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anti réchauffement climatique

Le réchauffement climatique auquel nous assistons fait simplement partie d’un cycle naturel de réchauffement et refroidissement que l’on observe dans les stalagmites, dans les glaces et dans les sédiments du fond des mers… et qui a été abondamment documenté dans des revues spécialisées. Le mécanisme qui provoque ce cycle fait encore l’objet de débat ; mais est, très certainement, dû à l’activité solaire.
(…)
Notre recherche démontre que l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère n’a qu’une influence minime sur les changements climatiques.

Auteur: Singer Fred

Info: Commentant une étude dont il était le co auteur, parue dans l'International Journal of Climatology of the Royal Meteorological Society, publiée conjointement par l’Université de Rochester, de l’Alabama et de Virginie

 

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Ajouté à la BD par miguel

subversion

Il y a deux façons d'élargir l'idée fruste de classique, opposée à l'idée scolaire, vaguement comme il faut. Une façon consiste à rester attentif aux auteurs mineurs, aux minimes, aux extravagants : personne ne voudra-t-il m'offrir une édition de Leporeo, poète hagard du XVIe siècle ? Mais je crois que le travail le plus subtil est différent : traiter les grands comme s'ils étaient des mineurs. En accentuer la qualité discutable, l'irresponsabilité, les traiter comme si nous venions tout juste de les découvrir, sans tradition scolaire derrière nous, sans savoir qu'ils sont universellement pratiqués en tant que grands.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Le bruit subtil de la prose", éd. Le Promeneur, p. 86

[ littérature ] [ réévaluation ] [ tradition ] [ mise en question ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

crépuscule

Le dernier jour fut gris et rose, d'un gris d'ombre plate, d'un rose chancreux. L'année, minime fragment temporel, est maintenant éparpillée en un mouvement centrifuge d'étoile, en un motif qui ne peut être saisi que par la force de sa propre dispersion. 1er janvier. Chaque jour est un arbre qui tombe. Comme si une voix m'avait éveillée par ces mots. Ma propre voix, celle de mes plus secrètes cellules, celle des oracles et des rêves, celle qui clame dans les ivresses et chuchote dans les agonies. Chaque jour est un arbre qui tombe. Et j'ai vu le déclin du jour et la chute de l'arbre...

Auteur: Wittkop-Ménardeau Gabrielle

Info:

[ nouvel-an ]

 

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fantasme masculin

Il réclame l’examen du médecin pour faire constater que tout son corps, de la tête aux pieds, est parcouru de nerfs de volupté, ce qui selon lui n’est le cas que pour le corps féminin, tandis que pour l’homme, autant qu’il sache, les nerfs de volupté se trouvent uniquement à la partie sexuée et à la proximité immédiate de celle-ci. La volupté d’âme qui s’est développée par cette accumulation des nerfs dans son corps est si forte que, notamment lorsqu’il est couché dans son lit, il n’est besoin que d’une minime dépense en force d’imagination pour se créer un bien-être sensuel qui donne un pressentiment assez net de la jouissance sexuée féminine lors de la copulation.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Le Président Schreber" (1911), trad. de l'allemand par par Pierre Cotet et René Lainé, P.U.F., Paris, 1995, page 31

[ femmes-par-homme ] [ psychose ] [ orgasme ] [ plénitude ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

univers

Là-bas, perdue à des kilomètres et des années, quelque minuscule point féminin ouvrait une porte infime pour aller écouter la chanson d'un atome. Perdue, perdue et emballée dans un nid de coton comme un spécimen pour lamelle de microscope : un matin de printemps sur Terre.
Des miles dans le noir au-dessus, si loin que soixante terres auraient du être empilées les unes sur les autre pour atteindre son perchoir, Wesson pivotait de boucles sans fin à l'intérieur d'un cercle. Pourtant, aussi vaste qu'était le gouffre sous lui, tout cela - la Terre, la Lune, les stations orbitales, les vaisseaux; Oui, le Soleil et tout le reste des planètes aussi - n'était que minime respiration de l'espace, à être pincé entre le pouce et le doigt.

Auteur: Knight Damon

Info: Stranger Station 1956

[ cosmos ] [ science-fiction ]

 

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introspection

J'allais passer entre ceux deux pierres, mais au dernier moment je fis un petit écart pour passer entre une des pierres et le petit coin de terre retourné, c'était un écart minime, rien du tout... Et pourtant ce très léger écart était injustifié et cela, semble-t-il, me déconcerta... alors, machinalement, je m'écarte à nouveau un tout petit peu pour passer entre les deux pierres, comme j'en avais d'abord l'intention, mais j'éprouve une certaine difficulté, oh très faible, venue de ce que, après ces deux écarts successifs, mon désir de passer entre les pierres a pris désormais le caractère d'une décision, peu importante bien entendu, mais d'une décision quand même. Ce que rien ne justifie car la parfaite neutralité de ces choses dans l'herbe n'autorise pas une décision : quelle différence de passer par ici ou par là ?

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Cosmos

[ chair-esprit ] [ action ]

 

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réfutation

Ainsi parle M. [Eugen] Dühring :

Thèse : La domination de la nature (par l’homme) suppose la domination de l’homme (par l’homme).

Preuve : La mise en valeur de la propriété foncière sur de vastes étendues ne s’est jamais ni nulle part réalisée qu’au moyen d’esclaves.

Preuve de la preuve : Comment pourrait-il y avoir de grands propriétaires fonciers sans esclaves, étant donné que le grand propriétaire foncier avec sa famille et sans esclaves ne pourrait certes cultiver qu’une partie minime de sa propriété ?

Donc : Pour prouver que l’homme, afin de s’assujettir la nature, a dû d’abord asservir l’homme, M. Dühring métamorphose sans autre forme de procès la "nature" en "propriété foncière sur de vastes étendues" et il reconvient aussitôt cette propriété foncière – sans qu’on sache de qui elle est la propriété ! – en propriété d’un gros agrarien qui, naturellement, ne peut pas cultiver sa terre sans esclaves.

Auteur: Engels Friedrich

Info: dans "Le rôle de la violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, page 144

[ absurde ] [ raccourcis ] [ faux syllogisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

Les apologistes du travail : Dans la glorification du 'travail', dans les infatigables discours sur la 'bénédiction du travail', je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail - c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir - que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société, où l'on travaille sans cesse durement, jouira d'une plus grande sécurité : et c'est la sécurité que l'on adore maintenant comme divinité suprême.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Aurore, 1881

[ pouvoir ]

 

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écriture

C'est la lenteur de l'art d'écrire, dans son exécution mécanique, qui depuis des années déjà me rebute parfois et me décourage: le temps perdu pour un écrivain à jeter les mots sur la page, comme pour le musicien les notes sur la portée. Un travail de transcripteur et de copiste, par intervalles dégrisants comme un jet d'eau froide, s'interpose entre l'agitation chaleureuse de l'esprit et la fixation matérielle de l'oeuvre. Ce que j'envie aux peintres et aux sculpteurs, ce qui rend (du moins je l'imagine tel) leur travail si sensuellement jubilant et régulier, c'est l'absence complète de ces temps morts - si minimes soient-ils - c'est le miracle d'économie, le feed back de la touche ou du coup de ciseau qui dans un seul mouvement à la fois crée, fixe et corrige; c'est le circuit de bout en bout animé et sensible unissant chez eux le cerveau qui conçoit et enjoint à la main qui non seulement réalise et fixe, mais en retour et indivisiblement rectifie, nuance et suggère - circulation sans temps mort aucun, tantôt artérielle, tantôt veineuse, qui semble véhiculer à chaque instant comme un esprit de la matière vers le cerveau et une matérialité de la pensée vers la main.

Auteur: Gracq Julien

Info: En lisant en écrivant

 

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création

C'est la lenteur de l'art d'écrire, dans son exécution mécanique, qui depuis des années déjà me rebute parfois et me décourage: le temps perdu pour un écrivain à jeter les mots sur la page, comme pour le musicien les notes sur la portée. Un travail de transcripteur et de copiste, par intervalles dégrisants comme un jet d'eau froide, s'interpose entre l'agitation chaleureuse de l'esprit et la fixation matérielle de l'oeuvre. Ce que j'envie aux peintres et aux sculpteurs, ce qui rend (du moins je l'imagine tel) leur travail si sensuellement jubilant et régulier, c'est l'absence complète de ces temps morts - si minimes soient-ils - c'est le miracle d'économie, le feed back de la touche ou du coup de ciseau qui dans un seul mouvement à la fois crée, fixe et corrige; c'est le circuit de bout en bout animé et sensible unissant chez eux le cerveau qui conçoit et enjoint à la main qui non seulement réalise et fixe, mais en retour et indivisiblement rectifie, nuance et suggère - circulation sans temps mort aucun, tantôt artérielle, tantôt veineuse, qui semble véhiculer à chaque instant comme un esprit de la matière vers le cerveau et une matérialité de la pensée vers la main.

Auteur: Gracq Julien

Info: En lisant, en écrivant

 

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