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perdu

Si la seule intuition de l'individuel est juste, le fait que des causes du même genre aient des effets du même genre est une proposition difficile à soutenir. Un même corps peut être froid ou chaud, doux ou amer, humide ou sec, dans un lieu - et pas dans un autre. Comment puis-je découvrir le lieu universel qui met de l'ordre dans les choses, si je ne puis bouger le petit doigt sans créer une infinité de nouveaux états, puisque avec un tel mouvement toutes les relations de position entre mon doigt et tous les autres objets changent ? Les relations sont les manières dont mon esprit perçoit le rapport entre les états singuliers, mais quelle garantie peut-on avoir que cette manière est universelle et stable?

Auteur: Eco Umberto

Info: Le nom de la Rose, p.212 Éd. France Loisirs

 

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asservissement

Je doute que toute la philosophie du monde parvienne à supprimer l'esclavage : on en changera tout au plus le nom. Je suis capable d'imaginer des formes de servitude pires que les nôtres, parce que plus insidieuses : soit qu'on réussisse à transformer les hommes en machines stupides et satisfaites, qui se croient libres alors qu'elles sont asservies, soit qu'on développe chez eux, à l'exclusion des loisirs et des plaisirs humains, un goût du travail aussi forcené que la passion de la guerre chez les races barrbares. À cette servitude de l'esprit, ou de l'imagination humaine, je préfère encore notre esclavage de fait. Quoi qu'il en soit, l'horrible état qui met l'homme à la merci d'un autre homme demande à être soigneusement réglé par la loi.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Mémoires d'Hadrien

[ domination ] [ maître invisible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Le devise de Mészöly:" La tête contre les murs - puis aller de l'avant par la brèche ainsi ouverte!"
Notre littérature, dans ses meilleurs moments, nous rappelle ce "de l'avant" et ce "plissement des yeux". Elle rappelle au lecteur qu'il est un lecteur. Pas un consommateur, pas une victime des publicités, pas un homme de loisirs. Elle lui rappelle qu'être lecteur c'est un gai savoir, c'est une gaieté dont on peut mourir; elle attire notre attention sur cette gaieté grave, sur le fait que lire est un acte grandiose et qu'être lecteur est une grande chose.
Dans notre littérature - pour prendre un exemple clair -, le roman de Kertész dit plus fort que les autres que la vie est belle. En tout cas, c'est ainsi que je le lis.

Auteur: Esterhàzy Péter

Info: Les Gens du livre, A propos de la littérature hongroise, in De Tout, discours inaugural prononcé a la Foire du livre de Francfort en 1999, p. 109

[ optimisme ] [ plaisir ]

 

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divertissements

On a déjà répondu à la question de savoir ce qui pousse l’homme à cette activité désordonnée, ce qui rend ses fonctions isolées si indépendantes (ou si autonomes en apparence). Répétons-le cependant : c’est "l’horreur du vide", l’angoisse de l’indépendance et de la liberté, ou plus exactement l’angoisse qu’engendre l’espace de liberté résultant du loisir, le vide auquel l’exposent les loisirs qu’il doit organiser lui-même et le temps libre qu’il a lui-même la charge de remplir. Son travail l’a si définitivement habitué à être occupé, c’est-à-dire à ne pas être indépendant, qu’au moment où le travail prend fin, il est incapable de s’occuper lui-même : car il ne trouve plus en lui-même le "soi" qui pourrait se charger de cette activité. Tout loisir a aujourd’hui un air de parenté avec le désœuvrement.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 161

[ manque d'imagination ] [ conséquences d'un conditionnement ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

optique

Il y a une partie dans les Mathématiques, que je nomme la Science des Miracles, parce qu'elle enseigne à se servir si à propos de l'air et de la lumière, qu'on peut faire voir par son moyen toutes les mêmes illusions, qu'on dit que les Magiciens font paraître par l'aide des Démons. Cette Science n'a jamais encore été pratiquée, que je sache, et je ne connais personne que lui (*) qui en soit capable ; mais je tiens qu'il pourrait faire de telles choses, qu'encore que je méprise fort de semblables niaiseries, je ne vous cèlerai pas toutefois que, si je l'avais pu tirer de Paris, je l'aurais tenu ici exprès pour l'y faire travailler, et employer avec lui les heures que je perdrais dans le jeu ou dans les conversations inutiles.

Auteur: Descartes René

Info: Lettre de Septembre 1629 - In "Correspondance", éd. Librairie Félix Alcan, p. 47 - (*) la personne dont parle Descartes est l'artisan Ferrier, tailleur et souffleur de verre

[ nouveauté ] [ apparences trompeuses ] [ loisirs futiles ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

sagesse

A qui profite le progrès ?
Pourquoi des journées de 8 heures ?
On pourrait supprimer le chômage en ne faisant que des journées de 4 à 5 heures et employer tout le monde. Apprendre à vivre très simplement : une table, quatre chaises, un lit, cela suffit à apprendre à profiter de nos loisirs, s'approcher le plus possible de la nature. Apprendre à lire, car lire c'est se fortifier l'esprit avec l'esprit des autres, s'imbiber le coeur de sentiments qui vous agréent, c'est lutter avec un auteur suivant que nos idées ou nos sentiments s'accordent avec les siens ou s'en séparent.
Apprendre à vivre en sachant vivre et laisser vivre. Ne prendre dans la vie que les fleurs, des fleurs le parfum, laisser tomber cette religion qui a le plus d'adeptes, je parle de la religion de l'argent.

Auteur: Carles Emilie

Info: Une soupe aux herbes sauvages

[ simplicité ] [ lecture ]

 

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étymologie

École : du grec skole, arrêt, relâche, trêve, repos, loisir, temps libre.
Les citoyens d'Athènes et des autres cités de la Grèce antique étaient des hommes libres – par opposition aux femmes et aux esclaves – , et instruits. Ils aimaient penser, parler, réfléchir à ce que devait être une vie bonne. Aussi, consacraient-ils leurs innombrables moments de liberté à l'étude, à la culture, aux discussions philosophiques et politiques. Le mot skole, qui signifiait "loisir" ou "à loisir", est devenu par la suite synonyme de la façon dont les hommes occupaient ce loisir : entretien savant, réflexion studieuse, travail d'observation minutieuse. Puis, par extension encore, il a fini par désigner le lieux où l'on pratique cette étude.(...) Vous pensiez que l'école des loisirs, le nom de l'éditeur de ce livre était un oxymore ? Eh bien non, c'est un pléonasme.

Auteur: Chérer Sophie

Info: Renommer

[ lycée ] [ collège ]

 

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solitude

L'homme intelligent aspirera avant tout à fuir toute douleur, toute tracasserie et à trouver le repos et les loisirs ; il recherchera donc une vie tranquille, modeste, abritée autant que possible contre les importuns ; après avoir entretenu pendant quelque temps des relations avec ce que l'on appelle les hommes, il préférera une existence retirée, et, si c'est un esprit tout à fait supérieur, il choisira l'isolement. Car plus un homme possède en lui-même, moins il a besoin du monde extérieur et moins les autres peuvent lui être utiles. Aussi la supériorité de l'intelligence conduit-elle à l'insociabilité. Ah ! si la qualité de la société pouvait être remplacée par la quantité, cela vaudrait alors la peine de vivre même dans le grand monde : mais, hélas ! Cent fous mis en un tas ne font pas encore un homme raisonnable.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie, 1851, Collection Quadrige, PUF 1943 p.16

[ retraite ]

 

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réseaux sociaux

Autre page remarquable sur ShowYou, celle des événements, des "events" à venir, qui organisait pour moi et malgré moi mes loisirs. Survenait une inversion des moyens et des fins, une perte de pesanteur : des events apparaissaient sur ma page à events plus vite qu’ils ne se déroulaient. On n’aurait pas la possibilité physique de participer à trois événements par soir, et pourtant c’était là, et apparemment initié par des gens qui se connaissaient entre eux, qui pouvaient déduire, de la page saturée d’events, cette impossibilité physique. Le temps ou le lieu ne comptaient pas. L’existence non plus. Y être, en être, faire, rire, faire rire, vivre, boire ne comptaient pas. Il était bon d’avoir de l’event en réserve, tout simplement. De cocher la case "oui", "non", "peut-être". On accomplissait une performance. Déjà, on participait. La page à events devenait l’événement lui-même.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, page 25

[ facebook ] [ hyperactivité virtuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

temps libre

Il faut en finir avec la notion absolument spécieuse comme quoi tout le monde doit gagner sa vie. C'est un fait aujourd'hui qu'une personne  sur dix mille peut réaliser une percée technologique capable de faire vivre tous les autres. Les jeunes d'aujourd'hui ont tout à fait raison de dénoncer cette absurdité qui est de gagner sa vie. Nous continuons à inventer des emplois à cause de cette fausse idée que tout le monde doit être employé à une sorte de corvée parce que, selon la théorie malthusienne darwinienne, on doit justifier son droit d'exister. Nous avons donc des vérificateurs de vérificateurs et des gens qui fabriquent des instruments permettant aux vérificateurs de vérifier les vérificateurs. La véritable activité des gens devrait être de retourner à l'école et de réfléchir à ce à quoi ils pensaient avant que quelqu'un ne vienne leur dire qu'ils devaient gagner leur vie.

Auteur: Buckminster Fuller R.

Info:

[ civilisation de loisirs ]

 
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Ajouté à la BD par miguel