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songe

J'ai rêvé d'un grand fleuve aux eaux tumultueuses. Il y avait un pont. Je l'ai pris. Au bout du pont, il y avait un autre fleuve aussi large que traversait un autre pont. Je l'ai pris aussi. Au bout de ce deuxième pont, j'ai gagné par un long escalier le bord du fleuve; il traversait une ville ancienne et belle: elle devait être alsacienne, allemande ou autrichienne. Les eaux étaient violentes, abondantes et claires. À un moment donné, je vis un rocher sortir de ces eaux. Ces seuls mots y étaient gravés : Merci à la vie. Mon rêve prit fin là.

Auteur: Bodart Roger

Info: Journal

[ vivre ] [ mourir ]

 

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geek

<luke_dra> Nan mais vous avez rien compris, un geek, quand il meurt, il voit bien son score et le pseudo de celui qui l'a tué, c'est game over
<luke_dra> Mais ensuite le jeu "Life" est désinstallé de l'ordi "Existence"
<luke_dra> Et ensuite t'as un nouveau jeu qui s'installe
<luke_dra> Le jeu c'est "Corpse defence : Kill the worms", et ça se passe dans un cercueil
<luke_dra> Sauf si t'as un plug-in "Christian" installé
<luke_dra> Auquel cas c'est un jeu de pilotage qui s'installe : "Soul Race : To Heaven"
<luke_dra> Et après t'as accès à tous les jeux existants, mais en god mode.

Auteur: Internet

Info:

[ mourir ] [ virtuel ] [ dialogue-web ]

 

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incrédulité

Ne crois-tu pas que nous devons à Schmaje Nossek de lui dire ce que nous avons entendu et qu'il doit se tenir prêt à quitter ce bas monde pour entrer dans l'éternité ?

- Non, répondit Jäckele-Narr. Nous n'avons pas été désignés pour transmettre un tel message. D'ailleurs, il ne nous croirait pas si nous lui disions que son nom a été appelé, il dirait que nous avons mal entendu, ou peut-être même que nous avons simplement rêvé tout cela. Car les hommes sont ainsi faits qu'il leur reste toujours, même dans la détresse la plus grande, une petite lueur d'espoir qu'ils savent attiser.

Auteur: Perutz Leo

Info: La nuit sous le pont de pierre

[ mourir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

au revoir

J'ai plus mal.
J'ai perdu tant de sang.
Je suis vidé. Mon sac est léger.
J'ai plus mal et je fiche mon camp.
Dans les jardins d'mon père, les lilas sont fleuris...
Je rentre à la maison.
C'est moi, là.
Petit bonhomme qui part.
Loin... Loin...
Salut, les gars. Au revoir, à tertous !
Je mets les bouts.
Adieu les frangins.
Plus mal.
Plus de fusil.
Plus de sang.
C'est bien fini, et pour toujours, de cette guerre infâme.
Vous bilez pas. Laissez filer.
Je glisse entre vos doigts.
Je suis l'eau qui coule.
Doucement, doucement.
Vers la mer.
Doucement.
Je m'en retourne.
A la lumière...

Auteur: Pécherot Patrick

Info: Tranchecaille

[ mourir ] [ poème ]

 

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mort

Je songe au passant qui
Traverse sans hâte la rue.
Que de fois déjà il l’a vue !
Il ne la reverra plus.

Je pense à l’homme qui
Etend dans ses draps une femme.
La vieille chanson que la femme !
Mais c’est pour la dernière fois.

Je pense au poète vieilli.
Voyez : il écrit un poème.
En a-t-il écrit, des poèmes !
Mais celui-là c’est le dernier.

Je pense à l’homme qui
Eteint sa lampe et se couche.
Tant de fois il s’est endormi !

Mais cette fois c’est pour de bon.
Je pense, je pense, je pense
A la vie des éphémères
Qui meurent en ouvrant les yeux.

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: Dans "Poèmes retrouvés", septembre 1943

[ inconscience ] [ banalité ] [ mourir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pessimisme

Passant éphémère, tiré du néant sans borne qui règne en deçà et au-delà de soi, comme d'un sommeil de plomb auquel on retournera pour toujours, l'on est vite persuadé que, si le monde existe bel et bien, c'est sur un fond insondable d'inexistence, comme un rêve bon ou mauvais surnage et puise sa force suggestive de cette perte de conscience généralisée. Né sous un mauvais signe assurément, celui de l'absence de sens et de la fin absolue de tout, il y a, paraît-il, de la force et de la noblesse, bien vaines à coup sûr, à rester sur le pont coûte que coûte quand tout sombre irrémédiablement autour de soi et que l'on sait qu'il n'y aura pas de main secourable.

Auteur: Voignier Hubert

Info: Le débat solitaire, Cheyne, p. 67

[ vivre ] [ mourir ] [ onirisme ]

 

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enfant

Le samedi matin, les parents avaient le droit de venir plus tôt. Le professeur s'est arrêté dans la chambre de notre fils. Il l'a contemplé longuement, avec amour et même admiration. Je savais qu'il appréciait sa manière de lutter. Un grand professeur peut éprouver de la considération pour un petit enfant. Curieusement il n'a pas tâté son pouls, n'a pas vérifié les courbes des machines. Il l'a embrassé et nous a proposé de le suivre dans son bureau, il nous a fait asseoir, nous a demandé de poser nos mains sur la table de fer. Il a pris nos mains qu'il a enveloppées dans les siennes. Puis il a levé les yeux et, le regard embué de larmes, nous a annoncé que c'était fini.

Auteur: Adler Laure

Info: A ce soir

[ mourir ] [ émotion ] [ mort ]

 

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disparition

Une fois je me suis caché dans leur cave au fond d'une énorme boîte en carton et quand les cousins sont descendus je les ai entendus m'appeler "Randall ! Randall !" mais ma cachette était tellement bonne qu'ils ne m'ont pas trouvé et pour finir ils ont renoncé et sont sortis jouer au frisbee dans le jardin en m'oubliant complètement. Pendant ce temps j'étais encore dans la boîte, j'attendais, j'attendais et quand je suis sorti enfin j'étais frigorifié et ankylosé et, en me voyant, mes cousins n'ont même pas dit "Où étais-tu ? On t'a cherché partout !" J'étais blessé de ne pas leur avoir manqué et je me suis dit que la mort devait être comme ça : la vie continue tranquillement sans toi.

Auteur: Huston Nancy

Info: Lignes de faille

[ mourir ]

 

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stoïcisme

L'homme vraiment malheureux n'est pas celui qui est condamné à obéir, mais celui qui obéit malgré lui. Sachons donc plier notre esprit de telle sorte, que nous voulions toujours ce qu'exigent les circonstances, et surtout envisageons sans tristesse le terme de notre carrière. La raison exige qu'on se prépare à la mort avant de se préparer à la vie. La vie est suffisamment approvisionnée; mais c'est peu pour notre avidité : il nous semble toujours qu'il nous manque quelque chose, et il en sera de même jusqu'à la fin. Ce ne sont pas les années, ce ne sont pas les jours, qui feront que nous aurons assez vécu, mais les qualités de notre âme. Pour moi, mon cher Lucilius, j'ai vécu assez longtemps ; et j'attends la mort comme un homme satisfait.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius

[ mourir ] [ préparation ]

 

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vivre

Je vais très bien. Je suis dans une merveilleuse disposition de l'âme. Tout ce que je vois, en attendant ma fin ferme le cercle. Tu sais, il y avait un célèbre maître zen à qui on demanda un jour : "Quel est le sens de tout cela ?" Et le maître zen prit un pinceau chinois, le plongea dans l'encre et dessina un cercle. J'ai moi aussi ce rêve. C'est beau, non ? Fermer le cercle.
Je me porte merveilleusement bien. Je ris tout le temps. Mais mon je se liquéfie de toutes parts et commence à pourrir. C'est pour cela que, ces trois ou quatre dernières années, je me suis exercé à me détacher de mon propre corps, à le laisser ici et à m'en aller.
Le laisser ici !
Il rit.

Auteur: Terzani Tiziano

Info: Le grand voyage de la vie : Un père raconte à son fils

[ cycle ] [ mourir ] [ initiatique ]

 

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