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dictateur

Il confirmait, certes, son originalité sur la scène mondiale. Mégalomane et provocateur, le Colonel attachait une importance considérable à son image et aux mises en scène de ses apparitions et discours. Il se voulait à part, unique, ne supportait aucune concurrence ou comparaison, empêchait qu'émerge de son pays au autre nom que le sien (pas un écrivain, musicien, sportif, commerçant, économiste ou politique libyen qui n'ait pu s'imposer sous son règne, les joueurs de football ne pouvaient même être cités que par le numéro de leur maillot). L'idée d'intriguer le monde entier en se présentant comme le seul chef d'Etat pourvu d'une garde entièrement féminine comblait donc cette ambition.

(Parlant de Kadhafi)

Auteur: Cojean Annick

Info: Les proies : Dans le harem de Kadhafi

[ paranoïaque ] [ tyran ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mise en scène

N’ai-je pas connu une jeune fille, de l’avant-dernière génération "romantique" qui, après plusieurs années d’un amour mystérieux pour un monsieur que, du reste, elle pouvait à tout moment épouser le plus tranquillement du monde, finit cependant par s’inventer des obstacles insurmontables et, par une nuit de tempête, se jeta du haut d’une falaise dans une rivière assez profonde et rapide, où elle périt victime de ses propres caprices, uniquement pour ressembler à l’Ophélie de Shakespeare ; cela même de telle manière que si cette falaise, qu’elle affectionnait et avait élue depuis longtemps, avait été moins pittoresque et qu’à sa place, il y eût un rivage prosaïquement plat, le suicide n’aurait peut-être pas eu lieu.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 10

[ romantisme ] [ imaginaire ] [ humour ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

énumération

La scène du décollage de la fusée est tout à fait visionnaire et on croirait voir un lancement moderne. Lang y ajoute sa touche personnelle: " Quand j'ai tourné le décollage de la fusée, je me disais: si je compte un, deux trois, quatre, dix, cinquante, cent, le public ne sait pas quand le décollage aura lieu. Mais si je compte à rebours dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un - cela devient très clair." Par cette simple mise en scène, Lang crée à la fois un dispositif dramatique autour du décollage, et le premier compte à rebours de l'histoire, dont le principe sera repris plus tard par les agences spatiales.

Auteur: Lehoucq Roland

Info: En route pour la Lune, à propos du film Frau im Mond de Fritz Lang, 1929

[ inversée ] [ historique ] [ cinéma ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

horreur

Ils auraient très bien pu s'emparer de leur film et s'en aller. Mais, ils avaient voulu tout "nettoyer", ne laisser aucune trace, aucun témoin. Et s'accorder un petit extra, avec leur mise en scène digne d'un film de David Fincher. Tuer de sang-froid n'est pas un acte facile. Il faut contrôler ses pulsions, combattre ce que la société, la religion et la conscience interdisent. Repousser les fondements même de l'esprit humain. Mais eux, ils avaient élimé, énucléé et étripé un homme, prenant même le temps de farfouiller dans ses westerns pour créer leur effet. Quel genre de cinglés se cachaient derrière ce crime ? Quel mobile les avait poussés à franchir les limites à ce point ?

Auteur: Thilliez Franck

Info: Le syndrome E

[ barbarie ]

 

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spectacle

Soudain, Buffalo Bill entre dans l'arène. Il fait un tour de piste à cheval et vient saluer. Les applaudissements retentissent. Des femmes se tiennent debout sur les chaises, dans une odeur de créosote et de crottin. Le présentateur annonce alors un épisode extraordianire : "La mort de Sitting Bull, avec son véritable cheval et sa vraie cabane, recueillis par les soins de Buffalo Bill lui-même." C'était donc çà ! Rien n'arrête le démon de la mise en scène. Rien ne remplit assez le tiroir-caisse. Et aussitôt les curieux se pressent, la foule veut mieux voir. On ne voit jamais assez. il ya quelque chose de grand et de beau, ou peut-être de très affreux et de très vulgaire, qui nous échappe toujours...

Auteur: Vuillard Eric

Info: Tristesse de la terre, p. 80

[ USa ] [ consumérisme ] [ naïveté ] [ public ] [ far-west ]

 

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humilité

Vitez accorde ainsi au texte une valeur première, originaire, irrépétable qui place les traductions du côté de l'éternel recommencement. Comme toujours, la pensée de Vitez s'organise autour d'un terme stable, étoile polaire indiscutable, et le florilège infini de tentatives d'approche car, dit-il, "c'est l'irréductibilité du poète qui m'importe" [...]. La version ou la mise en scène ne sont que des tentatives pour proposer des réponses passagères, à refaire, réponses jamais définitives. Vitez invite le traducteur a prendre conscience de l'importance de sa tâche, tout en admettant son caractère provisoire. "Il faut rejouer, toujours tout rejouer, reprendre et tout retraduire" [...]. Le texte est comme le rocher que les vagues renouvelées de la traduction ou de la mise en scène viennent inlassablement lécher.

Auteur: Banu Georges

Info: Antoine Vitez, le devoir de traduire

[ cent fois sur le métier ] [ détermination ] [ texte roi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Lorsque je commence un roman, je ne sais ni d'où je pars, ni où je vais, je ferme les yeux et je dicte, m'abandonnant à quelque chose dont je ne connais pas la nature. [...] Il faudrait quand même en finir un jour avec cette plaisanterie du roman " vrai " parce que vécu...les meilleures descriptions de la peste sont dans le Journal de la peste, de Defoe, qui n'avait jamais vu une épidémie de peste. Pour l'artiste, le réel ne sera jamais le vrai, ni la vie le vivant. [...]
Le réalisme n'est qu'une technique au service de l'invention. Les écrivains les plus réalistes sont seulement des contrebandiers de l'irréel. Le réalisme est une mise en scène cohérente du mythe.

Auteur: Gary Romain

Info: La nuit sera calme

[ aventure ]

 

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absurde

Il existe peu de choses aussi hilarantes que les appréciations rendues par les administrations étatiques lorsqu'il s'agit de jauger - à fin de subvention - un fait artistique. Leurs explications, à mettre en miroir avec les justifications des artistes créateurs, sont subordonnées à des règlements que des pions appliquent scrupuleusement afin de ne pas prêter le flanc au moindre risque de se faire blâmer. Et peut-être virer. Nous avons là le canevas principal des rapports humains au sein des hiérarchies de sociétés, toutes devenues de fait soviétoïdes. L'ombre portée du groupe conditionne le comportement de l'individu. Ainsi astucieusement mise en scène, toute véritable " sincérité " ou " vérité " artistique, donnera lieu à de désopilants échanges lorsqu'un fonctionnaire viendra à y être confronté. Et surtout : à en parler.

Auteur: Mg

Info: 14 juin 2014

[ beaux-arts ] [ officialité ] [ humour ] [ objectivité institutionnelle ]

 
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art pictural

- Vous reprenez l'argument de cette Américaine qui parle d'"insert prospectif" dans la Vénus d'Urbin et qui y voit une sorte d'emblème du déplacement du toucher vers le voir propre au dispositif d'Alberti.

- Mary Pardo ? Tout à fait. Ce qu'elle écrit est très bien et je regrette presque de ne pas y avoir pensé plus tôt, ou tout seul. C'est exactement ce déplacement, ce retrait du toucher pour le voir que la Vénus d'Urbin nous impose par sa mise en scène. La servante agenouillée touche mais n'y voit rien, nous voyons mais nous ne pouvons pas toucher et, pourtant, la figure nous voit et se touche...

- Une pin-up. C'est exactement ce que je vous disais. Une pin-up.

- Oh, Charles ! J'y renonce. C'est sans espoir. Vous ne voulez rien voir.

Auteur: Arasse Daniel

Info: On n'y voit rien : Descriptions, p 173. https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bb/Tiziano_-_Venere_di_Urbino_-_Google_Art_Project.jpg

 
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Ajouté à la BD par miguel

risque zéro

On a agité le fétiche du principe de précaution, et même celui du principe d’extrême précaution, pour essayer de combler les désirs des populations. Or les populations n’ont pas de désirs, sauf celui de faire tourner en bourriques leurs dirigeants à travers des "psychoses collectives", c’est-à-dire des bouffées délirantes mises en scène par les médiatiques, et auxquelles les politiques doivent aussitôt répondre par une surenchère dans le délire. Ce sont des fêtes, des fêtes noires, des fêtes de la peur, des parades de la peur. Dans la crise de la vache folle, tout le monde a raconté que Chirac avait gagné parce qu’il avait dit, en somme, qu’il fallait absolument qu’il n’y ait plus de risques du tout, nulle part, dans aucun domaine. Pas de risque, ça signifie la mort, ça signifie la table rase, la disparition de tout, la paix des cimetières et des nurseries fusionnées.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 283

[ dictature sanitaire ] [ expiation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson