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savoir grégaire

Une des particularités de la science consiste à mettre son espoir dans les autres. On espère qu’un jour, quelque part, quelqu’un reprendra une idée, une théorie, une conjecture pour lui donner toute la portée que nous n’avions su lui donner.

Auteur: Lemire Laurent

Info: Ces savants qui ont eu raison trop tôt

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sagesse

À la maison, nous n’avions pas l’habitude de nous rendre dans les cimetières. Les morts étaient morts, disait ma mère... La messe et la prière étaient le moyen d’accéder aux morts... Cette attitude n’était pas fondée sur des superstitions ataviques –la crainte des morts, par exemple, à l’origine de toute une mauvaise littérature gothique, ou une prévention contre les cimetières –mais était une façon d’affirmer la force de la vie face à la mort.

Auteur: Llop José Carlos

Info: Solstice

[ deuil ]

 

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paix intérieure

On m’a demandé bien souvent si pour travailler nous n’avions pas besoin d’être mus par la passion que nous inspire généralement le travail. C’est aussi ce que je pensais il y a des années mais à mesure que je vieillis et que j’amasse une plus grande expérience, je m’aperçois qu’il n’en est pas ainsi. Moins il y a de passion et mieux nous travaillons. Plus nous sommes calmes, mieux cela vaut pour nous, et plus nous pouvons accomplir de travail.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", page 286

[ détachement ] [ efficacité ] [ sérénité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillir

Je lui ai pris sa valise. Nous n’avions pas besoin de nous parler. Nous étions partis à pied de Saint-Maur, 35, avenue du Nord, et nous avions mis vingt ans pour arriver au 76, boulevard Sérurier. La valise me paraissait beaucoup plus légère que l’autre. Si légère que je me demandais si elle n’était pas vide. À mesure que passent les années, vous finissez sans doute par vous débarrasser de tous les poids que vous traîniez derrière vous, et de tous les remords.

Auteur: Modiano Patrick

Info: Souvenirs Dormants

[ allègement ] [ apaisement ]

 

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libido

La cocasserie sinistre de la situation était due surtout au fait que nous étions comme un couple d’amants déçus dans leurs espoirs et repoussés par un autre couple d’amants ; notre embrasement, notre exaltation suprême nous n’avions pas de quoi les assouvir et ils circulaient maintenant entre nous, de l’un à l’autre… il ne nous restait rien ni personne hors nous-mêmes, et, en dépit de notre répugnance, il nous fallait bien être ensemble dans cette sensualité que nous avions déchaînée et qui nous transportait.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: La Pornographie

[ plaisir sexuel ] [ routine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

boisson

L’approvisionnement de la soirée en alcool –à défaut de terme plus adéquat- avait été assuré par Curtis. Nous avions épuisé nos stocks de bières. Nous n’avions plus d’argent. Curtis, l’ayant prévu depuis plus de huit jours, nous avait vanté les mérites de la fameuse décoction qu’il nous préparait : une infâme mixture de peaux d’abricots, zestes d’oranges et nectarines qui avait fermenté dans un alambic de fortune fait de sachets en plastique et de cintres. C’était une caricature de tord-boyaux. Du vitriol. Cent pour cent inflammable. C’était le pousse-au-crime le plus rance que nous ayons jamais goûté : son seul équivalent serait un croisement de diluant pour peinture et de lisier de porc.

Auteur: Egolf Tristan

Info: Le Seigneur des porcheries

[ dégueulasse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

délaisser

La vie nous tuerait tous si nous n’avions pas l’oubli [...]. Cet oubli qui fait que nous ne pensons pas chaque seconde à l’absurdité de notre existence. Nous vivons sans savoir d’où nous venons et nous mourons sans savoir où nous allons. Comment vivre entre les deux ? Comment ne pas être paralysé par cette absence de sens ? C’est logiquement impossible. Et pourtant, la majorité y parvient et fait un peu comme si de rien n’était. Mais imaginez que vous soyez forcée de penser cet absurde sans rien pouvoir faire d’autre, pas sûr que vous survivriez. C’est le genre d’état qui peut nous traverser lorsque nous sommes confrontés de près à la mort d’un proche.

Auteur: Beuglet Nicolas

Info: Le cri

[ effacer ] [ laisser tomber ]

 

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jargon

L’impossibilité d’isoler la nomenclature de la science et la science de la nomenclature tient à ce que toute science physique est nécessairement formée de trois choses: la série des faits qui constituent la science; les idées qui les rappellent; les mots qui les expriment. Le mot doit faire naître l’idée; l’idée doit peindre le fait: ce sont trois empreintes d’un même cachet; et, comme ce sont les mots qui conservent les idées et qui les transmettent, il en résulte qu’on ne peut perfectionner le langage sans perfectionner la science, ni la science sans le langage, et que, quelque certains que fussent les faits, quelque justes que fussent les idées qu’ils auraient fait naître, ils ne transmettraient encore que des impressions fausses, si nous n’avions pas des expressions exactes pour les rendre.

Auteur: Lavoisier Antoine-Laurent de

Info: Discours préliminaire du Traité élémentaire de chimie. Cuchet, 1789

[ triade ] [ progrès ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclin social

Jusqu’alors, je n’avais jamais imaginé un jour devenir pauvre. Pourtant, c’était bel et bien le cas. Je découvrais que personne n’est vraiment à l’abri, que tout le monde peut se trouver à court d’argent. En plus, nous n’avions pas d’autres pauvres sur qui compter pour nous filer un coup de main comme c’est souvent le cas chez les pauvres. Nous étions de nouveaux pauvres. Deux nouveaux pauvres, inconnus, assis dans un bus, avec une valise et un sac sur les genoux. Pendant que je pensais à tout cela, ma mère continuait de parler.

- Dans la vie,il faut aller de l’avant. Tu comprends, Tomy ? De l’avant. Tomy, tu m’écoutes ? Il faut regarder loin qu’elle disait même si, elle, pour le coup, ne voyait pas plus loin que la nuque du type chauve assis juste devant.




Auteur: Caillabet Carlos

Info: Hôtel Lebac

[ ex-riche ] [ blues ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Mais il est bon que la conscience porte de larges plaies, elle n’en est que plus sensible aux morsures.

Il me semble d’ailleurs qu’on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent.

Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?

Pour qu’il nous rende heureux, comme tu l’écris ?

Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n’avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur en écrire nous-mêmes.

En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous.

Voilà ce que je crois.


Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre à Oskar Pollak, 27 janvier 1904, dans Œuvres complètes, trad. Claude Marthe, éd. Gallimard, 1984, t. 4, p. 575

[ extrême ] [ traumatisante ] [ désir du choc ] [ excentrage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson