n'y a ni contrainte ni loi. C'est une liberté sans entrave aucune.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Essential Peirce, Volume 2 : Selected Philosophical Writings, 1893–1913

[ non-discrimination fertile ] [ vacuité divine ] [ ouverture ontologique ]

 

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trouble-fête

Notre démocratie n’est pas en péril – nous ne vivons pas dans une démocratie. L’image de notre démocratie est en péril. L’État profond – généraux, banquiers, industriels, lobbyistes, chefs du renseignement, fonctionnaires du gouvernement et technocrates – est déterminé à sauver la réputation de cette institution. Il est difficile de se vanter d’être le gardien de la liberté et de la liberté dans le monde avec Donald Trump qui parle de lui-même de façon incohérente, incite à la violence raciste, insulte nos alliés traditionnels ainsi que les tribunaux, la presse et le Congrès, twitte des inepties mal orthographiées et dénonce ou sabote impulsivement la politique intérieure et étrangère bipartite. Mais le péché le plus impardonnable de Trump aux yeux de l’État profond est sa critique des guerres sans fin de l’empire, même s’il manque des compétences intellectuelles et organisationnelles pour superviser un désengagement.

Auteur: Hedges Christopher Lynn

Info:

[ Usa ] [ politique ]

 

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contemplation

Je me promenais au bord de l'océan et je regardais le coucher du soleil. Je me suis arrêtée. C'était beau. Non, tout à coup, ça n'avait plus rien à voir avec ce qu'on appelle beau. C'était singulier. J'étais comme plongée dans une réalité tout à fait autre. tout est devenu étonnamment calme en moi et je sentais une force intérieure si grande... une liberté. Je ne savais plus rien et, en même temps, je savais tout. Je ne m'appartenais plus et, en même temps, j'étais moi-même comme jamais encore je ne l'avais été. Une vague de silence m'a inondée. J'ai frissonné. Un frisson de joie et, en même temps, un frisson de crainte. Comme si je retrouvais quelque chose de connu alors que j'étais en face de l'inconnu. Puis j'ai entendu quelqu'un dire: " C'est magnifique, n'est-ce pas ? ". J'ai prêté l'oreille et, sur l'instant, tout était fini.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info:

[ . ]

 

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progressisme

Sous l’Empire encore il fallait pour venir de Calais à Paris acquitter trente-quatre droits différents. Péages, barrières douanières intérieures. Le libéralisme économique est encore loin de ses débuts. Les embryons des syndicats sont persécutés. On considère la limitation des heures de travail comme une atteinte à la liberté de ce même travail. Nuit des siècles… En 1848, on pensait encore qu’un journal était un véhicule de vérité. Avec la possibilité pour tous d’apprendre à lire, allaient s’effacer les malentendus entre les classes et la domination de l’homme sur l’homme. Ouvrez une école, vous fermez une prison. L’enseignement devait supprimer le crime comme la conscription généralisée devait rendre les guerres impossibles. En 1866, le premier congrès de l’Internationale socialiste vote unanimement en faveur de l’armement du peuple et de son instruction militaire. Un autre temps, vraiment où on pouvait imaginer avec simplicité que la véritable mère du malheur s’appelait l’ignorance.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 62

[ socialisme ] [ humanisme ] [ espoirs ]

 

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déspiritualisation

L’homme moderne est un halluciné. L’hallucination a remplacé la croyance. L’homme moderne est un angoissé. L’angoisse s’est substituée à la foi. Tous ces gens-là se disent réalistes, pratiques, matérialistes, enragés à conquérir les biens de ce monde, et nous sommes très loin de soupçonner la nature du mal qui les ronge, car nous n’observons que leur activité délirante, sans penser qu’elle est précisément la forme dégradée, avilie, de leur angoisse métaphysique. Ils ont l’air de courir après la fortune, mais ce n’est pas après la fortune qu’ils courent, c’est eux-mêmes qu’ils fuient. Dans ces conditions, il est de jour en jour plus ridicule d’entendre de pauvres prêtres ignorants et paresseux tonner du haut de la chaire contre l’orgueil de ce perpétuel fuyard, l’appétit de jouissance de ce malade qui ne peut plus jouir qu’au prix des plus grands efforts, qui éprouve de la fringale pour tout, parce qu’il n’a plus réellement faim de rien.



 



   

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 148

[ positivisme trompe-l'œil ] [ pauvreté intérieure ] [ pulsion de mort ] [ fuite ]

 
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