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facilité

On a pu parler de ce que la vie conjugale a de banal, de monotone, de terre à terre. Je ne sais que trop combien l’homme est capable de banaliser et de prostituer les choses les plus profondes. Mais si la vie conjugale est souvent plate, quel nom donner à la vie sexuelle extraconjugale ? Je crois que c’est une des plus subtiles malices du diable d’essayer de persuader aux hommes que l’ordre c’est la mort, et le désordre la vie. En réalité, rien n’est plus plat que le vice. Le diable n’est pas profond, - il n’est que révolté. C’est un déserteur qui essaie de se faire prendre pour un évadé.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, page 121

[ médiocrité ] [ dévalorisation ] [ décadence ] [ inversion des valeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

Cécile Coulon me pardonnera de ne jamais avoir ouvert un seul de ses romans, et d’en penser a priori tout le mal possible. Mes journées sont limitées, la lecture ou la relecture des grands textes me prend beaucoup de temps, et la foire médiatico-littéraire a au moins ceci d’avantageux qu’elle contient son lot de palabres qui dispensent, le plus souvent, de se confronter aux réalisations des uns et des autres. Quand l’intéressée déclare par exemple, dans une interview où son passé de khâgneuse brille de mille feux, qu’un roman, "c’est d’abord une putain de bonne histoire", on ne m’en voudra pas de considérer que le propos m’exonère de toute enquête supplémentaire.

Auteur: Mari Pierre

Info: http://www.juanasensio.com/archive/2018/11/24/lorsqu-hello-kitty-fait-de-la-poesie-cecile-coulon-floue-tous-les-couillons.html?

[ médiocrité ] [ rabaissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

récompense

La semaine des prix littéraires est, à mon avis, un phénomène de l’histoire des mœurs à notre époque, qui s’apparente au sweepstake ou au Tour de France cycliste. On en voit émerger des livres dont les rapports avec la littérature de qualité sont si fragiles qu’ils défient presque l’examen. Ce sont ces rapports-là qu’il nous faut rechercher cependant, puisque telle est la tâche à laquelle nous nous appliquons de notre mieux toutes les semaines. Il faut avouer que, de ce point de vue, la lecture des romans dont on parle ces jours-ci, dans le petit monde des coulisses de l’édition, inspire un peu de mélancolie, et de lassitude encore plus !

Auteur: Rousseaux André

Info: Cité par Bernard Grasset dans Lettre à André Gillon sur les conditions du succès en librairie, 1951

[ médiocrité ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Le monde croit volontiers qu’une jeune fille qui joue la comédie, ou qui est "un type", ou qui prépare son baccalauréat, ou qui flirte, ou qui, sans plus, est mal élevée, est une jeune fille intelligente ; et Dieu sait ce qu’il en est en réalité ! Ayant trop donné aux unes, le monde en refuse trop aux autres ; il condamne avec légèreté les jeunes filles sans brillant. Et pourtant, de la sottise avec brillant ou de la sottise sans brillant, comment ne préférer pas la seconde ? Au moins n’est-elle pas une provocation, et ne collabore-t-elle pas à cette grande confusion des valeurs qui est de nos jours une plaie sociale dévorante et négligée.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 33

[ médiocrité généralisée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

routine

Nous entrons tous les trois ; nous commençons par prendre le thé, puis paraissent sur la table deux jeux de cartes, le gros fromage, les fruits et la bouteille de champagne de Crimée que je connais depuis longtemps. Le sujet de nos conversations n'a rien de nouveau, c'est toujours le même que cet hiver. L'université, les étudiants, la littérature, le théâtre en prennent pour leur compte ; la médisance rend l'atmosphère épaisse, irrespirable et ce ne sont plus deux crapauds, comme cet hiver, mais trois qui l'empoisonnent de leur haleine. Outre le rire chaud et velouté et les roulades en cascade pareilles à celles de l'accordéon, la femme de chambre qui nous sert entend encore un ricanement fêlé, pareil à celui d'un général de vaudeville : hé-hé-hé...

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: "Une banale histoire", in "Le duel, et autres nouvelles", éd. Folio-Gallimard, p. 303

[ médiocrité ] [ amertume ] [ habitude ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

réussite

Règle générale, ce qui manque à l'esprit ou à l'imagination, profite au caractère et à l'entente de la vie pratique. Ce n'est donc pas seulement une condition de bonheur que d'avoir l'esprit borné, c'est une condition de succès ; les gens qui ont peu d'idées sont moins sujets à l'erreur, et suivent de plus près ce qu'ils font. Il est très-porté, surtout en France, de parler avec dédain de ce qu'on appelle les sots ! C'est une locution tout à fait insupportable ; les sots sont des gens qui réussissent, qui parviennent, qui s'enrichissent, qui sont bien appointés, bien établis, des gens en place, des gens titrés, nouvellement décorés, des députés, des gens de lettres en renom, des académiciens, des journalistes. Peut-on jamais être un sot quand on fait si bien ses affaires ? Évidemment non.

Auteur: Joly Maurice

Info: Recherches sur l'art de parvenir, Paris Amyot 1868 p.44

[ médiocrité ]

 

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nivellement par le bas

Jadis, c'était au public de s’élever à ce que l’œuvre avait saisi avec sa nécessité et sa cohérence propres. De nos jours c’est à l’œuvre de s’adapter aux limites du public. Un tel ajustement restrictif démontre que celui-ci ne désire pas que l’œuvre se réalise avec sa nécessité authentique. En définitive, l’œuvre reconduit l’imbécillité du public dans une insignifiante opération de vulgarisation. Une telle opération n’est pas gratuite car elle est prédéfinie par un faisceau d’attentes incessamment étudiées, visant à fabriquer des limites rassurantes pour un public de plus en plus limité, dont l’objectif est de sentir que son «Je» coïncide avec le «Je» de l’écrivain usiné à gros traits. Narcissisme fondamental, donc, et qu’il n'est presque plus permis de dénoncer, égocentrisme d'un public qui ne veut l'œuvre que pour qu’elle le maintienne dans le niveau originel qui est le sien – l’étiage des affects. Ainsi se dessine l’essentiel : la tambouille poétique doit correspondre au palais a minima du public qui va très vite la consommer, ainsi qu’au jury du Prix Apollinaire dont l’horizon d'attente est aligné sur ce palais populacier.

Auteur: Oustani Atmane

Info: "Cécile Coulon ou le nouveau golem de la littérature mercantile", http://www.juanasensio.com/archive/2018/11/24/lorsqu-hello-kitty-fait-de-la-poesie-cecile-coulon-floue-tous-les-couillons.html?

[ démagogie ] [ consumérisme ] [ médiocrité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

civilisation surestimée

Arrêtons-nous ici également un instant à l’analogie si souvent faite depuis Richard Wagner entre les Juifs et les anglais. Il ne fait en effet pas de doutes que de tous les peuples germaniques ce sont les Anglais qui se rapprocheraient le plus des sémites. Leur orthodoxie, leur stricte observance du sabbat, le montre déjà, la religiosité des Anglais est souvent proche de la fausse dévotion, leur ascétisme de la pruderie, ils n’ont pas plus produit que les femmes dans les domaines de la musique et de la religion, qui sont liés puisque s’il peut y avoir des poètes irréligieux (qui ne seront jamais de très grands artistes), un musicien irréligieux est presque une contradiction dans les termes. De même les Anglais n'ont donnés au monde aucun grand architecte, ni aucun grand philosophe. Berkeley, Swift et Stern sont des Irlandais ; Erigène, Carlyle et Hamilton, comme Burns, des Ecossais. Shakespeare et Shelley les plus grands des anglais, sont encore loin de représenter les sommets de l’humanité et sont incomparables à Michel Ange ou à Beethoven. Et il suffit de prendre les "philosophes" anglais Scot, Hartley, Priestley, Bentham, les deux Mill, Lewes, Huxley et Spencer en passant par Roger Bacon et son homonyme le chancelier Hobbes, lui-même si proche de Spinoza, et le fade Locke, c’est d’eux qu’est toujours venue la réaction contre tout ce qui s’est affirmé de profond dans l’histoire de l’Occident. Dans cette liste sont déjà cités les plus grands noms de la philosophie anglaise, Adam Smith et David Hume étant écossais. N’oublions pas que c’est d’Angleterre que nous est venue la psychologie, sans âme ! L’Anglais en a imposé à l’Allemand par son empirisme rigoureux et son réalisme politique théorique et pratique, mais c’est là toute son importance pour la philosophie. Aucun penseur profond ne s’en tenu à l’empirisme ; aucun penseur anglais n’en est sorti.

Auteur: Weininger Otto

Info: sexe et caractère (1903, 294 p.) p.258, éditions l'âge d'homme, 2012.

[ similitudes raciales ] [ médiocrité ] [ absence de virtuosité ] [ absence d'apport ] [ démystifcation ]

 
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