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forêt pluviale

Parfois Esteban était surpris dans ses voyages à travers le feuillage par quelque averse, et alors le jeune homme comparait, dans sa mémoire auditive, la différence qu’il y avait entre les pluies des Tropiques et les bruines monotones du vieux monde. Ici, une puissante et vaste rumeur, sur un temps maestoso, aussi prolongé qu’un prélude de symphonie, annonçait au loin l’avance d’une tornade, tandis que les vautours teigneux volant bas en cercles de plus en plus serrés abandonnaient le paysage.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: Le Siècle des lumières

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rationalisme linguistique

Il est intéressant de noter que les défenseurs de la logique dans l’IA ont, depuis un certain temps, essayé d’échapper à la fragilité des contraintes strictes en développant des logiques, telles que les logiques non monotones, où toutes les règles sont essentiellement utilisées ensemble pour faire des inférences, et non séparément.
Dans le paradigme symbolique, les contraintes sont typiquement dures, l’inférence est logique et le traitement peut donc être séquentiel (…). Dans le paradigme subsymbolique, les contraintes sont souples, l’inférence est statistique, et il est donc plus naturel d’utiliser des implémentations parallèles de l’inférence.

Auteur: Smolensky Paul

Info: 1989 : 58

[ niveaux ] [ limitation ] [ discordance ] [ intelligence artificielle ] [ homme-machine ] [ connexionnisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

dépravation

La puissance de fascination de l'ordre pervers lui vient d'un culte rituel fondé sur la règle. Pervers n'est pas ce qui transgresse la loi, mais ce qui échappe à la loi pour se vouer à la règle, échappe non seulement à la finalité reproductrice mais à l'ordre sexuel lui-même et à sa loi symbolique pour rejoindre une forme ritualisée, réglée, cérémoniale. 

(...)

La perversion est un défi gelé, la séduction est un défi vivant, la séduction est mouvante et ephémère, la perversion est monotone et interminable. La perversion est théâtrale et complice, la séduction est secrète et réversible.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: de la séduction (1988, 246 p., folio essais) p.172, 176

 

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monotonie

Comme il le disait, la nature a fait son temps ; elle a définitivement lassé, par la dégoûtante uniformité de ses paysages et de ses ciels, l’attentive patience des raffinés. Au fond, quelle platitude de spécialiste confinée dans sa partie, quelle petitesse de boutiquière tenant tel article à l’exclusion de tout autre, quel monotone magasin de prairies et d’arbres, quelle banale agence de montagnes et de mers ! 

[…] A n’en pas douter, cette sempiternelle radoteuse a maintenant usé la débonnaire admiration des vrais artistes, et le moment est venu où il s’agit de la remplacer, autant que faire se pourra, par l’artifice.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: À rebours

[ ennui ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépression

Ecoutez à nouveau quelques instants la parole dépressive, répétitive, monotone, ou bien vidée de sens, inaudible même pour celui qui la dit, avant qu’il ne s’abîme dans le mutisme. Vous constaterez que le sens chez le mélancolique paraît... arbitraire, ou bien qu’il se bâtit à grands renfort de savoir et de volonté de maîtrise, mais semble secondaire, figé un peu à côté de la tête et du corps de la personne qui vous parle. Ou encore qu’il est d’emblée évasif, incertain, lacunaire, quasi mutique : "on" vous parle déjà persuadé que la parole est fausse et donc "on" vous parle négligemment, "on" parle sans y croire.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 54-55

[ absurde ] [ incrédule ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

facilité

On a pu parler de ce que la vie conjugale a de banal, de monotone, de terre à terre. Je ne sais que trop combien l’homme est capable de banaliser et de prostituer les choses les plus profondes. Mais si la vie conjugale est souvent plate, quel nom donner à la vie sexuelle extraconjugale ? Je crois que c’est une des plus subtiles malices du diable d’essayer de persuader aux hommes que l’ordre c’est la mort, et le désordre la vie. En réalité, rien n’est plus plat que le vice. Le diable n’est pas profond, - il n’est que révolté. C’est un déserteur qui essaie de se faire prendre pour un évadé.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, page 121

[ médiocrité ] [ dévalorisation ] [ décadence ] [ inversion des valeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du mal, XXII, Parfum exotique

[ poème ]

 
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crépuscule

C'était une soirée monotone et sans air. La mer se taisait à l'est, majestueuse et grisâtre, dans un repos absolu. La ligne de l'horizon se noyait, invisible, dans les profondeurs brumeuses du ciel ; immobiles sur l'onde paresseuse, les nefs oisives prenaient je ne sais quels airs de fantômes ; au sud la haute muraille bordant la tranchée maritime, et la massive tour ronde perchée sur le monticule herbu, opposaient aux regards une barrière sombre et lui fermaient toute perspective. A l'ouest, une traînée rouge du soleil couchant faisait resplendir l'extrême limite des cieux, norcissait la silhouette des arbres qui frangeaient les marges lointaines du grand marécage intérieur et changeait ses petites flaques d'eau brillante en flaques de sang.

Auteur: Collins William Wilkie

Info: Sans nom

[ océan ]

 
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embouchure

Quand nous entrâmes dans le fleuve sauvage qui formait l’estuaire – je sus par la suite qu’ils étaient plusieurs –, nous naviguâmes quelques lieues, mettant en émoi les perruches qui nichaient dans les escarpements de terre rouge, évitant à peine le lent grumeau des caïmans sur les rives marécageuses. L’odeur de ces fleuves est sans égale au monde. C’est une odeur des origines, de formation humide et laborieuse, de croissance. Sortir de la mer monotone et pénétrer dans ces eaux fut comme descendre dans les limbes de la terre. Il nous semblait presque voir la vie se refaire à partir des mousses en putréfaction, la boue végétale couver des millions de créatures sans forme, minuscules et aveugles.


Auteur: Saer Juan José

Info: L'ancêtre

[ monde intermédiaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire ; il y en a où l'on ne doute plus ; c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes mots, des mêmes pensées. L'odieux y coudoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect. Jamais on ne vit mordre et même mâcher autant de seins dans si peu de pages ; jamais on n'assista à une semblable revue de démons, de foetus, de diables, de chloroses, de chats et de vermine. Ce livre [Les Fleurs du mal] est un hôpital ouvert à toutes les démences de l'esprit, à toutes les putridités du coeur ; encore si c'était pour les guérir, mais elles sont incurables.

Auteur: Bourdin Gustave

Info: Le Figaro, 5 juillet 1857, sur Baudelaire

[ littérature ]

 

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