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dévouement

Une personne qui choisit de travailler dans le champ social à plein-temps choisit de consacrer sa vie à ce que j’appelle "l’adoration de la nullité", l’adoration des failles humaines, des manques, des ratages, de la misère, des vices et des démons. L’adoration des personnes moralement, spirituellement, intellectuellement et psychologiquement inférieures. Une personne véritablement motivée par l’amour des valeurs et par un désir de soulager la souffrance humaine ne commencerait pas par les taudis et les arriérés. (à propos de travailleurs sociaux )

Auteur: Ayn Rand

Info: In L'ère de l'égoïsme : Comment le néolibéralisme l'a emporté de Darryl Cunningham

[ oblativité ] [ dénigrée ] [ pensée égoïste ]

 

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utopie

[...] dès l'instant où l'on devient capable d'habiter le monde virtuel - qu'on invente avec nos récits - on peut très bien se haïr et désirer logiquement se tuer, pour l'idée qu'on se fait de l'autre et non pas pour la connaissance que l'on en a. À cet instant, on échappe aux mécanismes régulateurs de la nature et l'on devient complètement soumis au monde qu'on crée. Et c'est alors le plus moralement et le plus logiquement du monde, qu'on fabrique et constitue des génocides.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Dialogue sur la nature humaine, avec E. Morin, p.27, Éd. de l'Aube, 2000

 

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apparences

Il savait ce qui mettait mal à l'aise les personnes atteintes de mycoses, du moins de celles visibles à la surface, sur l'épiderme. Les transformations inesthétiques ou franchement répugnantes de la peau semblaient indiquer qu'elles étaient aussi moralement corrompues. Que leur âme se trouvait dans la même état de décomposition.
Une peau lisse, fraîche comme les joues d'un enfant, évoquait l'innocence, la candeur. Les boutons purulents, les excroissances de chair, les plaques aux couleurs agressives stigmatisaient l'homme de mauvaise vie et renseignaient sur son âme.

Auteur: Ecken Claude

Info: La peste verte

[ déduction ] [ trompeuses ]

 

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moralité

Les sciences de la nature ont fait passer le monde "par-delà le bien et le mal". Il en résulte que les problèmes de la morale, et pas seulement ses "problèmes" mais surtout nos actes "moraux" et "immoraux" sont désormais sans racines et dérivent, que nous le voulions ou non, sur l’océan moralement indifférent de l’être, un peu comme des "fleurs métaphysiques" qui ne concerneraient rien ni personne en dehors de nous, les hommes, et sur l’absence de conséquences desquelles nous n’avons désormais plus à nous faire la moindre illusion.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 64

[ philosophie moderne ] [ relativisme ] [ neutralité ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

Les jeunes filles ! je les ai observées ce soir, tiens, les v’là : physiquement : un éventaire de gorges pas mûres et de séants factices ; moralement : une éternelle morte-saison d’idées, un fumier de pensées dans une caboche rose ! oui, les v'là celles qu'on me destine, espérant qu'un jour viendra où lassé de lire dans mon lit et d'y fumer tranquillement ma pipe, j'accepterai la misère d'un coucher à deux, l'insomnie ou le ronflement d'un autre, les coups de coude et les coups de pied, la fatigue des caresses exigées, l'ennui des baisers prévus!

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: En ménage

[ potentielles compagnes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apparences

La pauvreté permet à la douleur de s'étendre en surface, la richesse et les loisirs de se développer et de se compliquer en profondeur ; mais nous n'y pensons pas. Cela tient sans doute à ce que, dans notre soicété pénétrée d'argent, la pauvreté paraît le pire des maux et le porte-monnaie garni le plus grand des bienfaits. Cette simplification crue des problèmes humains vient de ce que, comme tous les matérialistes ; nous ne croyons que ce que nous voyons : la détresse d'un être moralement disgrâcié qui n'a jamais pu se faire aimer ne se voit pas ; la détresse d'un chiffonnier se voit.

Auteur: Morand Paul

Info: éloge du repos (1937, 125 p., éditions Arléa) p.46

[ misère ] [ argent ]

 
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sagesse

Nous avons entendu dire parfois que le bonheur illimité du Paradis est impossible puisque, faute de contraste, il finirait dans l'ennui ; pour apprécier un bonheur, paraît-il, il faut qu'il ait des points de comparaison et de références, donc des souffrances. Cette opinion est erronée pour diverses raisons : premièrement, l'homme moralement et intellectuellement intègre satisfait à la nécessité des contrastes ou du changement par son discernement, son détachement et sa discipline, et c'est pour cela qu'il ne s'ennuie jamais, à moins qu'on ne l'ennuie ; l'homme supérieur a l'intuition des archétypes et des essences et se maintient par là même dans un équilibre surnaturel, du fait que sa vision des choses débouche sur l'Infini.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Résumé de métaphysique intégrale

[ distanciation ]

 

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magreb

Le regard que porte Ibn Khaldûn sur cette pacification est à l'inverse du nôtre. Sans doute la paix est-elle un bien précieux, puisqu'elle permet l'abondance des biens, le repos de la pensée et l'expansion du savoir. Mais elle se paie du désarmement de la rudesse naturelle de l'humanité, de sa dévirilisation par le pouvoir de l'État pacificateur. Car là gît le drame : la pacification est le lot de l'immense majorité matériellement et moralement désarmée, mais qui l'est des mains d'une infime et nécessaire minorité violente en charge de l'État. La douceur imposée aux masses comme aux élites civiles — et civilisées — implique par contraste l'extrême brutalité de ceux qui l'imposent. La paix est une tyrannie.

Auteur: Martinez-Gros Gabriel

Info: Brève Histoire des Empires : comment ils surgissent, comment ils s'effondrent, Introduction

[ historique ] [ tranquilité ] [ abrutissement ]

 

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délire

Solitude physique difficilement supportable.
Moralement toujours plus ou moins seul.
L'idéal, pouvoir s'isoler d'autrui sans pour autant en être séparé.
Monsieur Songe a du mal à rédiger ces lignes. Il se dit si ma nièce était encore avec moi quel plaisir nous aurions à chercher ensemble nos chères définitions.
Qu'est-ce que tu racontes ? dit la nièce. Qu'est-ce encore que cette méchanceté ? Je t'interdis tu entends, je t'interdis.
Monsieur Songe est bouleversé. Suffisait de ne pas dire qu'elle était morte pour que sa nièce soit toujours là ? Que devient cette histoire de solitude physique ou morale ?
Des mots encore. Des mots trop vite dits.
Ma chérie je t'écoute. Nous allons peut-être trouver que la solitude n'est qu'un de ces mots-là.

Auteur: Pinget Robert

Info: In "Du nerf", éd. de Minuit, p. 48-50

[ borderline ] [ absence-présence ] [ voix du silence ] [ claustration ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

grand autre

A est défini pour nous comme le lieu de la parole, ce lieu toujours évoqué dès qu’il y a parole, ce lieu tiers qui existe toujours dans les rapports à l’autre, a, dès qu’il y a articulation signifiante. Cet A n’est pas un autre absolu, un autre qui serait ce que nous appelons, dans notre verbigénération morale, l’autre respecté en tant que sujet, en tant que moralement notre égal. Non, cet Autre tel que vous apprends ici à l’articuler, qui est à la fois nécessité et nécessaire comme lieu, mais en même temps sans cesse soumis à la question de ce qui le garantit lui-même, c’est un Autre perpétuellement évanouissant, et qui, de ce fait même, nous met nous-mêmes dans une position perpétuellement évanouissante.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 202

[ petit autre ] [ origine ] [ fading ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson