Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 125
Temps de recherche: 0.0622s

langue française

...tandis que le Pardailhan s'appliquera à servir les mets bien saucés à la Périgourdine aux riches saveurs léguées à tous par bienfaisant démiurge pour gourmets compassés dont il n'est bon bec que coureurs affamés si fait que derechef vous sommassiez ceux-ci et les invitassiez pour qu'ensemble nous nous plaçassions à la grande table et en appréciassions le plus que parfait en don de nos oracles et qu'ainsi nous mangeassions et bussions de conserve puis que sans jamais nous ne zézayassions nous conclussions enfin ce besogneux méli-mélo car tel l'aède antique chantant Perséphone et son retour au Printemps le vénérable réapparaît pour revivifier ses nouvelles escapades en Périgord Noir.

Auteur: Stenger Gérard

Info: Bouissière A., Le bar du subjonctif

[ subjonctif ]

 

Commentaires: 0

animal domestique

Mes seuls compagnons étaient mon chien et ma mangouste. Celle-ci, depuis sa sortie de la forêt, grandissait à mon côté, dormait dans mon lit et mangeait à ma table. Nul ne peut imaginer la tendresse d'une mangouste. Mon tout petit animal connaissait chaque minute de mon existence, se promenait dans mes papiers et courait derrière moi toute la journée. Il se lovait entre mon épaule et ma tête à l'heure de la sieste et dormait là, de ce sommeil agité et électrique des animaux sauvages.
Ma mangouste apprivoisée devint célèbre dans le quartier. Les batailles continuelles qu'elles soutiennent courageusement contre les cobras redoutables donnent aux mangoustes un prestige presque mythologique.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ Asie ]

 

Commentaires: 0

emmurée

Je suis aveugle à son malheur, aveugle à la détresse de mon beau-père, aveugle au désarroi de ma petite sœur. Je me tiens quelque part, cachée, en arrière de mes yeux, en arrière de la vie, en arrière du chagrin, et je flotte, dans l’égoïsme immense de mon adolescence. J’écris. Je lis des romans gothiques et des ouvrages de psychanalyse. Je vois tous les films d’Ingmar Bergman et de Nagisa Oshima, en mangeant les restes de céréales au chocolat que j’avais jetées à la poubelle et que je m’étais juré de ne plus jamais toucher. Je pense à un homme qui, chaque jour, vient dans le même café que moi.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ autoportrait ] [ monde intérieur ] [ transitoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Mondes entiers formés dans un vide fécond: pas de simples mondes sphériques, mais dodecasphériques, et encore bien plus compliqués que cela. Pas seulement sept couleurs pour jouer avec, mais sept dès la septième et jusqu'à la septième encore. Etoiles vives dans la lumière vive. Vous qui n'avez vu des astres que dans les ténèbres, taisez-vous! Avec les astéroïdes qu'ils mangeaient comme des cacahouètes, c'était comme des géants métamorphiques. Galaxies telles des troupeaux d'éléphants déchaînés. Ponts si longs que leurs deux extrémités disparaissaient par dessus les bords de vitesse de la lumière. Chutes d'eau, d'une eau si fine, bondissant hors des amas de galaxie comme si elles étaient des blocs de rochers.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Sky, 1971

[ univers ] [ espace ]

 

Commentaires: 0

voyou

La nuit était splendide. Ailleurs que dans cette ruelle, des hommes et des femmes baisaient, mangeaient, prenaient un bain, dormaient, lisaient leur journal, engueulaient leurs gosses ou faisaient d’autres choses normales.
Eclairés par la lune, nous nous mîmes en garde, et c’est alors qu’une pensée me traversa l’esprit : Je préférais mille fois voir deux mecs se foutre sur la gueule plutôt que d’être l’un d’eux.
Pour autant, je n’avais pas peur, j’étais trop soûl pour craindre quoi que ce fût. Je ressentais juste de la lassitude, du genre Merde, je remets ça sans savoir pourquoi. Sans doute, me dis-je, est-ce pour faire quelque chose, comme d’étaler du beurre de cacahouète sur une tranche de pain.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", page 330

[ sacré-profane ] [ marginal ] [ absurdité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

gourmet

Je fus de retour à la maison au moment qu'on allait se mettre à table. Malepeste, le succulent petit dîner ! Voilà ce qu'on appelle du potage, sans parler d'un petit plat de rôt d'une finesse, d'une cuisson si parfaite ... Il fallait avoir l'âme bien à l'épreuve du plaisir que peuvent donner les bons morceaux, pour ne pas donner dans le péché de friandise en mangeant de ce rôt-là, et puis de ce ragoût, car il y en avait un d'une délicatesse d'assaisonnement que je n'ai jamais rencontrée nulle part. Si l'on mangeait au ciel, je ne voudrais pas y être mieux servi ; Mahomet, de ce repas-là, en aurait pu faire une des joies de son paradis.

Auteur: Marivaux Pierre Carlet de Chamblain de

Info:

[ repas ] [ manger ]

 

Commentaires: 0

manger

Medhi découpa avec application un petit morceau de son steak et le porta à ses lèvres, avec sa couche de moutarde, en faisant bien attention à ne rien laisser tomber. Dès qu'il eut refermé la bouche, ce fut comme si quelqu'un avait craqué une allumette sur sa langue, comme si des démons se battaient dessus à coups de lance-flammes. Son nez s'emplit d'un nuage acre et il sentit, d'un seul coup, des gouttes de sueur sur son front. Certes, il avait ressenti un tel incendie sur son palais en mangeant les brochettes avec Moktar, à Settat, le samedi précédent ; mais ce qui était nouveau, c'était cette colonne de feu, qui lui remontait par le nez. Ça, c'était français.

Auteur: Laroui Fouad

Info: Une année chez les Français

[ piquant ] [ piment ]

 

Commentaires: 0

trouble du comportement alimentaire

a. L’affect correspondant à la mélancolie est celui du deuil, c’est-à-dire la désirance pour quelque chose qui est perdu. Dans la mélancolie, il pourrait donc s’agir d’une perte, une perte dans la vie pulsionnelle.

b. La névrose alimentaire parallèle à la mélancolie est l’anorexie. La fameuse anorexia nervosa des jeunes filles me semble être (après avoir bien observé la chose) une mélancolie liée à une sexualité non développée. La malade déclara qu’elle ne mangeait pas pour la simple raison qu’elle n’avait pas d’appétit, rien d’autre. Perte d’appétit = dans le sexuel, perte de libido.

Dès lors, il ne serait pas mauvais de partir de cette idée : la mélancolie consisterait en un deuil quant à la perte de la libido.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit G dans la lettre à Wilhelm Fliess du 7 janvier 1895 (date estimée), trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ définie ] [ explication ] [ signification ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

détente

L'alcool, le tabac, les femmes étaient trois choses dont les lettrés libertins ne pouvaient se prévaloir : c'était un plaisir que ces matelots pouvaient s'accorder, eux aussi. Bien qu'il ne s'agît que d'alcool fort, de tabac ordinaire et de femmes plus banales encore... , les hommes avaient le coeur battant, l'esprit enivré, la bouche pâteuse... même s'ils ne mangeaient rien que du chou vinaigré, du potiron ou du boeuf mariné et ne faisaient que débiter des grossièretés. Ils pouvaient confier ce qu'ils avaient sur le coeur ou proférer des paroles flatteuses à ces femmes sur leur figure ou sur leurs jambes, qu'ils leur susurraient ou leur disaient plus crûment. Ils s'imprégnaient de cette humeur gaillarde, oubliant le monde entier, oubliant leur passé comme leur avenir.

Auteur: Shen Congwen

Info: Le périple de Xiang et autres nouvelles, Baizi

[ divertissement ] [ triade ]

 

Commentaires: 0

couple

Ils regardaient la vie comme on feuillette un livre d'images, avec des ravissements d'enfance. Mais ils vivaient la leur avec frugalité et pingrerie. Ainsi n'invitaient-ils jamais personne à partager leurs repas. Ils s'en excusaient en disant : "Vous savez, nous, nous picorons." Ce qui prêtait à sourire. La minceur presque maladive de M. René était comme une preuve de son ascétisme. Plutôt bien plantée sur ses mollets de scoute que battaient invariablement des kilts sombres aux dominantes bleues ou vertes, Mme René, plus ronde et surtout plus musclée, ne parvenait pas à contrebalancer l'image famélique qu'offrait son mari. Les René mangeaient mal en privé et bien en société. Certains observaient sans aménité qu'ils faisaient dans un cas des économies et dans l'autre des réserves.

Auteur: Gazier Michèle

Info: Le merle bleu

[ vieillards ] [ avarice ]

 

Commentaires: 0