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art pictural

Par mes imprimés j'essaye de prouver que nous vivons dans un monde beau et ordonné et non pas dans un chaos sans normes, même si cela y ressemble parfois. Mes sujets sont souvent espiègles. Je ne peux m'empêcher de railler toutes nos certitudes. C'est, par exemple, un grand amusement que de délibérément confondre deux et trois dimensions, le plat et l'espace, voire de pousser cet amusement vers la pesanteur. Etes-vous sûr qu'un sol ne peut pas également être un plafond ? Etes-vous absolument certain que vous montez en marchant vers le haut sur des marches d'escalier ?

Auteur: Escher Maurits Cornelis

Info: Sur, Etre un artiste graphique

[ malicieux ]

 

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méditation

Un ascète, dans sa marche en avant ou en arrière, a une parfaite compréhension de ce qu’il fait ; en regardant ou en regardant fixement (un objet), il comprend parfaitement ce qu’il fait ; en levant son bras ou en le laissant retomber, il comprend parfaitement ce qu’il fait ; en portant sa pèlerine, ses vêtements, ou son pot de nourriture, il comprend parfaitement ce qu’il fait ; en mangeant, en buvant, en mâchant, en goûtant…, en évacuant…, en marchant, en restant assis, en dormant, en veillant, en parlant ou en se taisant, il comprend parfaitement ce qu’il fait.

Auteur: Bouddha

Info: Dans le "Digha Nikâya", I, 292

[ pleine conscience ] [ vie quotidienne ] [ simplicité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dédoublement

Ah ! Et quand dans les miroirs qui me reflètent je me vois de dos, en marchant, ou de côté - la terreur de mon système m'envahit. Je me sens avec horreur coexister avec moi-même. Je suis liée à un rêve de moi qui est moi. Quand je me vois de dos dans les miroirs il me semble que j'ai un autre être, que je suis autre chose. Mon extérieur me surprend... Quelle horreur que l'on ne puisse voir qu'un seul côté de son corps chaque fois. Que peut-il se passer du côté que l'on ne voit pas lorsqu'on ne le voit pas ?

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Dialogue dans le jardin du palais, Le Privilège des Chemins, trad. Teresa Rita Lopes, ed. José Corti, 1990

 

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quête

Il n'y a pas de retour. La vie a pourtant des inversions qui renversent le sens du voyage. Des fleurs qui renouvellent leur floraison comme si elles cherchaient les visages de l'origine. Des regards qui se font circulaires comme s'ils poursuivaient l'extrémité du regard d'hier. Des pensées qui altèrent leurs voeux et soudain prennent en charge l'enfance de la pensée. Des mots qui séparent leurs lettres comme s'ils souhaitaient les unir différemment. Il n'y a pas de retour, mais toute chose vit en se palpant le dos, en marchant de dos, en se rêvant le dos, et en essayant de comprendre le dos d'autrui.

Auteur: Juarroz Roberto

Info: Fragments verticaux, p 99 ?

[ cycles prisons ] [ inéluctabilité ] [ existences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinéma

A mon avis, un auteur qui ne peut pas supporter l'idée de se débarrasser de quelque chose, sous prétexte que c'est beau, peut ruiner un film. Qu'un plan soit beau n'est pas une raison suffisante pour le garder. Vous vous souvenez des deux vieillards marchant dans la neige ? Images merveilleuses, mais je les ai retirées. J'aurais pu être indulgent envers moi-même et laisser le public voir ces plans. Tous les ciné-clubs du monde auraient dit : "Que c'est beau !" Mais ils auraient compromis le rythme interne du film. On doit être implacable avec sa propre matière. Un film se fait autant avec ce qu'on enlève que ce qu'on ajoute.

Auteur: Welles Orson

Info: Propos recueillis au magnétophone, Cahier du Cinéma, n°179, juin 1966 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 116

[ soustraction ] [ jugement esthétique ] [ fonctionnalité ] [ rigueur ] [ création ] [ élagage ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

lieu saint

Dans une église, tout le monde opte pour le silence ou le murmure de la prière. Dans une église, seul le prêtre a le droit d’élever la voix. Eh bien c’était comme si, tout en marchant, il pensait et rêvassait en un chuchotement. Dans une église, même les odeurs sont plaisantes, et l’édifice, en outre, est conçu pour que tout ce qui naît en son sein, les senteurs d’huile sainte, le souffle des prières, la sensation de contact avec l’éternité qui attend chacun après la vie terrestre, tout cela y demeure, derrière les murs épais, derrière les portes de fer, sous les hautes coupoles. Pour qu’on y revienne toujours, en quête de ces instants merveilleux.

Auteur: Kourkov Andreï

Info: Les abeilles grises

[ monument ] [ refuge ] [ enceinte religieuse ] [ quiétude ] [ apaisement ] [ basilique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Justification pour absence

Veuillez m'excuser mon absence d'aujourd'hui. Comprenez, je rentrais à la maison depuis la station service la nuit passée et je suppose que j'ai oublié de mettre le bouchon du réservoir. Donc il y a eu une fuite d'essence, et, comme je fumais la fenêtre était ouverte. J'ai alors jeté ma cigarette allumée par la fenêtre. ainsi j'imagine que vous savez ce qui s'est produit ? Le gaz qui s'échappait derrière moi s'est enflammé et a débuté un feu énorme... alors j'ai planté sur les freins... mes lumières de frein ne marchant pas le type derrière moi a explosé le cul de ma bagnole et maintenant nous sommes tous les ici, à l'hôpital... Peut-être serai-je au travail demain. Désolé pour le dérangement.

Auteur: Internet

Info:

 

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convivial

C'était un grand individu dégingandé, qui se balançait sur les hanches en marchant, hâbleur, gouailleur, ricaneur, mais assez bonne nature au fond pour se faire pardonner ses faiblesses.
Et au nombre de celles-ci - bien que le mot faiblesse ne soit peut-être pas parfaitement en situation - il fallait compter au premier rang une disposition, assez forte au contraire, à lever le coude un peu plus souvent qu'à son tour.
Il avait passé sa jeunesse dans les chantiers de l'Ottawa, 4 de la Gatineau et du Saint-Maurice ; et si vous vouliez avoir une belle chanson de cage ou une bonne histoire de cambuse, vous pouviez lui verser deux doigts de jamaïque, sans crainte d'avoir à discuter sur la qualité de la marchandise qu'il vous donnait en échange.

Auteur: Fréchette Louis

Info: La maison hantée et autres contes fantastiques

[ générosité ] [ personnage ] [ narrateur ]

 

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contemplation

Il me semble que c'est elle que j'ai confusément perçue dans la petite île de la Sarthe, sous ces arbres mangés de lierre, sous ce ciel gris et humide, en marchant dans ces feuilles pourrissantes, détrempées, en écartant les longues ronces et en regardant bouillonner l'eau jaunâtre de la rivière débordée. Il n'y avait là, vraiment, rien de "beau" au sens habituel du terme, rien d'exaltant (du moins étant donné ma disposition du moment), bien plutôt une note morne, désolée, mais la vue des hautes et sveltes ramures, sur lesquelles défilaient continuellement les brumes du ciel, avait quelque chose de secrètement consolateur - mais sans aucune promesse de "bonheur". C'était comme une invitation à se recueillir, un instant, en ce qu'il y a de vraiment aimant et intègre en chacun de nous.

Auteur: Roux Paul de

Info: La sourde beauté du monde. Au jour le jour, tome 1 : 1974-1979

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Une femme aristocratique et son sourire fin, la distinction de ses manières et son respect d’elle-même m’enchantent ; quand elle met une barrière entre elle et le monde, elle flatte en moi toutes les vanités, qui sont la moitié de l’amour. Enviée par tous, ma félicité me paraît avoir plus de saveur. En ne faisant rien de ce que font les autres femmes, en ne marchant pas, ne vivant pas comme elles, en s’enveloppant dans un manteau qu’elles ne peuvent avoir, en respirant des parfums à elle, ma maîtresse me semble être bien mieux à moi : plus elle s’éloigne de la terre, même dans ce que l’amour a de terrestre, plus elle s’embellit à mes yeux. En France, heureusement pour moi, nous sommes depuis vingt ans sans reine : j’eusse aimé la reine !

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Dans "La peau de chagrin", Librairie générale française, 1984, page 140

[ privilège ] [ exclusif ] [ hautaine ] [ attirantes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson