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reptiles légendaires

Ces légendes sont associées au thème des Saintes-Maries de la Mer, à Marie -Madeleine (22 juillet), et à sainte Marthe (29 juillet) qui est toujours vénérée à Arles-sur-Rhône et à Tarascon, en période caniculaire. Toujours au XIIIe siècle, sa Légende Dorée affirme que, venue évangéliser la contrée, "elle lie la tarasque avec un ruban", ou "avec sa ceinture". Comme dans les légendes de saint Samson ou de saint Véran, on peut y voir l'"étole des prélats" et le dragon, tarasque ou vouivre, n'est pas immédiatement occis et mis en pièces, mais préalablement domestiqué et chassé, comme s'il s'agissait d'une entité à transformer. 

Auteur: Olive Jean-Louis

Info: L'étrange cas de saint Georges en catalogne, vieux laboureur et jeune cavalier ? , Revue "Tradition wallonne", Saints et dragons II

[ symbolisme ] [ créature mythique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

action

Comme ils étaient en chemin, ils entrèrent en un certain bourg. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Cette femme avait une soeur, nommée Marie, qui s'assit aux pieds du Seigneur et qui écouta ses enseignements. Marthe allait de tous côtés, occupée à divers travaux. Alors elle s'approcha de Jésus et dit : - Seigneur! Ne considères-tu point que ma soeur me laisse servit toute seule? Dis-lui donc qu'elle vienne m'aider.
Et le Seigneur lui répondit : - Marthe! Marthe! Tu te mets en peine et tu t'embarrasses de plusieurs choses. Marie, quand à elle, a choisi la meilleure part, qui ne lui sera point ôtée.

Auteur: La Bible

Info: Luc, X, 38-42

[ discussion ]

 

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incommunicabilité

Aujourd’hui je m’aperçois que cette femme […] ne m’aime que parce que […] elle ignore entièrement ce que je suis, ne comprend pas un mot de ce qui est pour moi l’essentiel, est dans l’impossibilité de le comprendre jamais, quoi que je fasse… que nous sommes aussi loin l’une de l’autre, malgré les échanges de l’amour, que si nous ne nous connaissions pas, et que moi-même, je ne puis envisager son âme, ni rien d’elle-même, ni de ses pensées, que nous sommes deux étrangères qui parlons un langage solitaire, sans rapport ni chance de traduction, qu’un véritable abîme nous sépare, la mer, et que nous ne la franchirons jamais.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 3, 26.10.25, p. 135. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ rapports humains ]

 

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pensée-de-femme

Mes mauvais désirs me reprennent. [...] je ne reconnais plus le bonheur où s’enlisent mes facultés, je lui en veux de tout et de moi-même, et je la désire mortellement. Sa chair me donne soif, et ses baisers ouvrent en moi un abîme incendiaire, où je sens fuir mon pauvre cerveau déjà bien entamé par les drogues et l’amour sans issue qui nous torture. Elle pleure souvent de ne pouvoir me donner du plaisir et s’applique et s’essouffle dans mes jambes que j’écarte pour mieux sentir sa bouche et saisir, au moment exaspéré de la jouissance, toutes les nuances et les oscillations du baiser défendu. Mon vice, ici, ne fait que croître et, sensuellement, je m’effraie de mes exigences.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime 2, 25.05.20, p. 118, Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ obsédée ] [ homosexuelle ]

 

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cames

...les hivers précédents, j’ai exploité les drogues. Leur dernier mot fut qu’il n’y a pas de plus grande exaltation que celle de l’âme sans aucun secours artificiel, sans aucune autre fécondation que celle de la vie normale, qu’il n’y a de plus grand bien-être que la santé, et que la plus enivrante des drogues est la sensation d’un parfait équilibre. S’il existait une drogue qui puisse nous sortir de nous-mêmes, être une fuite véritable, sans doute aurait-elle raison de tout ! Mais aucune ne donne l’oubli ou la transformation du monde, sinon le sommeil et la poésie. Il faut un grand courage pour accepter l’idée qu’on ne s’échappe pas. […] Pour dire adieu à toutes les illusions et reconnaître qu’aucune drogue n’a donné à aucun homme l’apaisement, la clarté et l’énergie d’un sommeil profond.

Auteur: Havet Mireille

Info: J2, 31.10.22, p. 359. Merci à Marthe Compain

[ béquille ]

 

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femmes-entre-elles

Son plaisir me touchait comme jamais encore aucun plaisir de femme ne m’avait touchée. Son sexe humide, tiède et profond ne m’inspirait jamais cette espèce de dégoût, de fatigue qui me vient souvent après la volupté ! La sentir jouir m’était une émotion extraordinaire et je savais la caresser indéfiniment, moi qui ai eu souvent l’horreur du baiser. Je lui demandais au contraire de me laisser l’embrasser, ce qu’elle me refusait, disant qu’il fallait attendre, que c’était meilleur nu, qu’il fallait accumuler en soi du désir, avoir beaucoup, beaucoup de désir l’une pour l’autre. Petit Suzanne, [...] Tu m’avais rendu ma jeunesse, le goût de la vie ! Je m’éveillais dans tes bras, l’amour se détachait pour n’être plus que cette chose saine, vive, délicieuse comme le printemps, comme un fruit, comme le plaisir même. Ah ! que tu as pu atteindre loin dans ma chair le désir de vivre, que j’aimais la vie près de toi et que je m’y sentais puissante !

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 11.04.22, p. 262. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ baise ] [ lesbiennes ] [ volupté ] [ gratitude ]

 

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indicible

Cherchant toujours la perfection et sans aucune pitié pour elle-même, Mireille Havet, encore une fois, butte contre ses ambitions d’excellence. Il ne lui semble pas possible de rendre véritablement ce qu’elle sent si fortement. Les mots résistent à sa volonté de partager, de dire, et son constat est clair, il n’est pas possible de lutter contre l’imperméabilité des uns aux autres. (...)
Cet aveu d’échec se retrouve déjà chez les poètes cités plus haut, qui font alors ce cruel constat concernant leur entreprise absolue. Le monde réel les rattrape et la volonté de "noter l’inexprimable" de Rimbaud, dans Une saison en enfer, se heurte aux possibilités de l’être humain et de son langage. Ainsi, tous trois, Lautréamont, Mallarmé et Rimbaud, confrontés à cet échec, ont cette même envie, devant l’impossibilité de la réalisation de leur rêve, de détruire leur oeuvre, car à quoi bon continuer, si l’idéal n’est pas accessible ? Pour autant, Mireille Havet, elle, ne brûlera pas son journal, mais ne manquera pas de décrire longuement cette impossibilité d’expression totale et absolue.

Auteur: Compain Marthe

Info: Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre, p 240

[ écriture ] [ limitation ]

 

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lecture

Mais il est bon que la conscience porte de larges plaies, elle n’en est que plus sensible aux morsures.

Il me semble d’ailleurs qu’on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent.

Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?

Pour qu’il nous rende heureux, comme tu l’écris ?

Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n’avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur en écrire nous-mêmes.

En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous.

Voilà ce que je crois.


Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre à Oskar Pollak, 27 janvier 1904, dans Œuvres complètes, trad. Claude Marthe, éd. Gallimard, 1984, t. 4, p. 575

[ extrême ] [ traumatisante ] [ désir du choc ] [ excentrage ]

 
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moralité

La question du vice ne m’a jamais en elle-même intéressée beaucoup. La question de l’inversion, oui, et de savoir dans quelle proportion l’inversion natale, ou plutôt congénitale et foncière, pouvait être incorporée au vice et considérée comme faisant partie de ces pratiques dites vicieuses ou encore mieux "infamantes". Pour qui, mon Dieu, si les deux parties sont consentantes, [...] je ne vois pas pourquoi cela devient plus une question sociale que de tirer la langue dans une glace ou prendre un lavement. [...] Il m’aura fallu plus de dix ans pour découvrir que cette inversion, en étant aussi naturelle que l’instinct sexuel des gens dits normaux [...] le vice serait exactement chez moi la recherche volontaire et forcée de la volupté en prenant un complice mâle, étant donné que je n’aime que les femmes [...] Entre amants véritables et sincères et jeunes, le vice, quels que soient leurs gestes et la puissance de leur désir et appétit mutuel et les extravagances charnelles par où il faut passer pour les satisfaire, ne peut exister et n’existe pas.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime 3, 01.06.26, p. 201-202. Merci à Marthe Compain

[ sexualité ] [ éthique ] [ plaisir ]

 

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volupté

Elle m’enfouissait dans son lit, me recouvrait des draps, se collait à moi, me recouvrait, sa bouche dévorait mon visage et se rivait à ma bouche, mais pas longtemps, elle était victorieuse et, bientôt harassée par son propre désir, elle implorait "caresse-moi". Alors nos mains rivalisaient de hâte, et bientôt nous nous pâmions l’une près de l’autre, l’une dans l’autre souvent, tant l’illusion d’une possession totale était absolue.
Elle m’embrassait aussi très bien, un baiser presque immobile où je sentais sa langue douce et tiède qui se faisait exprès très lente pour mieux me remplir. J’implorais plus de précipitation, mais elle, sûre d’elle, ne m’exauçait pas, suspendait même par instants son baiser, me laissait haletante et le sexe en folie jusque, n’en pouvant plus et m’écrasant contre elle, je lui jouissais dans la bouche merveilleusement. Dès que j’avais joui, elle me laissait. Souvent, j’aurais aimé qu’elle me touche encore. Cette abstention délicieuse me laissait insatiable, j’ouvrais les jambes et les refermais contre son genou, alors sa main me reprenait par derrière, me touchait, sentait combien j’étais mouillée et, contre elle, me faisait jouir encore. ()

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 28.03.23, p. 407. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ lesbiennes ] [ plaisir sexuel ]

 

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