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Occident

Il est bon aussi de rappeler d'où l'Europe a tiré les sucs nourriciers dont elle s'est engraissée. La réponse est simple : elle les a pris en dehors d'elle. Elle les a empruntés au monde gréco-romain qui l'a précédée, puis au monde de culture arabe qui s'est développé en parallèle avec elle, enfin au monde
byzantin. C'est du monde arabe, en particulier, que sont venus les textes arabes d'Aristote, de Galien, et de bien d'autres, qui, traduits en latin, ont nourri la Renaissance du XIIe siècle. C'est du monde byzantin que vinrent les originaux de ces mêmes textes, qui en permirent une étude plus précise et alimentèrent la floraison scholastique du XIIIe siècle. Que serait Thomas d'Aquin s'il n'avait trouvé en Averroès un adversaire à sa mesure ? Que serait Duns Scott s'il n'avait trouvé en Avicenne, pour reprendre la formule de Gilson, un "point de départ" ? Et bien des textes dont l'Europe s'est nourrie lui sont venues par l'intermédiaire des traducteurs juifs. L'Europe doit ainsi prendre conscience de l'immensité de la dette culturelle qu'elle a envers ces truchements (c'est d'ailleurs un mot arabe...) : envers les Juifs, en dehors d'elle comme en son intérieur, ainsi qu'envers le monde de culture arabe, chrétiens comme musulmans.

Auteur: Brague Rémi

Info: Au moyen du Moyen Age : Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam

[ Orient ] [ interactions ] [ coopétition ]

 

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non-candidat

Zemmour c'est un positionnement : sur la peur, c'est tout. 

Pour le reste ce mec a juste pour horizon indépassable la littérature et le langage. Parallèlement il prétend, ridicule, s'appuyer sur le réel. Mais les gars, notre mini Gargamel est totalement hors-sol, juste un de ces conservateurs sans aucune idée de l'évolution inexorable des choses... Qui s'imagine "Laa Frooonnnce" comme un machin immuable et homéostasié. Zemmour est grotesque, je l'ai vu rétorquer un jour à la TV - à un humoriste qu'il tentait de prendre de haut et qui se rebiffait : "excusez-moi d'avoir lu des livres"... tel le freluquet qui surcompense et en est venu à se penser intello à force de lecture des classiques. Bon élève, bien convenu, appuyé sur le monde d'hier.

Zemmour symbolise parfaitement la phrase de JP Bacri : "Les gens qui disent que c'était mieux avant ne terminent pas leur phrase. Ce qu'ils veulent dire en fait, c'est : c'était mieux avant, parce que j'étais jeune." 

Le monde de Zemmour est un monde de couilles-molles, affolées par un thermomètre tenu à l'envers et donc infichues d'affronter un réel susceptible de les sortir de leurs zones de confort. Pendant ce temps lui vend des livres.

Auteur: Mg

Info:

[ présidentielles françaises 2022 ] [ conservatisme mercantile ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sociologie

Le courant philosophique qualifié par G. Durand de Nouvel Esprit Anthropologique est le résultat d’un croisement de tendances et d’idées extrêmement diversifiées. Disciple de Bachelard, G. Durand a suivi dans ses grandes lignes la théorie jungienne des archétypes de l’inconscient collectif, de même que les travaux d’historiens tels que M. Eliade et de G. Dumézil dont il intégrera la plupart des conceptions à ses propres publications. A cet ensemble d’influences, auxquelles il faudrait ajouter celles de A. Leroi-Gourhan et de R. Bastide, est venue parallèlement se joindre dès 1962 celle, absolument déterminante pour notre sujet, d’H. Corbin. Avec l’œuvre de ce dernier allaient en effet être introduites dans l’appareil conceptuel de l’anthropologie occidentale plusieurs notions clés de l’ésotérisme islamique, demeurées jusque-là presque totalement inconnues du monde universitaire contemporain.

Entièrement consacrés à l’étude de l’imaginaire, les écrits de G. Durand allaient donc apparaître comme le fruit d’une cohabitation difficile et problématique entre des doctrines foncièrement hétérogènes qui, au nom d’un certain pluralisme, se trouvaient désormais couplées selon une nouvelle logique de la "dualitude". L’ambiguïté majeure résultant de cette méthode était de situer sur un même plan ce que G. Durand nomme l’Imaginatif et ce que H. Corbin, traduisant de l’arabe une donnée fondamentale du soufisme, désigne par le monde Imaginal (alam al-khayâl).

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 71

[ syncrétisme ] [ résumé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moi

Cependant, lorsqu’on parle de conscience, chacun sait immédiatement, par expérience, de quoi il s’agit. Bien des gens, appartenant ou non aux milieux scientifiques, se contentent de croire que le conscient constitue à lui seul tout le psychisme et, dans ce cas, la psychologie n’a plus d’autre tâche que de distinguer, au sein de la phénoménologie psychique, les perceptions, les sentiments, les processus intellectuels et les actes. Et pourtant tout le monde s’accorde à penser que ces processus conscients ne forment pas des séries fermées sur elles-mêmes et sans lacunes, de sorte qu’il faudrait bien admettre l’existence de processus psychiques, et plus complets que les séries de ces derniers puisque certains comportent des processus conscients parallèles et d’autres non. Il semble alors naturel de mettre l’accent, en psychologie, sur ces processus somatiques, de voir en eux ce qui est proprement psychique et d’essayer de juger autrement les processus conscients. La plupart des philosophes et bien d’autres avec eux s’insurgent contre cette idée et déclarent que postuler l’existence d’un psychisme inconscient est une absurdité.

Et c’est pourtant là ce que doit faire la psychanalyse et c’est cela qui constitue sa seconde hypothèse fondamentale. Elle soutient que les processus accompagnateurs d’ordre soi-disant somatique constituent justement le psychisme et ne se préoccupe pas tout d’abord de la qualité de conscience.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, pages 18-19

[ énigme ] [ arrière-plan ] [ définie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Le multivers quantique d'Everett avait fait une autre grande apparition littéraire, à nouveau sans être cité par son nom, dans le roman 'Feu pâle' (1962) de l'écrivain russo-américain Vladimir Nabokov. Il y crée un -jeu des mondes- avec un couple du nom de Shade (ombre en anglais), qui meurt et survit simultanément dans des mondes différents qui s'influencent mutuellement. Toute une série d’œuvres de Nabokov se joue dans des mondes-miroirs déformés.
Le multivers apparaît également dans la littérature contemporaine. L'auteur américain Thomas Pynchon s'inspira de la théorie des cordes pour concevoir un multivers d'un complexité déconcertante dans lequel se déroule son opus de mille pages 'Contre-jour' (2006). Les personnages de Pynchon font des allers-retours entre les mondes comme entre des continents, d'antiterre à antiterre comme de Cambridge au Colorado. Les lois de la physique varient d'un monde à l'autre, comme dans le multivers de la théorie des cordes.
[...] Le maître parmi les auteurs de multivers est l'Anglais Michael Moorcock. Sa trilogie 'Le champion éternel' se déroule dans un immense multivers qui contient d'innombrables Terres de tailles et d'anciennetés différentes aux différentes préhistoires. Le héros est parfaitement adapté à son habitat, sa personnalité multiple convient aux très nombreuses dimensions de l'espace.
Et maintenant, les scientifiques affirment que ce n'est peut-être pas pure invention. Que ces autres mondes sont peut-être réels.

Auteur: Hürter Tobias

Info: Les Univers parallèles : Du géocentrisme au multivers

[ écriture ] [ complexité ] [ spéculations ]

 

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interrogation

MAMAN, EAU, ARBRE, voilà des noms-choses assez bien situé(e)s dans notre réel. Images simples. Maintenant ; quels sont, quels furent... les chemins, sémantiques ou autres, qui conduisirent vers les espérances d'autres espaces, endroits moins réels, peut-être jamais atteignables ? Planètes proches ou lointaintes, mondes parallèles, autres dimensions, univers développés dans d'autres dimensions vibratoires ? Cette autre question vient alors : depuis l'apparition du langage écrit, donc collectif, l'imagination s'est certes étoffée par les mots, mais s'est-elle améliorée ? Parce que développer des abstractions, circonscrire par la formule objets, concepts, et autres scénarii aux énonciations toujours plus complexes, où ça mène ? Cette accumulation intérieure qui se complexifie est-elle une régression ?

Platon l'énonça dans ce sens en dénigrant la "béquille" du langage écrit, qui permet de ne plus mémoriser. Le Yi King, via son fonctionnement réflexif, divinatoire, interprétatif, apporte quelques pistes. Déjà il nous sort de la volonté occidentale de lister, de rationaliser. Le Yi King nous remet les pieds sur terre en ré indiquant la voie d'un réel mouvant, subjectif, et constamment renouvelé. L'homme, s'il externalise sa mémoires et autres facultés, régresse d'une certaine manière. Mais s'il conserve avec humilité son statut de mammifère, tout en restant capable de voir ses propre outils pour ce qu'ils sont, en faisant bien attention de conserver sa capacité d'autonomie et de survie... A ces conditions peut-être conserve t'il une chance. Petite.

Auteur: Mg

Info: 31 oct 2018

[ idiomes ] [ humanité ]

 

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onirisme

Ce qu'il aurait vraiment dû enseigner, c'était cette chose mystérieuse et raffinée que lui seul - parmi dix mille, cent mille, peut-être même un million d'hommes - savait enseigner : par exemple, comment penser à de multiples niveaux : vous regardez une personne et vous la voyez aussi clairement que si elle était faite de verre et que si vous étiez souffleur, tandis qu'en même temps, sans empiéter le moins du monde sur cette clarté, vous remarquez parallèlement quelque vétille - telle que la ressemblance entre l'ombre du récepteur téléphonique et une immense fourmi légèrement écrasée, et (tout ceci simultanément) la convergence est rejointe par une troisième pensée - le souvenir d'une soirée ensoleillée dans une petite gare de chemin de fer russe : i. e., images n'ayant aucun rapport rationnel avec la conversation que vous poursuivez tandis que votre esprit vagabonde à l'extérieur de vos propres paroles et à l'intérieur de celles de votre interlocuteur. [...] pour tous les déchets de la vie qui, au moyen d'une distillation alchimique momentanée - "l'expérience royale" - sont changés en quelque chose de précieux et d'éternel. Ou alors : le sentiment constant que nos jours ici ne sont que de l'argent de poche, de la petite monnaie cliquetant dans l'obscurité, et que la véritable richesse est entreposée quelque part, richesse dont la vie devrait tirer des dividendes sous forme de rêves, de larmes et de bonheurs, de lointaines montagnes.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Le don, Gallimard, Collection Folio n°2340, 1992, p.245-246

 

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science-fiction

L'homme avait passé son temps à trouver des explications en étudiant les paramétrage de son univers : tel un drone biologique envoyé vers un "extérieur" connaissable seulement par son entremise (et celles des autres êtres vivants développés bien sûr).
Ce fut une fois encore Piel Essiarf et ses équipes qui, inversant totalement la perspective, parvinrent à des résultats vus comme extraordinaires alors. Ils usèrent de quelques astuces, comme de subtils détournements de l'attention directe forte (conditionnée par l'évolution), parfois aidé en cela par l'usage de produits psychotropes. Ou encore en s'aidant de techniques d'hypnose régressives (qui conduisirent ensuite vers la discipline maintenant très répandue de l'hyper introspection).
C'est donc en s'attaquant frontalement à l'exploration de cet autre bout de la lorgnette qu'est le monde intérieur humain que Piel Essiarf et consorts mirent au jour des ouverture vers ce qu'on nomma - justement - "Le Noma", trou noir infinitésimal dont nous sommes issus, qui ouvre vers nouvel univers dans lequel on avait mis tout et son contraire jusque là : ovnis, mémoire d'avant, inconscient, apparitions de la vierge, incarnations précédentes, mort imminente, fantômes, etc.
Il est à noter - ce fut démontré plus tard par les physiciens théoriciens - que ce "conduit frontière" génère une infime manifestation mesurable, au regard de laquelle une onde gravitationnelle fait figure d'étoile à neutron.
On découvrira ensuite que le flux du vivant utilise aussi, sous certaines conditions précises, ce passage, pour initialiser, ou ré-initialiser la vie.

Auteur: Mg

Info: 23 juillet 2019

[ fluide vital ] [ monde parallèle ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

Du réel des hommes, sa transposition en signes, aux perspectives futuristes.

Préambule pour la chaîne chronologique sur l'évolution sémio-sémantique des communication humaines, et de leurs supports liés.

A partir de notre réel - monde de signes -, puis de la création de signes propres à l'humain, codages communautaires, bientôt externalisables puisque mis sur substrat externe... En parallèle à l'évolution des supports et autres habitudes de décryptages-lectures... Tout ceci  constitue la passionnante émergence continuité :  traces, sons, dessins, symboles, lettres... Et puis le lire à haute voix, jusqu'à, disons Saint Ambroise... Et ensuite dans la tête...

Avant l'explosion de la drogue des mots amenée par les premières presses qui diffusèrent le texte partout. On eut ensuite la photo, la radio, la télé... (huitième art)...

Avec le web quelque chose est en train de nous dépasser. On pourrait parler du fait que les gens qui surfent vont en général rechercher une info qu'ils ont déjà bien cernée avant, il vérifient, précisent. Avant, souvent, très souvent,de diverger. Sur Internet c'est tout qui se mélange avec tout : images, citations, dessins, mots, Gifs, phrases, liens... Sans parler de l'utilisation du CTRL F qui permet de trouver instantanément un mot sur des dizaines de pages.

Et aussi souligner une forme d'incroyable bêtise idiomatique que Google est en train de faire émerger puisque les infos y sont laminées de manière à sélectionner et mettre en avant celles qui arrangent la multinationale ricaine consumériste et les intérêts de ses clients-partenaires payeurs...

Auteur: Mg

Info: 11 avril 2015

[ historique ]

 
Mis dans la chaine

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deuil

Cette idée m’assaillait en leitmotiv, comme des vagues le rivage : Elle était là. Elle n’est plus là ! Jamais sans doute n’avais-je à ce point approché le mystère de ce verbe : ÊTRE. Elle était là, elle n’est plus là ! Elle n’était plus que cela, ça, cette chose. Ce corps mort. Mais le sujet même de cette sentence ("elle") était désormais superfétatoire, puisqu’ "elle" n’en était plus un, et pour cause, de Sujet, et surtout pas du verbe "être". Les morts ne parlent pas. Ils sont, à la rigueur, ce dont on parle. Des tiers absents. Elle avait retrouvé le monde (ou le néant) qu’elle avait tant chéri, celui des objets : devenant objet parmi les objets, chose parmi les choses. La marchande avait rejoint ses marchandises sur l’étal de son stand d’antiquaire aux Puces de Saint-Ouen (marchandises qu’il me faudrait d’ailleurs, plus tard, vendre à l’encan en salle des ventes). Pourtant, m’allongeant sur le bat-flanc de la fenêtre, parallèle au lit, en reprenant cette pose de bouddha couché que j’avais si souvent adoptée pour lui tenir compagnie, pendant sa maladie, et la contemplant, immobile, et désormais muette, j’avais le sentiment – encore : car ce sentiment ne durerait que quelques jours, ou quelques heures ? – qu’il subsistait d’elle on ne sait quoi. Qu’elle était toujours là, ne serait-ce qu’à l’état de trace. D’ombre ! Que l’un et l’autre nous restions liés par d’immarcescibles ondes, par je ne sais quel charme secret – envoûtés.

Auteur: Sportès Morgan

Info: Si je t'oublie

[ absence ]

 

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