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lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

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faire l'impasse

Cette nuit-là, alors que nous étions couchés ensemble, je n'arrivais pas à extirper l'expérience de Delft de ma tête.

" Penses-tu qu'il existe d'autres versions de nous-mêmes ? demandai-je à Francine.

- Je suppose qu'il doit bien y en avoir. " Elle admettait cela comme s'il s'agissait de quelque chose d'abstrait et de métaphysique, dont la simple évocation relevait du pinaillage. Les gens qui déclaraient croire en la théorie des mondes multiples ne semblaient jamais vouloir vraiment prendre la chose au sérieux et encore moins à titre personnel.

" Et ça ne te dérange pas ?

- Non, dit-elle allégrement. Comme je n'ai aucun moyen de changer la situation, ça servirait à quoi d'en être troublée ?

- C'est très pragmatique ", dis-je. Francine tendit le bras et me donna une tape sur l'épaule. " C'était un compliment! protestai-je. Je t'envie d'avoir réussi à accepter ça si facilement.

- Ça n'est pas le cas, crois-moi, admit-elle. J'ai simplement décidé de ne pas me tracasser avec ça, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. "

Auteur: Egan Greg

Info: Océanique

[ question insoluble ] [ écarter l'idée ]

 

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contre-sens métaphysique

De même que pour J. de Flore, l’œuvre de ce dernier [Jacob Boehme] fut très tôt mal interprétée et n’a pas cessé de l’être. Nous estimons par exemple que l’exégèse qu’en a fait A. Koyré demeure beaucoup trop influencée par les thèses de Hegel, comme l’atteste l’usage répété qu’il fait de la formule : "prendre conscience de soi", à propos de l’Etre divin. Déjà F. von Baader avait plaqué sur la doctrine de Bœhme un évolutionnisme historique dont il semble difficile de trouver la moindre trace chez le Philosophe Teutonique. C’est pourquoi l’hypothèse qui voit dans la mystique allemande, depuis Eckhart, l’origine de l’idéalisme pourra sembler forcée, voire peut-être suspecte. Il est probable, d’un autre côté, que bon nombre de penseurs du XIXe siècle ont procédé à une sorte de récupération du corpus ésotérique occidental au point d’aboutir à une "perversion" (J. Borella) de la gnose véritable. La seule conception d’une "béatitude qui s’ignore", utilisée par A. Koyré pour exprimer ce que serait l’Absolu selon J. Bœhme, suffirait pour établir l’inefficacité de la démarche philosophique classique dans le domaine initiatique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 141

[ incompréhension ] [ interprétation hétérodoxe ]

 

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paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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métaphysique

[Le] commencement est intemporal. Il est la source du temps, l’origine du temps, mais il n’est pas lui-même dans le temps, sinon il ne serait pas un commencement. Demander, comme l’esprit humain y est invinciblement porté, quand ce commencement a eu lieu, c’est poser une question qui n’a aucun sens. Le temps implique ou exige un commencement, mais le commencement n’implique pas le temps. Le commencement est contemporain de tous les temps, il est l’origine permanente de l’écoulement temporel, il n’est pas un moment du temps. […] C’est un commencement ontologique et non pas le commencement [chronologique] d’une série temporelle. C’est un commencement absolu et non un commencement relatif. Il n’y a rien avant ce commencement, et même pas Dieu. Dès lors il faut dire que le monde a toujours existé, toujours temporellement, en ce sens qu’il n’y a aucun temps où le monde n’ait pas été. Et peut-être est-ce là la signification de l’éternité du monde dans l’antiquité. Car "même si le monde avait toujours été, il ne serait point cependant égal à Dieu en éternité" [Thomas d'Aquin, Somme théologique I, q. 46, ad 2].

Auteur: Borella Jean

Info: La Charité profanée, Ed. Du Cèdre, Paris, 1979, p. 335

[ manifestation ] [ début ] [ circuit fermé ]

 
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soi

Moi : "Mais l’au-delà est-il tellement terne ?"

S[erpent] : "A ce qu’il semble, il n’y a là-bas de mouvement que lorsque j’y vais. Sinon, tout y fluctue simplement comme dans un théâtre d’ombres. L’élément personnel fait totalement défaut."

Moi : "Mais qu’est-ce au juste que ce maudit élément personnel ? Satan m’a donné dernièrement la forte impression qu’il était la quintessence de la personnalité."

S : "Bien sûr, n’est-il pas l’éternel contradicteur ? Car, la vie personnelle, jamais tu ne la mettras en accord avec la vie absolue."

Moi : "Ne peut-on donc pas réunir ces contraires ?"

S : "C’est que ce ne sont pas des contraires, mais de simples différences. Aussi bien ne qualifieras-tu pas le jour d’opposé de l’année ou le boisseau d’opposé de la coudée."

Moi : "C’est clair comme le jour, mais un peu ennuyeux."

S : "Comme toujours quand on parle de l’au-delà. Il se dessèche toujours davantage, surtout depuis que nous avons trouvé un compromis entre les opposés et que nous avons conclu le mariage. Je crois que les morts sont une espèce en voie d’extinction."

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 477

[ dialogue ] [ métaphysique ] [ impasse rhétorique ]

 

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ego

Programmé par les ADN de ses parents, il savait qu'il n'était que le reflet, la réponse à un environnement donné, une famille, une race... une planète univers. Toutes choses étaient des miroirs de Lui : conscience cosmos... "Moi?", soi-disant vivant, soi-disant à base d'atomes de carbone. Un esprit s'est-il incarné dans cette enveloppe ou est-ce le milieu qui a fait émerger cette conscience particulière, la mienne ? Je ?!... Qu'en était-il dans d'autres lieux ?... Quelles pouraient être les émergences "vivantes" qui en surgiraient. A base de méthane, de silicium ?... De molécules inconnues, pas même entrevues ?... Et si oui, la communication avec de telles entités est-elle pensable. Pourrait-on même les reconnaître, les différencier, les séparer, avoir la bonne focale pour les distinguer, les discriminer de nos routines... Blocs de pierre ou nuages, qui êtes-vous ? Parlez-moi, faites-moi signe.

A cette seconde l'esprit fut partout, il le sentait. Quel médium lui avait raconté un jour que l'âme immuable habite les corps comme on essaye un habit, comme on déguste un fruit et, - magie ultime : comme on détaille et se souvient pour toujours d'une d'une apparition fugace ?

Auteur: Mg

Info: 26 mars 2017

[ introspection ] [ questions ] [ métaphysique ] [ xénolinguistique ]

 

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métaphysique

La philosophie hégélienne apparaît ainsi comme l’essence même de la pensée oraculaire : elle annonce dans le réel la manifestation d’un Réel autre dont on ne saurait douter, puisqu’il est déjà tout entier présent au niveau du réel immédiatement perçu. Et peu importe que, chez Hegel, ce réel et ce Réel ne soient qu’un ; tout au contraire : cette duplication rigoureuse n’en épouse que de plus près la structure oraculaire, dont la fin est de faire coïncider, en un événement unique, la surprise et la satisfaction de l’attente. […] Ainsi la structure hégélienne du réel se retrouve-t-elle en toutes lettres dans la structure du réel selon J. Lacan. Peu importe que chez Lacan le réel ne soit pas garanti, comme chez Hegel, par un autre réel, mais plutôt par un "signifiant" qui "n’est de par sa nature symbole que d’une absence" [Écrits, p25]. Ce qui compte est l’égale insuffisance du réel à rendre compte de lui-même, à assurer sa propre signification comme chez Lucrèce ; l’égal besoin de rechercher "ailleurs" - fût-ce en une "absence" plutôt qu’en un "au-delà" - la clef permettant de déchiffrer la réalité immédiate.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Le réel et son double" in L'école du réel, page 49

[ psychanalyse ] [ idéalisme ]

 
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métaphysique

Le centre de la croix est donc le point où se concilient et se résolvent toutes les oppositions ; en ce point s’établit la synthèse de tous les termes contraires, qui, à la vérité, ne sont contraires que suivant les points de vue extérieurs et particuliers de la connaissance en mode distinctif. Ce point central correspond à ce que l’ésotérisme islamique désigne comme "Station divine", qui est "celle qui réunit les contrastes et les antinomies" (El-maqâmul-ilahî, huwa maqâm ijtimâ ed-diddaîn) ; c’est ce que la tradition extrême-orientale, de son côté, appelle l’"Invariable Milieu" (Tchoungyoung), qui est le lieu de l’équilibre parfait, représenté comme le centre de la "roue cosmique", et qui est aussi, en même temps, le point où se reflète directement l’"Activité du Ciel". Ce centre dirige toutes choses par son "activité non agissante" (wei wou-wei), qui, bien que non-manifestée, ou plutôt parce que non-manifestée, est en réalité la plénitude de l’activité, puisque c’est celle du Principe dont sont dérivées toutes les activités particulières ; c’est ce que Lao-tseu exprime par ces termes : "Le Principe est toujours non-agissant, cependant tout est fait par lui". 

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Le symbolisme de la croix"

[ immanence-transcendance ] [ religions comparées ] [ éternel indiscriminé ] [ symbole ]

 

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métaphysique

Vu qu'il pourrait sembler inhabituel qu'un bio-psychiatre soit un expert dans le domaine de la nature non-vivante, je crois qu'il est utile de donner ici le résumé suivant:
Mon travail actuel a débuté dans le domaine de la psychiatrie et de la psychanalyse, avec des recherches scientifiques naturelles sur l'énergie au travail dans les émotions humaines.
Cela a conduit à la découverte de la bioénergie dans l'organisme vivant, nommée énergie organique orgone. En plus il y eut la découverte du même type d'énergie physique orgonotique dans l'atmosphère.
L'orgonomie n'est pas la psychiatrie, mais la science de la biophysique des émotions, incluant aussi la psychiatrie et la physique dans le domaine de l'énergie organique cosmique basique.
Ce n'est pas un mysticisme, mais une investigation scientifique naturelle, expérimentale, qui porte aussi sur les émotions et les expériences mystiques.
L'énergie orgonotique est une énergie "avant la matière" (pas après, comme l'énergie atomique). Elle est étudiée au moyen de compteurs Geiger-Müller et d'autres instruments physiques.
Il s'ensuit des lois de la nature tout à fait nouvelles, fonctionnelles, jusqu'alors inconnues, hors des lois bien connues de l'électricité, de la chaleur ou de la mécanique.

Auteur: Reich Wilhelm

Info: Where's The Truth, *d'après Wilhelm Reich, énergie cosmique primordiale, omniprésente dans l'univers.

[ biophysique ] [ sciences ]

 

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