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lecture

...j'ai pensé que seul un très petit nombre de livres méritait que l'on s'y plonge jusqu'à s'y perdre ou s'y trouver. A la réflexion, je crois que cela vaut pour tous les livres. Parce que le livre en soi n'est rien, il n'est que le support du mot. Et, que ce soit un roman de gare, un traité de géographie ou Le Capital, la vérité de ce que nous sommes peut sortir de n'importe quel mot lu dans n'importe quel livre.

Auteur: Mordillat Gérard

Info: La brigade du rire

[ miroir ] [ vocabulaire ]

 

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abdication

[...] l’aveu est une manifestation de la conscience morale qui a acquis l’usage de la parole. Le délinquant prend conscience de la signification de son méfait en le commettant à nouveau à travers la parole. Son sentiment de culpabilité muet que la société ne pouvait pas discerner commence ainsi à céder la place à un autre plus proche de la normale. Ayant fait librement étalage d’une partie de son besoin de punition, le criminel a en outre reconnu qu’il méritait un châtiment.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 242

[ symbolisation ] [ conscientisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n’étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J’ai mieux respiré, j’ai détesté moins de choses, j’ai admiré librement ce qui méritait de l’être. Avant toi, hors de toi, je n’adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n’a jamais été qu’une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j’ai accepté plus de choses. J’ai appris à vivre. C’est pour cela sans doute qu’il s’est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense.

Auteur: Camus Albert

Info: A Maria Casarès, Correspondance (1944-1959).

[ reconnaissance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Le matin, Mamoune s'asseyait dans la cuisine, sur le fauteuil orange qu'elle avait fait sien, avec sa tasse de café à la main, les yeux dans le vague, la tête penchée sur le côté, dans une sorte de ravissement. Ensuite, elles partageaient un petit-déjeuner avant que Jade ne se remette à la correction de son livre. Elle avait l'impression d'être une couturière qui, partie pour raccourcir une jupe, avait au final décider de la transformer en robe du soir. Cela méritait réflexion et nouvelles étoffes mais désormais cela ne lui faisait plus peur.

Auteur: Deghelt Frédérique

Info: La grand-mère de Jade

[ routine ]

 

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père-fille

Il regardait sa fille comme s'il la découvrait pour la première fois, ou la dernière. Ce petit être qu'il adorait et qui méritait certainement plus que ce qu'il pouvait lui offrir, pensait-il.
Il se trompait, Giada était une enfant comblée, épaulée d'un père merveilleux devant qui elle était en admiration. Parfois, pourtant, il ne se sentait pas à la hauteur et s'en voulait. Elle avait fait naître en lui des sentiments et des émotions que jamais il n'avait connus auparavant, pour cela et pour mille autres choses il la remerciait à jamais. Il vivait au travers d'elle et elle vivait grâce à lui.

Auteur: Frisco Sonia

Info: L'être de sable

[ parents-enfants ] [ amour ]

 

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pensée-de-femme

À chaque séquence de son viol correspondait un ou plusieurs termes : par exemple, "impuissance", "incrédulité", au moment où [...] l'avait renversée par terre ; "peur", "répulsion", quand il l'avait pénétrée ; "colère", "rage", quand elle avait voulu le repousser en lui martelant le torse avec les poings ; "répugnance", "dégoût", quand il avait éjaculé en elle, le visage déformé par la jouissance ; "humiliation", "écoeurement", lorsqu'elle s'était relevée en titubant pour s'enfermer dans la salle de bains, puis, dans un deuxième temps, "culpabilité". Car, tout compte fait, c'était sans doute elle la plus coupable des deux. Elle l'avait provoqué. Elle n'avait ce qu'elle méritait. Elle n'était qu'une traînée.

Auteur: Seskis Tina

Info: Six femmes

[ subir ]

 

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Murphy

À quoi bon le célébrer quand les Universités elles-mêmes le font ? La malchance d'être reconnu s'est abattue sur lui. Il méritait mieux. Il méritait de demeurer dans l'ombre, dans l'imperceptible, de rester aussi insaisissable et aussi impopulaire que la nuance. Là, il était chez lui. La consécration est la pire des punitions pour un écrivain en général, et tout spécialement pour un écrivain de son genre. À partir du moment où tout le monde le cite, on ne peut plus le citer, ou, si on le fait, on a l'impression de venir grossir la masse de ses "admirateurs", de ses ennemis. Ceux qui veulent à tout prix lui rendre justice ne font en réalité que précipiter sa chute. Je m'arrête, car si je continuais sur ce ton, je finirais par m'apitoyer sur son sort. Or, on a toutes les raisons de supposer qu'il s'y emploie lui-même.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Exercices d'admiration, à propos de Borges, Gallimard : Arcades 1976

[ discrétion ]

 

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interprétation

( L'auteur se demande où il va emmener ses gosses pour les vacances et se dit que le kilomètre 191 191 de son compteur de voiture lui indiquera l'endroit qui saura émerveiller ses mômes. Il tombe sur un camping.)

J’avais justement pensé emmener mes enfants camper la semaine suivante, mais une incertitude météo et le froid du mois d’août m’avaient amené à envisager un autre programme que je n’avais pas encore fixé.
Mes premières pensées furent : eh bien il va sûrement faire beau et je vais donc les emmener camper, ce qui sera parfait ! Et je commençais à calculer la probabilité pour tomber sur un camping le long de ce kilomètre : si je comptais quelques dizaines de campings sur quelques milliers de kilomètres de route, cela me faisait une probabilité de l’ordre de 1% : pas mal, mais est-ce que cela méritait l’appellation d’origine contrôlée de "véritable synchronicité" ?

Auteur: Guillemant Philippe

Info: Dans "La route du temps" page 193

[ idée obsessionnelle ] [ calculateur ] [ question ] [ hasard ] [ signe de l'univers ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

auberge espagnole

Pour s’endormir, il fallait un entraînement que je n’avais pas encore. Ici, on enjambait les dormeurs, on leur rampait dessus, on les utilisait comme supports pour poser des objets en tout genre – assiettes, cendriers, journaux, etc. Le magnétophone, comme trois des douze lampes murales, restait toujours allumé, et à n’importe quelle heure de la nuit, il y avait toujours quelqu’un qui fumait, lisait, buvait du café ou du thé, prenait une douche ou cherchait un slip propre, écoutait de la musique ou, tout simplement, se baladait. Quand on était habitué au couvre-feu des Faisans, instauré à vingt et une heures pétantes, ce nouveau régime n’était pas facile à supporter. Cependant, je faisais de mon mieux pour m’y adapter. Car vivre dans ce groupe méritait bien quelques efforts ; ici, chacun faisait ce qu’il voulait, quand il le voulait, et y consacrait tout le temps qu’il jugeait nécessaire. Il n’y avait même pas d’éducateur.

Auteur: Petrosyan Mariam

Info: La Maison dans laquelle

[ colocation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Leandro se souvient en détail d'un soir, de nombreuses années auparavant : il était rentré du conservatoire et Aurora lui avait demandé comment s'était passée sa journée. Bien, avait-il répondu laconiquement. Un léger gémissement de sa femme avait alors brisé le silence et Leandro avait découvert qu'elle pleurait. Il lui avait demandé pourquoi. Elle avait mis du temps à le lui dire. Lorsqu'elle s'intéressait à sa journée, elle attendait un peu plus qu'un "bien" pour toute réponse, avait simplement avoué Aurora. Elle s'était retirée dans leur chambre et n'avait jamais reformulé ce reproche de manière si explicite. Leandro sait que le compte à rebours instauré par la maladie ne compensera pas une vie entière. Il espère que tous les bons moments additionnés constitueront pour Aurora un bilan positif de leur vie en commun, mais personne ne pourra jamais lui pardonner ce qu'il en a soustrait, l'épargne stupide de ses émotions. Elle ne le méritait pas, elle avait oeuvré pour bâtir quelque chose de plus ardent, de plus riche.

Auteur: Trueba David

Info: Savoir perdre

[ couple ] [ communication ] [ déséquilibre ]

 

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