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symbolique

On voit que les iconoclastes, qu'on accuse de mépriser et de nier les images, étaient ceux qui leur accordaient leur juste prix, au contraire des iconolâtres qui n'y voyaient que reflets et se contentaient de vénérer Dieu en filigrane. Mais on peut dire à l'inverse que les iconolâtres furent les esprits les plus modernes, les plus aventureux, puisque, sous couleur d'une transpiration de Dieu dans le miroir des images, ils jouaient déjà sa mort et sa disparition dans l'épiphanie de ses représentations (dont ils savaient peut-être qu'elles ne représentaient plus rien, qu'elles étaient un jeu pur, mais que c'était précisément là le grand jeu - sachant aussi qu'il est dangereux de démasquer les images, puisqu'elles dissimulent qu'il n'y a rien derrière).

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Simulacre et Simulation, Galilée, p.15

[ illusion ] [ tiercités chimères ] [ dévoilement ]

 
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Ajouté à la BD par Jérôme

politique

De Juvénal à Giono, la droite pratiquait le pessimisme aristocratique, la nostalgie du passé et la méfiance à l'égard des progrès de la technique, elle était pastorale, volonté végétarienne et rêvait d'un retour aux sources de notre culture.

Aujourd'hui la droite patauge dans l'optimisme, s'émerveille des découvertes de la science, admire l'Amérique, brocarde les sectateurs de Rousseau, ce névropathe, ce faussaire, ce responsable de tous nos maux. (...) que la gauche qui n'est attentive qu'aux modes nouvelles affecte de mépriser les humanités classiques, cela est excusable. En revanche la droite qui se purge matin et soir avec les pastilles "défense de l'occident" , devrait se garder d'écrire des sottises qui trahissent une singulière méconnaissance du patrimoine Grec et Latin.

Auteur: Matzneff Gabriel

Info: le taureau de phalaris (1987, 294 p.) page 202

[ évolution ] [ rapport au monde ] [ gauche-droite ]

 

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nombres

Cet après-midi, suis entré par mégarde au Collège de France, dans une salle où le prof écrivait au tableau noir des formules de hautes mathématiques. Pendant une heure, j'ai regardé avec une stupeur admirative ce magicien qui ne cessa de faire surgir des signes merveilleux et, pour moi, parfaitement inintelligibles. Que nos besognes littéraires paraissent vulgaires à côté de cet exercice hallucinant qui supprime pratiquement la parole : le prof d'ailleurs n'y avait recours que pour faire les raccords. S'adonner à une activité inaccessible aux profanes, à une activité qui ne peut être suivie que par quelques-uns, qu'on peut compter sur les doigts, oh, c'est cela que j'aurais aimé faire, et non écrire des articles que le premier venu peut lire et mépriser.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Carnets 1957-1972, nrf Gallimard 1997, 20 décembre 1962 p.135

[ . ]

 

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racisme

Je connaissais alors un certain nombre de Juifs, de Vienne évidemment. Je n’éprouvais aucune haine pour eux, et cela précisément parce qu'en ce temps-la l’antisémitisme positif de la noblesse et des milieux ou je fréquentais était devenu une mode chez les concierges, les petits bourgeois, les ramoneurs, les tapissiers. Changement absolument analogue a celui des modes, qui avait pour effet d'amener la fille du concierge d’hôtel de ville a planter sur son chapeau des dimanches la même pleureuse qu'une Trautmannsdorf ou une Szechenyi y arborait trois ans auparavant. Or, de même qu'une Szechenyi ne pouvait plus porter aujourd'hui la pleureuse dont la fille garnissait son chapeau, de même la bonne société dont je faisais partie ne pouvait plus mépriser un juif, pour la simple raison que mon portier s'en chargeait.

Auteur: Roth Joseph

Info: La crypte des Capucins

[ sociologie ] [ vulgarisation ]

 

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élitisme

Il [l'État] lui faut, quand même il devrait consacrer des siècles à son oeuvre d'éducation, mettre fin à l'injustice qui consiste à mépriser le travail corporel. Il devra avoir pour principe de juger l'individu non pas d'après son genre de travail, mais suivant la qualité de ce qu'il produit.
Ce principe pourra paraître monstrueux à une époque où le plus stupide écrivain à la ligne est plus prisé que le plus intelligent des ouvriers mécaniciens qualifiés, simplement parce que le premier travaille avec une plume. Cette fausse appréciation ne vient pas, nous l'avons dit, de la nature des choses ; c'est un produit artificiel de l'éducation, qui n'existait pas autrefois. L'état contre nature dans lequel nous nous trouvons actuellement fait partie de ces phénomènes morbides généraux qui caractérisent la décadence matérialiste de notre époque.

Auteur: Hitler Adolf

Info: Mein Kampf

[ paresse ] [ égalité ]

 

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prison

Le point capital, c’est qu’au bout de deux heures, tout nouvel arrivé à la maison de force est au même rang que les autres ; il est chez lui, il jouit d’autant de droit dans la communauté des forçats que tous les autres camarades ; on le comprend et il les comprend, et tous le tiennent pour un des leurs, ce qui n’a pas lieu avec le gentilhomme. Si juste, si bon, si intelligent que soit ce dernier, tous le haïront et le mépriseront pendant des années entières, ils ne le comprendront pas et surtout — ne le croiront pas. — Il ne sera ni leur ami ni leur camarade, et s’il obtient enfin qu’on ne l’offense pas, il n’en demeurera pas moins un étranger, il s’avouera douloureusement, perpétuellement, sa solitude et son éloignement de tous.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Souvenirs de la maison des morts

[ classes sociales ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insociable

Chaque fois que je dis aux gens que je suis un misanthrope, ils réagissent comme si c'était quelque chose de négatif, les idiots. Je vis à Londres, Bon sang. Vous êtes-vous promené dans Oxford Street récemment ? La misanthropie est la seule chose qui permette de s'en sortir. Ce n'est pas un trouble de la personnalité, juste une compétence.

Et ça n'a rien à voir avec le nombre. Amenez-moi dans un cottage isolé des Hébrides et j'en viendrai à mépriser le facteur, même s'il ne vient qu'une fois par an. Je ne supporte pas les autres, avec leur puanteur, leur bruit et leurs sonneries désagréables. Un jour Bill Hicks a qualifié la race humaine de "virus à godasses", et si vous me demandez s'il était excessivement dur avec les virus, je pourrais envisager une carrière de tueur en série, si le salaire n'était pas si mauvais.

Auteur: Brooker Charlie

Info: Screen Burn

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Le professeur la voyait souvent couler par la fenêtre de la classe un regard qui ne voit que ce qui s’en va à travers la vitre d’un train. Son irrédentisme profond lui parlait au moins autant que son animalité farouche. Si une émotion, un ressentiment intime venaient dépayser son visage pâle à la bouche fraise, c’était l’esquisse infime d’un secret qui persistait en elle. Ce n’était ni du mépris ni de la joie : pour mépriser les autres il faut se mépriser un peu et pour la joie ne faire qu’un avec tout. C’était plutôt comme une avalanche intérieure, immense et vague, qui découvrait régulièrement une montagne dont elle rêvait d’atteindre le sommet. Un jour elle avait fini par se confier.
Elle avait compris depuis peu qu’elle désirait, et elle insistait comme si elle avait fait là une découverte capitale : plus qu’un être, un objet, elle désirait le désir quel qu'en fût l’émissaire.

Auteur: Terence Mathieu

Info: Filles de rêve

[ adolescente ] [ espérance ]

 

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lieu de naissance

Le mot "Nazaréen" signifie méprisé. Le petit village de Nazareth était niché dans un vallon, au pied des montagnes, à l’écart des grandes routes, hors d’atteinte des marchands de la Grèce, des légions de Rome et des séjours des sophistes. Les géographies anciennes ne le mentionnent même pas. Il portait bien son nom, car il était tout juste un "netzer", un rejeton qui pousse sur la souche d’un arbre. Quelques siècles plus tôt, Isaïe avait prédit qu’une "tige", un "rejeton", un "netzer" surgirait des racines de la nation. Il paraîtrait de peu d’importance, et beaucoup le mépriseraient, mais finalement il dominerait la terre. Le fait que le Christ ait choisi de résider dans un village méprisé préfigurait l’obscurité et l’ignominie qui L’affecteraient toujours, Lui et aussi Ses disciples. Le nom de "Nazareth" sera cloué au-dessus de Sa tête, sur le "signe de contradiction", comme une réfutation méprisante de ses prétentions à être le Roi des Juifs.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, page 46

[ étymologie ] [ symbolisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-par-homme

Mais en vérité, ils avaient été des hommes qui connaissaient la peine, les privations, la violence, la débauche  -  mais ne connaissaient point la peur et n’éprouvaient aucun élan de méchanceté en leur cœur. Des hommes difficiles à diriger, mais faciles à inspirer, des hommes sans voix  -  mais suffisamment virils pour mépriser dans leur cœur les voix sentimentales qui se lamentaient sur la dureté de leur destin. C’était un destin et c’était le leur ; cette capacité de le supporter leur semblait le privilège des élus ! Leur génération vivait muette et indispensable, sans connaître les douceurs de l’affection ou le refuge du foyer  - et mourait libre de la sombre menace d’une tombe froide. Ils étaient les éternels enfants de la mer mystérieuse. Leurs successeurs sont les fils adultes d’une terre insatisfaite. Ils sont moins dépravés mais moins innocents ; moins irrévérencieux mais peut-être aussi moins croyants ; et s’ils ont appris à parler, ils ont aussi appris à gémir. 

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Le nègre du Narcisse, 1913, trad. Robert d’Humières, éditions Gallimard, coll. L’imaginaire, 2007

[ guerriers ] [ durs au mal ] [ virils ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste