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cruauté

Voir des êtres humains, maculés de sang, se tordre dans les souffrances de l’agonie, entendre les plaintes des mourants, voilà qui rend les gens tout humbles, qui remplit leur âme de délicatesse, de clarté, de paix ! Ce n’est jamais dans ces moments-là que nous devenons cruels et sanguinaires ; c’est, par exemple, par un bel après-midi de printemps comme celui-ci, en regardant distraitement un rayon de soleil jouer à cache-cache avec les feuilles au-dessus d’un gazon frais tondu… Oui, c’est dans ces minutes-là qu’on le devient…

Auteur: Mishima Yukio

Info: Le Pavillon d'or

[ déclic ] [ tranquillité ] [ dérèglement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

instant de la mort

Les mourants savent le plus souvent très bien quand ils vont mourir (même quand les médecins n’ont pas le même avis qu’eux). Ils peuvent aussi se montrer capables de contrôler la date de leur mort. Par exemple pour être sûrs d’avoir vu une certaine personne avant de mourir. Ou bien ils peuvent aussi attendre qu’une personne sorte de leur chambre pour se donner la permission de mourir. C’est intéressant, car on pensait que la mort ne pouvait être vécue que de façon passive et inexorable, mais non.

Auteur: Chambon Olivier

Info: Expériences extraordinaires autour de la mort : Réflexion d'un psychiatre sur la science et l'au-delà

[ maîtrise personnelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

maintenant

Quiconque sait lire l'histoire avec les deux hémisphères du cerveau sait qu'un monde s'achève à chaque instant - les vagues du temps ne laissant derrière elles que des souvenirs secs d'un passé fermé et pétrifié - une mémoire imparfaite, elle-même déjà mourante et automnale. Et chaque instant donne aussi naissance à un monde - malgré les pauvres objections des philosophes et des scientifiques aux corps devenus engourdis - un présent dans lequel toutes les impossibilités se renouvellent, où regret et prémonition s'estompent en un seul geste holographe incantatoire.

Auteur: Hakim Bey

Info:

[ actuellement ] [ immédiat ]

 

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femmes-par-hommes

Du jour au lendemain, tu n'es plus une fillette mais une femme et tu as tes règles. Et te voilà soldate. Puis, sans préparation aucune, te voilà amoureuse. Et après, enceinte. Femme mariée qui a abandonné ses rêves. Mère épuisée, hurlant à la face d'un adolescent de seize ans, hostile et ricanant. Toi qui avait des règles aussi précises et régulières que l'heure de Greenwich, voilà qu'elles trébuchent et s'égarent, en avance ou en retard, avant de disparaître et de te laisser vieillissante, puis mourante, et c'est fini.

Auteur: Barbash Benni

Info: La vie en cinquante minutes

[ vie ] [ résumé ]

 

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création

Les muses délicates perdent la tête si leur attention n'est détournée qu'une fois. Il se peut que si tu réussis à parler et à traiter avec les hommes de l'extérieur tu ne revienne pas à ton bureau et à ta tâche. Lorsque l'esprit te choisit comme transcripteur pour publier un quelconque commandement, il te rend odieux aux hommes et les hommes te sont odieux, et tu acceptera cette répugnance avec joie. Le papillon de nuit doit voler jusqu'à la lampe, et tu dois résoudre ces questions même en mourant.

Auteur: Emerson Ralph Waldo

Info:

[ focalisation ] [ détermination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

incipit

Le suicide d’Antoine Sorel n’avait pas fait couler des flots d’encre. Les hommages rendus à cet écrivain peu répandu, qui s’était défenestré du sixième étage de son immeuble, étaient d’une discrétion frisant l’indifférence. La plupart des journaux s’étaient contentés de reproduire la mystérieuse injonction qui figurait à la fin du faire-part inséré dans un grand quotidien. Elle était extraite d’un fameux recueil d’aphorismes dont j’imaginais que le disparu se séparait rarement : "Il ne faut pas s’astreindre à une œuvre. Il faut seulement dire quelque chose qui puisse se murmurer à l’oreille d’un ivrogne ou d’un mourant."

Auteur: Lê Linda

Info: Oeuvres Vives

[ citation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

La mort des personnes âgées est inévitable, mais je me dis souvent que c’est une tragédie plus grande que lorsqu’elle frappe une personne encore jeune. On évite bien des souffrances en mourant avant l’heure, mais la vie est tout ce qu’il reste aux gens âgés. Que ces restes pitoyables soient arrachés à des mains chétives est plus tragique à mes yeux que voir une existence fauchée dans la fleur de l’âge. Je ne veux pas vivre jusqu’à la vieillesse. Je veux mourir quand mon heure sera venue, rapidement et sans prévenir, en plein possession de ma force et de ma vigueur.

Auteur: Howard Robert E.

Info: Ecrit le 9 juin 1936. Le 11 juin, lorsqu'on confirme à Robert Howard que sa mère ne sortira plus de son coma, il se suicide d'une balle dans la tempe.

[ justification ] [ autodestruction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

illusions amoureuses

Je ne veux pas qu'on m'aime (Pascal). J'ai tardé à comprendre la pureté désespérée de ce mot. Ce n'est pas le cri de la fatigue, de l'égoïsme ou d'un ascétisme encerclant et terrifié ; c'est le cri d'un homme qui a trop bien mesuré ses possibilités de déception et de torture à l'égard d'autrui, c'est le cri suprême de la pitié. "Par amour pour toi-même, ne m'aime pas : ne rive pas tes lèvres à ma coupe vaine et mourante..." Ah ! Cette aurore de la connaissance de soi où nous aimons trop les hommes pour vouloir en être aimés !

Auteur: Thibon Gustave

Info:

[ objet amoureux ] [ attentes douloureuses ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au chevet de mon lit, te voilà revenu.

Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé !
Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse.

Auteur: Musset Alfred de

Info: Recueil : Poésies posthumes, A George Sand

[ poème ]

 

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soigner

Je n'en veux pas aux médecins, ce sont de pauvres hommes à l'égal de leurs malades et qui se rendent insensibles par devoir, mais j'aurais souhaité parfois que leur profession ne fût ouverte qu'à des saints en espérance et que la vue de nos souffrances ne les endurcît au point d'en arriver à les accroitre. Le plus étrange est qu'ils prêtaient à rire, au moment où l'on eût pleuré de bonne grâce : ils représentaient au chevet de la mourante non pas la vie, mais le néant du monde en proie à sa grimace, ils ne savaient pas même consoler celle qu'ils ne pouvaient guérir.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 26

[ impuissance ] [ big pharma ] [ santé ] [ docteur ]

 

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