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épitaphe

Triboulet Henri
1923-1978
pas poss' pas croyab'
rien senti
rien du tout du tout
comme une lettre à la poste j'ai passé
comme une lettre à la poste.

Auteur: Kermann Patrick

Info: La mastication des morts

 

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humour

Quelqu'un qui parle de "rapports sexuels" ne doit pas être très intéressé par l'amour physique. C'est comme s'il passait à table en disant : " Je vais faire un peu de mastication et de sécrétion d'enzyme."

Auteur: Sherman Allan

Info:

[ politiquement correct ]

 

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traumatisme

De même qu’un poing refermé sur un morceau de mastic y laisse l’empreinte de ses rides et des crêtes qui rejaillissent entre les doigts, le monde se referma sur Donald Hogan comme les mâchoires monstrueuses d’un moule à explosion. Il sentit son individualité se dissoudre dans l’obscurité, drainant sa volonté et son jugement liquéfiés, ne laissant de lui qu’une membrane malléable livrée à l’arbitraire des événements extérieurs.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, page 201

[ vision intérieure ] [ comparaison ] [ anéantissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jeu de mots

<polo> azy, raconte :)
<gamelle_de_bouse> ma femme se barre passer le weekend chez sa tante. jme dis "cool jvais pouvoir bricoler un peu à la maison".
<gamelle_de_bouse> je m'occupe remettre un peu de mastic sur les fenetres de la cuisine. le tel sonne. je me lave les mains vite fait, et go repondre
<gamelle_de_bouse> c'etait elle. "cheri, t'en mets du temps pour repondre"
<gamelle_de_bouse> moi "desolé, je masticais dans la cuisine"
<gamelle_de_bouse> elle a raccroché.

Auteur: Internet

Info:

[ malentendu ] [ dialogue-web ]

 

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insectes

Le miel qui se conserve en parfait état, sans jamais fermenter ni moisir, dans une atmosphère saturée d'humidité, avoisinant les 30 degrés a longtemps intrigué les biologistes... En fait, toute la ruche est protégée par une sorte d'enduit : la "propolis"... C'est une matière résineuse que les abeilles se procurent avec difficulté, sur les bourgeons de plusieurs espèces de feuillus et de conifères, et dont elles recouvrent d'une couche très mince tous les éléments de leur habitat... Ce mastic sert aussi à obtenir un calfeutrage parfait qui maintient l'asepsie grâce à ses pouvoirs antifongiques et antibiotiques...

Auteur: Chauvin Rémy

Info: Le bal de abeilles

[ construction ]

 

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alcool

Tous [les Canaques, habitants des îles Marquises] couchés à terre, les uns à plat ventre, les autres assis.... formaient le cercle autour d'un vase de bois plein aux trois quarts d'un liquide savonneux, et tenaient en main des paquets d'une racine à peu près semblable à la réglisse ; tous se livraient à une mastication acharnée de cette racine et lançaient à l'envi des flots de salive écumante dans le récipient commun.... Iotété.... nous présenta une poignée de racines et nous pria de participer à la singulière besogne qui s'accomplissait et qu'on nous dit être le kava.

Auteur: Radiguet Max

Info:

[ exotisme ] [ rite ]

 

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accouchement

Julia naquit en septembre 1910. Elle vit le jour dans la paille. La mère vivait avec les animaux, à les nourrir, les traire et les soigner. Elle ne fit pas la mijaurée. Quand l'heure vint, elle s'allongea et poussa. Ensuite, elle vérifia que la petite respirait. Elle l'emmaillota dans son tablier, et alla à la cuisine. Le père, qui mangeait au bout de la grande table, grimaça. Il avait oublié que sa femme était enceinte. Elle lui montra l'enfant. Il grommela quelque chose comme "Dieu la bénisse", puis il reprit sa mastication. La mère ne manifestait pas une joie particulière, mais enfin, elle restait mère. Elle la coucha dans la maie qui servait de lit, et retourna aux bêtes. Le frère et la soeur, qui jouaient dans le pré, ne surent rien de la naissance jusqu'à qu'ils fussent rentrés.

Auteur: Mazeau Jacques

Info: La Ferme d'en bas

[ campagne ]

 

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plante hallucinogène

Le bocal contenant le peyotl était là, sur le plancher, près de la chaise. Je me baissai, saisis au hasard un des boutons et le plaçai dans ma bouche. Il avait un goût de moisi. De mes dents, je le coupai en deux puis entrepris de mâcher l’une des moitiés. Une amertume forte et âcre m’envahit et m’engourdit presque aussitôt la bouche. L’amertume persistait et augmentait au fur et à mesure que je mâchais, activant ma salivation d’une manière incroyable. Mes parois buccales et mes gencives me donnaient l’impression d’avoir mangé quelque chose de très salé, du poisson ou de la viande séchée, qui obligerait à une longue mastication. Un peu plus tard je commençai à mâcher la seconde moitié dont je ne goûtai même plus la saveur amère. Le peyotl avait une consistance granuleuse, un peu comme une orange très fibreuse ou de la canne à sucre, et j’ignorai si je devais l’avaler ou le cracher. A ce moment notre hôte se leva et nous invita tous à gagner le porche.

Auteur: Castaneda Carlos

Info: Dans "L'herbe du diable et La petite fumée", trad. de Marcel Kahn et Nicole Ménant avec la collaboration de Henri Sylvestre, éditions du Soleil noir, Paris, 1972, pages 43-44

[ dégustation ] [ expérience psychédélique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

épitaphe

Riboux Caroline
(1967-1989)
bonjour bonjour je suis l'idiote du village il y en a toujours une assise sur un banc de la place de la mairie ou debout devant l'élise la bave aux lèvres c'est moi le regard débile oh pas trop quand mais quand même au bout d'une minute à me demander le chemin pour Landon et la voiture repartait et ils disaient c'est fous tous ces idiots du village y a qu'ici qu'on voit ça faudrait les enfermer mais ça aussi je l'étais au service psychiatrique de l'hôpital de Landon quand maman ne pouvait plus me calmer avec les quatorze valiums par jour un an à crier hurler derrière la grille un an à griffer les murs taper contre la porte pisser sur moi et manger mes excréments typique disait le docteur typique j'étais une idiote typique et au bout d'un an j'étais encore l'idiote oui c'est moi l'idiote bonjour bonjour alors je suis restée à la maison avec maman et papa je cassais rout papa réparait maman pleurait et je crevais les yeux du chat et papa l'enterrait et maman pleurait et je poussais des grognements et des gémissements et maman me prenait dans ses bras et papa pleurait j'étais vraiment l'idiote l'idiote typique avec les gamins qui attachaient mon pied au banc ou me cachaient dans les toilettes de la mairie j'étais quand même l'idiote du village avec mon sourire béat à rester toute la journée dehors sans bouger avec cette mare de bave à mes pieds et à rentrer pour casser ce que papa avait rafistolé et me blottir dans le giron de maman faut les comprendre et je les comprends mais je ne pouvais rien dire mais rien de rien ne sortait typique pour une idiote de village typique sauf quand maman m'a fait boire du théralène mélangé à de l'aspirine et qu'enfin j'ai arrêté de respirer alors c'est venu d'un coup d'un seul je me suis mise à parler et à parler que je n'arrête plus mais bon typique vont dire typique pour l'idiote du village.

Auteur: Kermann Patrick

Info: La mastication des morts

 

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couple

Le digne homme, flegmatique et empesé, avait, à peu près, la jovialité d’un ténia dans un bocal de pharmacie. Cependant, lorsqu’il avait bu quelques verres d’absinthe en tête-à-tête avec sa femme, ainsi qu’on l’apprit bientôt, ses pommettes flamboyaient en haut du visage, comme deux falaises par une nuit de méchante mer. Alors, du milieu de la face, dont la couleur faisait penser bizarrement au cuir d’un chameau de Tartarie, à l’époque de la mue du poil, jaillissait une trompe judaïque dont l’extrémité, ordinairement filigranée de stries violâtres, devenait soudain, rubiconde, et ressemblait à une lampe d’autel.

Au-dessous fuyait une bouche niaise et impraticable, encapuchonnée de ces broussailleuses moustaches que certains recors arborent, pour donner une apparence de férocité militaire à la couardise professionnelle de leur institut.

Rien à dire des yeux qu’on aurait pu comparer tout au plus, pour leur expression, à ceux d’un phoque assouvi, quand il vient de se remplir et que l’extase de la digestion commence.

L’ensemble était d’un modeste pleutre accoutumé à trembler devant sa femme et tellement acclimaté dans le clair-obscur qu’il avait toujours l’air de projeter sur lui-même l’ombre de lui-même.

Sa présence eût été inaperçue et indiscernable sans une voix de toutes les Bouches-du-Rhône, qui sonnait comme l’olifant sur les premières syllabes de chaque mot et se prolongeait sur les dernières, en une espèce de mugissement nasal à faire grincer les guitares. Quand le ci-devant requéreur de la force publique vociférait dans sa maison tel ou tel axiome indiscutable sur les caprices de l’atmosphère, les passants auraient pu croire qu’on parlait dans une chambre vide… ou du fond d’une cave, tant la vacuité du personnage était contagieuse !

Or, Monsieur Poulot n’était rien, absolument rien, auprès de Madame Poulot.

En celle-ci paraissait renaître le mastic des plus estimables trumeaux du dernier siècle. Non qu’elle fût charmante ou spirituelle, ou qu’elle gardât, avec une grâce polissonne, des moutons fleuris au bord d’un fleuve. Elle était plutôt crapaude et d’une stupidité en cul-de-poule qui donnait à supposer des ouailles moins bucoliques. Mais il y avait, dans sa figure ou dans ses postures, quelque chose qui retroussait incroyablement l’imagination.

La renommée lui attribuait, comme dans la métempsycose, une existence antérieure très employée, une carrière très parcourue, et il se disait, au lavoir ou chez le marchand de vin, qu’elle n’était pas mal conservée, tout de même, en dépit de ses quarante ans, pour une femme qui avait tant fait la noce.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 323-325

[ portrait caricatural ] [ bassesse morale ]

 

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