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narcissisme

Sans ego nous ne sommes que des épaves à la dérive. L'ego c'est la dignité. Le mensonge qu'on entretient avec soi-même est essentiel à l'équilibre de notre psyché. Trop de mensonges et on vire dans la folie, pas assez et on se fout en l'air. Tout l'équilibre est là: dans la petite compromission de chacun, et qui travestit notre société chaque jour depuis des siècles maintenant - particulièrement à l'ère de l'individualisme consumériste que nous traversons, où j'ai le sentiment que c'est encore plus vrai.

Auteur: Chattam Maxime

Info: Le coma des mortels

[ pondération ] [ moi ]

 
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narcissisme

Oui, mes frères, tout amour qui n’a pour objet que la créature dégrade notre cœur : c’est un désordre d’aimer pour lui-même ce qui ne peut être ni notre bonheur, ni notre perfection, ni par conséquent notre repos : car aimer, c’est chercher sa félicité dans ce qu’on aime ; c’est vouloir trouver dans l’objet aimé tout ce qui manque à notre cœur ; c’est l’appeler au secours de ce vide affreux que nous sentons en nous-mêmes, et nous flatter qu’il sera capable de le remplir : c’est le regarder comme la ressource de tous nos besoins, le remède de tous nos maux, l’auteur de tous nos biens. 

Auteur: Massillon Jean-Baptiste

Info:

[ intéressé ] [ égocentrique ] [ déprécié ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

narcissisme

notre désir de plus belles créatures est infini



pour que rose la beauté ne meure jamais 



et qu'une fois mûre et tuée par le temps 



son fragile héritier porte sa mémoire 



mais toi attaché à tes seuls yeux brillants 



tu nourris ta flamme de ta propre substance 



créant la famine au royaume de l'abondance 



ennemi de toi-même trop cruel amour de toi



tu es le vif ornement de ce monde neuf



l'unique héraut du printemps criard



tu es le fossoyeur de ton propre bonheur 



tendre chien ta mesquinerie te ruine



 



si tu n'as pitié du monde toi glouton



et la tombe mangerez ce qui au monde est dû 



 

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnet 1 - éd. P.O.L. - p. 15 - trad. Frédéric Boyer

[ parcimonie ] [ procréation ] [ dépit ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

narcissisme

Madame du Deffant était la personne la plus égoïste que l'on connût. Elle avait une maladie qui l'obligeait à passer dans son lit plus de la moitié de sa vie, ce qui ne l'empêchait pas de recevoir beaucoup de monde. Un jour plusieurs visites arrivèrent à la fois chez elle ; elle était couchée. On se plaignait en entrant de la fraîcheur de la chambre : " Comment, dit-elle, il fait donc bien froid ! " On l'assura qu'il gelait à pierre fendre; alors madame sonna précipitamment : on était charmé, on crut qu'elle allait demander du bois; point du tout : " Apportez-moi, dit-elle, un couvre-pied d'édredon. " Après avoir donné cet ordre, elle parla d'autre chose.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ égocentrisme ] [ anecdote ]

 

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narcissisme

Je m’aime moi-même sans doute, et de toute la rage collante où la bulle vitale bout sur elle-même et se gonfle en une palpitation à la fois vorace et précaire, non sans fomenter en son sein le point vif d’où son unité rejaillira, disséminée de son éclatement même. Autrement dit, je suis lié à mon corps par l’énergie propre que Freud a mis au principe de l’énergie psychique, l’Éros qui fait les corps vivants se conjoindre pour se reproduire, qu’il appelle libido.

Mais ce que j’aime en tant qu’il y a un moi où je m’attache d’une concupiscence mentale, n’est pas ce corps dont le battement et la pulsation échappent trop évidemment à mon contrôle, mais une image qui me trompe en me montrant mon corps dans sa Gestalt, sa forme. […] Je m’aime moi-même en tant que je me méconnais essentiellement, je n’aime qu’un autre, un autre avec un petit a initial, d’où l’usage de mes élèves de l’appeler "le petit autre".

Rien d’étonnant à ce que ce ne soit rien que moi-même que j’aime dans mon semblable. Non seulement dans le dévouement névrotique, […] mais aussi bien dans la forme extensive et utilisée de l’altruisme, qu’il soit éducatif ou familial, philanthropique, totalitaire ou libéral, à quoi l’on souhaiterait souvent voir répondre comme la vibration de la croupe magnifique de la bête infortunée, l’homme ne fait rien passer que son amour-propre. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 46-47

[ miroir ] [ ego ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson