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poème

Mon âme est noeud enchevêtré
Façonné sur un vortex liquide
Par une Intelligence de l’Invisible
Ne cherche pas à démêler la tienne
De tes propres mains; tu serais comme le condamné
Restant assis à contempler la résistance de ses chaînes.
Car les outils pour la dénouer
Se trouvent dans l’espace à quatre dimensions.
Inhérents à ton entrelacs de fantaisie
Longues avenues de l'univers,
Alors que Klein et Clifford comblent le vide
D'un homoloide* fini et sans limite,
Et pensent que l'Infini est enfin détruit.

Auteur: Maxwell James Clerk

Info: The Life of James Clerk Maxwell with Selections from His Correspondence and Occasional Writings A Paradoxical Ode (p. 649) Macmillan & Company Ltd. London, England. 1882. *espace homoloidal ou plat (euclidien) d'un nombre quelconque de dimensions

[ géométrie ] [ mathématiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

minutie

Noeud après noeud, jour après jour, une vie durant, les mains de l'exécutant répétaient sans cesse les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, des cheveux si fins et si ténus que ses doigts finissaient immanquablement par trembler et ses yeux par faiblir de s'être si intensément concentrés - et pourtant, l'avancée de l'ouvrage était à peine perceptible ; une bonne journée de travail avait comme maigre fruit un nouveau fragment de tapis dont la taille approximative n'excédait pas celle d'un ongle.

Auteur: Eschbach Andreas

Info: Des milliards de tapis de cheveux, Incipit

[ artisanat ] [ science-fiction ]

 

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nature

La forêt est douce et amicale. C'est la mer, qui est capricieuse ou la montagne. Mais la forêt est prévisible, et nettement moins déstabilisante que presque tous les autres lieux. Alors, qu'on ne peut en aucune manière faire confiance à la mer, à la montagne, ou aux gens, on peut sans réserve déposer sa vie entre les mains de la forêt. Car la forêt écoute et comprend, dis-je. Elle ne démolit pas mais restaure, et laisse les choses pousser. La forêt comprend tout, et contient tout.

Auteur: Loe Erlend

Info: Doppler

[ triade ] [ arbres ]

 

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résignation

A la mort qui vient, elle offre mains ouvertes sa solitude grise et ses odeurs froides. Elle offre aussi ses bocaux à la cave, les haricots verts que personne ne prend plus, elle donne les pommes alignées sur le papier journal, son couteau noir et ses bouteilles de bouillon, elle cède sans un regard les tricots commencés pas terminés et ses photos mélangées, n'emportera que celles qui trempent dans le lait. Elle lui offre tout, ses importants et ses regrets, le même jour hagard toujours recommencé.

Auteur: Monnin Isabelle

Info: Les gens dans l'enveloppe

[ abandon ]

 

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gamberge

(...) Incapable de penser à autre chose que Dorie - ses cheveux, ses mains, son visage, fredonnant cette chanson de David Bowie, sans connaître vraiment les paroles, à part : " cha-cha-cha-changes, turn and face... " Je ne savais pas ce qu’il disait après, alors je chantais " turn and face the day " parce que c’était le début d’une nouvelle journée de cours, même si plus tard j’ai découvert que la phrase était en fait : " turn and face the strange ", ce qui aurait aussi marché, si j’avais su.

Auteur: Meno Joe

Info: La crête des damnés

[ mélodique ] [ énamourée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

motivation

Jamais je ne me suis crû l'heureux propriétaire d'un talent, ma seule affaire était de me sauver - rien dans les mains, rien dans les poches - par le travail et la foi. Du coup ma pure option ne m'élevait au-dessus de personne; sans équipement, sans outillage, je me suis mis tout entier à l'oeuvre pour me sauver tout entier. Si je range l'impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? : Tout un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui.

Auteur: Sartre Jean-Paul

Info:

[ s'en sortir ]

 

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justification

Les grands et les riches sont accueillis avec un sourire sur le grand escalier du monde ; celui qui est pauvre, mais ambitieux, doit grimper par-dessus le mur, ou se frayer des pieds et des mains un passage par l'escalier de derrière, ou, pardi, se hisser par quelque conduit de la maison, si sale et si étroit qu'il puisse être, pourvu qu'il mène en haut. Le paresseux sans ambition prétend que la chose n'en vaut pas la peine, se refuse entièrement à la lutte, et se décerne le nom de philosophe.

Auteur: Thackeray William Makepeace

Info: Mémoires de Barry Lyndon du Royaume d'Irlande, trad. Léon de Wailly, p.137, Hachette, 1867

[ flemme ]

 

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homme-par-femme

Toute la ville m’affama. Je l’avais devant moi. Comment s’y prenait-il pour s’éclipser et réapparaître ? Il ne m’avait pas quittée : nous allions sans commencement, sans fin. Je ralentis, je le détaillai, je sacralisai le col graisseux de son imperméable, ses cheveux ingrats, sa nuque pauvre, ses oreilles décollées. J’eus des frémissements dans les bras et dans les mains, frémissements de sa taille fine, de la ceinture de son imperméable serrée comme la mienne jusqu’au dernier œillet. Il avançait à petits pas rapides, évitant par temps sec des ruisselets sur le macadam. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 17

[ traque ] [ fascination-répulsion ] [ description ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

alpinisme

Ils partageaient encore le même destin. Qu'ils étaient loin de cette rupture déchirante à laquelle la plaine allait les condamner ! Loin de cette vie sordide où subir semble la seule règle possible ! Ils avaient brisé les remparts mornes de leur condition. Ils s'étaient haussés avec leurs mains et leur instinct, sans arme, sans haine, au niveau des plus vastes prolongements de la terre. leur unique désir prenait alors sa raison à la plus noble part de leur ambition. L'or était le ciel. La consécration de leur réussite une poignée de neige.

Auteur: Désorbay Michel

Info: La paroi, 1959

[ éloge ]

 

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ennui

Comment peut-on naître au sein de ce merdier ? J'ai grandi ailleurs, en Capitale, avec des saisons nettes, malodorantes et noyées d'oxyde de carbone, mais bien découpées. Un printemps sans oiseaux, un été vaseux dans les jupes des filles, un automne à contempler les balayeurs des parcs miteux, leur outil glissant le long des mains relâchées, un hiver de neige grise, sous le ciel gris, et toujours sans le moindre pigeon estropié pour venir picorer les miettes de pain lancées par des vieillards oubliés et oubliant. Une misère de vie citadine bien balisée par la monotonie.

Auteur: Di Rollo Thierry

Info: La lumière des morts

[ morne ] [ grisaille ] [ ville ]

 

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