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inversion

Les machines n'ont, jusqu'ici du moins, probablement rien changé à la méchanceté foncière des hommes, mais elles ont exercé cette méchanceté, elles leur en ont révélé la puissance et que l'exercice de cette puissance n'avait, pour ainsi dire, pas de bornes. C'est le dégoût qui nous préserve souvent d'aller au-delà d'une certaine cruauté - la lassitude, le dégoût, la honte, le fléchissement du système nerveux - et il nous arrive plus souvent que nous le pensons de donner à ce dégoût le nom de la pitié. L'entrainement permet de surmonter ce dégoût. Les nerfs de l'homme ont leurs contradictions, leurs faiblesses, mais la logique du mal est stricte comme l'Enfer; le diable est le plus grand des Logiciens - ou peut-être, qui sait? - la Logique même.

Auteur: Bernanos Georges

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[ monosatanique ] [ pessimisme ] [ Angra Mainyu ] [ Ahra Manyu ] [ lucifer ] [ Ahriman ] [ pouvoir ] [ responsabilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

simplicité

"Soyez prudents comme les serpents", dit l’Evangile, et non : "Soyez rusés comme les renards." La prudence est défensive, elle a un fond de générosité; la ruse par contre est agressive; son fond est un égoïsme de glace.
L’intelligence vraie n’a pas besoin de la ruse, puisqu’elle possède le sens des proportions. Avec la ruse, on tombe "intelligemment" dans l’erreur; avec le sens des proportions, on reste "naïvement" dans la vérité.
Tout homme doit se résigner à la pensée qu’il est forcément un peu sot; l’humilité n’est pas un luxe.
La plupart de nos contemporains préfèrent paraître mauvais que de paraître naïfs; pourtant, Dieu a de l’indulgence ou même de la tendresse pour la naïveté sincère, mais il hait toujours l’habileté prétentieuse et la méchanceté : l’orgueil.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Perspectives spirituelles et faits humains" page 158

[ offensive-défensive ] [ humanité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillesse

Les gens vraiment gentils, quand ils commencent à atteindre un âge avancé, réagissent avec un tel sentiment de révulsion devant les horreurs qu'ils affrontent qu'ils préfèrent en général se suicider. Il n'y a que nous, les types légèrement malveillants, qui réussissons à survivre à cette prise de conscience, et à trouver une sorte de plaisir - ou du moins de satisfaction - à regarder comment la dernière génération, ou l'espèce tout récemment évoluée, trouve le moyen de redécouvrir et de reparcourir les sentiers battus menant au désastre, à l'ignominie et à la honte, alors que nous avions naïvement cru qu'ils étaient devenus impraticables. - Donc, au fond, vous restez dans le coin pour nous regarder nous foutre dans la merde ? - Oui. C'est une des rares constantes garanties dans la vie

Auteur: Banks Iain M.

Info: La sonate hydrogène

[ survie ] [ méchanceté ] [ égoïsme ]

 

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père-fils

En tout cas, nous étions si différents et, dans cette différence, si dangereux l’un pour l’autre que, si l’on avait voulu calculer d’avance comment moi, l’enfant se développant lentement, et toi, l’homme fait, se comporteraient l’un envers l’autre, on aurait pu supposer que tu m’écraserais tout simplement, qu’il ne resterait rien de moi. Or ce n’est pas arrivé, le vivant ne se laisse pas calculer d’avance, mais peut-être qu’il est arrivé pire. Mais cela dit je continue de te prier de ne pas oublier que jamais de la vie je ne croirai, et de loin, à une faute de ta part. Tu as eu sur moi l’action que tu devais nécessairement avoir, seulement tu dois cesser de tenir pour une particulière méchanceté de ma part le fait qu’à cette action j’ai succombé.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, page 14

[ influence ] [ constat rétrospectif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cruauté

A l'un des derniers bals de l'Opéra, le prince de Conti prit de force une pauvre petite fille récemment arrivée de la province et toute jeune; il l'arracha d'à côté de sa mère, la plaça entre ses jambes, et tandis qu'il la tenait d'un bras, il lui appliqua cent soufflets et des chiquenaudes, qui lui firent sortir le sang du nez et de la bouche. La créature, qui ne lui avait jamais fait de mal, et qui ne le connaissait même pas, pleura à chaudes larmes ; mais il se mit à rire et dit. " Ne sais-je pas bien donner des cliquenaudes? " Tous ceux qui ont vu cela en ont eu pitié, cependant on n'a pas osé venir au- secours de la pauvre petite fille, car on craint d'avoir affaire à ce fou.

Auteur: Bavière Charlotte-Elisabeth de

Info: Correspondance

[ enfant ] [ méchanceté ] [ abus de pouvoir ] [ sadisme ]

 

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conscience

La vérité palpite, subjuguée et silencieuse. Dissimulée dans les recoins les plus sombres de son esprit, oubliée dans d'anciennes archives judiciaires, recouverte par les confus rapports oraculaires ou simplement prisonnière de la répression ou de l'ignorance, comme s'il s'agissait de l'un de ces animaux qui hibernent longtemps sans se manifester, mais qui même dans cet état restent vivants. (...)
La vérité. Cette chose si désirée et en même temps si redoutée. Parfois par méchanceté, d'autres fois par douleur ou simplement parce que le temps a étendu dessus son voile fatal pour la dissimuler, elle gît, opprimée, d'autant plus forte qu'elle est cachée. Parce qu'elle ne sait pas mourir. Elle a beau pouvoir être réduite au silence, dissimulée ou oubliée, elle n'en crie pas moins, à sa façon, pour se faire remarquer, pour rappeler son existence.

Auteur: Rolon Gabriel

Info: La maison des belles personnes

[ exactitude ]

 

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portrait

Le trait essentiel de son visage était, peut-être, son expression de bonhomie, quelque peu gâtée, du reste, par ses yeux, ou plus précisément, non par ses yeux eux-mêmes, mais par la façon qu’il avait de regarder son interlocuteur. Habituellement, il dissimulait ses petits yeux sous des paupières mi-closes, - paupières un peu étranges, légèrement bouffies. Le mince regard qu’elles laissaient filtrer alors brillaient d’une malice sans méchanceté. Il faut croire, sans doute, que l’hôte du procurateur était enclin à l’humour. Mais par moments, chassant complètement cette lueur d’humour, l’hôte du procurateur ouvrait soudain ses paupières et posait sur son interlocuteur un regard insistant, comme s’il voulait étudier rapidement quelque tache insoupçonnée sur le nez de celui-ci. Cela durait peu : les paupières retombaient, la fente s’étrécissait, et la lueur du regard révélait à nouveau un esprit débonnaire et malicieux.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, pages 413-414

[ duplicité ] [ dissimulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réseaux sociaux

Je regarde parfois la grande librairie à la télé, disons une fois sur trois. On y sent comme les dernières volutes des salons parisiens d'antan, méchancetés et bons mots en moins. Nous sommes sur un des grands médias descendants, qui égalisent tout. "Il faut être fédérateur" et autres tristesses de la culture de masse. Par comparaison avec cette énorme tête de gondole, les sites comme Babelio ou Goodreads par exemple, (il faut les connaitre et s'y ballader régulièrement), permettent les interactions entre utilisateurs. Les citations extraites, critiques de livres, les commentaires qu'elles suscitent... Demandes et refus d'amis... Tout ceci est bien moins superficiel que les banalités proférées à la TV. Il s'agit moins de paraître et de vendre, même si c'est parfois le cas. Sur Babelio les échanges et affinités entre participants se développent, les habitudes se créent, les singularités ressortent, des groupes se forment...

Auteur: Mg

Info: 15 octobre 2018

[ littérature ] [ TV ] [ possiblement applicable à ce logiciel ]

 

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commérage

La calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés ; croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien.... D'abord un bruit léger, rasant le sol comme une hirondelle avant l'orage.... telle bouche le recueille, et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'oeil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription

Auteur: Beaumarchais Pierre Augustin Caron de

Info: Barbier de Sév. II, 8

[ rumeurs ] [ malveillance ]

 

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éternel-temporel

Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Etonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Matthieu, 22, 15-22

[ christianisme ]

 
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