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féminisme radical

Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer. Les éliminer de nos esprits, de nos images, de nos représentations. Je ne lis plus les livres des hommes, je ne regarde plus leurs films, je n'écoute plus leurs musiques. [...] Les productions des hommes sont le prolongement d'un système de domination. Elles sont le système. L'art est une extension de l'imaginaire masculin. Ils ont déjà infesté mon esprit. Je me préserve en les évitant. Commençons ainsi. Plus tard, ils pourront revenir.

Auteur: Coffin Alice

Info: Le génie lesbien

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Ajouté à la BD par miguel

peintre

 L’Origine*  exprime l’impasse, le cul-de-sac, de la peinture réaliste traditionnelle dont l’objet n’est jamais totalement montré sans pour autant cesser d’en constituer une visée, une présence comparable à un point de référence sous-jacent, au moins depuis la Verweisung d’Albrecht Dürer. L’objet dernier de la peinture réaliste traditionnelle n’aura, en somme, jamais été autre chose que le corps nu et sexualisé de la femme en tant qu’objet ultime du désir et du regard masculin.

[...] C’est un geste de désublimation radicale qu’accomplit là Courbet. Prenant le risque d’aller tout simplement au bout de cette logique, il a représenté directement ce que l’art réaliste antérieur n’avait fait que suggérer comme point de référence implicite. Le résultat de cette opération, si nous reprenons les termes de Julia Kristeva, fut bien sûr l’inversion de l’objet sublime en un objet abject, en une substance visqueuse, excrémentielle, nauséeuse et répugnante. [...] Le geste de Courbet représente donc une impasse, l’impasse de la peinture réaliste traditionnelle, et c’est en tant que tel qu’il fonctionne comme un "médiateur" nécessaire entre l’art traditionnel et l’art moderne. Il représente le geste qui devait être accompli pour qu’advienne l’art moderne et "abstrait".

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 57 à 59 * L'origine du monde

[ rupture ] [ moment historique ] [ art pictural ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

Sapience

L’identité dans l’altérité, c’est l’unité dans la multiplicité. C’est : "un" plus "un" plus "un", et ainsi de suite. C’est donc l’identité séparative. Parce que l’unité de l’Un divin se reflète en chaque être créé, chaque créature est "elle-même" et possède sa propre unité, mais du même coup, elle est séparée de toutes les autres créatures. C’est pourquoi nous parlons d’identité séparative. Et telle est la fonction cosmique de l’éternel masculin. Au contraire, concernant la fonction cosmique de l’éternel féminin, nous parlerons d’altérité unitive. C’est très exactement ce que réalise la Sophia divine. En elle est donné à Suso la révélation de l’unité ou de la coïncidence des opposés, c’est-à-dire, fondamentalement, la révélation de la possibilité du multiple. Plus encore, elle est cette possibilité même. A quelle condition, en effet, le multiple est-il possible ? [...] à la condition [...] que cette Unité soit conçue non comme unité massive et monolithique, comme la plénitude excluante de l’Étant suprême, mais comme l’espace infini, la matrice illimitée au sein de laquelle toutes les créatures trouveront de la place pour coexister sans se contredire, en d’autres termes, sans s’anéantir réciproquement.

[...] Le mystère de l’altérité n’est pas seulement le mystère de Dieu comme Autre de la créature, il est aussi et d’abord le mystère de la création comme Autre de Dieu. Ces deux mystères ne font qu’un et se conjoignent dans la divine Sophia. La Sophia désigne en Dieu son infinitude, son incirconscriptibilité, sa liberté réellement absolue qui donne à la multiplicité innombrable des créatures la possibilité métaphysique d’exister, la possibilité d’être là. Elle est le mystique et universel de toutes choses, elle est le jeu de l’être, elle donne à tout être du jeu pour exister.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 152-153

[ sagesse ] [ définie ] [ masculin-féminin ] [ lîla ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson