Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 52
Temps de recherche: 0.0446s

illusion

Pour toutes les occasions où le chrétien attend l'intervention d'un Dieu, mais l'attend vainement - parce qu'il n'y a point de Dieu -, sa religion est assez attentive à trouver des subterfuges et des raisons de tranquillité: en cela c'est certainement une religion pleine d'esprit. À vrai dire, la foi n'a pas encore réussi à déplacer de vraies montagnes, quoique cela ait été affirmé par je ne sais plus qui; mais elle sait placer des montagnes où il n'y en a point.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Opinions et sentences mêlées

 

Commentaires: 0

rencontre

On ne redira jamais assez l'émotion d'un premier baiser. Ce moment où, s'entrouvrant, deux bouches se découvrent, se livrent l'une à l'autre, lorsque la langue soudain palpite à l'intérieur de soi, chair à vif, chair vivante et humide à la saveur inconnue. J'ai toujours tenu cet instant pour décisif, il est à mes yeux plus important même que la découverte d'un nouveau sexe. Des lèvres qui s'écartent, des bouches qui se laissent envahir, c'est se donner entière, le corps ne fera que suivre, les salives mêlées du premier baiser, c'est déjà l'enfantement de la première étreinte.

Auteur: Perrin Élula

Info: Alice au pays des femmes

[ galocher ] [ lesbienne ] [ french kiss ]

 

Commentaires: 0

oeuvre collective

Le film, comme le temple, est anonyme. Comme le temple, il tire son principe collectif de moyens financiers dépassant la capacité de l’individu, de la multitude des figurants qui font songer aux maçons et aux manœuvres, de ses acteurs qui répondent par leur mimique, après huit siècles, au geste des imagiers, de ses metteurs en scène et techniciens succédant aux maîtres d’œuvres, des procédés standardisés et mécaniques qui trouveraient aisément leurs répondants dans le principe unique de la croisée d’ogive et des charpentes du vaisseau, et des foules mêlées et déferlantes pour qui l’un et l’autre sont faits.

Auteur: Faure Elie

Info: Introduction à la Mystique du Cinéma, op. cit., ici p. 72

[ septième art ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

réflexivité

Un dernier mot : vous croyez, à tort, qu'il faut avoir beaucoup lu avant de poser le premier mot sur la page. Je sais, moi, qu'on lit pour oublier qu'on n'écrit pas. Lorsqu'on découvre un écrivain qui nous est apparenté par le style ou par la pensée, on s'exclame à chaque ligne : "J'aurais pu l'écrire !" - mais voilà, c'est un autre qui l'a écrite, c'est un autre qui appose son nom sur la couverture de l'oeuvre que l'on portait en soi, et l'on éprouve alors ce curieux sentiment fait d'amertume et d'exaltation mêlées qui empoisonne jusqu'aux plus vives admirations.

Auteur: Belskis Martin

Info: Dans le square

[ jalousie ] [ lecture ]

 

Commentaires: 0

résignation

[...] quand on y réfléchit, comment peut-on jamais être sûr de connaître quelqu'un ? On jure devant Dieu, on promet d'être honnête et franc, mais les vérités vraies sont celles qu'on ne dit à personne, peut-être pas même à soi-même. Ce que l'autre voit, c'est ce qu'on lui laisse voir : des vérités mêlées à des demi-vérités, de pieux mensonges et parfois des inventions pures et simples. À la fin, on est obligé d'accepter ces écrans de fumée, ce jeu de miroirs, on lance les dés en espérant tirer un bon numéro, à moins d'être prêt à passer le reste de sa vie tout seul.

Auteur: Mooney Chris

Info: L'enfant à la luge, trad. Laurent Bury, p.291, Points/Policier, n°P1435

[ perdu ] [ action ]

 

Commentaires: 0

limitation linguistique

On entend toujours cette même remarque : que la philosophie ne fait à proprement parler aucun progrès, que les mêmes problèmes philosophiques qui occupaient déjà les grecs nous occupent encore. Mais ceux qui disent cela ne comprennent pas la raison pour laquelle il doit en être ainsi. Or cette raison est que notre langue est demeurée identique à elle-même, et qu'elle nous dévoie toujours vers les mêmes questions. Tant qu'il y aura un verbe "être" qui semblera fonctionner comme fonctionnent "manger" et "boire", tant qu'il y aura les adjectifs "identique", "vrai", "faux", "possible", les hommes viendront toujours heurter à nouveau les mêmes difficultés énigmatiques et contempler d'un air fixe ce dont aucune explication ne semble pouvoir venir à bout.

Auteur: Wittgenstein Ludwig

Info: Remarques Mêlées, cité par E. Klein dans Matière à penser

[ vocables prisons ] [ termes cellules ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

On dit les femmes "bavardes" et les enfants "timides". Elles ne sont pas "bavardes" et les enfants ne sont pas "timides" mais la musique de la parole féminine et les silences des enfants reflètent la longue histoire du verbe accaparé par celui qui a transmué la force musculaire en cette force tranquille de la parole qui menace sans menacer, qui menace par le temps qu'elle prend à s'étirer, à prendre son temps, à occuper le temps. Ainsi la musique de la parole féminine conserve-t-elle, étroitement mêlées en elle, les traces d'une longue plainte et d'une éternelle revendication. Il est rare que cette parole soit tranquille et ferme. Les mots par leur rapidité disent la peur qu'ils soient coupés. Reste comme une panique congénitale: Me laissera-t-il finir?

Auteur: Rezvani

Info: Parole d'honneur, in Théâtre : dernier refuge de l'imprévisible poétique

[ bâillonnées ]

 

Commentaires: 0

discontinuité

"Je crois avoir bien saisi dans son ensemble ma proposition à l'égard de la philosophie, quand j'ai dit : la philosophie, on ne devrait l'écrire qu'en poésie."
(Wittgenstein, Remarques mêlées)
Wittgenstein n'a jamais écrit de poésie. Ses écrits sont des remarques en prose, c'est-à-dire qu'il écrivait par phrases, pas en vers. Mais - il s'en explique dans les remarques suivantes - sa technique d'écriture est assez particulière (même s'il y a des précédents : Montaigne, Joubert, Nietzsche, Valéry et bien d'autres) : "Lorsque je pense pour moi-même, sans vouloir écrire un livre, je tourne autour du thème par bonds successifs ; c'est la seule façon de penser qui me soit naturelle. Être contraint d'aligner mes pensées est pour moi une torture. Mais faut-il même essayer de le faire ?"

Auteur: Hocquard Emmanuel

Info: In "Le Cours de Pise", éd. P.O.L, p. 406

[ logique ] [ citations ] [ problèmes formels ] [ réflexion ] [ essayistes ] [ écriture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

tâtonnement

Combien d'ébauches manquées dans l'histoire humaine, d'essais interrompus, de séries coupées, auprès de celles qui ont réussi ! Combien d'ébauches dans le monde animal, de types arrêtés, d'espèces qui ont reculé ou se sont éteintes ! Il m'a toujours paru impossible de ne pas accorder au hasard, à la rencontre de conditions infiniment diverses et mêlées, une part considérable dans l'avènement et le succès des formes vivantes. S'il n'est point de plan tracé d'avance dans la nature, et si l'évolution progressive n'est qu'un jeu des organismes vivants, encore serait-il loisible au métaphysicien impénitent d'accepter que l'Être se donne à soi-même le spectacle de ce jeu, et, pour singulière que soit une pareille conception, elle s'apparente à celles qui nous montrent la Vie s'élançant à la conquête de l'Intelligence et de l'Instinct.

Auteur: Arréat Lucien

Info: Réflexions et maximes, p.124, Alcan, 1911

[ évolution ] [ à l'aveuglette ]

 

Commentaires: 0

sacrement chrétien

Une célébration proprement dite de l’Eucharistie n’est établie qu’à partir de 150 ap. J.-C.

La messe est une célébration de l’Eucharistie rehaussée d’abondants motifs liturgiques. Sa structure est la suivante :

Avant-messe > oblation > consécration > communion > après-messe. […]

Deux conceptions en elles-mêmes bien distinctes se trouvent mêlées dans le sacrifice de la messe : le deipnon et la thysia. Thysia vient de θύειν : "sacrifier, immoler", mais aussi "s’enflammer, entrer en effervescence". Ce dernier terme s’applique au flamboiement du feu sacrificiel qui consume les offrandes présentées aux dieux. […] Deipnon signifie repas. C’est tout d’abord un repas de ceux qui participent au sacrifice, auquel la divinité est censée être présente. Puis c’est un repas "béni" au cours duquel on goûte aux "choses consacrées", un sacrificium (de sacrificare : sanctifier, consacrer). 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, page 212

[ symbolisme ] [ étymologie ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson