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abaissement

C’est singulier, mais j’ai toujours eu, peut-être dès ma toute première enfance, ce trait-ci : si on m’a fait du mal, si on a porté ce mal à son comble, si on m’a offensé jusqu’à la dernière limite, j’ai toujours eu un désir insatiable de me soumettre passivement à l’outrage et même d’aller au-devant des désirs de l’offenseur : "Tenez, vous m’avez humilié, eh bien ! je m’humilierai moi-même encore davantage. Regardez, admirez !"

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 359

[ humiliation ] [ jouissance ] [ encouragement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fiction

A première vue, elle semble donner un sens à ce que dit l'analysant. En réalité, l'interprétation est plus subtile, tendant à effacer le sens des choses dont souffre le sujet. Le but est de lui montrer à travers son propre récit que le symptôme, la maladie disons-le, n'a aucun rapport avec rien, qu'elle est privée de quelque sens que ce soit. Même si en apparence elle est réelle, elle n'existe pas.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien accordé en 1974 au magazine italien Panorama, traduit de l'italien par Paul Lemoine

[ distanciation ] [ identification imaginaire ] [ illusion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

malentendu

Tout usage du langage suscite un effroi, qui arrête les gens et se traduit par la peur de l’intellectualité. Il intellectualise trop, dit-on. Cela sert d’alibi à la peur du langage. En fait, vous observerez qu’il y a verbalisme là où on fait l’erreur d’accorder trop de poids au signifié, alors que c’est en poussant plus loin dans le sens de l’indépendance du signifiant et du signifié, que toute opération de construction logique prend sa pleine portée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le séminaire, livre III : Les psychoses

[ interprétation erronée ]

 

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banalisation

Que le sexe soit mis à l'ordre du jour et exposé au coin des rues, traité comme un quelconque détergent dans les carrousels télévisés, ne comporte aucune promesse de quelque bénéfice. Je ne dis pas que ce soit mal. Il ne suffit certainement pas à traiter les angoisses et les problèmes particuliers. Il fait partie de la mode, de cette feinte libéralisation qui nous est fournie, comme un bien accordé d'en haut, par la soi-disant société permissive. Mais il ne sert pas au niveau de la psychanalyse.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien accordé en 1974 au magazine italien Panorama, traduit de l'italien par Paul Lemoine

[ privé-public ] [ phénomène publicitaire ] [ libido ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contresens

Quand ils parlent de "transports intelligents", de "vidéos intelligentes" ou d’ "intelligence ambiante", il faut entendre l’intelligence comme une traduction de l’anglais qui signifie en fait "renseignement", que l’on retrouve par exemple chez la Central Intelligence Agency (CIA), l’agence centrale de renseignement étatsunienne. En français, l’intelligence est cette faculté éminemment humaine de comprendre. A ne pas confondre avec l’enregistrement automatique de données. L’intelligence, de l’étymologie latine inter-legere, est cette faculté de "lier entre". Alors que pour une machine, entre 0 et 1, il n’y a pas d’hésitation. C’est oui ou non. Vrai ou faux. Accès autorisé ou refusé.

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", pages 68-69

[ euphémisation ] [ politiquement correct ] [ différence ] [ mal traduit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

doctrines

L'influence de l'œuvre d'al-Ghazali ou Algazel est le résultat d'un hasard de transmission. En effet, l'œuvre "philosophique" d'al-Ghazali est une pure œuvre de théologien, dont l'original arabe comprenaient deux parties : un exposé des doctrines des "philosophes", où il présentait essentiellement la pensée philosophique d'Avicenne, et une réfutation des thèses philosophiques incompatibles avec les enseignements du Coran. De ces deux parties absolument indissociables, seule la partie récitative a été traduite en latin par Gundissalvi. Al-Ghazali a ainsi été lu comme un philosophe, proposant une synthèse personnelle et maîtrisée des grands thèmes de la pensée avicennienne [...], alors que son intention était tout opposée.

Auteur: Libera Alain de

Info: La philosophie médiévale

[ historique ] [ malentendu ] [ islam ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vulgarisation

"L'homme a ce qu'il n'est pas,
la femme est ce qu'elle n'a pas". Jacques Lacan

Jolie phrase, énigmatique, de celles qui faisaient se pâmer les puceaux structuralistes et les gourdes culturo-mondaines à son séminaire autrefois.
Traduite en langage courant (dans la langue du beauf que je suis) cette phrase d'une autre époque dit exactement :
"L'homme malgré son phallus est un lâche, et la femme qui l'envie malgré tout, une hystérique."
Présenté comme ça, bien sûr, les mêmes qui ne demandaient qu'à s'extasier devant l'abscons et l'amphigourique vont crier au machisme primaire.

Comme quoi pour manipuler les gogos, mieux vaut ne pas trop s'exprimer clairement.

Auteur: Soral Alain

Info: Texticule, Socrate à St-Tropez

[ femmes-hommes ] [ enfumage ] [ vacherie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

définition

Le névrosé est un malade qui se soigne avec la parole, et avant tout avec la sienne. Il doit parler, raconter, s'expliquer lui-même. Freud définit la psychanalyse comme l'assomption de la part du sujet de sa propre histoire, dans la mesure où elle est constituée par la parole adressée à un autre. La psychanalyse est le règne de la parole, il n'y a pas d'autre remède. Freud expliquait que l'inconscient n'est pas tant profond qu'inaccessible à l'approfondissement conscient. Et il disait que dans cet inconscient, celui qui parle est un sujet dans le sujet, transcendant le sujet. La parole est la grande force de la psychanalyse.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien accordé en 1974 au magazine italien Panorama, traduit de l'italien par Paul Lemoine

[ efficacité ] [ moyen d'action ] [ réflexion de soi-même ] [ névropathe ] [ phobique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paysage enneigé

Ils se couvrirent tous les quatre de vêtements chauds et sortirent dans un monde vague et insubstantiel, un monde de neige obscure où les fantômes de l’altitude projetaient d’étranges ombres devant les étoiles. Un froid régnait, en effet, qui les meurtrissait, un froid effrayant, surnaturel. Ursule ne pouvait pas croire que ce fût de l’air qui passait par ses narines. Ce froid semblait conscient, malveillant, intentionnellement meurtrier. 

C’était pourtant merveilleux : une ivresse, un silence de neige obscure, irréelle, l’invisible qui s’interposait entre elle et le visible, entre elle et les étoiles flamboyantes. Elle apercevait Orion qui s’élevait dans le ciel. Il était merveilleux, assez merveilleux pour arracher un cri.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 584

[ description ] [ sensation ]

 

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colonialisme

Le cuisinier et l'interprète, les deux hommes essentiels des colonies ! De leur art dépendait la vie du Blanc. Il vivait ou mourait de la marmite du premier ou de la bouche du second. Une petite pincée de sel, celui de la sorcière bien sûr, et votre coeur s'arrêtait de battre après deux jours de rhume ! Un mot mal traduit dans l'oreille des rois nègres, vous étiez bon, selon le rite du coin, pour la case aux serpents ou la strangulation ! Ces deux-là, il fallait les sélectionner, les complimenter matin et soir, les gratifier pour un rien, surtout l'interprète, le poison des mots étant, dans ces contrées, souvent plus redoutable que celui des mets.

Auteur: Monénembo Tierno

Info: Le roi de Kahel

[ proximité ] [ danger ] [ transposition ]

 

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