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manie économe

Les sachets en plastique sous l'évier, derrière la poubelle. J'ai toujours vu maman ranger les sachets en plastique que la vie mettait sur sa route au même endroit, avec une sorte de jubilation. Genre, elle a bien niqué tout le monde sur ce coup. On a toujours besoin d'un sachet en plastique et elle, elle a sa réserve. Cela m'a souvent amusé et j'ai même pensé, certaines fois qu'on frisait la déviance. Qu'est-ce que j'ai fait à la seconde où je me suis retrouvé en appartement ? Pareil. Mon stock de sachets. Et ce soir je suis bien content d'en avoir à portée de main. Merci, maman.

Auteur: Schwartzmann Jacky

Info: Shit !, pp.95-96

[ conserver ] [ garder ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Elise entra dans notre vie et fut une merveilleuse thérapeute, faisant faire des sauts de géant à Ruben dans de nombreux domaines.
Elle était formée à plusieurs méthodes et avait vécu au Canada.
Elle était curieuse de tout et recherchait sans cesse de nouveaux outils adaptés ; lorsqu'elle n'en trouvait pas, elle les fabriquait elle-même.
Elle avait une drôle d'allure pour une psy, avec ses dreadlocks sur la tête et son rire communicatif, mais c'est cela aussi que j'aimais chez elle, son côté non conventionnel.
J'aimais surtout cette étincelle que je voyais dans ses yeux à chaque fois que Ruben progressait. Elle mettait beaucoup d'elle-même et s'impliquait.

Auteur: Cattan Olivia

Info: D'un monde à l'autre, Autisme : Le combat d'une mère

[ femmes-par-femmes ] [ thérapie ] [ gratitude ]

 

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rétablissement

Le sommeil a été productif. Quelque chose se mettait en place. Je savais au fond de moi - c'était peut-être la seule chose que mon cœur savait à l'époque - que lorsque j'aurais suffisamment dormi, tout irait bien. Je serais régénérée, je renaîtrais. Je serais une personne entièrement nouvelle, chacune de mes cellules avait été revivifiée suffisamment de fois pour que les anciennes cellules ne soient plus que des souvenirs lointains et brumeux. Ma vie passée ne serait plus qu'un rêve, et je pourrais repartir à zéro sans regrets, fort de la félicité et de la sérénité que j'aurais accumulées pendant mon année de repos et de relaxation.

Auteur: Moshfegh Ottessa

Info: My Year of Rest and Relaxation

[ repos ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

courtoisie

La politesse repose sur une convention tacite de ne pas remarquer les uns chez les autres la misère morale et intellectuelle de la condition humaine, et de ne pas se la reprocher mutuellement ; d'où il résulte, au bénéfice des deux parties, qu'elle apparaît moins facilement. Politesse est prudence ; impolitesse est donc niaiserie ; se faire, par sa grossièreté, des ennemis, sans nécessité et de gaieté de coeur, c'est de la démence ; c'est comme si l'on mettait le feu à sa maison. Car la politesse est, comme les jetons, une monnaie notoirement fausse : l'épargner prouve de la déraison ; en user avec libéralité, de la raison.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie, 1851/Collection Quadrige/PUF1943 <p.141>

[ courtoisie ]

 

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vocabulaire

Le sex-appeal, c'est le charme qui émane des personnes désirables. Ce mot anglais fit mode dans l'entre-deux-guerres, après le passage des premières troupes américaines qui avait contribué à le répandre ? Cette notion d'attirance qui pouvait s'appliquer aussi aux hommes mettait au rancart la vieille expression "avoir du chien" qui ne se disait que des femmes. Le sex-appeal faisait plus neuf, plus franc, plus dynamique, autorisant un désir moins retors, plus ouvert que les fièvres louches chargées du péché des vieilles lunes?; reste que le succès du mot se fondait sans doute sur un curieux calembour phonétique chez des usagers dont la plupart ignoraient tout de l'anglais, et entendaient naïvement "sexe-à-pile."?

Auteur: Duneton Claude

Info: La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine

[ anglicisme ]

 

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communisme

En 1991, au moment où la Corée du Sud devenait le plus grand exportateur de téléphones portables, très peu de Nord-Coréens avaient un jour touché un combiné fixe. Il fallait se déplacer à la poste pour passer un coup de fil. Mais on devait aussi s'armer de patience pour envoyer une lettre. Le papier restait une denrée rare. On écrivait généralement sur du papier journal, dans la marge. Les feuilles qu'on trouvait dans les magasins d'État étaient faites à partir de l'enveloppe du maïs et avaient tendance à se déchirer très facilement. [...] Enfin, pour faire les quatre cents kilomètres qui séparaient Pyongyang et Chongjin, une missive mettait parfois un bon mois.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ dictature ] [ terreur ] [ contraste ]

 

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colonialisme

Lorsque Alexandre le Grand demanda à un groupe de philosophes jaïns en Inde pourquoi ils prêtaient si peu attention au grand conquérant, il obtint la réponse suivante, qui mettait directement en cause la légitimité de l'inégalité : "Roi Alexandre, aucun homme ne peut posséder une plus grande partie de la surface de la terre que celle sur laquelle il se tient. Tu es un homme, comme nous tous, sauf que tu es toujours agité et propre à rien, toujours à voyager si loin de chez toi, et à être un fléau pour les autres comme pour toi-même! (...) Bientôt tu seras mort, et alors tu ne posséderas que la parcelle de terre qui suffira à t'enterrer."

Auteur: Amartya Kumar Sen

Info: La démocratie des autres

[ historique ] [ inégalités ]

 

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Sahara

Chaque soir, leurs lèvres saignantes cherchaient la fraîcheur des puits, la boue saumâtre des rivières alcalines. Puis, la nuit froide les enserrait, brisait leurs membres et leur souffle, mettait un poids sur leur nuque. Il n'y avait pas de fin à la liberté, elle était vaste comme l'étendue de la terre, belle et cruelle comme la lumière, douce comme les yeux de l'eau. Chaque jour, à la première aube, les hommes libres retournaient vers leur demeure, vers le sud, là où personne d'autre ne savait vivre. Chaque jour, avec les mêmes gestes, ils effaçaient les traces de leurs feux, ils enterraient leurs excréments. Tournés vers le désert, ils faisaient leur prière sans paroles. Ils s'en allaient, comme dans un rêve, ils disparaissaient.

Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: Désert

[ aridité ] [ frugalité ]

 

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sentiment d'absurdité

Peu à peu, cependant, son regret des contrées lointaines s’affaiblit. L’habitude mettait sur sa vie une couche de résignation pareille au revêtement de calcaire que certaines eaux déposent sur les objets. Et une sorte d’intérêt pour les mille choses insignifiantes de l’existence quotidienne, un souci des simples et médiocres occupations régulières renaquit en son cœur. En elle se développait une espèce de mélancolie méditante, un vague désenchantement de vivre. Que lui eût-il fallu ? Que désirait-elle ? Elle ne le savait pas. Aucun besoin mondain ne la possédait ; aucune soif de plaisirs, aucun élan même vers les joies possibles ; lesquelles d’ailleurs ? Ainsi que les vieux fauteuils du salon ternis par le temps, tout se décolorait doucement à ses yeux, tout s’effaçait, prenait une nuance pâle et morne.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, page 125

[ déprime ] [ calcification ] [ vie automatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

accouplement

D’un air calme et attentif, comme pour une besogne sérieuse, elle s’était avancée. Le soin qu’elle y mettait fonçait le noir de ses yeux, entr’ouvrait ses lèvres rouges, dans sa face immobile. Elle dut lever le bras d’un grand geste, elle saisit à pleine main le membre du taureau, qu’elle redressa. Et lui, quand il se sentit au bord, ramassé dans sa force, il pénétra d’un seul tour de reins, à fond. Puis, il ressortit. C’était fait : le coup de plantoir qui enfonce une graine. Solide, avec la fertilité impassible de la terre qu’on ensemence, la vache avait reçu, sans un mouvement, ce jet fécondant du mâle. Elle n’avait même pas frémi dans la secousse. Lui, déjà, était retombé, ébranlant de nouveau le sol.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 15 : La Terre

[ saillie ] [ reproduction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel