Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 61
Temps de recherche: 0.0687s

priméité

Les équations de la dynamique expriment complètement les lois de la méthode historique appliquées à la matière, mais l'application de ces équations implique une connaissance parfaite de toutes les données. Or, la plus petite portion de matière que nous puissions soumettre à l'expérience est constituée de millions d'atomes, dont aucun ne nous est jamais perceptible individuellement. Nous ne pouvons donc pas déterminer le mouvement réel de n'importe laquelle de ces particules ; nous sommes donc obligés d'abandonner la méthode historique stricte et d'adopter la méthode statistique pour traiter les grands groupes d'atomes... Ainsi, la science atomique nous enseigne que nos expériences ne peuvent jamais nous donner plus que des informations statistiques et qu'aucune loi dérivée ne peut prétendre à une précision absolue. Mais lorsque nous passons de la contemplation de nos expériences à celle des atomes eux-mêmes, nous quittons un monde de hasard et de changement pour entrer dans une région où tout est certain et immuable. 


Auteur: Maxwell James Clerk

Info:

[ mathématisée ] [ science dure ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

aptitudes naturelles

Tout être humain a sa vocation, sa vocation à lui, personnelle, individuelle. Si lui-même et, avant lui, tous ceux à qui il peut incomber de s'occuper de lui pour l'amener à sa perfection, savent découvrir cette vocation, s'ils savent y correspondre, s'ils la font aboutir selon qu'il convient, la perfection de chaque être humain en particulier, et, par suite, la perfection de tous les êtres humains dans leur ensemble sera idéale, aussi complète qu'il est possible d'y aspirer. Au contraire, si l'on se trompe sur la vocation d'un être humain, si on l'engage sur une voie qui n'est point la sienne, — outre que sa vie à lui sera une vie tronquée, heurtée, troublée, malheureuse à des degrés divers, selon la nature et l'étendue de Terreur, la vie même des autres, de tous dans le genre humain, par une répercussion plus ou moins lointaine ou profonde, s'en ressentira; et c'est par là qu'il faudra expliquer ensuite tant de malaises, de misères, de désordres, de ruines de toutes sortes, dans les familles et dans les cités.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 284

[ potentialités ] [ éducation ] [ errance ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par Coli Masson

racisme

S'il n'était pas filtré par notre crâne, le monde des esprits nous envahirait et, de la même manière, si nous étions capables d'une empathie absolue, nous ressentirions la douleur de tout le monde comme la notre : la souffrance des autres nous écraserait totalement. l'expérience individuelle exige un certain degré d'isolement : sans cela, nous ne pourrions éprouver la brûlure qui consumait l'esprit de Caïn et le faisait avancer. Mais bien évidemment, cela comportait certains inconvénients. L'histoire montre que les humains ont horreur de ceux qui n'ont pas la même forme de conscience qu'eux : ils le tolèrent difficilement, ils ont même souvent besoin de les éradiquer de la surface de la terre. Il suffit de se souvenir du traitement réservé aux Aztèques par les Européens, du génocide des Aborigènes australiens et de la tentative des nazis d'éliminer les Tziganes en Europe et nous verrons plus tard que depuis Moïse, les juifs ont souvent été à l'origine de nouvelles formes de conscience. Les humains étaient maintenant libres de faire des erreurs, de choisir le mal et de l'aimer. Ils ne recevaient plus leur nourriture spirituelle des mamelles généreuses de la Terre Mère. La loi naturelle et la loi morale étaient désormais distinctes.

Auteur: Black Jonathan Mark Booth

Info: L'histoire secrète du monde

[ judaïsme ] [ trickster ] [ éthique ] [ évolution ]

 

Commentaires: 0

extraterrestre

Les ovnis ont de multiples origines, toutes vraies une fois ou l'autre, allons savoir ? : hallucinations, ET's de plein d'origines différentes, engins terrestres mal-interprétés, mondes parallèles, phénomènes naturels encore peu connus, voyageurs temporels, erreurs d'appréciations de témoins impressionnables, montages frauduleux - souvent à fin lucratives-, expérimentations militaires avancées, intra-terrestres, hologrammes, manipulations mentales de pleins d'origines différentes... j'en oublie sans aucun doute.
Il y a une explication/théorie qui n'a jamais été avancée à ma connaissance, c'est celle qui prendrait en compte la formation en cours de la ruche terrienne, ruche supposée être - in fine - un super organisme mettant toutes les consciences humaines en ligne pour des objectifs qui nous dépassent. Cette mise en batterie des ressources mentales terrestres, (quand elle serait effective - ce semble loin d'être le cas) s'accompagnerait, pourquoi pas, d'effets/manifestions beaucoup plus puissants que les apparitions avec lesquelles nous sommes confrontés aujourd'hui. Effets en regard desquels une aurore boréale pourrait n'être que pétard de foire de gamin de talus comparé à un missile de croisière. Pourquoi ne serions-nous pas aussi en train d'assister à certains des effets collatéraux de la formation d'une structure évolutive, émergente, issue de nous mais qui nous échappe individuellement. Un être planétaire avec ses propriétés particulières.

Auteur: MG

Info: 2002

 

Commentaires: 0

écriture

Mon époque et l'existence me pèsent sur les épaules, horriblement. Je suis si dégoûté de tout, et particulièrement de la littérature militante que j'ai renoncé à publier. Il ne fait plus bon vivre pour les gens de goût.

      Malgré cela, il faut encourager ton fils dans le goût qu'il a pour les vers, parce que c'est une noble passion, parce que les lettres consolent de bien des infortunes et parce qu'il aura peut-être du talent : qui sait ? Il n'a pas jusqu'à présent assez produit pour que je me permette de tirer son horoscope poétique ; et puis à qui est-il permis de décider de l'avenir d'un homme ?

      Je crois notre jeune garçon un peu flâneur et médiocrement âpre au travail. Je voudrais lui voir entreprendre une oeuvre de longue haleine, fût-elle détestable. Ce qu'il m'a montré vaut bien tout ce qu'on imprime chez les Parnassiens... Avec le temps, il gagnera de l'originalité, une manière individuelle de voir et de sentir (car tout est là) ; pour ce qui est du résultat, du succès, qu'importe ! Le principal en ce monde est de tenir son âme dans une région haute, loin des fanges bourgeoises et démocratiques. Le culte de l'Art donne de l'orgueil ; on n'en a jamais trop. Telle est ma morale.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: extrait d'une lettre, du 23 février 1873, à la mère de Maupassant

[ point de vue ] [ ambition ] [ conseils ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Bandini

involution

[Christopher] Lasch concevait le progrès comme le chas d'aiguille par lequel la rationalité abstraite du capitalisme est venue envahir tous les aspects de notre existence pour nous placer en état de banqueroute émotionnelle. Selon lui, l'idée de progrès se caractérise par deux composantes appartenant indissolublement à la même séquence historique engagée depuis le XVIIIe siècle.

D'un côté, il implique la levée de la condamnation morale de l'insatiabilité des désirs humains en tant que garantie de l'émancipation des liens de dépendance étroits des communautés familiales, claniques, villageoises ou de quartier, qui corsetaient ces désirs.

De l'autre, cette offensive contre toutes les formes d'autorité traditionnelle, qui encourageait, tout au moins au début, l'esprit critique et l'émancipation individuelle, s'est trouvée accompagnée de la création d'un marché universel de marchandises censé garantir le développement d'un progrès technique sans horizon temporel limité et l'accès de tous à un éventail de choix jadis réservé aux privilégiés.

Mais, par une ruse de la raison, loin d'aboutir à un raffinement sans cesse croissant des goûts et des plaisirs, les effets de ce marché universel furent au contraire un rétrécissement de l'imaginaire émancipateur et une homogénéisation des modes de vie dans une société de plus en plus soumise au règne de l'abstraction capitaliste.

En conclusion, le progrès a produit une catastrophe anthropologique en sécrétant un type de personnalité, le Narcisse, un type d'être à la mentalité servile et foncièrement dépendant du marché - nourricier- à la consommation. En somme, c'est sur la pente d'une nouvelle société hétéronome que nous a conduits le progrès.

Auteur: Beauchard Renaud

Info:

[ analyse ] [ résumé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

égoïsme

- De quel isolement parlez-vous ?

- De l’isolement dans lequel vivent les hommes, en notre siècle tout particulièrement, et qui se manifeste dans tous les domaines. Ce règne-là n’a pas encore pris fin et il n’a même pas atteint son apogée. A l’heure actuelle, chacun s’efforce de goûter la plénitude de la vie en s’éloignant de ses semblables et en recherchant son bonheur individuel. Mais ces efforts, loin d’aboutir à une plénitude de vie, ne mènent qu’à l’anéantissement total de l’âme, à une sorte de suicide moral par un isolement étouffant. A notre époque, la société s’est décomposée en individus, qui vivent chacun dans leur tanière comme des bêtes, se fuient les uns les autres et ne songent qu’à se cacher mutuellement leurs richesses. Ils en viennent ainsi à se détester et à se rendre détestables eux-mêmes. L’homme amasse des biens dans la solitude et se réjouit de la puissance des biens qu’il croit acquérir, se disant que ses jours sont désormais assurés. Il ne voit pas, l’insensé, que plus il en amasse et plus il s’enlise dans une impuissance mortelle. Il s’habitue en effet à ne compter que sur lui-même, ne croit plus à l’entraide, oublie, dans sa solitude, les vraies lois de l’humanité, et en vient finalement à trembler chaque jour pour son argent, dont la perte le priverait de tout. Les hommes ont tout à fait perdu de vue, de nos jours, que la vraie sécurité de la vie ne s’obtient pas dans la solitude, mais dans l’union des efforts et dans la coordination des actions individuelles.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les frères Karamazov

[ individualisme ] [ grégarité ] [ avarice ] [ peur ]

 

Commentaires: 0

allégorie

[...] une des fonctions générales du symbolisme est effectivement de suggérer l’inexprimable, de le faire pressentir, ou mieux "assentir", par les transpositions qu’il permet d’effectuer d’un ordre à un autre, de l’inférieur au supérieur, de ce qui est le plus immédiatement saisissable à ce qui ne l’est que beaucoup plus difficilement ; et telle est précisément la destination première des mythes. C’est d’ailleurs ainsi que, même à l’époque "classique", Platon a encore recours à l’emploi des mythes lorsqu’il veut exposer des conceptions qui dépassent la portée de ses moyens dialectiques habituels ; et ces mythes, que certainement il n’a point "inventés", mais seulement "adaptés", car ils portent la marque incontestable d’un enseignement traditionnel (comme la portent aussi certains procédés dont il fait usage pour l’interprétation des mots, et qui sont comparables à ceux du nirukta dans la tradition hindoue), ces mythes, disons-nous, sont bien loin de n’être que les ornements littéraires plus ou moins négligeables qu’y voient trop souvent les commentateurs et les "critiques" modernes, pour qui il est assurément beaucoup plus commode de les écarter ainsi sans autre examen que d’en donner une explication même approximative ; ils répondent, tout au contraire, à ce qu’il y a de plus profond dans la pensée de Platon, de plus dégagé des contingences individuelles, et qu’il ne peut, à cause de cette profondeur même, exprimer que symboliquement ; la dialectique contient souvent chez lui une certaine part de "jeu", ce qui est très conforme à la mentalité grecque, mais, quand il l’abandonne pour le mythe, on peut être sûr que le jeu a cessé et qu’il s’agit de choses ayant en quelque façon un caractère "sacré".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 124

[ ineffable ] [ philosophie antique ] [ archétypes ] [ romantisme sémiotique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

tradition primordiale

Il est très difficile de faire comprendre à nos contemporains qu’il y a des choses qui, par leur nature même, ne peuvent se discuter ; l’homme moderne, au lieu de chercher à s’élever à la vérité, prétend la faire descendre à son niveau ; et c’est sans doute pourquoi il en est tant qui, lorsqu’on leur parle de "sciences traditionnelles" ou même de métaphysique pure, s’imaginent qu’il ne s’agit que de "science profane" et de "philosophie". Dans le domaine des opinions individuelles, on peut toujours discuter, parce qu’on ne dépasse pas l’ordre rationnel, et parce que, ne faisant appel à aucun principe supérieur, on arrive facilement à trouver des arguments plus ou moins valables pour soutenir le "pour" et le "contre" ; on peut même, dans bien des cas, pousser la discussion indéfiniment sans parvenir à aucune solution, et c’est ainsi que presque toute la philosophie moderne n’est faite que d’équivoques et de questions mal posées. Bien loin d’éclaircir les questions comme on le suppose d’ordinaire, la discussion, le plus souvent, ne fait guère que les déplacer, sinon les obscurcir davantage ; et le résultat le plus habituel est que chacun, en s’efforçant de convaincre son adversaire, s’attache plus que jamais à sa propre opinion et s’y enferme d’une façon encore plus exclusive qu’auparavant. En tout cela, au fond, il ne s’agit pas d’arriver à la connaissance de la vérité, mais d’avoir raison malgré tout, ou tout au moins de s’en persuader soi-même, si l’on ne peut en persuader les autres, ce qu’on regrettera d’ailleurs d’autant plus qu’il s’y mêle toujours ce besoin de "prosélytisme" qui est encore un des éléments les plus caractéristiques de l’esprit occidental.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne"

[ libéralisme des idées ] [ prétention individuelle ] [ verbiage ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

structuration sémiotique

Les trois typologies de signes dépendent respectivement (I) du signe lui-même, (II) de la manière dont le signe représente son objet désigné et (III) de la manière dont le signe représente son objet pour son interprète. Chacune des trois typologies est une division à trois voies, une trichotomie, via  trois catégories phénoménologiques 

1 Qualisigns, sinsigns, et legisigns.  Chaque signe est soit  A (qualisign) une qualité ou une possibilité, soit  B (sinsign) une chose individuelle réelle, un fait, un événement, un état, etc., soit C (legisign) une norme, une habitude, une règle, une loi. (Appelés aussi  a) tons, jetons, et  b) types, aussi potisignes, actisignes*, et c)  famisigns).

2 Icônes, indices et symboles.  Chaque signe fait référence soit A (icône) par sa similarité avec son objet, soit B (index) par son lien factuel avec son objet, soit  C  (symbole) par une habitude interprétative ou une norme de référence à son objet.

3 Rhèmes, dicisigns et arguments.  Chaque signe est interprété soit comme A  un terme (rhétorique), représentant son objet en termes de qualité, soit B comme une proposition (dicisign), représentant son objet en termes de faits, soit  C comme un argument (argumentaire), représentant son objet en termes d'habitude ou de droit. Voilà la trichotomie de tous les signes en tant qu'éléments de base de l'inférence. 

*En ce qui concerne les Qualisigns B ) Actisignes, ou Objets,  ce sont des Signes tels qu'expérimentés hic et nunc, tels que tout mot unique à un endroit unique dans une phrase unique d'un paragraphe unique d'une page unique d'un exemplaire unique d'un livre. Il peut y avoir répétition de tout le paragraphe, ce mot inclus, à un autre endroit. Mais cette autre occurrence n'est pas ce mot. Le livre peut être imprimé dans une édition de dix mille exemplaires ; mais ce mot n'est présent que dans mon exemplaire.*

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: WIkipedia et diverses sources. *Manuscrit. Lettres à Lady Welby, MS [R] L463

[ triades ] [ classification sémantique ] [ grammaire ]

 
Commentaires: 8
Ajouté à la BD par miguel