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famille-tribu

Mon grand-père avait une grande maison dans laquelle il vivait avec ses deux femmes. Chacune avait sa chambre et celle de mon grand-père se trouvait au milieu des deux. Il y avait un long salon avec quelques meubles. Et dans la cour, chaque enfant, les demi-frères et demi-sœurs de maman, avait construit sa petite maison pour y vivre avec sa famille. De sorte que la vaste cour abritait une communauté familiale où il y avait toujours des bébés qui pleuraient, des enfants qui poursuivaient un ballon, des femmes qui s'activaient et des vieux qui discutaient, assis dans un coin, à l'ombre.

Auteur: Ouedraogo Roukiata

Info: Du miel sous les galettes

[ cellule tribale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propreté

Martine avait toujours été plus grande que les autres à l'école. Les traits lourds, elle était souriante et timide, le rouge aux joues dès qu'elle prenait la parole, toujours mal à l'aise dans cette transition difficile : le passage de la vie de ferme à celle de la ville. Leur pavillon était tenu comme une caserne, astiqué comme un bien qu'il faudrait un jour rendre à ses véritables propriétaires. Un canapé et des fauteuils qu'il ne fallait pas risquer d'user en s'asseyant dessus, un drap sur la télévision, des meubles industriels imitation rustique et du carrelage brillant. Rémi suffoquait dès qu'il y mettait les pieds.

Auteur: Varenne Antonin

Info: Battues, p. 58

[ ménage ]

 

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illusion rationaliste

Nous, les désordonnés, avons tellement de désordre que nous achetons des meubles de rangement pour tenter de nous offrir une bonne conscience, la conscience du rangement. Car le type qui est désordonné, je le maintiens, ne le fait pas exprès. Il est si impuissant face à son désordre que s'instaure pour lui cette bataille intérieure, cette lutte entre sa nature et l'ordre. Alors tentera - t -il d'acheter des tiroirs, des sacs, des sachets, des armoires, des solutions toutes préparées exprès pour lui. Et tout cela concourt en fait à agrandir le bordel, car ce n'est qu'un objet de plus qui s'installe à côté des autres.

Auteur: Galabru Michel

Info: Tout est comédie

[ confusion ] [ chaos ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Ils ont une certaine manière de parler les gens distingués qui vous intimide et moi qui m’effraie tout simplement, surtout leurs femmes, c’est cependant rien que des phrases mal foutues et prétentieuses, mais astiquées alors comme des vieux meubles. Elles font peur leurs phrases bien qu’anodines. On a peur de glisser dessus, rien qu’en leur répondant. Et même quand ils prennent des tons canaille pour chanter des chansons de pauvres en manière de distraction, ils le gardent cet accent distingué qui vous met en méfiance et en dégoût, un accent qui a comme un petit fouet dedans, toujours, comme il en faut un, toujours, pour parler aux domestiques.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ dadames ] [ routines linguistiques ] [ morgue sociale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mobilier

Si on avait pu soulever le toit de cette résidence, on aurait découvert un gracieux spectacle, formé d'un monde de mousselines, de franges et de velours, où même les meubles irradiaient la douce luisance du brocart. Ce monde doux et chatoyant était orné à profusion de mousseline et de crêpe du sol au plafond. Il se paraît d'une débauche de broderies sur les tapis de bain, les coussins des fauteuils, le dessus-de-lit et le jeté de table. C'était un univers créé de mille points et de dix mille aiguillées de soie à broder, dans une gamme infinie de coloris qui pouvait aller jusqu'à cent nuances différentes de rouges.

Auteur: Wang Anyi

Info: Le Chant des regrets éternels

[ logis ] [ ameublement ] [ douillet ]

 

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anecdote

Un jour je suis arrivé chez Soutine vers 11 heures ou minuit à la cité Falguière. Modigliani avait jeté tous les meubles parce qu'ils avaient été envahis par les punaises. Je suis entré. Modigliani et Soutine étaient couchés par terre. Il n'y avait bien sûr ni électricité ni gaz. Ils tenaient chacun une bougie à la main ;Modigliani était en train de lire Dante et Soutine Le Petit Parisien. Autour d'eux, il y avait des tranchées avec de l'eau pour que les punaises ne passent pas. Mais les punaises sont malignes, elles montaient au plafond et se laissaient tomber directement sur eux, comme des parachutistes.

 

Auteur: Renault Olivier

Info: Rouge Soutine

[ vermine ] [ insectes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

confession égoïste

La vie ordinaire ne m'intéresse pas. Je ne cherche que les moments forts. Je suis en accord avec les surréalistes, en quête de merveilleux. Je veux être une écrivaine qui rappelle aux autres que ces moments existent, je veux prouver qu'il y a un espace infini, un sens infini, une dimension infinie. Mais je ne suis pas toujours dans ce que j'appelle un état de grâce. J'ai des jours d'illuminations et de fièvres. J'ai des jours où la musique dans ma tête s'arrête. Alors je reprise des chaussettes, élague des arbres, ramasse des fruits, polis des meubles. Mais pendant que je fais ça, j'ai l'impression de ne pas vivre. 

Auteur: Nin Anaïs

Info: Le journal d'Anaïs Nin, Vol. 1 : 1931-1934

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

La guitare moelleuse de Mark Knopfler accompagne les fumées qui montent au ciel. Si je ne suis pas pratiquant, j'inhale une telle quantité de cannabis dont le parfum de tisane, d'herbe morte, de feu de friches, de médecine naturelle et de bois sec me ravit, que je n'en sors pas indemne. Le monde se met à ressembler à un univers de montres molles. Les meubles deviennent élastiques et se mêlent aux discussions. Les lumières dansent tout comme Nanou qui, debout sur la table basse, tient absolument à nous montrer ses seins. Le kilim qui masque le parquet veuf de nombreuses lattes ondule à la façon de l'échine d'un souple animal.

Auteur: Claudel Philippe

Info: Parfums

[ odeur ] [ drogue ]

 

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désamour

Cécile se jeta dans mes bras.

- Nous n’avons pas eu de chance, dit-elle.

Elle partit de mes bras, elle regarda sans voir ce qu’il y avait sur la table.

- Tu les aimais sucrées…

- Je crois que je n’ai pas très faim, dit Cécile.

Elle voyait la couleur de notre malaise sur le sirop de framboise. Le soleil couchant éclairait les meubles de bois jaune clair, le soleil m’écœurait. Je la forçai à s’asseoir dans le fauteuil, je mis les verres sur les beaux genoux ronds de Cécile, je versai le champagne.

Nous attendions avec la blessure dans notre gorge, après la première gorgée de champagne. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 252

[ couple ] [ fading ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

urss

Le communisme tue les couleurs du monde, tout ce qu'il a d'attrayant, son parfum, sa beauté. La marque la plus funeste et la plus puante du communisme, aux yeux de votre père, était le manque d'esprit, et cette absence d'esprit, précisément, ainsi que la laideur qui va de pair, vont pénétrer partout, être partout. L'architecture, les monuments, les portraits, les jardinets, la littérature, le style des meubles, les objets du quotidien, tout sera dépourvu d'esprit, tout sera envahi d'une laideur pénétrante, noyée dans une seule et même couleur : une couleur tuée, de papier d'emballage, idéologique. Comme du sel dessalé, ou une foi sans joie, ou du sucre sans goût sucré, ou un amour non partagé, disait votre père aux gens.

Auteur: Dimova Teodora

Info: Les dévastés

[ grisaille ] [ collectivisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel