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solipsismes orthogonaux

Le monde sous jacent, bytié, neutre... mystère d'où nous surgissons... est nécessairement insaisissable et indéterministe.

Prérequis indispensable pour permettre l'apparition de nous autres, idiosyncrates singuliers... dotés de libre arbitre.

Si le mystère créateur qui nous fait exister était totalement déterministe cette liberté, ou marge de manoeuvre de chacun d'entre nous, ne serait pas possible.

Conséquence, même si la source est véritablement neutre et donc déterministe, ce qui est manifesté, la réalité - priméité, réel, univers commun, etc. - ne pourra jamais générer un cosmos anthropique totalement consensuel dans la mesure où chaque émergence-singularité biologique dont nous sommes un exemplaire, étant miroir-original-unique de son environnement (un peu comme un flocon de neige), ne peut témoigner autrement de ce réel admis qu'en le modifiant, plus ou moins légèrement, par une diffraction qui marque son individualité. 

C'est peut-être en ce sens que la recherche du consensus scientifique absolu, sur lequel semblent butter bien des quêtes de théoriciens quantiques, ressemblera pour bien longtemps encore à un cul-de-sac. 

Il se pourrait que pour en sortir une nouvelle approche spirituelle (sur base d'égoïsmes métaphysiques ?) soit nécessaire.

Auteur: Mg

Info: 23 mai 2023

[ spéculation ] [ perspectivisme ] [ non subatomique ] [ autonomie personnelle ] [ croyance propre ]

 
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écriture

Le papier blanc, miroir implacable

restitue seulement ce que tu étais.



Le papier blanc parle avec ta voix

ta propre voix

non pas celle qui te plaît ;

ta musique est la vie

celle que tu as gaspillée.

Tu peux la regagner si tu le veux

si tu te fixes cette chose indifférente

qui te jette en arrière

à ton point de départ.



Tu as voyagé, tu as vu

beaucoup de lunes, beaucoup de soleils.

Tu as touché morts et vivants

tu as ressenti la douleur de l'adolescent

et le gémissement de la femme,

l'amertume de la verte enfance -

tout ce que tu as ressenti s'écroule

si tu ne fais pas confiance à l'espace blanc.

Peut-être y trouveras-tu ce que tu croyais perdu,

l'éclosion de la jeunesse

le juste naufrage des ans.



Ta vie est ce que tu as donné

ce vide est ce que tu as donné

le papier blanc.

Auteur: Séféris Georges Giorgos Seferiadis

Info: Poèmes 1933-1955 - Trois poèmes secrets, Solstice d'été

[ poème ]

 

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trait unaire*

Le sujet, donc, on ne lui parle pas. Ça parle de lui, et c’est là qu’il s’appréhende, et ce d’autant plus forcément qu’avant que du seul fait que ça s’adresse à lui, il disparaisse comme sujet sous le signifiant qu’il devient, il n’était absolument rien. Mais ce rien se soutient de son avènement, maintenant produit par l’appel fait dans l’Autre au deuxième signifiant.

Effet de langage en ce qu’il naît de cette refente originelle, le sujet traduit une synchronie signifiante en cette primordiale pulsation temporelle qui est le fading constituant de son identification. C’est le premier mouvement.

Mais au second, le désir faisant son lit de la coupure signifiante où s’effectue la métonymie, la diachronie […] qui s’est inscrite dans le fading, fait retour à la sorte de fixité que Freud décerne au vœu inconscient […].

Ce subornement second ne boucle pas seulement l’effet du premier en projetant la topologie du sujet dans l’instant du fantasme ; il le scelle, en refusant au sujet du désir qu’il se sache effet de parole, soit ce qu’il est de n’être autre que le désir de l’Autre. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Ecrits", tome II, page 200. *En psychanalyse : ce qui fonctionne comme support - non formulé - de la différence

[ dépendance originelle ] [ formation ] [ psychanalyse ] [ communication miroir ] [ exister ]

 
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duplication

Les hommes se retournent dans leur miroir comme les enfants dans leur lit : pour trouver le sommeil. La constance apparente des choses est ce sommeil ; la permanence du visible alliée à la confiance que notre identité ne va pas nous faire faux bond pendant la nuit. Pour cela, nous composons énormément, avec ce monde comme avec nous. Nous recouvrons nos mutuels abîmes d'une fine bande de gaze. Nous attribuons nos inconsistances crasses aux hasards de la vie. Et nous nous aveuglons sur ce qui glisse en nous avec l'évidence du fildefériste ivre dans le cirque anticosmique du dieu mauvais. Le premier garant de cet aveuglement, c'est encore notre visage. En lui s'unifient, lorsque nous le regardons, les multiples puissances que nous savons s'éparpiller et s'affronter inlassablement dans notre âme jusqu'au plus complet déchirement. C'est pourquoi nous retournons, toujours, dans le miroir, vérifiant notre constance, appuyant notre permanence, implémentant notre confiance, et nous nous rassurons... Mais parfois, quelque chose d'étrange se passe. Un détail nous échappe, un amour nous trouble, un mort nous parle. Soudain, c'est le miroir qui se retourne dans l'homme ; et ce qu'il lui montre alors n'est pas bien glorieux.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 7

[ reflet ] [ chute ] [ double ] [ monologue intérieur ] [ justifications ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

miroir

Le reflet qu'on découvre aux pages des livres, quelque imparfait qu'il soit, peut passer pour la réalité. Lire n'est pas une opération neutre, l'enregistrement passif d'un fait préconstitué. Nous projetons notre expérience dans l'image qui naît des caractères imprimés. Nous contribuons dans une mesure décisive à l’événement très particulier qui mêle des personnages fictifs aux êtres de chair parmi lesquels nos jours se passent, des objets impalpables à ceux, solides, palpables qui mêlent l'espace. Nous corrigeons à notre insu, les approximations ou les lacunes de la narration. D'une indication succincte, d'un nom, d'une simple initiale, K, nous tirons quelque chose, quelqu'un dont la destinée peut nous intéresser au même degré que celle d'un objet matériel, d'une personne vivante. Le travail irréfléchi, correcteur, créateur de la lecture peut s'accommoder d'un matériau médiocre, rectifier l'imperfection des éléments qui nous sont livrés, sur le papier. Ainsi notre vie s'étendra-t-elle au-delà des limites, situées et datées, où elle est cantonnée. C'est miracle qu'une poignée de mots enfermés dans les pages d'un livre contiennent, comme des graines dans un sachet, la promesse d'univers foisonnants, colorés, si persuasifs et détaillés qu'ils rivalisent avec celui que nous habitons à l'enseigne de la réalité.

Auteur: Bergounioux Pierre

Info: Jusqu'à Faulkner

[ imagination ] [ déchiffrage ] [ réflexivité ]

 

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femmes-hommes

Petite Fille
Petite fille qui rit dans ma maison
Tes yeux sont des soleils, ton coeur un horizon
Tes cheveux un ruisseau coulant sur tes épaules
Tu t'envoles et me frôles

Un grand vent est entré dans ton coeur un matin
Pour chasser les nuages au fil de tes chagrins
Et tu sais déjà dire les plus beaux mots d'amour
Que j'ai su dire un jour.

Petite fille, ton coeur c'est ma maison
Tu vis dans un soleil qui défie les saisons
Il faut garder ton âme aussi claire que l'azur
C'est un souffle d'air pur.

J'ai la gorge serrée quand je pense à demain
Ce garçon qui viendra me demander ta main
C'est déjà mon ami, c'est déjà mon copain
Comme tu as grandi soudain

Petite fille, tu dors dans ma maison
Et pendant ton sommeil, moi j'écris des chansons
Je n'ai jamais aimé d'un amour si profond
D'un amour si profond

La vie ne m'avait fait de cadeau plus subtil
Que la pincée de sel qui brille entre tes cils
Depuis que ton destin s'enroule à mon histoire
Regarde ton miroir
On dirait que le monde a créé le printemps
Pour fêter tes quinze ans.

Auteur: Duteil Yves

Info:

[ pensée-d'homme ] [ poème ]

 

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monde paroles

Pour découvrir les limites d'une affirmation, le seul moyen d'y parvenir est de la dépasser par une seconde phase qui, non seulement inclut la précédente, mais qui démontre également qu'il existe d'avantage de réalité que cette première phase ne le laissait alors concevoir.

Hegel dénomme 'dialectique' cette progression plutôt complexe dont le but n'est pas d'assembler une multitude de perspectives limitées mais plutôt de produire à chaque fois une condition nouvelle.

Comme l'avance Hegel, une seule perspective à la fois peut être considérée au cours de ce processus, or une fois ses limites identifiées, on peut de fait en déduire que celle-ci a DÉJÀ été dépassée et que, par là, l'évaluation d'une nouvelle perspective est déjà en cours. Il s'agit d'une marche en avant où l'on observe une perspective en transcender une autre, et ainsi de suite. On comprend alors rapidement que toute la réalité est dialectique, et que c'est seulement la totalité qui contient l’ensemble des perspectives pouvant être. Comme l'explique Hegel: 'L'ensemble des configurations traversé par la conscience au fil de son évolution, représente en fait l'histoire détaillée de son propre développement à partir de la position finale du savoir absolu.

Auteur: Marshall George J.

Info: Hegel and the Elephant. — In: The Paideia Project 1999

[ observateur miroir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

critique

La seule honnêteté réside dans la subjectivité et non pas dans le consensus. Je pense qu'on ne peut pas vivre sans juger, sans se juger soi-même, sans juger les autres, sans juger chaque pas qu'on fait dans la vie, chaque idée qu'on a ou qu'on entend, chaque livre, chaque phrase qu'on lit. Tout le monde le fait, mais la plupart ne l'avouent pas. Le journaliste doit cependant garder, non pas une déontologie (j'ai horreur de ce mot), mais un idéal qui consiste tout simplement à vouloir rendre compte de la réalité avec des moyens honnêtes et subjectifs. C'est un rôle de héros, d'autant plus qu'on est tous de plus en plus perdus dans la vie. (...)

Dans l'esprit des gens, l'objectivité correspond en général à la neutralité, or c'est une notion qui ne peut pas exister. Il faut assumer ses choix, sa vision personnelle, puis il faut faire confiance au fait qu'on n'est pas tout seul, que d'autres subjectivités peuvent, elles aussi, rendre compte de la réalité. Mais la réalité, elle, existe. Si on veut décrire l'éléphant quand on est aveugle, il suffit de se mettre à douze ou à vingt et de tâter ses cuisses.

Auteur: Ophuls Marcel

Info: entretien avec Antoine Spire. Après les grands soirs, revue Autrement, septembre 1996

[ réel grégaire ] [ miroirs ] [ objecter ]

 

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miroir

Le point de départ : ce visage d'autrui qui me fait face. Hegel s'en inquiétait à juste titre : fragile, dérisoire devant l'écrasante puissance du monde, il n'en est pas moins ce qui excède toute totalité, brise l'unicité du monde, ruine toute prétention au Système. Simple chose en ce monde, il ne serait rien de plus qu'une masse de viande que je pourrais, comme toute chose, posséder, maîtriser, connaître. Mais précisément : regarder autrui, c'est éprouver d'abord qu'il n'est pas seulement cette bouche, ce nez, ces chairs que le temps déjà commence de meurtrir, mais un regard, qui me fait face - et qu'est-il, celui-là, sinon la manifestation de la présence dans mon monde, d'un " autre monde ", qui le dépasse infiniment ? Ces yeux devant moi, ne seront jamais miens, je n'épouserai jamais leur vision, en eux sont des espaces qui toujours m'échapperont, un univers à jamais inviolable, un autre monde, par rapport au mien incommensurable - cette " vie intérieure " qui, seule, fait d'une masse de chair ce visage par lequel un être, échappant à sa forme, se présente à nous dans son identité... .. voir un visage, c'est déjà entendre " tu ne tueras point ".

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon

[ univers ] [ rapports humains ] [ physionomie ] [ singularités ]

 

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anthropocentrisme

Je viens de découvrir un nouveau gourou. Pas besoin de les chercher, ils sont comme les feuilles d'automnes, un peu partout suivant la saison, il suffit de savoir lire ou écouter. Celui-ci se nomme Jean-Pierre Garnier Malet. Il développe une théorie (comme quoi on a tous un double) qui expliquerait tout et son contraire. Système qu'il tente de rendre cohérent via de nombreuses acrobaties verbales, tout ça en agitant des papiers universitaires et en affirmant qu'il a passé des années et des années à y travailler 18 heures par jour. Bon. C'est toujours fascinant de constater combien on est prêt à gober à peu près n'importe quoi... Le plus drôle c'est que ce mec a peut-être raison ou partiellement raison. Mais comment savoir, pourquoi le croire lui ? Quelle est la différence entre ses dires et un bouqin de SF ? Que peut-il affirmer de différent des autres puisqu'il use des mêmes mots, vocables usés jusqu'à la corde, limités, aveuglants, prisons... Miroirs aux alouettes. Présent, passé, vie, mort... Aah, les conventions du langage, que nous voulons "fixées" puisque ce sont elles qui permettent d'établir un réel homéostatique rassurant. Les humains sont parvenus à créer leur propre réalité. Ils sont des parvenus.

Auteur: Mg

Info: 3 nov. 2019

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