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rapports humains

Je croyais qu'il n'était superficiel que pour ce qui était superficiel. Mais maintenant, je sais qu'il était profondément superficiel.

Auteur: Wolff Isabel

Info: Les mésaventures de Minty Malone, Editions JC Lattès, 2000, p.386

[ insignifiant ] [ oxymore ]

 

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nabot

Bode Gazzer plafonnait à un mètre soixante cinq et ne l'avait jamais pardonné à ses parents. Il portait des Santiags en peau de serpent et marchait avec une dégaine qui évoquait non pas tant le peps que des mésaventures hémorroïdales.

Auteur: Hiaasen Carl

Info: Jackpot

[ description ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

beaux-arts

Chaque aventure que j'ai jamais eu avec l'amour et la photographie s'est terminée par la même mésaventure. Comme c'est souvent le cas, la ruée d'envie se détache de l'objet de son désir et mes spectres photographiques me ramènent vers moi seule.

Auteur: Kurland Justine

Info:

[ sexualité ]

 

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automutilation

La mémé, c'est une dure. Un jour où elle empilait du bois, elle s’est fait piquer par une vipère à l'index: elle n’a pas hésité, elle a saisi sa hachette et elle s’est tranché la première phalange sans perdre de temps, avant que le poison n’envahisse son corps et remonte au cœur.

Lorsque je lui demande de me raconter cette mésaventure, elle me dit qu'il n’y a rien à raconter, que l'hôpital est bien trop loin et qu’il n'y avait de toute façon personne pour l'y conduire, que c'était ça ou quelle y passait ! «Voilà, tu sais tout », conclut-elle et elle me chasse d’un geste du bras, comme on éloigne une pensée inopportune, et elle reprend son travail.

Auteur: Ballanfat Claire

Info: Glières, la fracture

[ survie ] [ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pétrification

La personne déprimée ne réagit plus. Elle n’a ni le désir, ni l’énergie de poursuivre ses activités habituelles. C’est l’apathie, l’immobilisme. Elle se sent vaincue. Le désespoir l’envahit. "A quoi bon, tout effort pour m’en sortir est vain, inutile ?" Une déception peut certes rendre triste, mais elle ne paralyse pas. S’il n’est que déçu, l’homme imaginé plus haut pourra raconter sa mésaventure, maugréer, s’emporter, lutter, chercher une autre place, ou examiner froidement la situation, que sais-je… En tout cas il pourra exprimer les sentiments qui tourbillonnent en lui, ce dont la personne déprimée est incapable. Notre déçu conserve l’éventail du choix : il pourra réfléchir à tête reposée, reconsidérer ses ambitions ou trouver d’autres moyens de les réaliser. Il n’a pas cette impression écrasante de désespoir, de fatalité. Ni son goût de vivre ni son énergie ne sont sérieusement battus en brèche.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 74

[ définie ] [ mutisme ] [ laisser-aller ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Au moment où il allait entamer sa proie, survint une tortue, qui, par bonheur, avait suivi toute la scène. Elle demanda à connaître le différend qui les opposait. Le chasseur raconta sa mésaventure. Le crocodile, à son tour, demanda à la vieille tortue de trancher le problème. Je ne comprends pas très bien l'affaire ! Comment toi, si petit de taille, as-tu pu porter un crocodile gros comme ça sur la tête ? demanda la tortue. Je l'ai enroulé dans mon sac et l'ai mis sur ma tête, dit le chasseur. Eh bien, je veux voir ça de mes propres yeux, fit la vieille tortue. Le chasseur enroula de nouveau le crocodile dans son sac et le mit sur sa tête, en marchant devant la tortue. Ils arrivèrent près d'un grand feu : jette cet ingrat dans les flammes ! dit la tortue.

Auteur: Mensah Israël

Info: La femme panthère et autres contes du Bénin

[ malignité ] [ discrédit ] [ conte ]

 

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justification

Un domestique disait tous les jours à son maître: " Monsieur a des valeurs dans son secrétaire et monsieur y laisse toujours la clef. Monsieur a tort : un jour, on volera monsieur. " En effet, un jour, monsieur fut volé. Il alla raconter sa mésaventure au commissaire de police, en s'accusant de n'avoir pas suffisamment écouté lès avertissements de son vertueux Scapin. Cette touchante sollicitude du domestique pour les trésors de son maître eût arraché des larmes à tout autre mortel qu'un commissaire de police. Mais le magistrat sceptique ne s'attendrit pas ; bien plus, il osa soupçonner Caleb. Que dis-je! il osa le faire arrêter ! il osa même le faire fouiller, et on trouva sur lui les billets de banque qui manquaient dans le secrétaire de son maître.
Voici donc quel fut le système du domestique de mon ami : " Je suis, dit-il au magistrat, une victime de l'amour propre. J'avais prédit à mon maître qu'on le volerait; on ne le volait pas : je craignis de passer à ses yeux pour un imbécile."

Auteur: Villemot Auguste

Info: La vie à Paris

[ larcin ]

 

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thérapies

Quand on venait quérir dans son officine quelque médicament et qu’on expliquait son mal, il restait silencieux un instant, comme s’il n’avait point de réponse à fournir, prenait un air absorbé, presque distant, puis il disparaissait dans son laboratoire et revenait enfin avec une préparation dont il ne disait souvent rien mais qui, toujours, apportait au patient toute satisfaction. La scène, inlassablement, se jouait dans un silence théâtral. Plus d’une fois on le vit corriger discrètement le diagnostic d’un illustre médecin – bien que cela fût rigoureusement interdit par les maîtres de la profession – et proposer à ses visiteurs une cure différente de celle préconisée par le supposé savant, et alors, dit-on, jamais il ne se trompait. On raconte même qu’il soigna bien des pauvres âmes que la médecine avait depuis longtemps abandonnées et qu’il ne se privait jamais de faire payer davantage ses clients les plus aisés pour assurer, sans la moindre ostentation, la gratuité aux démunis. Cela, encore, contredisait le serment prêté par les maîtres pharmaciens, mais l’homme était un iconoclaste et faisait passer la santé de ses semblables avant le respect de sa confrérie, ce qui lui valut, comme on le découvrira, quelques mésaventures.

Auteur: Loevenbruck Henri

Info: L'apothicaire

[ personnalisées ]

 

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combler le vide

Comme je venais de me plonger de nouveau dans la lecture des journaux, Madeleine se leva et sortit. Je restai un long moment à lire, puis j’entendis la porte d’entrée se refermer. Cette fois, Madeleine était vraiment partie. Afin qu’il n’y eût aucun doute, je me rendis dans notre chambre. En effet, elle était sortie. Je dois dire que, contre mon attente, son absence me laissa indifférent. Pas une seconde il ne me vint à l’esprit de me fâcher. Je trouvais maintenant tout à fait naturel que Madeleine fût sortie, sans même me dire au revoir. Je me rendis dans mon bureau où je restai jusqu’à quatre heures. Je me fis ensuite servir à goûter, puis, ne sachant que faire, je me décidai à aller voir un ami. Mais, devant sa maison, je fis demi-tour. Ce genre de mésaventure m’arrive souvent. La vérité est que j’ai besoin d’un but pour vivre, qu’il me faut des étapes dans ma journée. Je projette alors de bonne foi de faire une visite, je sors comme si j’allais chez quelqu’un. En cours de route, je prépare même ce que je vais dire. Mais, une fois arrivé, j’abandonne mon projet. L’essentiel est pour moi non que je l’exécute, mais qu’il m’occupe, comme si j’allais l’exécuter. Je revins donc sur mes pas.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Journal écrit en hiver, Flammarion, 1983, page 131

[ occupation ] [ solitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophe-sur-philosophe

C'était dans l'intimité une compagne charmante et pleine d'esprit : elle maniait la plaisanterie sans mauvais goût et l'ironie sans méchanceté. Son érudition extraordinaire et si profondément assimilée qu'on la distinguait à peine de l'expression de sa vie intérieure donnait à sa conversation un attrait inoubliable. Elle avait cependant un grave défaut (ou une rare qualité, suivant le plan où on se place) : c'était de refuser toute concession aux nécessités ou aux convenances de la vie sociale. Elle disait toujours toute sa pensée à tout le monde en toutes circonstances. Cette sincérité, qui procédait avant tout d'un profond respect des âmes, lui valut bien des mésaventures, amusante pour la plupart, mais dont certaines faillirent tourner au tragique à une époque où toute vérité n'était pas bonne à crier sur les toits. 

Il n'est pas question d'établir ici le bilan des sources historiques de sa pensée et des influences qu'elle a pu subir. Indépendamment de l'Evangile dont elle se nourrissait tous les jours, elle avait une profonde vénération pour les grands textes hindous et taoïstes, pour Homère, les tragiques grecs, et surtout Platon qu'elle interprétait dans un sens foncièrement chrétien. Elle haïssait par contre Aristote en qui elle voyait le premier fossoyeur de la grande tradition mystique. Saint Jean de la Croix dans l'ordre religieux, Shakespeare, certains poètes mystiques anglais et Racine dans l'ordre littéraire marquèrent également son esprit. Parmi les contemporains, je ne vois guère que Paul Valéry et Koestler dans le Testament espagnol dont elle m’ait parlé avec une admiration sans mélange. Ses préférences comme ses exclusions, étaient abruptes et sans appel. Elle croyait fermement que la création vraiment géniale exigeait un niveau supérieur de spiritualité et qu'il n'était pas possible d'atteindre à l'expression parfaite sans avoir traversé de sévères purifications intérieures. Ce souci de pureté, d'authenticité intimes la rendait impitoyable pour tous les auteurs en qui elle croyait déceler la moindre recherche de l'effet, le plus léger élément d'insincérité ou de boursouflure : Corneille, Hugo, Nietzsche. Seul comptait pour elle le style parfaitement dépouillé, traduction de la nudité de l'âme.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson